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Commentaire de Hervé Hum

sur L'Être et le Néant : Comprendre la pensée de Jean-Paul Sartre en la pensant comme pensée dans le vécu des hommes


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Hervé Hum Hervé Hum 18 octobre 2018 16:51

@Hamed


l’expression « j’existe donc je suis » est fausse, je m’en excuse. Je me rend compte qu’effectivement, cela revient au même d’écrire « je pense donc je suis ».

l’explication était "L’être n’a pas besoin de penser pour être, il a besoin de penser pour être conscient de la relation entre son en soi et son hors de soi, pour rester avec le vocabulaire utilisé ici.« 

On ne peut alors pas donner d’expression comparable, c’est à dire, qui pose d’abord la réflexion, car sans réflexion, il n’y a pas de pensée qui tienne. Ou alors, il faut commencer par redéfinir le sens du mot en dehors de son étymologie et sens usuel. Pris au sens large ou étroit, la pensée implique toujours une action réfléchie, qu’elle soit consciente ou inconsciente, car cette dernière n’est qu’une réflexion automatisée avec plus ou moins de degrés.

Sartre et vous même ici, considérez que ce serait le néant, sauf que selon sa définition, rien ne peut sortir du néant et en tout les cas, en aucune manière l’être. Sous un autre de vos article, je n’ai pas vu que vous aviez étiez capable de réfuter cette affirmation, car elle repose sur le principe d’induction et déduction, qui veut que si j’écris »je pense donc je suis« , on parle ici de conséquence. Je pense, parce que je suis, donc, d’abord l’être de manière irréfutable, alors que le néant est une supposition indémontrable et qui se situe avant l’être. Pour échapper à cette aporie, vous parlez d’un néant comme négation de l’être, le hic, c’est que partir de la négation de l’être ne le fait pas sortir du néant, mais le place en vis à vis, en réflexion, donc où l’être existe autant que le néant et donc, ne peut pas sortir de lui, mais se conscientiser par rapport à lui. Sauf que dans ce cas là, le néant ne peut pas avoir une réalité concrète, physique, mais seulement conceptuelle, virtuelle, donc, où c’est l’être qui fait exister le néant et non l’inverse. L’être est donc avant le néant et se sert de ce concept pour prendre conscience de lui même. Ici, il y a encore une aporie, mais que je ne vais pas aborder pour ne pas surcharge le commentaire.

Autrement dit, contrairement à ce que vous affirmez, et que l’expression »je pense donc je suis« affirme aussi, c’est mon postulat de base qui est démontré et le votre qui ne l’est pas et ne peut pas l’être. Ce qui exige de la part de Sartre l’usage redondant du mot être et néant où très peu de gens sont vraiment capable de suivre la pensée de l’auteur. Sauf ceux qui sont eux même dans cet état de confusion et s’y complaisent.

Encore une fois, si vous admettez le principe de l’évolution, alors, l’instinct ne peut pas être le résultat d’une action inconsciente, c’est totalement absurde, car cela impliquerait la non évolution et où l’être viendrait au monde dans cet état déjà déterminé et sans pouvoir en sortir. L’instinct est une action automatisée pour telle situation, souvent guidé par la nécessité ou l’urgence, mais n’est pas un hasard.

Le fait qu’un instinct puisse être en décalage ou inadapté à la situation, ne change rien, c’est seulement l’évolution de l’environnement qui provoque le décalage et qui va d’ailleurs obliger l’être à devoir réfléchir de manière consciente une nouvelle action adaptée, qui pourra alors, soit remplacer l’instinct devenu inadapté, soit s’ajouter à d’autres instincts. C’est à dire, nourrir la connaissance empirique de l’être, qui deviendra donc une mémoire statique ou aujourd’hui, si on prend le langage informatique, une mémoire morte.

Ici, vous êtes face à une aporie que vous ne voulez pas voir et que Sartre ne voit pas et l’oblige à toute cette »gymnastique« sophistiqué. Le fait qu’il fait un arrêt sur image, dit bien qu’il y a succession d’arrêts sur image, mais se refuse à lier ces arrêts sur image pour voir que l’inconscient pris sur un arrêt sur image, est une conscience, donc action réfléchi, dans un arrêt sur image précédent. Et que de fil en aiguille, par déduction, on arrive au moment où se pose la question primordiale, la question de l’oeuf et de la poule, »l’être ou le néant en premier ?" Pour Sartre, la logique cartésienne dit que c’est le néant, mais cela lui pose toujours un problème insurmontable pour extraire l’être de ce néant. Là, il est sans réponse et vous avec.

Vous prenez l’exemple de votre naissance, arguant que vous naissez sans pensée. D’abord, les connaissances actuelles prouvent le contraire, puisque le foetus réagit à l’environnement de la mère et ensuite, il naît bel et bien en tant qu’être et non en tant que néant. Mais aussi, toujours selon le principe de l’évolution, théorie que partageait Sartre du moins, le corps évolue en fonction de la relation entre l’être et son environnement, il traduit donc cette pensée, réflexion intime de l’être avec son environnement et son corps est le réceptacle de sa connaissance, mémoire physique et qui se trouve notamment dans le génome. Ici, la preuve est déjà faites, l’enfant naît avec un bagage génétique, qui le prédispose à telle conscience, à telles facultés, telles capacités réflexives, qui seront favorisés, bridés ou stoppés en raison de l’environnement, du vécu et où l’être est alors un arrêt sur image dans l’évolution intergénérationnelles.

Enfin, vous dites que je ne sais rien de l’atome, c’est évidemment faux et surtout, cela vous permet de ne pas répondre au fait qu’un atome est constitué d’un noyau et d’un électron de charges contraires, donc, positif et négatif. Que l’absence ou surcharge d’électron modifie ses propriétés Qu’il peut fusionner avec d’autres atomes pour former des atomes plus gros et s’associer avec d’autres atomes, pour former des molécules et ainsi de suite par division fractale d’espace-temps.

Bon, je m’arrête là !








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