@Pomme de Reinette
Quel bombardement en guise de réponse ! Pomme de
Reinette est un peu « speed » dans ses posts, un tempérament de feu,
mais je réponds malgré tout à tous ses projectiles, espérant calmer le feu.
C’est Wikipedia, votre référence absolue, https://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah,
qui distingue la Russie des autres nationalités soviétiques. Ce lien donne par
nationalité soviétique le pourcentage de victimes juives pendant la guerre. Que
la Russie ait assez bien protégé sa communauté juive (11% de victimes) s’explique :
elle n’a pas cédé devant les nazis et avait de l’espace à l’Est pour son plan d’évacuation.
Quant à l’Ukraine et la Biélorussie envahies par les nazis, il n’y avait rien à
faire malgré le plan d’évacuation et le bilan fut terrible (60 à 65% de victimes
soit la moyenne européenne).
L’article de Wikipedia sur l’antisémitisme de
Staline est confus, totalement à charge bien entendu. Ça part dans tous les
sens sous un bombardement de références. Au final, on ne sait trop si Staline
était philosémite vu le nombre de collaborateurs juifs qu’il eut (et ses liens
familiaux) ou antisémite vu le nombre de
Juifs qu’il a assassinés. Sans doute ni l’un ni l’autre, ça ne l’intéressait
pas, il se fichait de ces questions ethno-religieuses. La réalité me paraît
plus simple. Staline était avant tout un dictateur, comme le fut Castro. Ces
deux là avaient une propriété commune : dès qu’ils détectaient la moindre
opposition à leur pouvoir absolu, le moindre risque de mise en cause de leur
pouvoir, ils les éliminaient sans pitié.
Staline a beaucoup plus tué que Castro, évidemment, avec une tendance à la
paranoïa en fin de vie, mais le ressort psychologique du dictateur reste le même.
Le départ des Juifs de Russie est en effet tragique.
Mais ce fut leur choix. Il n’y aura plus de Oïstrakh, Gilels, Horowitz,
Mandelstam, Pasternak ... en Russie ou Ukraine, et c’est bien triste.
Quant à votre trotskiste de salon, M.Marie, ses
références académiques ne m’impressionnent guère. Les passions politiques
écrasent l’intelligence. Le couple Aron-Sartre et ses divergences est célèbre.
Le couple de Gaulle-Sartre est emblématique des années 60. L’intelligence du
soldat contre l’hyper intelligence académique. L’un, le soldat, s’est révélé
être un vrai visionnaire (outre son engagement pendant que Sartre se la coulait
douce), l’autre s’est toujours trompé : « tout anticommuniste
est un chien ». La Fontaine aurait rédigé une fable : Le Génie et le
Crétin (l’un en lion, l’autre en singe). Au crédit de Sartre cependant, il a
reconnu s’être trompé (entretiens avec B.Levy) et fut un bon écrivain (Les
Mots).
NB : un
des posts m’a fait découvrir J Street, organisation juive
de gauche aux USA souvent attaquée comme anti-israélienne et « fondée en partie en réaction à la
publication en 2006 de John
Mearsheimer et Stephen Walt » (Wikipedia), ouvrage que j’avais
cité parmi mes sources. Mais quel est le poids de J Strret face à l’Aipac ?