Cipango

Bonjour,
Les JT ont bien d’autres astuces pour nous formater, le phénomène a de nombreuses fois été étudié. Par exemple, l’éternel « témoin » ou l’envoyé spécial dont en fait, nous n’avons que faire. Bien sûr, il faut aussi compter sur le débit, les temps de pauses, la hauteur, l’intensité et le timbre de la voix ainsi que le choix d’un vocable « positif ».

Par contre, vous dites que l’inversion phrastique n’aide pas à la mémorisation et à la compréhension.
Là j’avoue ne pas en être certain car je n’ai vu aucune recherche sur ces sujets.

Par contre, techniquement, une phrase inversée n’a pas le même sens que la phrase « simple » puisqu’elle apporte la notion de focus ou topic (comparer les phrases « John aime le chocolat » et "Le chocolat, John l’aime). Ce qui est certain dans le cas du JT, c’est que nos journalistes abusent de ce procédé sans en avoir un réel besoin (besoin sémantique).

Bonjour,
Me semble que vous vous trompez royalement sur ce sujet. Non pas que vous disiez que des bêtises, mais vous limitez la question de la pollution à un seul domaine : le CO2 et son effet sur le climat. Ok, c est vrai que nos politiques et économistes en profitent pleinement pour faire passer certaines pilules dures à avaler, mais la question est beaucoup vaste que celle qu’ils décrivent... Quelques exemples pris au hasard : terres infertiles, explosion du nombre d’allergies et de cancers chez les enfants, diminution ou disparition d’un grand nombre d’espèces indispensables au cycle écologique.

Vous dites « creuser le sillon n’a rien de naturel, certes. Mais justement, c’est cela que l’on appelle la CIVILISATION ». Certes..., sauf que creuser un sillon n’a que des répercussions micro-locales. L’Homme changeait son environnement mais selon ses capacités limités. Aujourd’hui, c’est différent.
Bref, les écolos ne sont pas contre la civilisation, mais contre ses excès.
Sur ce, bonne reflexion.

La publicité n’est qu’un rouage dans une mécanique capitaliste. Bien sûr, la publicité nous amène à vouloir posséder toute une panoplie d’objets inutiles. Si tu reviens de Montréal, tu as sans doute connu le déménagement du 1er juillet et son gâchis. On ne fait pas que déménager, on change son intérieur et jette des objets quasi-neufs à la poubelle. J’appelle ca la génération Kleenex. La pub n’y est pas pour rien. Oh, une télé encore plus grande ! Oh un ordi encore plus puissant (alors que la plupart des gens ne font que surfer sur le net, un peu de word et des photos) ! Oh, la perceuse éléctrique pour femme, avec des fleurs dessus...

Le fait est qu’un objet est composé de deux facettes : sa fonction, son image. La publicité d’ailleurs, ne présente que le côté image de l’objet : son esthetisme et son rôle « social ». Regardez les pubs avec attention, c’est étonnant.
Pour être quelqu’un aujourd’hui, il faut consommer. La pub nous le répète depuis des années.
Une annecdote au passage : je ne me rappelle plus où exactement, mais je me souviens d’une personne qui avait un téléphone portable très « fun ». En fait, c’était une coquille vide avec laquelle on ne pouvait téléphoner. Mais comme cette personne voulait faire « moderne » « cool » ou je ne sais quoi, sans en avoir les moyens, elle s’était procurée ce jouet...

Là où vous avez raison, c’est en notant notre relation paradoxale avec la pub. Je parlerai là de victimisation volontaire.

Alors que faut il faire ? Déplacer nos valeurs.

Bonjour et merci pour cet article optimiste.

Malheureusement, je ne suis pas sûr de partager votre point de vue. Les français ne se réveillent pas vraiment si ce n’est qu’un groupuscule contestataire. Bien sûr, on entend quelques personnes hurler de çi de là contre la politique actuelle mais non sur ce qu’il me semble être la vraie question : quel est la société que désirent les français ? Un exemple : on a beaucoup parlé de l’identité nationale. Dans ce « débat », on nous a ressassé les éternels droits de l’homme ( ce qui est très bien d’ailleurs), les clichés de type drapeau, la marseillaise, la laïcité, l’immigration etc. Mais personne (ou du moins quasiment personne) ne nous a parlé de notre avenir, de notre projet de société. Pourtant, n’est ce pas là le vrai débat ? J’aurais aimé des questions telles que « voulez vous vivre dans un monde capitaliste ou socialiste ? Vous parlez des droits de l’homme alors quel prix êtes vous prêts à payer pour les défendre ? »

De plus, j’avoue ne pas être tout à fait certain de vouloir se réveiller les français. En effet, la situation actuelle me semble tout à fait instable. Economiquement, socialement et politiquement.

Pour l’aspect économique, je pense qu’il n’est pas besoin de motiver ce point. Les faits sont évidents.
Pour l’aspect politique, par contre, il y a certaines choses à dire. Tout d’abord, la chute des socialistes n’est pas du seul fait de Sarkozy. En fait, il n’a fait que jouer sur les problèmes internes du parti, à savoir la course aux postes, une stratégie de compromis avec le libéralisme (Strauss-Kahn) etc. De mon point de vue, le parti socialiste a chuté car il était mûr pour cela (ce n’est que mon avis). Donc, pour l’instant, on constate un vide politique à gauche flagrant.
Par contre, ce que n’avait pas prévu Sarkozy, c’est qu’en aidant ce parti à chuté, il a provoqué un mouvement de fond à droite. Pour simplifier, la droite se serrait les coudes tant qu’il y avait un ennemi à abattre. La droite ne risque t’elle pas d’éclater pour les mêmes raisons que la gauche ?
D’autre part, les dérives monarchiques actuelles et autres politiques « com » ne font que décrédibiliser les politiques de droite et par extension, les politiques en général. On commence ainsi à comprendre que beaucoup de ces gens ne recherchent pas à servir la population, mais leurs interêts. Je ne m’étends pas sur ce phénomène mais on peut conclure qu’il existe le risque d’un trou politique globale. Que nous reste t’il ? L"extrême gauche survivant de son passé ? L’extrême droite sans réel projet ? Bref, le vide politique total ou presque.

L’aspect social maintenant. Sarkozy joue et rejoue de sa tactique de division manichéene, les travailleurs contre les feignants chômeurs, les gentils francais contre la racaille... Malheureusement, force m’est d’avouer son efficacité en ce domaine. Bref, je ne connais pas votre sentiment sur ce sujet, mais il me semble que le tissus social se dégrade peu à peu. Si l’on rajoute à cela la disparition progressive des classes moyennes, il n’y a pas de quoi se réjouir.

Ainsi, crise sur trois plans qui s’auto-alimentent. Or l’histoire nous a déjà montré les risques d’une telle situation. Alors oui, j’avoue avoir peur de voir certains populations se réveiller...

Merci, je ne connaissais pas cette affaire.
Juste une petite question, Quelles sont les retombés administratives de cette enquête (s’il y a) ?