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Absurde

Absurde

Bourlingueur en quête d’un absolu mêlant intelligence, optimisme, émancipation à l’endroit des pouvoirs et soif de vivre demain.

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Derniers commentaires



  • Absurde Absurde 28 novembre 2008 18:49

    En Italie du nord (Vintimille, Sanremo, Gênes, Turin, Cuneo, Aoste...), quand vous voyez des voitures de patrouille, elles sont en stationnement avec personne à bord. Les municipaux se promènent, selon les villes, à bord de petites Seicento, Panda, pas vraiment du dernier modèle, un type ou une nana seul(e) au volant. Pas de regroupements d’uniformes autour des gares, dans les lieux publics, même les jours de marché. On ne se sent pas pour autant sur le point d’être détroussé, assassiné, tabassé. La preuve, je suis là pour en parler. 



  • Absurde Absurde 28 novembre 2008 18:32

    @Fano :
    Un tel déploiement donne surtout l’impression d’un Etat qui a peur de ses administrés, peur de ses jeunes, peur de son peuple. Un tel déploiement traduit à la fois la paranoïa de Sarkozy et son impuissance à venir à bout d’un climat d’insécurité dont on peut dire que son attitude n’y est pas étrangère, tant à l’époque où il sévissait à l’Intérieur que depuis qu’il squatte l’Elysée. 

    Je n’ai rien contre les flics, j’en côtoyais pas mal lorsque j’habitais en ville dans le Sud, j’allais prendre mon café du matin au bistrot face au commissariat de Cannes. C’était à l’époque où le Viet formait les municipaux (les initiés comprendront). Il y avait un état d’esprit très différent d’aujourd’hui. Déjà, la sécurité courante était assurée par les îlotiers. Chaque quartier avait sa paire d’îlotiers qui connaissait tout le monde et que tout le monde connaissait, du bonjour-bonsoir à la conversation de voisinage. Aujourd’hui, je n’irais même pas saluer le jeune flic qui se la pète en bas de chez moi, cacou ordinaire qui vous regarde de haut même si vous n’avez physiquement rien d’un dealer ou d’un terroriste.

    Ensuite, il n’y avait pas cette dégaine dévastatrice qui donnait l’impression de se trouver en état de siège dans un potentat de l’ancien bloc de l’Est. Les gens, les jeunes, les vieux ne disent plus "les flics" en parlant d’eux, ni la Rousse, ni les bourres, ni les perdreaux, ni les poulets, ni plus communément "la police" mais ils les surnomment "les types de Sarkozy".

    On se méfie de ce dont on a peur, on ne le respecte pas. L’attitude du flic de la nationale, avant, était protectrice, et on se moquait gentiment du municipal. A présent, on a l’impression d’avoir affaire à des miliciens, et quand on a un os, c’est vers le municipal qu’on préfère se tourner. 



  • Absurde Absurde 28 novembre 2008 18:13

    Linuxien de fraîche date et déjà convaincu, j’ai voulu acheter une unité centrale Acer (prix : 500 €) sans Vista. Impossible m’a dit le vendeur, ajoutant qu’il me serait toujours loisible de revendre Vista avec sa licence. Sauf que le DVD d’origine, pourvu du petit hologramme, n’est jamais livré avec un ordi Acer, il faut le graver soi-même. A ce moment-là, si je veux revendre Vista sous cette forme, je fais de la contrefaçon. Résultat, puisque je ne pouvais avoir l’ordi nu, j’en ai reporté l’achat. 

    Ceci pour éventuellement expliquer l’hégémonie Windows... 



  • Absurde Absurde 28 novembre 2008 17:46

    J’ai côtoyé pas mal de SDF lorsque je pondais des articles et des crobards pour un journal qu’ils vendaient sur la côte d’azur. Déjà, distinction : rien à voir avec les clodos. Ceux que je connaissais se définissaient comme "à la rue", et parlant d’un des leurs qui se laissait aller, ils disaient qu’"il clochardisait". Le clochard c’était l’épave. La plupart du temps, les clochards étaient des solitaires. Ceux que j’ai bien connus étaient totalement psychotiques. L’une d’entre elle est morte brûlée dans un réduit qu’elle squattait dans un parking, elle s’était endormie un mégot aux lèvres. Un autre s’estimait persécuté, recherché, traqué "après avoir eu accès à des informations confidentielles". Un troisième, Américain, ne se séparait jamais d’une vieille machine à écrire sur laquelle il tapait dans le vide. D’autres, plus sociables, avaient formé un groupe qui dormait le soir sur une plate-bande jouxtant une banque, ils buvaient à se rendre malades et refusaient toute aide. L’un de ceux-là avait l’habitude d’aller dormir dans "un recoin à lui" dans les égouts. De fait, on le voyait le soir soulever une plaque d’égout et la redermer derrière lui après s’être glissé dans le boyau. Celui-ci était suivi par le CCAS qui avait voulu le placer en maison de retraite municipale, mais il s’était échappé au bout de deux jours pour regagner sa ca&che. 

    Les SDF, quant à eux, essayaient de se maintenir. Pour la plupart c’étaient des déséquilibrés légers, ce qu’on appelait jadis des "inadaptés". Certains faisaient l’objet de suivis de la part du CCAS et du CMP (en attente d’appartement thérapeutique, d’un lit en service psy), d’autres se considéraient comme des chômeurs traversant une période de flou. Ils cherchaient du travail, nourrissaient des projets, allaient de bureau en bureau. Ceux-là ne buvaient pas. Tôt ou tard on apprenait qu’ils avaient quitté la région pour une autre "où il y avait à faire". Parmi les vendeurs de journaux il était des Rmistes qui disposaient tout de même d’un logement en meublé. En fait, ce qui faisait que les uns étaient à la rue et que d’autres gardaient le contact avec une existence relativement normale, tenait de leur vécu. 

    Je me souviens en particulier de Xavier, qui tous les jours venait de Nice, où il habitait une chambre meublée, vendre le journal à l’entrée de la poste de Cannes, et qui en repartait à cinq heures précises pour attraper le train de cinq heure dix qui le ramenait chez lui. Il était surnommé "le fonctionnaire" et était originaire de la région Champagne où il avait tenu un restaurant "qui avait coulé". Xavier chapeautait un groupe de vendeurs tous SDF, et qui tous avaient depuis l’enfance transité de foyers en HP, de dispensaires en lieux d’accueil de fortune. Xavier était sobre mais eux, jeunes et plus âgés, buvaient et fumaient du cannabis. Un "marginal" qui faisait office de caïd s’occupait de les "loger" dans des wagons SNCF en gare de triage, dans des garages squattés, à bord de voitures abandonnées, contre "menus services". C’était toute une micro-organisation sociale. 

    A côté de ça vous aviez les zonards. Particulièrement tenus à l’oeil par les îlotiers, les zonards arboraient un look gothique post-punk, vivaient de deals, fabriquaient des cocktails détonnants à partir de Coca, de vin rouge et de tranquillisants qu’ils vendaient aux clochards et aux plus abîmés des SDF. Les autres les qualifiaient de racaille et évitaient de les côtoyer. 

    Cette expérience est vieille de près de quinze ans. Dans la petite ville alpine où je vis aujourd’hui, je vois surtout des zonards manifestement toxicos, assez jeunes, flanqués de chiens correctement tenus. Ils ne donnent pas l’impression d’être sales ni particulièrement en détresse, et selon ce que je sais, "ils trouvent où dormir". Ce que je vois de plus en plus, ce sont des gens comme vous et moi qui font la manche, essaient de vendre de menus objets sur les trottoirs, et des couples entre cinquante et soixante qui survivent manifestement du RMI et qui passent leurs journées dans les squares à se défoncer à la bière. Dans cette ville où le logement reste accessible (on y trouve des studios à moins de 200€ chauffage et eau compris), les SDF sont pris en charge par une fondation religieuse qui les loge vingt jours maxi en s’efforçant d’exercer un suivi. 

    La vraie préoccupation se tient plutôt en amont, au niveau de la bureaucratie, lorsqu’un Rmiste se voit menacé par une commission d’insertion de se voir retirer son allocation pour ne pas s’être présenté à une convocation. Ce type de mesure ne devrait pas exister. Le RSA de M. Hirsch tendra, hélas, à en faire une banalité... 



  • Absurde Absurde 26 novembre 2008 12:02

    ENCORE un papier sur les socialauds ?????????????
    Il serait peut-être temps de passer à autre chose, non ?

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