• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > L’inéluctable démission du Président Macron. Colère et Temps. Rupture (...)

L’inéluctable démission du Président Macron. Colère et Temps. Rupture ou dialogue dans le changement démocratique ?

 

« Comment avez-vous fait faillite ? De deux façons, d’abord progressivement puis subitement. »

E. Hemingway, « Le Soleil se lève aussi ». The Sun Also Rises, Book II, Chapter 13, Quote Page 136, Charles Scribner’s Sons, New York. 1926

« Le troisième mandat avait été le plus terrible… Après ça, tout était allé de soi. Il était devenu dictateur. » 

Bogdan Teodorescu, « Le Dictateur qui ne voulait pas mourir ». Agullo, 2018

« - Do you hear that, Mr. Anderson ? It’s the sound of inevitability. It is the sound of your death. Goodbye, Mr. Anderson.

- My name is Neo. »

The Matrix, Agent Smith et Neo (1999)

 

PNG Pour le philosophe et essayiste Peter Sloterdijk, de même qu’il existe des banques qui transforment en capital le trésor des particuliers, il existe des « banques de colère ». Est-ce ce que veut le Président ?

L'équation est très simple : retour immédiat de la paix civile et solides perspectives de prospérité ou démission.

M. Macron n'a pas simplement perdu pied. Il a ouvert la porte au "populisme" qu'il méprise et dit vouloir combattre, se trompant d'adversaire, méprisant son peuple et nourrissant le ressentiment et le désordre.

« 200 manifestants pacifiques sur les Champs-Élysées.1500 perturbateurs à l’extérieur du périmètre venus pour en découdre.Nos forces de l'ordre répondent présent et repoussent les casseurs : déjà 39 interpellations. #1erDécembre — Christophe Castaner (@CCastaner) December 1, 2018 »

 

I- Aveu d'impuissance

…et une simple question : comment 6000 policiers n’ont-ils pu venir à bout de 1500 casseurs ?

Comment le ministre de l'Intérieur ne s'est-il pas rendu compte de l’inanité de son propos en déclarant publiquement comme il l’a fait que « tous les moyens avaient été mobilisés », sinon pour avouer l’étendue d’un immense échec, d'un immense aveu d'impuissance et surtout d’une incroyable incapacité professionnelle ?

https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/chistrophe-castaner-assure-que-tous-les-moyens-de-la-police-de-la-gendarmerie-et-de-la-securite-civile-etaient-mobilises-aujourd-hui-1121951.html

https://www.dailymotion.com/video/x6y6q5s

Voici un chef de l'Etat en retrait, silencieux, qui tente de sauver sa "ligne économique" alors que l'urgence est ailleurs, espérant désolidariser les Gilets jaunes en cherchant des gens raisonnables avec qui discuter.

L'Elysée se défausse et renvoie la réponse politique à Matignon, comme si la gestion de cette crise permettait encore au chef de l'Etat de faire l'économie d'une réponse politique face à des violences qui le dépassent, comme si les lacunes des dispositifs sécuritaires ne révélaient pas les faiblesses d'un Exécutif devenu inaudible, dépassé par les événements dont il ne peut permettre une troisième réédition sous la forme d'un autre "samedi noir".

On retiendra que le Macronisme est mort le 1er décembre 2018 et qu'il faut désormais passer à autre chose.

Le choix d'un camp s'impose, avec d'un côté celui de l'insurrection aveugle contre des institutions et des personnages politiques et de l'autre celui de l'ordre légitime de la République qui ne peut accepter que des lieux d'histoire, de mémoire, de pouvoir, symboles d'institutions qui ne sauraient être attaquées se trouvent précisément vandalisés alors que parallèlement les magasins, les citoyens, les policiers, les pompiers sont pillés, volés, agressés et gravement blessés.

Vient un moment - et ce moment est arrivé - où ce qui doit être défendu est bien l'Etat plutôt que son chef qui ne le représente plus et se trouve contesté dans sa propre légitimité personnelle, politique, nationale, avec une image chaque jour plus dégradée et désastreuse pour la France, tant sur le plan national qu'international.

Allons-nous laisser se développer une situation insurrectionnelle, une guérilla urbaine qui pourrait se traduire par un embrasement général et une déstabilisation du pays ?

Ambulanciers lors d'une manifestation surprise à paris, devant l'Assemblée nationale ce lundi 3 décembre 2018 :

https://francais.rt.com/france/56190-paris-centaines-dambulanciers-bloquent-place-concorde-video?fbclid=IwAR0xco-30NAyQFn1um_IXyzsHeyYdgRONtUJik2TFfEUZutjw63LD5o4b6g

Installations portuaires bloquées :

https://www.midilibre.fr/2018/12/03/sete-lacces-au-port-bloque-par-les-gilets-jaunes,4996541.php?fbclid=IwAR0h2_lwqZ9OQRJfgRPDF15gK6ZKVD3T4jEpOM5oC4vhseiia9j7l1c7unI

Raffineries :

http://www.leparisien.fr/economie/blocage-de-raffineries-et-de-depots-de-carburant-deja-des-restrictions-en-bretagne-03-12-2018-7959450.php

Lycées :

https://www.bfmtv.com/police-justice/aubervilliers-incidents-aux-abords-d-un-lycee-1580251.html#content/contribution/edit

Un pays comme la France se mérite. Il se mérite parce que vivre en France demeure un privilège. Il se mérite parce que nous avons une histoire, des lois, des règles, des usages, une organisation politique économique et sociale qui sont le résultat d'efforts constants accomplis au travers de difficultés, d'épreuves et de succès. Et voilà qu'une poignée de dirigeants mal élus, tare fondamentale dont on mesure aujourd'hui les faiblesses, persuadés de détenir une sorte de vérité et inspirés par la volonté de dicter et imposer aux Français ce qui serait "bon" pour eux est en train de dérégler systématiquement le pays en faisant n'importe quoi et en méprisant ceux auxquels ils s'adressent.

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2018/11/29/31001-20181129ARTFIG00361—macron-redoute-davantage-les-amendes-de-bruxelles-que-la-colere-de-son-peuple.php

Gouverner un pays comme la France se mérite car c’est là aussi et par-dessus tout un privilège qui ne saurait échoir à une équipe arrivée en bout de course après seulement 18 mois d’activité

Les institutions politiques, aussi solides qu’elles puissent être ou paraître, ne valent que par ceux qui les incarnent, les défendent et les font fonctionner au nom de l’Etat et des citoyens.

Cette fonction incombe en premier lieu à celui qui en est constitutionnellement le chef. Si celui-ci n'est pas ou n'est plus en mesure de l'exercer, il doit s'en aller.

II-Un constat sans appel.

Or le constat est simple. Le temps est venu de passer la main. Le "Mai 68" de la classe moyenne a commencé et ne s'arrêtera pas tant que l'ordre ne sera pas rétabli sur la base et la condition d'un véritable dialogue apaisé sur les origines profondes de cette révolte et les moyens adéquats d'y remédier avec un pouvoir politique digne de ce nom.

Le problème tient malheureusement au fait que si d'un côté il va bien falloir que la France qui dit son malaise trouve une représentativité pour s'exprimer, il va aussi falloir que se détache un interlocuteur valable, légitime, reconnu et accepté, suffisamment puissant pour écouter, être écouté et accepté dans les décisions et remèdes qu'il doit prendre et offrir pour répondre intelligemment aux urgences qui travaillent le pays en profondeur.

Cet interlocuteur ne s'étant pas encore fait connaître et l'actuel chef constitutionnel n'étant plus à la hauteur de la situation parce que désormais considéré comme le Grand Désordonnateur, même si toutes les responsabilités ne peuvent lui être imputées, il devient évident que Monsieur E. Macron risque fort, d’une manière ou d’une autre, d'être obligé de démissionner de ses fonctions de président de la République et de chef de l’Etat.

Il s’agit d’une démission qui interviendra volontairement ou sous la contrainte. Nul ne peut dire quand, mais elle aura lieu et le plus tôt sera le mieux.

La survenance inéluctable de l’événement pouvant être rapide ou plus lente, elle se produira après une phase de rigidité et de tentative de reprise en main de la situation, habile ou malhabile.

Ce sera alors-là une manière de procéder que la France ne supportera pas de la part d’un personnage désormais perçu comme un petit cheffaillon ayant perdu toute crédibilité et toute légitimité et dont tout le comportement montre qu’il cherche déjà à se cramponner au pouvoir en mobilisant tout l’appareil d’Etat contre son peuple, quoi qu’il en coûte.

Etat d’urgence, loi martiale, la Constitution a prévu un bloc de mesures exceptionnelles qui n’attendent que d’être réalisées. Encore faudrait-il qu'elles soient mises en œuvre à bon escient. Voit-on bien la situation nouvelle qu’elles pourraient générer ?

Pareil comportement qui traduit plus que jamais une fin de règne prématurée est d’autant plus dangereux pour l’intéressé et ses fidèles que, s’agissant de la France et des Français, le risque d’un retour de flamme devient réalité lorsque le pays profond décide depuis trois semaines que la mesure est comble et que les limites de la patience longue ont été dépassées.

Pour ne pas l’avoir compris dans d'autres circonstances, d’autres ont eu à subir de sérieuses déconvenues dans le passé et il devient chaque jour manifeste que l’expérience des uns n’instruit pas le comportement des autres alors que chacun sait que toute partie a une fin et que l’on peut être…chassé du Pouvoir.

Paris vient de connaître une éruption, une « journée parisienne » qui n’a rien d’un accès de fièvre. L'étincelle pourrait bien avoir mis le feu à la plaine. Le malaise et le ressentiment sont en effet profonds, anciens, contagieux, dangereux, susceptibles de toucher tout un chacun avec des débordements d’autant plus inadmissibles qu’ils pouvaient être largement prévus et qu’ils touchent le pays tout entier.

http://www.lefigaro.fr/culture/2018/12/02/03004-20181202ARTFIG00038-gilets-jaunes-les-images-de-l-arc-de-triomphe-saccage.php

Un président de la République qui a perdu toute légitimité, toute possibilité de se maintenir au pouvoir pour la durée légale du mandat qui lui reste à courir, ne peut plus valablement exercer ses fonctions. Il en va de même de l’autre acteur de cette dyarchie propre à la Vè République que représente le Premier ministre, même s’il détermine et conduit la politique de la nation aux termes de l’art. 21 de la Constitution.

Aller au contact et réagir comme le fait M. Macron dans un cadre de réaction violente est une mauvaise solution. Distinguer entre "bons" Français et "mauvais" Français est une grave erreur. Le cap et le programme sont les mêmes et plus personne n’en veut. M. Macron s’est rêvé comme LE président de la Vè République. Il a commis une grave erreur d’appréciation et de comportement, tant sur la forme que sur le fond.

Le processus de sa mort politique est donc enclenché et ira à son terme.

III- Désordre et dérives

Pour autant voici que l'on voit naître des réactions qui concrétisent un véritable désaveu du Pouvoir. Ainsi en est-il d’un ralliement des forces de police avec les Gilets jaunes, hypothèse qui n’a rien d'impossible. Qu’un commandant de police  puisse en énoncer clairement les termes et raisons sur TV Libertés résume la situation :

"Sur le plan humain, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de policiers qui sont derrière les Gilets jaunes, qui soutiennent les Gilets jaunes, déclare-t-il. Pour l'instant, ça ne se voit pas trop, heureusement, parce qu'on est le dernier rempart. J'ai l'impression qu'il ne reste plus que la police, les pompiers, un peu l'armée... Si ça fait tomber les casques et que la police dépose les armes, attention, très, très gros danger. Qui peut prédire l'avenir actuellement ? On est dans une période très difficile, très dangereuse. Je ne suis pas devin, je ne peux pas vous dire si la police va rejoindre les Gilets jaunes à un moment ou à un autre."

Que dans un autre communiqué le syndicat de police Alliance ait pu demander l'instauration de l'état d'urgence, réclamer le "renfort de l'armée pour garder les lieux institutionnels et dégager ainsi les forces mobiles d'intervention", est encore révélateur d’un cran au-dessus du simple climat de guérilla urbaine. "On est dans un climat insurrectionnel", a en effet déclaré M. Frédéric Lagache, le numéro 2 d’Alliance, premier syndicat de gardiens de la paix.

https://twitter.com/alliancepolice/status/1068962529752289281

IV- Solution

Une autre solution pourrait intervenir, qui passerait par la déposition pure et simple, en douceur, de celui dont un collaborateur actuel n’hésitait pas à dire, avant de se rallier à lui, que "Loin d’être le remède d’un pays malade, il [M. Macron] sera au contraire son poison définitif. Son élection, ce qu’au diable ne plaise, précipiterait la France dans l’instabilité institutionnelle et conduira à l’éclatement de notre vie politique."

Qui se souvient que ces propos prémonitoires sont ceux que M. Gérald Darmanin tenait le 25 janvier 2017 dans le quotidien L'Opinion ?

 

Il faut savoir siffler les fins de partie tant qu’il en est encore temps.

Les déclarations de M. Macron tenues en Argentine, loin de la France, sont devenues inaudibles, chacun ayant compris, d’une manière certaine, que le problème c’était lui et qu’en aucun cas il ne saurait donc faire partie de la solution sauf à remettre les compteurs à zéro en donnant sa démission et en permettant à la France de se retrouver avec de nouvelles élections nationales, tant présidentielles que législatives.

Pareilles élections ne pourront se tenir avec les formations partisanes actuelles, obsolètes, démonétisées, qui n'ont plus rien à proposer et dont la disparition est elle aussi inéluctable.

Quelque chose doit donc naître, de nouveau, proposé par quelqu'un de courageux et de déterminé, prêt à écouter, juger, peser, décider.

Ce personnage fera appel précisément à tous ceux qui ne se reconnaissent pas ou plus dans les structures politiques et partisanes actuelles et qui aspirent à un véritable renouveau, soucieux de rétablir l'harmonie, la prospérité et la puissance de la France.

Pour ma part, je suis prêt.

 

 

Sources et références :

 

E. Hemingway, « Le Soleil se lève aussi ». The Sun Also Rises , Book II, Chapter 13, Quote Page 136, Charles Scribner’s Sons, New York.

“How did you go bankrupt ?” Bill asked.“Two ways,” Mike said. “Gradually and then suddenly.” “What brought it on ?” “Friends,” said Mike. “I had a lot of friends. False friends. Then I had creditors, too. Probably had more creditors than anybody in England.”

Ernest Hemingway, “The Sun Also Rises”, 1954 (1926 Copyright), The Sun Also Rises by Ernest Hemingway, Book II, Chapter 13, Quote Page 136, Charles Scribner’s Sons, New York.

Bogdan Teodorescu, « Le Dictateur qui ne voulait pas mourir ». Agullo, 2018

Peter Sloterdijk, Colère et Temps - Essai politico-psychologique, Olivier Mannoni (Traducteur) Ed. Libella-Maren Sell, 2007

https://www.nonfiction.fr/article-711-la-colere-comme-moteur-de-laction-politique.htm

 

AvenueKleberParis01122018 {JPEG}


Moyenne des avis sur cet article :  2.41/5   (29 votes)




Réagissez à l'article

103 réactions à cet article    



    • rogal 3 décembre 2018 19:20

      @Montdragon
      Température de l’atmosphère terrestre en novembre : la même qu’il y a trente ans. Alors en quel sens y a-t-il ’’réchauffement climatique’’ ?.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 3 décembre 2018 20:44

      @Montdragon

      Bonsoir et merci autant pour votre visite que pour votre commentaire auquel je renvoie les lecteurs.
      Il vient à point nommé et je ne saurais trop vous conseiller de lire l’ouvrage de F. Gervais intitulé « L’urgence climatique est un leurre ».
      https://www.babelio.com/livres/Gervais-Lurgence-climatique-est-un-leurre/1073299

      On peut discuter, contester, approuver, l’important est de faire une pause et de prendre le temps de lire très attentivement cet ouvrage qui pose des questions très pertinentes auxquelles il apporte des réponses très précises.

      Voici la présentation-résumé de cet ouvrage, à lire :

      "La terre se réchauffe dangereusement et si nous ne faisons rien, demain verra la fin du monde. En matière de climat, le marché de la peur est florissant. Une peur bien utile, véritable instrument de pouvoir fondé sur la manipulation des émotions au détriment de la raison. Faut-il en effet rappeler quelques-unes des prophéties émises en 1970 par les premières assises écologistes du « jour de la Terre », pour l’horizon de l’an 2000 : plus une goutte de pétrole, généralisation des famines sur tout le globe et réduction de l’espérance de vie à 49 ans aux Etats-Unis... Sans oublier le cri d’alarme lancé en 2008 par Al Gore, prix Nobel de la Paix 2007 et ancien vice-président américain, qui annonçait la disparition totale de la calotte glacière estivale au pôle nord en 2013... Pour François Gervais, s’il y a une urgence, c’est celle de retrouver nos esprits... scientifiques. Car, contrairement à ce que disent les responsables du GIEC, il est absolument faux d’affirmer qu’il existe un « consensus » des chercheurs autour des questions climatiques. Ce livre le prouve en détails. Le catastrophisme des modèles virtuels actuels, source de politiques énergétiques dispendieuses dont certaines n’ont de durable que l’affichage, est en revanche une vraie catastrophe annoncée."

      Je me permets de vous suggérer cet autre lien :

      https://www.sudradio.fr/economie/francois-gervais-la-baisse-des-emissions-de-co2-nempechera-pas-le-rechauffement-climatique

      et ceux-ci :

      Débat ouvert, donc, qui mériterait réellement une véritable conférence nationale plutôt que des réunions « climatiques » comme celle de la CAP 24 à Katowice, LA capitale du européenne du charbon...
      http://www.gresea.be/La-Pologne-accueille-la-COP24-a-Katowice-et-produit-du-charbon-a-grande-echelle

      Cordialement,
      Renaud Bouchard


    • Alain 4 décembre 2018 13:27

      @Renaud Bouchard
      On écrit un article qui pose le pb : Macron !! et on dérive sur un livre référence qui contredit la réalité : la crise écologique. Pourquoi ne pourrait-on pas prendre comme livre référence : « un printemps silencieux » ?
      Enfin bref, si faut virer Macron pour se taper des débats sur oui ou non, la terre se réchauffe ou ne se réchauffe pas, c’est la faute au CO20 ou pas, et la mer monte ou ne monte pas...

      Merci de ne pas noyer le poisson dans des théories fumeuses. Ou alors, écrivez sur le « faux réchauffement climatique » et ne parlez pas de Macron.

      D’ailleurs.... nous n’en sommes plus à savoir si il faut des taxes sur l’essence ou pas ou si la terre se réchauffe ou pas. A moins que vous passiez plus de temps sur Internet plutôt d’aller voir sur le terrain ce qui se passe, vous devriez déjà vous rendre compte que le débat n’est plus à cette petite hauteur de climato-sceptiques (qui remplacent assez bien les mecs qui nous disaient que le tabac ne donne pas le cancer et nous sorter un livre-réfétence....). Ce qui se passe en France actuellement est d’un niveau un peu plus sérieux et réfléchi.


    • hans-de-lunéville 5 décembre 2018 18:55

      @Montdragon
      nous sommes d’accord, il n’y a évidement aucun problème climat.....


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2018 20:25

      @Alain
      Bonsoir et merci autant pour votre visite que pour votre commentaire que je découvre à l’instant.

      Vous m’aurez mal lu.

      Mon sujet est très précis et je vous invite à lire Sloterdijk si ce n’est déjà fait, ou à le relire.

      Je ne parle ici voyez le titre de ce billet que de l’inéluctable démission de M. Macron, et de rien d’autre.

      J’aborde aussi d’autres hypothèses qui sont en train de se réaliser, tel le ralliement d’un syndicat de police (VIGI) en l’occurrence, au mouvement des Gj.

      Le débat climato-sceptique est une chose (et je dois dire que le livre de Rachel Carson ,Silent Spring, prémonitoire, reste d’actualité) et la réalité du terrain (que je connais fort bien, ne vous déplaise) en est une autre, que je suis avec une attention toute particulière.

      Ce qui se passe en France est particulièrement sérieux, même si le traitement des événements et de leurs conséquences par ceux qui en sont la cause est loin d’être sérieux.

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


    • Aristide Aristide 3 décembre 2018 18:18

      Drôle conception de la démocratie consistant à délégitimer une élection au suffrage universel sans se poser une seule fois la question du respect de la constitution.


      • Emohtaryp Emohtaryp 3 décembre 2018 18:56

        @Aristide

        Hey le troll, tu parles du Référendum 2005 sur le TCE allias traité de Lisbonne sur lequel tes « grands démocrates » se sont assis ? Ou encore des 900 familles blindées qui ont fait plus de la moitié des dons de 7500 euro à macro et ses comparses tout en se faisant tranquillement « défiscaliser » ? Et encore ce n’est que la partie visible de l’iceberg... macro est illégitime, sa base ne repose sur strictement rien, du bullshit... T’inquiète, les noms vont bientôt sortir, on va les voir, les hideux....qu’ils se planquent bien, ils auront nulle part où aller pour fuir prochainement....


      • Arogavox Arogavox 3 décembre 2018 19:03

        @Aristide
        Que peut bien avoir de légitime le mensonge d’une prétendue « démocratie » qui serait décrétée par l’élection de cet oxymore : un individu qui incarnerait ’démocratiquement’ 66 millions d’humains !!

        Plus sérieusement,
         il ne faut pas passer à côté du scoop de ce siècle :
        LES GILETS JAUNES ont déjà gagné !! ...
         (mais beaucoup ne l’ont pas encore réalisé) ...
        bis repetita :  https://www.agoravox.fr/commentaire5369009


      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 3 décembre 2018 20:49

        @Arogavox
        Bonsoir et merci pour votre commentaire.
        Ne manquez pas de lire ci-après l’excellent papier de Vincent Parlier sur Agoravox.
        Très bonne analyse :
        https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-symptomes-d-une-chute-210209

        Bien à vous,
        Renaud Bouchard


      • Arnould Accya Arnould Accya 4 décembre 2018 08:58

        A terre Jupiter.

        Macron, au pilon !

        A faire tourner, il ne doit pas s’en tirer : démission !!


        • Fergus Fergus 4 décembre 2018 09:40

          Bonjour, Renaud

          « comment 6000 policiers n’ont-ils pu venir à bout de 1500 casseurs ? »

          Il n’y avait pas 6000 policiers habilités au maintien de l’ordre mais 4500. Et la moitié d’entre eux étaient  faute stratégique  affectés à la garde statique des bâtiments officiels dont l’Elysée.


          « Un président de la République qui a perdu toute légitimité, toute possibilité de se maintenir au pouvoir pour la durée légale du mandat qui lui reste à courir, ne peut plus valablement exercer ses fonctions. »

          Fantasme ! Macron ne démissionnera évidemment pas. Au pire pour lui, il dissoudra pour provoquer des législatives. Et là, rien ne démontre qu’il ne retrouvera pas une nouvelle légitimité, peut-être pas sous la forme d’une assemblée majoritaire LREM mais d’une assemblée majoritaire de coalition LREM-LR-UDI avec Premier ministre issu des rangs républicains. (cf. les législatives de juin 68)


          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 10:37

            @Fergus
            Bonjour et merci pour vos observations.

            I-Correction après vérification sur l’effectif policier mobilisé.

            Il n’en demeure pas moins que quelque chose n’a pas fonctionné, mais qui peut dire que quelques centaines d’hommes en plus auraient pu changer le déroulement des faits ? Je n’en sais rien, sauf à considérer qu’il est fort possible qu’une réaction violente desdites forces de l’ordre se serait probablement soldée par des blessures mortelles heureusement évitées.La question reste en l’état. cf.France 2France Télévisions MàJ 03/12/2018 | 23:47publié 03/12/2018 | 22:23

            "Des affrontements violents en plein Paris et des forces de l’ordre parfois dépassées. Le dispositif de samedi 1er décembre était-il inadapté ? À Paris, 4 600 policiers et gendarmes étaient mobilisés. Parmi eux, des unités mobiles, avec 500 hommes place de l’Étoile et 1 600 autres pour gérer les points chauds dans les rues adjacentes, notamment dans les grands magasins, et aux Tuileries. Autour des Champs-Elysées, 2 500 hommes en statique, soit plus de la moitié des équipes, qui étaient là pour protéger les institutions sensibles et filtrer les manifestants.Selon certains syndicats, cette répartition n’était pas la bonne."

            II Sur la démission du chef de l’État.

            Il ne démissionnera pas. Pour le moment. Nul ne peut prévoir ce qu’il adviendra, pas même M. Macron. Dans pareil cas les événements tourneront à son désavantage car il est grillé et mort politiquement.Une dissolution de l’Assemblée nationale ? Toujours possible, avec d’ailleurs et pourquoi pas le résultat que vous décrivez. Tout est possible. A ceci près qu’il faudrait avoir le courage de revenir tremper une légitimité politique en remettant les compteurs à zéro et l’on voit mal comment les partisans de la REM pourraient accepter de quitter les situations acquises et se risquer dans l’inconnu...Je pense pour le moment que la situation va encore évoluer. Comme le dit l’auteur du billet ci-dessous en conclusion : les sorties de crise sont souvent difficiles. Surtout quand la crise suivante semble déjà s’esquisser. 

            Voir aussi cette analyse :

            https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0600263971707-gilets-jaunes-une-revolte-de-sortie-de-crise-2226724.php


          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 10:39

            @Fergus
            Suite :

            https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0600263971707-gilets-jaunes-une-revolte-de-sortie-de-crise-2226724.php

            "La nuit fait de bien belles images. Il y a dix-huit mois, un homme jeune et seul traversait la cour du Louvre pour venir célébrer sa victoire, sous l’oeil des caméras . Emmanuel Macron, qui venait d’être élu président de la République française, regardait loin devant, plein ouest, du côté de la place de l’Etoile. Mais il ne pouvait pas voir les incroyables scènes de guérilla urbaine qui s’y dérouleraient dix-huit mois plus tard, avec des dizaines de voitures incendiées, un Arc de triomphe tagué, une Marianne énucléée.Les cavaliers de l’apocalypse, rue Roy, Paris, 1er décembre 2018 © Mathias Zwick https://t.co/UjD50FAmYM pic.twitter.com/uqunIsAEzr

            Autant dire que le président a un problème majeur à régler. Paris a vécu l es émeutes les plus violentes depuis un demi-siècle. Il y a là une question essentielle de sécurité et de maintien de la paix civile. Pas simple à traiter : si les émeutiers ne sont pas des damnés de la terre (ils volent des bouteilles de whisky plutôt que des paquets de pâtes), ils n’en sont pas moins des milliers. Bien organisés, très outillés et extrêmement déterminés. C’est un problème technique, qui doit être résolu par les forces de l’ordre.Ignorés de la République.Le problème majeur, lui, est politique. Depuis mi-novembre, Emmanuel Macron affronte une révolte inédite. Les « gilets jaunes » voulaient d’abord protester contre la hausse des taxes sur les carburants, exprimer leur désespoir, réclamer de la considération. Ils n’en pouvaient plus d’être les ignorés de la République. Ils ont ensuite élargi leurs revendications et réclamé la démission de Macron.Mais ces « gilets jaunes » sont peu nombreux. Le ministère de l’Intérieur en a recensé 283.000 le 17 novembre, 166.000 le 24 et 136.000 le 1er décembre. Si ces chiffres sont discutables, d’autant plus que le mouvement est éparpillé, il paraît en revanche peu contestable que les manifestants sont beaucoup moins nombreux que ceux d’autres défilés. En 2010, le même ministère de l’Intérieur en avait recensé plus de 1 million contre la réforme des retraites, un million qui n’avait rien obtenu. Sur les images diffusées à profusion par les chaînes d’info apparaissent tout au plus quelques dizaines de « gilets jaunes » - sauf à La Réunion. Sans casse, le mouvement serait marginal.Très ciblée, très approuvée.
            Pour l’équipe au pouvoir, le vrai problème est ailleurs : c’est le soutien massif des Français à ce mouvement marginal. Trois sur quatre , voire cinq sur six y seraient favorables ( selon la façon dont le sondeur pose la question ). Impossible pour le gouvernement d’ignorer la défiance du peuple. Surtout qu’il a encore dans ses cartons une palanquée de changements ambitieux.A vrai dire, ce n’est pas la première fois que survient une rébellion très ciblée qui est très largement approuvée par l’opinion publique. C’est même un classique. Les manifestations contre la réforme des retraites de 2010 avaient l’approbation de 70 % des Français. Tout comme celles de 2006 contre le contrat première embauche, réservé aux jeunes qui pouvaient être plus facilement licenciés. En 1995, les deux tiers des Français exprimaient leur sympathie pour la grève de la SNCF et de la RATP contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.À lire aussi
            Macron et la réforme de la SNCF

            Ces mouvements ont un point commun : ça va plus mal au moment où ça devrait aller mieux. Le politique part dans le rouge alors que l’économie est revenue dans le vert. En 1995, la France commençait à peine à se remettre de la récession de 1993. Un nouveau président, Jacques Chirac, avait promis de lutter contre la fracture sociale. C’est le moment que choisit son Premier ministre, Alain Juppé, pour s’attaquer aux régimes spéciaux. Même si son projet était parfaitement justifiable pour des raisons de justice sociale, il devra retirer piteusement son projet. Deux ans plus tôt, son prédécesseur, Edouard Balladur, avait pourtant fait passer comme une lettre à la poste le durcissement des retraites du privé. Mais le pays était en pleine récession.Moyen inacceptable.Même scénario en 2006. L’économie avait frôlé la récession en 2003, dans la foulée de l’explosion de la bulle Internet. L’emploi avait beaucoup tardé à redémarrer. Et au moment où le chômage baisse enfin, le Premier ministre Dominique de Villepin invente un système où les entreprises peuvent mettre un jeune à la porte sans raison. Le but était de faciliter l’embauche des jeunes. Mais le moyen était inacceptable pour les syndicats d’étudiants qui menèrent la lutte - et la gagnèrent.L’histoire est un peu différente cette fois-ci. L’économie française a encaissé deux chocs en 2008 puis en 2011, suivis de trois années de stagnation sans précédent. Elle a commencé à frémir en 2015 avant de dépasser enfin les 2 % en 2017. Et c’est le moment que choisit le gouvernement pour accélérer la hausse des taxes sur l’essence, là encore avec d’excellentes raisons. La flambée du pétrole a accentué la pente. Et les petits revenus qui n’ont d’autre choix que de prendre la voiture pour aller travailler à 20 ou 50 kilomètres de chez eux ont enfilé leurs « gilets jaunes ».Revendications salariales.Pour le gouvernement, la sortie de crise s’annonce très, très compliquée. Les entreprises sont elles aussi concernées, même si elles ont été pour l’instant épargnées. Si les casseurs sont des milliers et les « gilets jaunes » des dizaines ou des centaines de milliers, il y a ici des millions d’hommes et de femmes. La grogne monte pour les mêmes raisons, sur fond d’inflation requinquée et de profits élevés. Les revendications salariales ont déjà provoqué des grèves dans les raffineries de Total et à la banque BNP Paribas . La tension monte chez Peugeot Citroën. Les sorties de crise sont souvent difficiles. Surtout quand la crise suivante semble déjà s’esquisser." Jean-Marc Vittori 


          • Croa Croa 4 décembre 2018 15:52

            À Fergus
            « Au pire pour lui, il dissoudra pour provoquer des législatives. »
            Oui probable, d’autant que des faux opposants lui tendent déjà cette perche !
            *
            Comme les dés de la Ve République sont complètement pipés effectivement il peut s’en sortir par là (ou passer le témoin à un autre pantin du système.)
            Mais je crains (j’espère plutôt) que les GJ ne ne voient venir. Suite à quoi les ronds points resteront occupés et que Macron n’ait plus comme solution que de démissionner !  smiley smiley smiley smiley


          • Fergus Fergus 4 décembre 2018 16:54

            Bonjour, Croa

            « Suite à quoi les ronds points resteront occupés et que Macron n’ait plus comme solution que de démissionner ! »

            Cela risque de demander beaucoup trop de temps. Or, entre les avancées annoncées  aussi insuffisantes soient-elles  et la lassitude engendrée, surtout à l’approche des fêtes, par les mobilisations sur la voirie, il est probable que les choses se tassent quelque peu. Dès lors, Macron ne bougera sans doute pas avant les Européennes en croisant les doigts pour que le résultat n’en soit pas un rejet de LREM.

            Cela dit, tous les scénarios sont désormais possibles.


          • kalachnikov kalachnikov 4 décembre 2018 17:04

            @ Fergus

            On te sent à peine soulagé, citoyen. Et toujours limite à désespérer les masses l’air de ne pas y toucher.


          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 17:31

            @Fergus
            Bonsoir.

            Vous écrivez : "Or, entre les avancées annoncées — aussi insuffisantes soient-elles — et la lassitude engendrée, surtout à l’approche des fêtes, par les mobilisations sur la voirie, il est probable que les choses se tassent quelque peu.

            Dès lors, Macron ne bougera sans doute pas avant les Européennes en croisant les doigts pour que le résultat n’en soit pas un rejet de LREM.

            Cela dit, tous les scénarios sont désormais possibles.« 

            Tout est possible, effectivement, y compris la démission de l’intéressé qui s’y résoudra volontairement ou involontairement, poussé par les événements, car je ne le vois pas brûler un cierge et invoquer Ste Rita (Patronne des causes désespérées, comme chacun sait) et croiser les doigts aux élections européennes en espérant que tout ira bien »d’ici-là".

            Les carottes sont archicuites et les cuisines de l’Elysée sont remplies de fumée : tout est cramé et est devenu immangeable, bon pour les poubelles.

            Si M. Macron ne lit pas les journaux et n’écoute pas ce que lui dit la rue, s’il ne voit pas les images que les media relaient dans le monde entier, c’est que l’on a affaire à un suicidaire ou à un inconscient.

            M. Macron, après avoir brocardé MM. Salvini et Conte en Italie, se trouve en train de jouer les Renzi dont il suivra le même chemin.

            Je serais à sa place, il me semble qu’avec une pareille réputation d’incendiaire et après avoir réussi l’exploit de déchaîner des violences qu’il va être difficile de calmer sauf à cesser d’agiter un chiffon rouge devant mes concitoyens, je m’en irais. Vite et loin.

            Bien à vous,

            Renaud Bouchard


          • Fergus Fergus 4 décembre 2018 18:01

            Bonsoir, kalachnikov

            Désolé, mais en tant qu’électron libre, je suis plus observateur que militant !

            Mais si Macron et son clan doivent tomber, je serais évidemment parmi les premiers à m’en réjouir !


          • kirios 6 décembre 2018 10:49

            @Renaud Bouchard
            "Je serais à sa place, il me semble qu’avec une pareille réputation d’incendiaire et après avoir réussi l’exploit de déchaîner des violences qu’il va être difficile de calmer sauf à cesser d’agiter un chiffon rouge devant mes concitoyens, je m’en irais. Vite et loin.« 
            vous n’êtes pas à sa place et vous ne pouvez pas l’être :
            Micron fait partie de ces individus à l »égo surdimensionné qui ne pensent qu’à écraser les autres .
            il est prêt à jouer sur tous les tableaux pourvu que sa « noble personne » soit en situation dominante .
            un espoir est que ses maîtres , si la situation actuelle nuit à leurs intérêts , ne le débarquent ???


          • zygzornifle zygzornifle 4 décembre 2018 10:08

            Tant que l’Élysée ne sera pas prise comme la Bastille Macron ne démissionnera jamais , faut pas rêver , ce qui se passe est de la broutille , les journalopes des merdias montent l’affaire en crescendo car ils obéissent, ce sont les laquais du pouvoir ....


            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 10:50

              @zygzornifle

              ...et il arrive que le vent se mette à tourner.

              Nous sommes dans les incertitudes de l’heure présente, pour reprendre ici le titre d’un ouvrage de G. Le Bon.

              Bien à vous,
              RB


            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 17:39

              @zygzornifle
              Bonsoir.
              La camarilla journalistique et toute la famille des courtisans stipendiés qui ne s’appartiennent plus depuis longtemps et ont abdiqué tout honneur sont désormais inquiets.
              Ils commencent à comprendre que le vent est en train de s’établir autrement et qu’il va falloir changer d’angle sinon de camp.
              Les laquais doivent être traités comme tels ; bastonnés pour leur insolence et leur traîtrise.
              Il y a gros à parier que le groupe de toutous et de caniches qui diffusent, écoutent et se repassent les disques « La Voix de son Maître » sont eux aussi inquiets.
              https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/dossiers-thematiques/marques-et-personnages/pathe-marconi

              Bien à vous,
              Renaud Bouchard


            • kirios 6 décembre 2018 10:52

              @Renaud Bouchard
              « Ils commencent à comprendre que le vent est en train de s’établir autrement et qu’il va falloir changer d’angle sinon de camp. »
              je ne suis pas d’accord, les merdias ne peuvent préserver leurs avantages (de toutes sortes) que s’ils se limitent à leur rôle de « nouveaux chiens de garde »


            • kirios 6 décembre 2018 10:55

              @kirios
              d’ailleurs il suffit d’écouter les Saint Cric, Langlet , et autres experts , pour se rendre compte qu’ils n’ont qu’un objectif : préserver ce système


            • pemile pemile 4 décembre 2018 16:29

              @Croa « il y a de fortes chance qu’il s’en sorte très bien par là »

              Il semble très risqué de faire ce genre de prévision aujourd’hui smiley


            • Croa Croa 4 décembre 2018 16:39

              À pemile,
              Vois le résultat de la partielle de l’Essonne.


            • pemile pemile 4 décembre 2018 16:45

              @Croa

              Justement, les 82% d’abstention sont aussi un élément qui prend racine dans les prises de conscience actuelles.


            • ZenZoe ZenZoe 4 décembre 2018 10:44

              Autant j’approuve la demande des GJ pour une politique fiscale plus juste et moins de mépris des dirigeants, autant je désapprouve la volonté de beaucoup de tout casser (et je ne parle pas de la casse matérielle là, mais de la casse institutionnelle).

              Macron, qu’on le veuille ou non, qu’on l’apprécie ou non (et personnellement, je ne l’apprécie pas), reste légitime et les députés aussi. Et d’ailleurs je trouve un peu fort de café que ce sont des gens qui n’ont pas voté du tout (de leur propre aveu) qui entendent imposer un autre président à ceux qui se sont donné la peine de le faire. La démocratie, c’est aussi respecter la décision des autres citoyens. Et ce n’est pas parce que Sarkozy n’a pas respecté le choix des électeurs en 2005 qu’il faut l’imiter, ou alors on abandonne carrément l’élection au suffrage universel et on instaure la loi de celui qui gueule le plus fort dans les rues.

              On oublie à ce propos que les révolutions se font toujours avec des bains de sang et un chaos énonomique et social. Une révolution peut durer des années, et débouche souvent sur une situation pire qu’avant. Je me méfie des révolutionnaires qui n’ont rien d’autre en tête que couper celle des autres.

              Il ne faudrait pas que le mouvement dégénère et parte dans tous les sens et surtout des sens orientés politiquement au risque de brouiller le message initial. Je suis pour rester sur les demandes fiscales du début, voire sociales, pas plus.

              Beaucoup de GJ savent et peuvent jouer les intermédiaires, il faut les laisser faire. En attendant, rester sur les ronds-points, manifester partout en France, tranquillement mais obstinément, tant que des réformes justes ne sont pas mises en chantier. On peut d’abord essayer ça non ?


              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 11:02

                @ZenZoe
                Bonjour et merci pour cette analyse à laquelle je souscris pleinement.

                La paix civile est un trésor qu’il faut protéger.

                Il n’en demeure pas moins que lorsque des troubles surgissent à l’échelle d’un pays la moindre des choses est de s’y intéresser et de ne pas balayer les doléances et ceux qui les portent d’un revers de main.

                Un bon médecin sait et doit écouter ce que lui traduit son patient.

                Une rébellion très ciblée est en train de monter en puissance, largement approuvée par l’opinion publique.

                Il va falloir écouter et répondre intelligemment, autrement qu’en affirmant comme l’a fait M. Macron en Argentine sa détermination à ne « jamais reculer sur les réformes » entreprises.

                On ne gagne jamais à s’entêter et comme chacun sait, personne n’est irremplaçable.

                Bien à vous,
                Renaud Bouchard


              • Fergus Fergus 4 décembre 2018 11:15

                Bonjour, ZenZoe

                « Autant j’approuve la demande des GJ pour une politique fiscale plus juste et moins de mépris des dirigeants, autant je désapprouve la volonté de beaucoup de tout casser »

                C’est là que sont les germes d’un revirement prévisible de l’opinion envers les Gilets jaunes. Là, et dans le fait qu’il apparaît clairement, au travers des rivalités virulentes qui opposent des Gilets jaunes à d’autres Gilets jaunes, que ce mouvement est  ne nous voilons pas la face  dans l’incapacité de se structurer et de désigner des porte-paroles crédibles.

                La faute à la très grande hétérogénéité des Gilets jaunes où les ouvriers, employés et petits retraités n’ont évidemment pas les mêmes revendications que les commerçant, artisans et petits patrons qui, eux, sont par exemple, opposés à toute augmentation du Smic qui les contraindrait à mieux payer leurs employés !

                C’est pourquoi je pense que les Gilets jaunes, dont l’action a d’ores et déjà contraint l’exécutif à annoncer de manière imminente des mesures significatives, auraient tout intérêt à saisir la perche qui leur est tendue s’ils ne veulent pas prendre le risque d’un délitement possiblement ponctué d’actions violentes des plus virulents. 

                Pour le reste, globalement d’accord avec vos observations.


              • goc goc 4 décembre 2018 14:21

                @ZenZoe
                Bonjour ZenZoe

                je ne souscris que partiellement à votre analyse, car vous « oubliez » l’autre coté du problème, à savoir une politique gouvernementale dictée par l’UE et la finance, et ce, en usant d’une tactique abjecte à coups de mépris, d’arrogance, de violence orchestrés et manipulés, et de mensonges colportés par les médias_aux_ordres.
                Bref le pouvoir doit et veux écraser le peuple.
                En faisant cela, il légitime le recours à la violence par le peuple. Il le légitime d’autant plus qu’il cède de suite et sans même faire semblant de combattre, face aux paysans et aux PME du BTP


              • Emohtaryp Emohtaryp 4 décembre 2018 14:58

                @goc

                à savoir une politique gouvernementale dictée par l’UE et la finance,

                Oui, tout à fait !

                Mais ça, personne ne semble voir ceci dans les « soit disants » partis d’opposition.....de Fi à RN, en passant de NDA à LR, PS...etc.. PERSONNE ! sauf Asselineau....encore une fois....il ne fait pas bon au pays de Descartes d’avoir raison avant tout le monde !


              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 17:48

                @goc
                Bien vu.
                Capitulation devant les « forts » et répression pour les « faibles », lesquels sont loin d’être idiots et vont refuser le prochain rendez-vous pour se faire tondre la laine sur le dos.

                Renaud Bouchard


              • goc goc 4 décembre 2018 13:56

                Je viens d’écouter le 1er sinitre, alors je traduis ses propos(itions) pour les sans-dents, les gaulois réfractaires, et plus généralement pour les salauds de pauvres

                « Nous vous tondons depuis plus de 18 mois et nous nous apprêtions à vous tondre encore plus. Mais comme vous vous en êtes aperçu, alors on va suspendre la prochaine tonte, et on va vous expliquer comme vivre avec encore moins d’argent. Et quand vous aurez bien compris la leçon, dans 6 mois -il vous faut bien ça pour comprendre, on reprendra la tonte, merci !!

                ps : bon vous les agriculteurs et les routiers du BTP, on a bien compris que vous n’êtes pas d’accords avec la nouvelle tonte et que vous êtes moins con de les pauvres et surtout très violents quand vous n’êtes pas d’accord, on va de suite exhausser vos vœux et supprimer les futures taxes GNR »

                chez moi ça s’appelle une déclaration de guerre !!


                • Emohtaryp Emohtaryp 4 décembre 2018 14:50

                  @goc

                  chez moi ça s’appelle une déclaration de guerre !!

                  Ils tentent un dernier coup foireux, mais au fond ils savent que c’est fini pour eux Ils porteront l’entière responsabilité de leurs entêtements et risquent de le payer très cher De toutes les façons, ils sont déjà dans la poubelle de l’histoire ! Il n’y a plus rien à revendiquer avec ces imbéciles, c’est DÉMISSION fissa


                • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 18:09

                  @Emohtaryp
                  Bonsoir et merci pour votre visite.

                  Je vois que vous êtes en pleine forme lorsque vous écrivez, je vous cite, que M. Macron "va être éjecté d’une manière ou d’une autre ;avec 85 % de gens qui soutiennent les GJ, il ne peut plus rien faire ;qu’il ose un peu pour voir s’il veut foutre la merde et la colère va se déchainer..... Dans ces conditions, il aura à choisir entre la fuite en avant ou en tirer les conséquences, mais dans tous les cas, il est mort....( au moins politiquement pour l’instant...) Il se dit dans les couloirs, qu’il est très « fatigué », sous entendu que la tête commence à dérailler, rien d’étonnant quand on sait que ce type à un pet au casque depuis le début, il faut continuer à le pourrir à mort.....« 
                  Source : https://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/lettre-de-l-upr-a-melenchon-79486

                  Un sérieux »pet au casque« , effectivement.

                  Il faut guetter les mains moites et la tremblotte qui devrait bientôt apparaître, un peu comme celle du personnage qu’incarne Bruno Ganz dans son bunker, en remettant ses lunettes.Voir ci-après l’excellente parodie. »Tout se passait tellement bien ! Ils m’appelaient tous Jupiter, m’applaudissaient pendant que je détruisais les droits sociaux."
                  https://rutube.ru/video/f4d25970611ea26f899e71d61eb05c7b/

                  On me chuchote qu’un suicide dans le bunker sous l’Elysée aurait une certaine classe.Ne nous égarons pas.

                  Renaud Bouchard


                • zygzornifle zygzornifle 4 décembre 2018 14:46

                  Pour virer Macron il faudra aller le chercher par la force et prendre l’Élysée comme l’ont fait nos ancêtres avec la Bastille ...

                  Mais la comme punition pas de guillotine c’est trop facile , avec sa Brigitte le RSA un logement social dans un quartier sensible dans un immeuble dégueux (ça ne manque pas) voila une belle punition pour ce trader Rothschildien , vivre comme des centaines de milliers de citoyens a raser les murs devant les dealers et aller pleurer le 15 du mois avec ses factures auprès d’une assistante sociale... 


                  • Croa Croa 4 décembre 2018 16:33

                    À zygzornifle,
                    Les temps ont changés. Macron ne sera pas raccourci d’une tête. Suite à quoi il lui restera la possibilité d’une belle vie à l’étranger. Je ne pense pas qu’il soit possible de le punir mais ce n’est pas grave on s’en fout.


                  • pemile pemile 4 décembre 2018 16:48

                    @Croa « Je ne pense pas qu’il soit possible de le punir »

                    Les grands mères qui occupent le rond point en journée près de chez moi vont quand même lui tricoter un bonnet d’âne.


                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 18:15

                    @zygzornifle
                    Excellente idée.
                    Il faudrait aussi rajouter les séances obligatoires de formations-parking à des stages dans des banlieues de villes situées à plus de cinquante kms de son domicile, sans remboursements de frais kilométriques, à des horaires qui se chevaucheraient, stages de rédaction et d’apprentissage (jamais satisfaisants) de CV, avec justification hebdomadaire et prouvée de recherche de contacts et de démarches auprès d’employeurs (on fournirait des listes bidon) qui ne répondraient jamais.
                    Bienvenue dans la Vraie Vie !
                    Je suis preneur de toutes idées complémentaires.

                    Bien à vous,
                    RB


                  • charly10 4 décembre 2018 16:41

                    En politique, reculer n’est pas une défaite, c’est une preuve d’intelligence.Il n’y a pas besoin d’avoir fait l’Ena ni d’être banquier d’affaires pour se rendre compte que pour « les gens qui ne sont rien » (l’expression est d’Emmanuel Macron), le prix à la pompe et celui de la cuve à fuel est la goutte d’eau qui fait déborder un vase bien rempli.

                    Il faut exiger la SUPPRESSION de toutes les augmentations de taxes sur les énergies, carburants, fioul, gaz, électricité. Ces mesures seront plus efficaces pour le REVENU DISPONIBLE de chacun, qu’une augmentation du SMIC.

                    Mais c’est déjà bien tard il fallait prendre, ces décisions avant le 17/11, pas faute de l’avoir écrit.

                    L’ego démesuré de cette classe politique, trop jeune et inexpérimentée a déclenché une situation insurrectionnelle qu’il va être difficile d’éteindre.

                     


                     


                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 18:20

                      @charly10
                      Bonsoir et merci pour votre visite comme pour votre commentaire.

                      Vous écrivez, je vous cite : "L’ego démesuré de cette classe politique, trop jeune et inexpérimentée a déclenché une situation insurrectionnelle qu’il va être difficile d’éteindre.

                      "

                      Effectivement. L’étincelle a mis le feu à la plaine. Qu’un magazine publie une couverture comme celle-ci donne le ton :

                      https://www.valeursactuelles.com/politique/en-couverture-macron-lincendiaire-101167

                      Il existe une solution pour éteindre un incendie : le priver de combustible et d’oxygène.

                      Une démission, par exemple.

                      Bien à vous,
                      Renaud Bouchard


                    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 4 décembre 2018 17:19

                      Il faut quand même signaler cette lâcheté à tous les étages...

                      D’abord c’était le pharaon, le Jupiter... et depuis avant-hier il se rabaisse jusqu’à inviter à l’Elysée ceux pour qui il avait le plus grand mépris...

                      Pourquoi associer les somnambules Gôchistes et le « L’extrême Le PEN » à son échec ? 

                      Pourquoi ces Gôchistes et cette Le PEN ont accepté l’invitation pour aller redire ce qu’ils disent sur le trottoir pendant des années sans se faire écouter.. ?


                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 18:23

                        @Mohammed MADJOUR
                        Bonsoir et merci pour votre visite et votre commentaire.

                        Pourquoi ? Parce qu’ils sont attirés par l’odeur de la gamelle et l’idée de grappiller quelque chose. Sait-on jamais ?

                        Renaud Bouchard


                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 18:58

                        Aux Lecteurs.

                        Ces lignes, de J. Tyler, sur Agoravox :

                        "Ne nous y trompons pas : comme les artistes, les journalistes dans leur ensemble font partie de la caste à dégager. Et quand il s’agit de violence, lequel d’entre eux dénoncera l’extrême violence du pouvoir politique qui accable sans répit et de manière systématique le peuple français par des lois et des taxes dictées par une idéologie néo-libérale abjecte imposée par la Commission Européenne de Bruxelles depuis maintenant trois décennies ?

                        Il y a plusieurs strates dans l’échelle de la domination qu’il faudra briser une à une. Et cela ne se fera pas sans casse. La bonne nouvelle, c’est qu’un État habitué à la routine, des représentants politiques installés dans leur confort et un Président trop aveuglé par sa propre image ne constituent pas de solides défenses. Le système peut très bien s’écrouler comme un château de cartes, pour peu que le mouvement perdure suffisamment. Ce qu’il manque aujourd’hui, c’est le début affirmé d’un soutien des forces de l’ordre. Dès lors – et ça ne saurait tarder – que policiers et gendarmes rejoindront le mouvement, le pouvoir capitulera. En principe, il s’agira alors de former un gouvernement de transition qui procédera aux mesures d’urgence. Cette hypothèse devrait être actuellement discutée.

                        Et sinon, qu’en est-il des intellectuels ? A part Lordon, je n’en ai pas entendu beaucoup. Il faut dire qu’ils font globalement partie de la bourgeoisie. Que dit Michéa ? Pourquoi n’est-il pas en tête du cortège ? Todd a parlé, comme d’habitude, et ce fût pratiquement le seul à ma connaissance.

                         

                        En tout cas, tout le monde a pris la mesure aujourd’hui du fossé qui existe entre les dirigeants et le peuple, dirigeants soutenus depuis des décennies (voire plus, si l’on remonte à la chute de Robespierre) par une classe bourgeoise qui ne voit pas plus loin que le bout de son compte d’épargne, mesquinement arc-boutée sur ses privilèges, convaincue du bien-fondé du système et de leur inébranlable utilité sociale, alors qu’ils ne sont au fond que des parasites. Une clique mafieuse, arrogante et méprisante, qui pratique la Terreur sociale, et qui aujourd’hui n’est pas loin de se trouver en voie de liquéfaction - comme en témoigne l’attitude des journalistes, représentants politiques et autres experts, ravalant leur bile sur les plateaux télé, à l’instar de l’impayable Jean-Michel Aphatie qui semblait dire, livide : « Mais on leur a déjà donné la démocratie ! Que veulent-ils de plus ? »

                        Ce que veulent les gens, M. Aphatie - qui, je le rappelle, officiant sur le service public, est payé avec nos impôts -, c’est qu’on arrête de les traiter comme des esclaves. L’État est l’émanation du Peuple, par conséquent l’État doit servir le Peuple, et pas le contraire. Or depuis longtemps l’État est au service d’une caste dominante, constituée d’hommes politiques, de haut-fonctionnaires, de banquiers et de grands patrons, qui fonctionne en vase-clos, organise elle-même sa propre reproduction sociale, renouvelant ses élites, votant ses lois, instaurant ses codes, gérant sa propre promotion et celle du système néo-libéral qu’elle a imposé et soutient, avec l’appui de l’ensemble des médias dont, au passage, ils ont pris le contrôle, et d’une frange de la population, la classe dite bourgeoise, acquise à sa cause, pour son seul profit, au détriment du Peuple, exploité, méprisé - classe bourgeoise dont font partie évidemment les élites culturelles et sportives sus-citées.

                        Ce que les gens veulent c’est la Justice et l’Egalité. Un avenir pour leurs enfants. Et que l’on arrête de les abrutir, de les mépriser et de les spolier de leurs droits.

                        Que l’on remette en état les services publics. Que l’on engage des profs et des infirmiers. Que l’on rétablisse l’ISF. Que l’on augmente les salaires et les retraites. Le SIC à 2000 euros. Plafonner à 15.000 les plus hauts salaires. Que l’on cesse de subventionner la presse. Que l’on interdise les lobbies. Que l’on reconvertisse l’ensemble du secteur agricole vers une agriculture durable et exempte d’intrants chimiques. Que l’on cesse de rémunérer les députés. Que l’on tire au sort nos représentants. Que l’on nationalise banques et grandes entreprises y compris les autoroutes que nous avons payées avec nos impôts. Mettre fin à l’évasion fiscale. Plus généralement couper tous les liens entre l’Etat et toute forme d’intérêt privé – et ça, c’est pas gagné. Bref, rompre avec le dogme néo-libéral. Et rendre justice, c’est à dire conduire devant des tribunaux populaires tous les responsables - la liste est longue. Confisquer leurs biens. Les jeter en prison.

                        ET sortir de l’Euro.

                        Sortir de l’Union Européenne.

                        Sortir de l’OTAN.

                        Ce serait un bon début."

                        Source : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/dans-quel-pays-vivent-ils-210285


                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 décembre 2018 19:21

                          Aux Lecteurs.

                          Liesse populaire :

                          https://twitter.com/LarryLeChanceux/status/1070013894830239744/video/1

                          Emmanuel #Macron accueilli au Puy-en-Velay avec un flot d’insultes bien méritées, le peuple ne veut plus de lui. #MacronDemission #MacronDegage #GiletsJaunes #YellowJackets #YellowVest


                          • Emohtaryp Emohtaryp 5 décembre 2018 14:02

                            @Renaud Bouchard

                            Bjr,

                            Vous oubliez sa visite éclair à l’arc de triomphe...sous les « acclamations »... Mais partout où il osera se rendre, que ce soit lui ou un de ses comparses, ce sera la même réception très chaleureuse ( sauf à Neuilly ou dans le 16ème peut-être...) Il n’a d’autres issues que la porte de sortie, que de temps perdu et de vies, qu’il prenne acte promptement avant de commettre l’irréparable.... Mais ce genre de personnage n’a aucun honneur, il représente la lie de l’humanité, puisse t-il finir comme Kadhafi, c’est son destin désormais......


                          • troletbuse troletbuse 4 décembre 2018 20:39

                            Pour le faire sortir, il suffit que les gilets jaunes s’équipent tous d’un plug.


                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2018 11:54

                              Au pied du mur, le gouvernement a annoncé, ce mardi matin, un « moratoire » de six mois sur les taxes sur les carburants et les prix de l’énergie. Réalisé en pleine crise des Gilets Jaunes, le dernier baromètre BVA-La Tribune indique que les priorités d’une large majorité de Français sont plutôt une revalorisation des petites retraites, une hausse du salaire minimum et le rétablissement de l’ISF.

                              cf. Grégoire Normand : https://www.latribune.fr/economie/france/gilets-jaunes-ce-qu-attendent-les-francais-799800.html#xtor=EPR-2-[l-actu-du-jour]-20181205

                              Alors que le gouvernement a annoncé, ce mardi, un moratoire de six mois sur la hausse de la taxe sur les carburants, prévue le 1er janvier, ainsi que le gel des tarifs de l’électricité et du gaz, les attentes des Français vont bien au-delà de cette première réponse à la crise sociale des gilets jaunes. Selon le dernier baromètre BVA réalisé pour La Tribune avant les annonces d’Edouard Philippe ce mardi, 82% des Français attendent en priorité une revalorisation des petites retraites, 77% réclament une valorisation du SMIC et 71% le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF). Soit les revendications des gilets jaunes. Viennent ensuite, quand même, le report de la hausse des prix des carburants pour 70% des répondants et une revalorisation des aides au logement (59%).

                              Si le gouvernement tente désespérément de désamorcer la crise, les mesures annoncées risquent pourtant d’aggraver la fracture entre les Français et le pouvoir. Déjà sous pression, l’exécutif semble toujours dans l’impasse et l’incompréhension alors que de multiples appels ont déjà été lancés sur Facebook par des membres des « gilets jaunes » pour se rassembler à nouveau pour un « acte IV » à Paris et en régions ce samedi 8 décembre et accentuer le rapport de forces.

                              > Lire aussi : « Gilets jaunes » : l’exécutif suspend la hausse des prix du carburant et de l’énergie

                              71% réclament une hausse de l’impôt sur la fortune

                              Parmi les mesures testées, la plus clivante au niveau des catégories sociales est la suppression de l’impôt sur la fortune. En effet, il y a 17 points d’écart entre les classes populaires (81%) et les classes aisées (64%). Cette mesure, hautement symbolique, fait partie des revendications exprimées par des membres des « gilets jaunes ». De nombreux messages « Paie ton ISF ! » ont ainsi circulé sur les réseaux sociaux.

                              De son côté, l’opposition réclame le rétablissement de cette imposition pour financer des mesures en faveur du pouvoir d’achat et de la transition écologique. Mais l’exécutif continue pour le moment de défendre cette décision qui continue de nourrir le sentiment d’injustice fiscale. A ce sujet, l’économiste du Collège de France et conseiller d’Emmanuel Macron, Philippe Aghion, a proposé, dans les colonnes du Monde, un rétablissement temporaire « d’une taxe de solidarité sur les patrimoines mobiliers pour financer la transition écologique ».

                              Forte désapprobation de la politique économique

                              D’après les réponses collectées par BVA, 75% des Français jugent que la politique économique menée actuellement par le gouvernement est « mauvaise ». Cette désapprobation gagne 8 points par rapport au résultat à la même question posée cette-fois en septembre. A l’opposé, la part des répondants qui approuve ses réformes économiques est en chute libre. Elle est passée de 32% en septembre dernier à 24%. Chez les employés et ouvriers (85%), les classes moyennes modestes (79%) et chez les classes populaires (92%), ce sentiment de défiance est particulièrement marqué. Pour BVA, la comparaison avec les résultats de décembre 2017 illustre un vrai basculement de l’opinion publique. Il y a encore un an, 49% des Français jugeait que la politique économique était favorable contre 48% qui la jugeaient favorable.

                              Les Français soutiennent les « gilets jaunes »

                              Malgré la baisse des chiffres du nombre de « gilets jaunes » diffusés par le ministère de l’Intérieur chaque semaine, les Français approuvent de plus en plus ce mouvement. En effet, la part des répondants soutenant les « gilets jaunes » a grimpé de six points par rapport au début du mois de novembre dernier pour atteindre 71%.

                              Dans le détail, les résultats mettent en évidence de véritables clivages au sein de la population française. Les gilets jaunes sont soutenus par 76% des moins de 35 ans, 78% des employés et ouvriers, 77% des habitants de communes rurales. Au niveau des catégories sociales, 75% des personnes interrogées appartenant aux classes moyennes modestes et 87% de ceux appartenant aux classes moyennes populaires adhèrent aux revendications de ce mouvement protéiforme.

                              A l’inverse, le soutien aux protestations est bien en deça des niveaux précédents chez les 65 ans et plus (62%), dans l’agglomération parisienne (60%), chez les cadres (56%), auprès des Français des classes moyennes supérieures (54%) ou des classes aisées (52%).

                              Craintes sur le pouvoir d’achat

                              Sur le front du pouvoir d’achat, les inquiétudes des Français sont loin de s’apaiser. En dépit de la multiplication des mesures censées doper la consommation des Français (suppression des cotisations d’assurance-chômage et celles d’assurance-maladie, taxe d’habitation), ces derniers se montrent très pessimistes. "Alors qu’en février 2018, 24% des Français se déclaraient optimistes pour l’évolution de leur pouvoir d’achat d’ici à la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, ils ne sont aujourd’hui que 18% (-6 points) alors que 81% se déclarent pessimistes (+7 points)«  souligne BVA.

                              Si la fronde des  »gilets jaunes" a démarré en réponse à la hausse des prix des carburants, cette exaspération trouve ses racines dans des causes bien plus profondes. En effet, la hausse de la fiscalité écologique n’est responsable que d’un quart environ des hausses des prix des carburants et du fuel alors que l’évolution des prix du pétrole sur les marchés mondiaux a joué un rôle bien plus important. Surtout, les prix du baril ont déjà bien chuté depuis plusieurs semaines.

                              > Lire aussi : « La fiscalité écologique sert de bouc émissaire à un ensemble de mécontentements »

                              Les risques d’un quatrième week-end agité à venir

                              Au pied du mur, le gouvernement a consulté ce lundi 3 décembre de nombreux représentants de l’opposition avant de formuler ces propositions. Mais cette stratégie ne semble pas efficace au regard des résultats collectés pour ce sondage. Par ailleurs, les conséquences économiques des différentes mobilisations pourraient affaiblir la crédibilité du gouvernement. A la suite d’une réunion de crise ce lundi matin à Bercy, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a signalé que tous les événements de ces dernières semaines avaient eu un « impact sévère » et « continu » sur l’activité économique à l’échelle de tout le territoire, avec des pertes de chiffre d’affaires significatives dans différents secteurs. Plusieurs organisations professionnelles ont réclamé un retour au calme. Mais, à lire les commentaires et les réactions sur les réseaux sociaux, les dernières annonces du Premier ministre Edouard Philippe pourraient encore décevoir une bonne partie des manifestants appelant déjà à un acte IV le week-end prochain.

                              ___


                              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2018 14:40

                                @arthes
                                Bonjour Arthes et double merci pour votre visite comme pour vos observations.

                                Vous écrivez en effet (je vous cite) "Alors, forcément, il y a au départ des personnes capables de fédérer avec une grande souplesse et intelligence une sorte d’anarchie autorégulée, de plus l’idée du gilet jaune est absolument géniale, enfin , au regard des évènements à Paris, il y a aussi des gilets jaunes capables de stratégie en ce qui concerne « la guérilla urbaine » , (avec ?) et de déterminer des objectifs.

                                Je ne suis pas du tout dans l’optique d’un complot pour une révolution colorée (de type) Maïdan afin de mettre en place une dictature, non, je pense que cette volonté à la base de tout est sincère, je pense surtout qu’elle existe..."

                                Vous posez-là une excellent question et à dire vrai je partage votre réflexion.

                                Je suis enclin à penser que le mouvement lui-même, dont l’apparition était inéluctable (même si elle en a surpris plus d’un et plus particulièrement ceux qui n’étaient pas attentifs au milliers de signaux faibles annonçant la secousse sismique), n’est que la prise de conscience à l’échelle nationale d’un « ras-le-bol » général, matière à signifier comme on le voit les inquiétudes et doléances qui ont finalement été rejetées comme insupportables par toute une population qui a compris que la vie devenait non seulement plus qu’impossible mais encore que le processus d’appauvrissement allait se traduire par un décrochage massif de toute une classe moyenne dans un système arrivé en butée. cf. ci-après, parmi d’autres, l’intéressant billet de V. Parlier https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-symptomes-d-une-chute-210209
                                cf. aussi E. Tetreau https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0600269358052-une-autre-france-est-possible-2227136.php

                                Il y aura donc eu cette levée en masse, contagieuse, fédérée par l’utilisation (géniale) et le détournement d’un vêtement de sécurité (dont la détention est obligatoire) utilisé comme uniforme au sens propre du terme, le vêtement distinctif d’une sorte « d’armée » citoyenne, populaire, fédérant tous ceux qui de près ou de loin, se trouvent concernés par une contrainte transversale qui est celle des factures de gaz, d’électricité, de carburant (gas-oil, fuel-oil), ainsi que les « rackets » fiscaux divers des PV pour excès de vitesse (les fameux 80 Km/h), contrôles techniques dissuasifs et changements de règlementation condamnant à l’éviction de véhicules automobiles, de chaudières etc.

                                On ne saurait écarter, par-delà la possibilité d’un mouvement qui est encore jeune et susceptible de surenchère et de montée en puissance, sa capacité à s’auto-alimenter mais aussi à être maintenu sous tension par des « animateurs » agissant ou non de concert mais suffisamment intelligents pour « prendre l’air du temps » et veiller à maintenir la pression en lançant par simples propos directs ou usage de réseau sociaux les bons « éléments de langage » susceptibles de recueillir un écho favorable. La base du métier en matière de Propaganda Fide.

                                On ne saurait non plus écarter une toute autre hypothèse (qui pourrait rejoindre celle exposée précédemment) et qui vient nourrir votre questionnement et votre soupçon d’ailleurs partagé comme j’ai pu le constater avant que les media se mettent à évoquer la « main jaune » de l’ennemi institutionnel (D. Trump) agissant en coulisse comme retour de flamme : cf. https://www.20minutes.fr/monde/2380211-20181125-donald-trump-evoque-gilets-jaunes-maintenir-pression-macron-ue

                                Sans compter une troisième hypothèse que événements à venir viendront infirmer ou confirmer.

                                Voici ce que j’écrivais en effet le 20 novembre dernier :

                                "Personne ou au moins peu de gens, et en tout cas certainement pas l’Exécutif, n’ont réellement vu et encore moins réalisé qui était très probablement à la manœuvre dans le mouvement insurrectionnel de base intensité que représente la survenance et la montée en puissance des « Gilets Jaunes ».

                                https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/elysium-se-moque-de-la-terre-ou-209709

                                Il est possible que nous assistions à la conjonction de deux types d’intérêts convergents qui remettent en cause le « macronisme » : ceux d’une population exaspérée, on le voit, qui rejette ce qu’un pouvoir mal élu tente de lui imposer comme s’il bénéficiait d’une majorité et d’une légitimité indiscutables, ce qui n’est pas le cas ; mais aussi ceux d’intérêts qui ont conduit à l’élection de M. Macron et qui comprennent que le cheval est en train de s’essouffler, qu’il ne terminera pas la course et sera incapable de remplir le contrat pour lequel il a été choisi, l’urgence étant alors de l’éliminer en déstabilisant…le pays, faisant ainsi entrer la France dans le club des révolutions dites de « couleur », le jaune étant disponible.

                                Une question se pose : le mouvement lui-même des Gilets jaunes ne serait-il pas le relai d’une autre action ?

                                La France ne serait-elle pas en train d’expérimenter à titre de « ballon d’essai » une « révolution de couleur » issue du laboratoire Steve Bannon, processus qui échapperait à l’Exécutif ?

                                Particulièrement sous-dimensionné pour parer les coups et résister à ce qu’il n’a pas prévu, l’Exécutif n’a en effet manifestement pas vu venir les événements au point d’avouer qu’il ne les comprenait pas, au même titre que les interlocuteurs habituels susceptibles de jouer les amortisseurs sociaux."


                                https://www.ouest-france.fr/europe/pourquoi-le-sulfureux-americain-steve-bannon-veut-la-peau-de-l-europe-5919501

                                En espérant vous avoir donné sinon quelques pistes ou réponses, en tout cas matière à réflexion...

                                Cordialement,

                                Renaud Bouchard


                              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2018 14:42

                                @arthes
                                Correction :
                                « Aux milliersde signaux faibles »


                              • Christian Labrune Christian Labrune 5 décembre 2018 13:21

                                @Renaud Bouchard

                                A la fin d’une partie d’échecs, si on n’a plus que deux pions, l’élégance impose de coucher son roi sur l’échiquier et de ne pas continuer, bêtement, à pousser le bois pour retarder le mat.

                                Pour Macron et ses pauvres suiveurs, la partie est perdue depuis longtemps et ils ne paraissent pas capables d’en tirer les conséquences. Ils nous auront administré, avec une surprenante obstination, bien des preuves de leur incompétence et de leur irresponsabilité. Si on tenait absolument à conserver Macron, il conviendrait de lui imposer une curatelle ; c’est-à-dire, comme autrefois durant la minorité d’un roi, une régence. Mais celle-ci prend fin, pour Louis XV, dès le lendemain de ses treize ans, et notre président, s’il est jeune, a quand même depuis longtemps passé l’adolescence ! Mais c’est surtout que nous ne sommes plus dans un système monarchique ; des Macron, il s’en trouve à la pelle, et il ne semble pas que l’attachement du peuple à sa burlesque majesté soit si fort qu’on puisse craindre, s’il regagnait les coulisses, la nostalgie de la farce débilitante qu’il vient de nous jouer.

                                Il n’y aura pas de réconciliation possible. Les choses, désormais, vont aller de mal en pis. On aura compté trois actes. Le quatrième est pour la fin de cette semaine ; ça ira peut-être un peu mieux, comme toujours au quatrième acte de la tragédie classique, mais au cinquième, les banlieues pourraient bien se réveiller à leur tour, et là, je crains le pire.


                                • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2018 15:05

                                  A Christian Labrune

                                  Bonjour et merci pour votre commentaire.

                                  Vous écrivez, je vous cite

                                  " Il n’y aura pas de réconciliation possible. Les choses, désormais, vont aller de mal en pis. On aura compté trois actes. Le quatrième est pour la fin de cette semaine ; ça ira peut-être un peu mieux, comme toujours au quatrième acte de la tragédie classique, mais au cinquième, les banlieues pourraient bien se réveiller à leur tour, et là, je crains le pire.

                                  « 

                                  Rien n’est à exclure, effectivement, pas même une réaction violente si les gens découvrent que par-delà les réactions tardives d’un exécutif qui a perdu pied et aurait pu éviter les dégâts matériels et humains constatés s’il avait accepté de lâcher du lest en consentant ce qu’il a fini par accorder (momentanément, les gens ne sont pas idiots) sous la contrainte, ils découvrent qu’en réalité M. Macron est au surplus allé trahir les intérêts de la nation et du pays en donnant son accord au Pacte de Marrakech sur les »migrations contrôlées".

                                  Le président de la République Emmanuel Macron, ainsi que la majorité des états membres de l’ONU sont en effet attendus les 10 et 11 décembre au Maroc, à Marrakech, pour signer le pacte mondial pour les migrations.

                                  Ce pacte, fixe au total vingt-trois objectifs visant à promouvoir une véritable escroquerie intellectuelle qui est celle de « migrations sûres, ordonnées et régulières », parmi lesquels :

                                  la lutte contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d’origine ;

                                  l’objectif de faire en sorte que les filières de migration régulière soient accessibles et plus souples ;

                                  La sauvegarde des vies par la mise en place d’une action internationale coordonnée pour retrouver les migrants disparus ;

                                  Le renforcement de la lutte transnationale contre le trafic des migrants ;

                                  La gestion des frontières de manière intégrée, sûre et coordonnée ;

                                  Ou encore l’investissement dans le perfectionnement des compétences et la facilitation de la reconnaissance mutuelle des aptitudes, qualifications et compétences....

                                  II Quant aux banlieues et à tous ces jeunes gens dont les commerçants de l’Avenue Kléber ont unanimement reconnu qu’ils étaient animés par les habitudes innées d’une « économie de prédation », il n’est pas exclu que mesures de réaction violentes de la part des forces de l’ordre puissent alors répondre aux déprédations, incendies, pillages qui seraient commis pas des adeptes des Rezzous et Razzias désireux de se constituer un butin en venant « faire leurs courses », attirés par les lumières de Paris.

                                  Nul doute qu’une truès forte partie de la population française approuverait le fait qu’en cas de pillages avérés et constatés, leurs auteurs soient immédiatement délestés de leur butin et passés par les armes devant les media du monde entier.

                                  Le message serait reçu et perçu comme un avis sans frais.

                                  Bien à vous

                                  Renaud Bouchard



                                • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2018 15:38

                                  Dernière parodie.

                                  Ambiance dans le Bunker.

                                  https://www.youtube.com/watch?v=uiHMjeYEkrk


                                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 5 décembre 2018 15:52

                                    @Renaud Bouchard

                                    Drôle ... Très bon film à l’ origine. La chute ...pour ceux qui ne l’auraient pas vu .


                                  • kalachnikov kalachnikov 5 décembre 2018 16:02

                                    Macron a peur du destin. Il vient d’enjoindre tous les partis politiques à lancer un appel au calme. Le problème est que plutôt que faire une déclaration, il le fait dire par un laquais.


                                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2018 16:54

                                      @kalachnikov

                                      "M. Macron a peur du destin. Il vient d’enjoindre tous les partis politiques à lancer un appel au calme. Le problème est que plutôt que faire une déclaration, il le fait dire par un laquais.« 

                                      Le silence présidentiel n’a rien de tactique, sauf à considérer (nouvelle erreur politique) qu’envoyer son Premier ministre faire le sale boulot, jouer son rôle de bouclier et de fusible, constituerait une de ces finasseries ou astuces susceptibles de tromper le public et berner le bon peuple.

                                      Rien de plus stupide en effet (c’est moi qui parle) que de sacrifier un pion alors que toutes les demandes ne visent que le chef de l’État et lui seul.

                                      Plutôt que de raser les murs, et sauf à imaginer qu’il a pu écouter le général Pierre de Villiers parler de son dernier ouvrage, le Président a une fois encore raté une occasion de montrer qu’il »était le chef« en montant au feu.

                                      Le problème est que quoi qu’il dise et fasse, il est désormais devenu inaudible et chacune de ses apparitions va de plus en plus exacerber le concert de casseroles et le cri unanime qui monte du pays : »Rideau !"

                                      https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/larmee-du-futur-une-armee-sans-chef

                                      Sur quelles bases se fondent l’autorité et qu’est-ce qu’un chef aujourd’hui ? Avec le Général Pierre de Villiers, auteur de « Qu’est-ce qu’un chef ? » (Fayard 2018).

                                      Cordialement,
                                      Renaud Bouchard


                                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2018 17:10

                                      @arthes

                                      Sans doute écoute-t-il le Vaisseau Fantôme ou Le crépuscule des dieux (la marche funèbre de Siegfried)

                                      https://www.youtube.com/watch?v=nkOiKy6sXfM

                                      A moins qu’il n’écoute Debussy, La Chute de la Maison Usher...

                                      https://www.youtube.com/watch?v=3Gq_jGP-vmk

                                      Renaud Bouchard


                                    • kalachnikov kalachnikov 5 décembre 2018 17:15

                                      @ Renaud Bouchard

                                      Je parle de ça, en fait.

                                      https://www.bfmtv.com/politique/emmanuel-macron-demande-a-tous-les-partis-politiques-de-lancer-un-appel-clair-et-explicite-au-calme-1582215.html

                                      Il devrait venir en première ligne, c’est une attribution implicite du Président que d’être aussi l’arbitre garant de règles du jeu. Il envoie un domestique !


                                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2018 19:01

                                      @kalachnikov

                                      Certes, mais l’avertissement, car c’en est un, prend les formes d’une déclaration visant à intimider sinon à menacer.

                                      Relancé pour savoir si Emmanuel Macron visait des responsables politiques en particulier, le porte-parole du gouvernement a déclaré : "Ceux qui font preuve de cynisme, d’opportunisme, je crois, se dévoilent jour après jour sur les plateaux de télévision et à vos micros. Il est donc inutile de les nommer. Ils se reconnaîtront."

                                      ...et sans doute eût-il pu rajouter « ...et Dieu reconnaîtra les siens ! »

                                      Il existe des pays où ce genre de propos est suivi d’arrestations dans la nuit ou d’accidents étranges et inexpliqués, suivis d’enquêtes qui ne mènent à rien.

                                      Mauvaise crispation et mauvaise ambiance qui montrent que l’exécutif a tout simplement...peur et pourrait se laisser aller à faire n’importe quoi.

                                      Keep Cool, Mr President & Resign

                                      Renaud Bouchard


                                    • kalachnikov kalachnikov 5 décembre 2018 23:44

                                      @ Renaud Bouchard

                                      Aux dernières nouvelles il n’y a plus de moratoire mais une annulation, assortie d’une exhortation à ne pas manifester samedi. Je pense que l’on craint qu’une bavure ne mette le feu aux poudres et ne plonge le pays dans le chaos.
                                      Très franchement, le peuple a remporté la bataille et est en position de force. Plutôt qu’aller jouer l’humiliant dans un désir revanchard, ce serait le moment de faire de la politique. En l’état, je pense même que la France pourrait exiger non pas l’Europe sociale mais tout simplement démocratique.

                                      Ca craint.


                                    • kalachnikov kalachnikov 5 décembre 2018 23:49

                                      @ arthes

                                      Macron avait 15 ans au moment de Maastricht. C’est clair qu’il prend pour tous les sociotraîtres, les Hollande, Sarkozy, Mélenchon, etc. Ces rampants s’achètent une virginité à bon compte.


                                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2018 18:23

                                      Aux lecteurs.

                                      Prenez le temps d’écouter les très intéressants propos d’Emmanuel Todd.

                                      Analyse intéressante qui remet en cause, de l’avis-même de l’anthropologue, certaines idées qu’il croyait établies.

                                      Il lance des hypothèses qu’il vérifie à voix haute. Électorat, culture et société et approbation d’un mouvement sur fond d’égalitarisme. Beaucoup de prudence dans le jugement et l’analyse, de telle sorte que l’entretien vaut le détour.

                                      https://youtu.be/qXeC1L_zpFI?t=487


                                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2018 18:49

                                        Dans une situation de chaos et d’inquiétude la sympathie va céder devant la peur du désordre et la démarche consciente et volontaire de susciter et provoquer le chaos, énonce encore O. Todd dans son entretien.

                                        Propos très sérieux mais je ne serais pas surpris -à Dieu ne plaise -, et c’est moi qui parle, qu’une prochaine manifestation puisse se terminer dans le sang, soit par dérapages toujours possibles (une faction incontrôlée devenant incontrôlable et déchaînant une violence par réaction), soit tout simplement par décision spécialement motivée en déclenchant des tirs ciblés sur tel ou tel manifestant au comportement signalé comme dangereux (armé, muni d’explosifs etc.)

                                        Des événements tels que ceux qui se sont produits en Ukraine (incidents mortels du Maïdan à Kiev, en novembre 2013) sont des hypothèses qui doivent être très sérieusement prises en considération. Un indice qui me conduit à tenir ce propos tient tout simplement à la présence (volontairement rendue repérable) de plusieurs personnes binôme observateur-tireur d’élite (postés sur un bâtiment autour de la place de l’Etoile, balcon situé dans l’immeuble Publicis.

                                        http://www.lessentiel.lu/fr/news/france/story/un-sniper-etait-il-poste-sur-les-champs-elysees-11570585

                                        https://www.midilibre.fr/2018/12/04/un-sniper-a-ete-filme-sur-les-toits-des-champs-elysees-lors-des-manifestations-des-gilets-jaunes,4998717.php


                                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 décembre 2018 20:07

                                          Aux Lecteurs.

                                          Prise de position...

                                          Le syndicat de policiers Vigi Ministère de l’Intérieur a déposé un préavis de grève illimité à partir du samedi 8 décembre.

                                          Le syndicat de policiers et de personnels administratifs Vigi Ministère de l’Intérieur se rallie aux gilets jaunes. L’organisation syndicale a déposé ce mercredi un préavis de grève illimitée à partir du samedi 8 décembre 2018, pour les personnels administratifs, techniques, scientifiques, ouvriers d’État et cuisiniers de la police nationale, soit le même jour que l’acte IV des gilets jaunes à Paris.« 

                                           »Les revendications portées par le mouvement des gilets jaunes, nous concernent tous. Il est temps de s’organiser légalement et d’être solidaire avec eux, pour l’avantage de tous. Nous sommes concernés car nous faisons partie du peuple. Notre préoccupation est de boucler la fin du mois et non de changer les moquettes de l’Elysée pour 300 000€ !!!", écrit le syndicat dans son communiqué, illustré d’une photo un peu provoc’ de policiers, de dos, endossant un gilet jaune. 

                                           

                                          En cause, plusieurs griefs adressés à l’exécutif, notamment le maintien du gel du point d’indice, la hausse de la CSG avec une compensation partielle, mais aussi l’accumulation des heures supplémentaires, ou encore l’augmentation du prix de l’essence. 

                                          Lire aussi >> Le grand malaise des flics français 

                                          "Le personnel actif n’ayant pas le droit de grève, nous rusons en appelant à la grève les fonctions de support qui eux ont ce droit", explique Alexandre Langlois, le secrétaire général de Vigi, contacté par L’Express. "Il y a un vrai ras-le-bol chez les policiers, et ils sont majoritairement solidaires du mouvement« , affirme-t-il. »

                                          Source : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/gilets-jaunes-un-syndicat-de-police-appelle-a-la-greve_2052006.html

                                          Cette émanation de la CGT, minoritaire chez les flics et partie civile dans le dossier Benalla, vise haut et tape fort.

                                          Des lettres ouvertes assassines, des slogans qui claquent comme des balles, des fautes de frappe aussi parfois et des communiqués à la mise en page toujours plus créative... Depuis deux petites années un nouvel acteur s’est imposé dans le paysage verrouillé du syndicalisme policier : VIGI, une émanation de la CGT, mais libérée du cliché du marxiste à moustaches. Avec un cheval de bataille depuis déjà deux mois : l’affaire Benalla

                                          cf. ci-après

                                          https://www.lexpress.fr/actualite/societe/enquete/vigi-le-syndicat-policier-qui-veut-se-payer-collomb_2034850.html

                                          Renaud Bouchard


                                          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 6 décembre 2018 09:16

                                            Aux Lecteurs

                                            Le Président parlera-t-il ?

                                            Sa décision dépendra notamment de la manière dont se déroulera la manifestation de samedi. L’exécutif redoute en effet le fameux « acte IV » du mouvement des Gj et s’inquiète d’une nouvelle « journée noire » qui pourrait se solder en pertes humaines.

                                            L’Élysée a finalement décidé d’abandonner purement et simplement l’augmentation des taxes sur les carburants prévue en 2019, ce qui représente un véritable désaveu pour le Premier ministre. Moins de 24 heures après l’annonce par le premier ministre d’une pause fiscale de six mois sur les carburants, l’Élysée a annoncé mercredi soir l’abandon pur et simple de l’augmentation initialement prévue. « Le président a compris que cette notion de moratoire était considérée par les gens comme une demi-mesure, et il a considéré qu’on n’avait pas le droit de laisser entendre cela. Il fallait aller un cran plus loin », expliquait dans la soirée l’un des plus proches conseillers du chef de l’État ainsi que le rapporte Le Figaro sans donner plus de précision sur l’identité dudit « conseiller ». (Figure de style journalistique pour valider une information sans disposer de source précise...Le métier de perd !)

                                            Source : La hausse des taxes sur les carburants annulée pour l’année 2019

                                            Au même moment, l’Assemblée nationale achevait pourtant sa cinquième heure de séance et s’apprêtait à voter largement la déclaration d’Édouard Philippe, qui s’en remettait encore à une « solution (...) issue du débat ». Autrement dit, le premier ministre laissait ouvertes les deux options, y compris celle d’un rétablissement de la hausse de la fameuse « taxe carbone », alors que ce n’était plus l’avis de l’Élysée.


                                            • kalachnikov kalachnikov 6 décembre 2018 10:08

                                              @ Renaud Bouchard

                                              Bonjour.

                                              Il est inaudible, le peuple est ivre, trop heureux de cette victoire facile. Avec le risque que ça parte en sucette et ne mène à rien.

                                              Puisqu’on n’a pas d’idées longues, qu’on est dans le réactif, comment mener la Révolution :

                                              destitution de Macron et de ses acolytes ; écartement de la vie publique de tous les traîtres qui ont participé au démantèlement de la République et à la prostitution de la Nation. Les garder au chaud. Ca implique donc la fermeture des frontières et la surveillance.

                                              En second lieu, réquisition de tous les moyens d’information et affectation de ceux-ci à l’information populaire. Tous les débats doivent être publics.

                                              Puisqu’il n’y a pas de leaders, pas davantage d’idées : nomination d’un comité de salut public. Choix des membres : tous ceux ayant montré une vélléité antisystème, quelle que soit leur couleur politique. Asselineau, Mélenchon, Le Pen, Dupont-Aignan, etc. Ainsi toutes les sensibilités (gauche-droite, souverainsites, tc) sont représentées. Que ces gens bouffées par l’ambition personnelle comprennent bien qu’ils ne sont là qu’à titre transitoire, chargés de faire la passation entre le vieux monde et le nouveau. Qu’ils comprennent bien qu’ayant gravité dans les allées corrompues de la politique ils ne sont là que par défaut et que leurs actes sont scrutés, tous les débats étant publics et interactifs. Si l’un refuse ou ne peut s’accorder, faisant passer son Moi puant avant la Nation : écartement, mettre au chaud avec les macronistes, pseudo républicains et pseudo socialistes = tous ceux qui ont participé à la grave dérive politique de la République depuis Maastricht.

                                              détermination des priorités ; gel de tout ce qui est accessoire (Marrakech, par exemple) Vaquer aux urgences (la question des sdf, par exemple). Réquisition de tous moyens publics et privés adéquats pour régler ces priorités.

                                              Là-dessus, proclamation de la VI eme, constituante depuis le Peuple, par le Peuple et pour le Peuple. Les Mélenchon & co n’étant que des greffiers.


                                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 6 décembre 2018 10:51

                                              @kalachnikov
                                              Bonjour et merci pour votre analyse à laquelle je souscris.

                                              Vous écrivez, proposant une solution transitoire : "Puisqu’il n’y a pas de leaders, pas davantage d’idées : nomination d’un comité de salut public. Choix des membres : tous ceux ayant montré une velléité antisystème, quelle que soit leur couleur politique. Asselineau, Mélenchon, Le Pen, Dupont-Aignan, etc. Ainsi toutes les sensibilités (gauche-droite, souverainistes, etc.) sont représentées.« 

                                              Vous écrivez : »Que ces gens bouffés par l’ambition personnelle comprennent bien qu’ils ne sont là qu’à titre transitoire, chargés de faire la passation entre le vieux monde et le nouveau. Qu’ils comprennent bien qu’ayant gravité dans les allées corrompues de la politique ils ne sont là que par défaut et que leurs actes sont scrutés, tous les débats étant publics et interactifs. Si l’un refuse ou ne peut s’accorder, faisant passer son Moi puant avant la Nation : mise à l’écart, à mettre au chaud avec les macronistes, pseudo républicains et pseudo socialistes = tous ceux qui ont participé à la grave dérive politique de la République depuis Maastricht.

                                              « 

                                              mais voilà : la conclusion s’infère d’elle-même puisque vous avez compris comme beaucoup de gens que chacun de ces personnages précités ne »roule« en réalité que pour lui, malgré toutes les protestations d’altruisme et de désintéressement, de fidélité à la Res Publica.

                                              Allez expliquer à chacun d’eux qu’ils ne seraient là »qu’à titre transitoire« , chargés de n’être que les »passeurs« entre le vieux monde (dont ils sont issus) et le nouveau (auquel ils croient appartenir), et qu’ayant jeté les bases d’une nouvelle construction politique il faudrait ensuite qu’ils comprennent que l’honneur et le souci de l’intérêt de la nation leur commanderaient alors de se retirer discrètement, une fois leur mission sacrée accomplie, et vous verrez leurs réactions.

                                              Ils sont tous, sans exception, frappés d’obsolescence.

                                              Ils sont surtout incapables, tout comme ceux qui votent pour eux (le peuple des »crocodiles très honorés d’entrer dans la maroquinerie", comme le disait Coluche) de comprendre que l’on ne saurait résoudre les problèmes avec ceux qui les ont créés, ont contribué à les aggraver, à en assurer la pérennisation, et prétendent aujourd’hui proposer des solutions auxquelles ils ne croient pas, sachant que ce serait là scier les branches sur lesquelles ils sont assis en les privant de leurs avantages et du confort des trous confortables et capitonnés de velours qu’ils ont patiemment creusés dans le fromage.

                                              Vos idées sont très bonnes, mais sans les clampins précités - sauf engagement exprès, public et par écrit des membres du CSP à renoncer à toute prétention politique une fois accomplie la mission de restauration conduite dans le cadre de ce même CSP et avec comme candidats à de nouvelles élections des gens qui n’auraient aucune traçabilité historique avec quelque acteur de l’ancien monde politique, l’idée étant d’éviter la résurgence de nouveaux députés inféodés à un pseuso-nouveau leader politique (la Macronie), sans même la présence, proche ou lointaine, de vieux routards, greffiers de la politique et détenteurs de petites boutiques familiales, tous ces imprécateurs et calculateurs, Machiavel et Robespierre qui rôdent dans les couloirs de l’Assemblée nationale.

                                              Bien à vous,
                                              Renaud Bouchard


                                            • kalachnikov kalachnikov 6 décembre 2018 12:22

                                              @ Renaud Bouchard

                                              Qui donc, alors ? Maxime Nicolle, ce genre de profil ? Aucune légitimité sinon celle qu’on veut lui prêter, culture politique proche du néant. Vous, moi peut-être ? Le problème est toujours la légitimité et il y a urgence, il n’y a pas le temps de se livrer à la pédagogie, convaincre, etc. Le Gilet Jaune ne sait pas ce qu’est la souveraineté, il est dans le concret et l’immédiat ; il voudrait ci, il voudrait ça, se refusant de comprendre que ce qu’il réclame, à savoir la maîtrise de son destin, n’est que le fruit de la souveraineté.
                                              Et donc, ce comité de salut public a une légitimité dans le sens que toutes les sensibilités sont représentées. Quant aux greffiers, on ne leur demande pas leur opinion personnelle ; ils acceptent l’honneur qui leur est fait ou giclent sans autre forme de procès et leur travail est un travail de copie. Toutes les discussions sont publiques, la technologie est là pour cela, et visent au consensuel, il y a une censure émanant directement du peuple après débat.. Selon moi, l’écueil ne se joue pas là mais dans la hiérarchisation des priorités ; les taxes sur le gazole, ce n’est pas la m^me sphère que la question de la souveraineté ; la façon dont on boucle le budget, ce n’est pas la même sphère que la politique budgétaire. Différence entre politique et métapolitique, la première procédant de la seconde.

                                              @ arthes

                                              J’ai mis les choses un peu dans le désordre.

                                              Il faut proclamer la Vieme, ce qui abolit de facto la Veme (et dissout l’AN, qui n’a plus de légitimité) et en attendant la constituante désigner un comité de salut public qui prend les décisions ad hoc. Dans ce comité peuvent prendre place des gens comme Chouard ou Sapir mais ce qui importe c’est que les différentes sensibilités présentes dans la population soit représentées et que ce qui les unit soit la question de la souveraineté. Il est impératif de prendre les medias, pour mettre en place la démocratie directe. Et impératif de fermer les frontières. Pour ce faire, éliminer le risque de guerre civile, s’assurer des forces de police, militaire, de la justice, du haut fonctionnariat (préfets). Procéder à une épuration, le cas échéant. Ecarter du champ social tout ce qui est légitimiste par la parole et par l’action (légitimiste = fidèle à l’ordre renversé).

                                              C’est comme ça que se passent les révolutions.


                                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 6 décembre 2018 12:34

                                              @arthes
                                              Bonjour et merci pour vos observations.

                                              Je ne saurais me permettre d’interpréter par voie de simples messages les opinions ou analyses de chacun d’entre-vous, une conversation valant beaucoup mieux qu’un exposé plus ou moins rapide, une interrogation ou une question mal comprises ou susceptibles de précisions etc.

                                              Pour revenir à notre sujet qui est la crise de régime en train de se profiler derrière la crise politique nourrie par la crise économique et sociale dans laquelle les équipes gouvernementales qui se succèdent pataugent allègrement depuis des années, se refilant le Mistigri, creusant des déficits et roulant sans vergogne des dettes qui ne seront jamais remboursées, la situation est désormais très simple.

                                              Le Chef de l’État a désormais perdu toute légitimité profonde - celle du vote citoyen -, et ne dispose plus que d’une légitimité « légale », laquelle, à mon avis, n’est rien si elle ne trouve pas tout au long de l’exercice du mandat présidentiel un écho auprès de tout un électorat , celui qui traduit la majorité électorale d’une part, mais aussi celui qui, acceptant la loi des urnes, qu’il ait voté contre ou se soit abstenu, accepte le fonctionnement démocratique.

                                              Tel n’est plus le cas aujourd’hui, même si l’on sait qui soutient et ne soutient pas le mouvement Gilet jaunes et qui conserve encore une confiance en faveur de l’éxécutif ( PR, PM et équipe gouvernementale).

                                              On comprend dès lors qu’avec une telle baisse de soutien et une défiance qui atteint l’échelle nationale la représentativité présidentielle comme la représentativité parlementaire tournent en roue libre et qu’une saine décision serait de retremper le Pouvoir dans un test de confiance qui -mais c’est là le jeu -, pourrait se traduire par un désaveu électoral.

                                              Sauf à jouer la montre ce qui serait préjudiciable aux intérêts nationaux et internationaux de la France et de ces citoyens la sagesse serait pour le président de la République d’appuyer sur la touche « reset », de remettre les compteurs à zéro en prononçant la dissolution de l’Assemblée nationale tout en interrompant son mandat prématurément puisque tout montre que, quoiqu’il fasse, il ne peut plus exercer ses fonctions de manière harmonieuse et consentie.

                                              L’injonction particulièrement immature, imprudente et d’une stupidité abyssale adressée au peuple sous la forme d’un : « Qu’ils viennent me chercher ! » a été parfaitement comprise par ses destinataires, lesquels répondent désormais en masse.

                                              Il demeure malgré tout évident, et c’est là que ls événements vont réellement devenir intéressants à observer et à suivre, que le retour à la normale aura lieu de toute façon, au même titre que la démission de M. Macron, et que sauf à ce que quelque chose de structuré se dessine et apparaisse au sein des Gilets jaunes ou en dehors de ce mouvement, de préférence hors des partis que je qualifierais « d’institutionnels », nous sommes à l’aube d’une nouvelle donne politique.

                                              Cordialement,
                                              Renaud Bouchard


                                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 6 décembre 2018 12:44

                                              @kalachnikov
                                              Maxime Nicolle ?
                                              Soyons sérieux : https://www.lesinrocks.com/2018/12/04/actualite/gilets-jaunes-maxime-nicolle-alias-fly-rider-raconte-avoir-vu-des-documents-qui-declencheraient-une-guerre-mondiale-en-meme-pas-une-heure-111149121/

                                              Pour le reste, si vous souhaitez me rencontrer, convenons d’un rendez-vous : jour, heure, lieu à votre choix, pourvu que je puisse vous joindre préalablement.

                                              Bien à vous,
                                              Renaud Bouchard


                                            • pemile pemile 6 décembre 2018 12:55

                                              @kalachnikov « C’est comme ça que se passent les révolutions. »

                                              Affirmation basée sur quels exemples ?


                                            • kalachnikov kalachnikov 6 décembre 2018 13:08

                                              @ Renaud Bouchard

                                              Je vais y réfléchir, soyez en assuré.

                                              Pour le reste, ce n’est pas le moment et c’est donc une victoire pour le Maître contre le Peuple. On reste dans la prison Ue et les mêmes causes produiront les mêmes effets à plus ou moins long terme ; l’étouffoir sera devenu encore plus pesant, on aura rajouté entretemps quelques fers (Marrakech, par exemple), ce sera encore plus difficile ; la pseudo politique d’austérité qui n’en est pas une, c’est la politique normale, maastrichtienne, il n’y en a pas d’autre possible, va gentilent suivre son cours. Le Gilet Jaune aura eu une victoire toute symbolique, S’il y a des morts il y en a déjà -, des estropiés, des crucifiés en vertu de ’police partout, justice nulle part’, ce sera en pure perte.

                                              Mais bon, les occasions étant si rares, le peuple s’est amusé un instant, n’est-ce pas l’essentiel ?

                                              Ca, c’est au cas où samedi cela ne dégénère pas. Et si ça dégénère, tout est possible, y compris tomber en dictature, les loups à l’affût sont légions.


                                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 6 décembre 2018 13:10

                                              @pemile
                                              Bonjour et merci pour votre visite.
                                              Puis-je me permettre une incise ?

                                              Qu’est-ce qu’une révolution ? C’est la situation où les forces de l’ordre, les CRS, les policiers et les gendarmes mettent la crosse en l’air, soulèvent la visière de leur casque et disent à la foule : nous sommes avec vous.

                                              Nous n’en sommes plus très loin.

                                              M.Macron n’a donc plus que deux choix réalistes : se soumettre (dissoudre ou a minima changer de gouvernement pour organiser des élections) ou se démettre (démissionner).

                                              La révolution de 2018 a débuté.

                                              Extrait du texte qui suit :https://www.causeur.fr/police-revolution-gilets-jaunes-156804?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=ffe678fe88-Newsletter_14_juin_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-ffe678fe88-57275213

                                              Les révolutions populaires et spontanées sont-elles devenues impossibles avec l’apparition de la modernité ? En théorie, les moyens techniques dont disposent les forces de l’ordre sont aujourd’hui suffisants pour repousser une foule. Seulement, la police n’est pas séparée du peuple…

                                              "Qu’est-ce qu’une révolution ? Il est simple de répondre à cette question, en apparence, fort complexe et très actuelle. Et, afin de comprendre comment le mouvement des gilets jaunes peut évoluer, il est essentiel d’y répondre. Au sens technique.L’un des plus grands écrivains italiens du vingtième siècle, Curzio Malaparte, va nous y aider. Dans un petit ouvrage au titre transparent, Technique du coup d’Etat, l’un des esprits politiques les plus pénétrants de l’entre-deux-guerres, expliquait, en 1931, que la geste romantique, à la mode de 1789, était devenue impossible à l’ère moderne.

                                              La mitrailleuse tenant le peuple

                                              Selon Malaparte, la révolution, entendue comme le renversement d’un gouvernement par une foule incarnant le peuple (une vision symbolisée par la toile d’Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple) aurait été en quelque sorte dés-inventée par la mitrailleuse.

                                              Dans son essai, il s’appuie sur la répression de la Commune, sur l’écrasement de la révolution spartakiste pour asseoir sa démonstration. La révolution serait devenue anachronique. Et l’auteur de Kapput d’enfoncer le clou avec le marteau de la révolution de 1917 dont il montre, sans peine, que le putsch de Lénine n’eut de révolutionnaire que le nom.Pour Malaparte, il suffirait, pour tout pouvoir confronté à des émeutes populaires, de positionner, suivant les bons angles de tir, des mitrailleuses devant les bâtiments officiels pour tenir.

                                              Armes modernes contre foules sentimentales

                                              Depuis la révolution d’octobre, les techniques de maintien de l’ordre se sont largement perfectionnées. Il n’est plus indispensable de hacher menu les manifestants pour protéger les bâtiments publics et les principaux centres névralgiques du pouvoir (les sièges des ministères et des grands médias mais aussi les dépôts de carburant, les ports, etc.).Des compagnies de CRS bien formées, utilisant toute la panoplie du maintien de l’ordre, des grenades au gaz en passant par le canon à eau, sans oublier la matraque et le Taser, peuvent dresser un mur infranchissable face à une foule innombrable et désarmée. Seuls ceux qui ne l’ont jamais vécu croient que des civils, même surmotivés, peuvent résister à une charge de gardes mobiles.Et même lorsque la foule est prête à en découdre, Malaparte a encore raison : les armes modernes, concentrées entre les mains d’un appareil d’État résolu, peuvent stopper net une émeute. Ce fut le cas en 2004, à Abidjan, lorsque des centaines de milliers d’Ivoiriens fous furieux et munis d’armes de petit calibre et de machettes tentèrent de franchir un pont et d’attaquer l’hôtel. Une section de marsouins bien entraînés et armés de Famas put tenir la foule en respect tandis que l’intervention d’un de nos hélicoptères a achevé de transformer ce bloc de haine humaine en volée de moineaux.

                                              Tous les flics ont une mère

                                              Si la situation inédite créée par les gilets jaunes dégénère, compte tenu de l’exercice du monopole légal de la violence légitime dont il dispose, le président de la République peut espérer calmer la furia francese en activant l’article 16 ou en décrétant l’état d’urgence.Mais comme disait Lacan, l’espoir précède le désespoir. Car si le raisonnement de Malaparte semble d’une implacable logique, il omet toutefois un détail essentiel qui doit faire perdre tout optimisme au pouvoir en place. Ce détail, c’est la psychologie sociale.

                                              Nulle part, surtout pas dans notre République, les forces de répression ne demeurent isolées du reste de la population. Même dans les régimes les plus autoritaires, l’armée, les CRS, la police, même les services de renseignement, ne vivent « hors sol ».

                                              Dans l’Iran du Shah, la féroce savak, dans l’Égypte de Moubarak, les très redoutés moukhabaraths, dans l’Allemagne de l’Est de Honecker, la terrible Stasi étaient insérées dans le tissu social et national. Même surpayés et choyés par l’État, ces garants du maintien de l’ordre, appartiennent au peuple qu’ils sont censés surveiller et réprimer. Ils ont des frères, des mères, des oncles et des nièces. Ils ne peuvent donc rester insensibles aux mouvements de l’opinion. C’est ce qui explique la permanence des révolutions.

                                              Comme la chute du mur de Berlin ou les printemps arabes l’ont encore rappelé, les événements se mettent subitement en branle. Sans crier gare, l’opinion publique, qui était encore une mer d’huile 48h plus tôt, peut laisser place à une tempête qui balaye tout. « History is on the move again », disait le grand historien britannique Arnold Toynbee. Les changements de cette ampleur sont lents à incuber. Ils correspondent à des courants souterrains et invisibles. Et puis soudain, ils débouchent et le décor change alors instantanément.

                                              Servir et fraterniser

                                              Pour comprendre ce qui va se passer dans les semaines et les mois à venir en France, il faut garder à l’esprit que les forces de l’ordre habitent le même pays et vivent dans le même présent que les émeutiers. Ce cordon de sécurité que forment les forces de l’ordre, le pouvoir actuel et les pouvoirs depuis des décennies ont beaucoup tiré dessus. Effectifs réduits, peu ou pas augmentées, peu ou mal considérées (cf. l’épisode du général de Villiers) : les épisodes de fraternisation avec la foule risquent de se multiplier.A #Pau les #CRS retirent leurs casques face aux #GiletsJaunes . Applaudissements, Marseillaise, dispersion des manifestants dans le calme. pic.twitter.com/T1qdfQZATo— Quentin Top (@Quentin_TOP) 1 décembre 2018

                                              Malaparte a raison : si des soldats ou des policiers déterminés à appuyer sur la queue de détente veulent tenir le peuple en joug, il ne se passe rien. Et le pouvoir politique est souvent prêt à réprimer au nom du maintien de l’ordre. Mais Malaparte a tort car le véritable changement d’époque implique qu’un matin, les soldats ou les policiers refusent de tirer. C’est ce qui s’était passé en 1789.A lire aussi : Les gilets jaunes, une révolution anti-Macron

                                              Nous arrivons donc à notre conclusion : qu’est-ce qu’une révolution ? C’est la situation où les forces de l’ordre, les CRS, les policiers et les gendarmes mettent la crosse en l’air, soulèvent la visière de leur casque et disent à la foule : nous sommes avec vous.

                                              Nous n’en sommes plus très loin.

                                              Macron n’a donc plus que deux choix réalistes : se soumettre (dissoudre ou a minima changer de gouvernement pour organiser des élections) ou se démettre (démissionner). La révolution de 2018 a débuté."


                                            • kalachnikov kalachnikov 6 décembre 2018 13:19

                                              @ pemile

                                              C’est un secret que dans un processus révolutionnaire tu dois t’assurer des communications, des frontières, des forces de l’ordre, éliminer les forces contre-révolutionnaires, dézinguer le pouvoir et ses symboles, etc ?

                                              Là, c’est la révolution depuis l’interne. Mais si tu regardes celle française ou cubaine, si tu ne peux t’assurer de la loyauté des forces armées tu crées ta propre milice, etc.


                                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 6 décembre 2018 13:23

                                              @kalachnikov

                                              Keep Calm & Carry On.
                                              Observez, attendez.
                                              Nous ne sommes pas dans la position de ceux qui, persuadés de détenir le pouvoir car ils se couchent tard et regardent briller les lumières de la ville , s’autorisent à reprendre pour leur compte le : « Ces événements nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs » alors que la situation part en morceaux.
                                              Personne ne peut dire ce qu’il adviendra vraiment.
                                              Nulle précipitation.

                                              Bien à vous,
                                              Renaud Bouchard


                                            • Yanleroc Yanleroc 6 décembre 2018 13:42

                                              @kalachnikov, tu sais que l’ extrême droite est très impliquée, voir la vid de Hervé Ryssen, et très remontée, et pour les autres on connait leurs motivations et elles sont légitimes. L’ occasion de se défouler, fera le larron comme tu dis. 
                                              S’ ils se sont armés et ont préparé une tactique, ça va saigner mais surtout chez eux..

                                              Poussez les gilets par l’ intrigue et le manip (tu connais M.X, son père étant dans l’ armée et FM.. ?), pour faire intervenir De Villiers
                                              qui instaurerait un gouv provisoire avec Asselineau

                                              qui lui, organiserait les élections et le RIC ensuite..... c’ est une hypothèse que je soutiens depuis longtemps de Villiers ou un autre et ce n’ est franchement pas la pire. Dans cette hypothèse, il sera facile de voir si De Villiers, voir FA sont bien intentionnés, le nombre de morts, le cas échéant, devrait être limité et l’ affrontement vite réglé ! 


                                            • pemile pemile 6 décembre 2018 13:45

                                              @Renaud Bouchard "Nous arrivons donc à notre conclusion : qu’est-ce qu’une révolution ? C’est la situation où les forces de l’ordre, les CRS, les policiers et les gendarmes mettent la crosse en l’air, soulèvent la visière de leur casque et disent à la foule : nous sommes avec vous.« 

                                              C’est plutôt la définition d’un effondrement de l’état, non ?

                                               »Nous n’en sommes plus très loin."

                                              Exact, c’est ensuite que la révolution doit construire un nouvel modèle.


                                            • Yanleroc Yanleroc 6 décembre 2018 14:52

                                              @pemile, n’ empêche qu’ une révolution sans tribuns, c’ est une première.



                                              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 6 décembre 2018 12:04

                                                @Mélusine ou la Robe de Saphir.
                                                Bonjour et merci pour votre visite.
                                                Grave sujet.
                                                Voici un lien qui fonctionne, semble-t-il : http://www.psychologies.com/Famille/Etre-parent/Mere/Articles-et-Dossiers/Homos-et-parents
                                                Autant d’avis que d’intervenants.

                                                "Un enfant est un sujet en devenir. Ce n’est ni un produit de consommation ni un bien produit par une combinaison génétique. Sa venue au monde n’est pas seulement de l’ordre de la demande, mais du désir. Et pour qu’il puisse à son tour désirer, il faut qu’il puisse se représenter sa vie comme ayant été désirée. L’enfant n’est pas produit pour satisfaire le comblement narcissique de ses parents. Cela arrive dans les couples hétérosexuels. Mais pourquoi faudrait-il que ceux qui n’ont su trouver leur identité et leur place dans la différence des sexes érigent leur symptôme en norme sociale ? »

                                                Je partage entièrement cette analyse.
                                                L’immense dérive psychologique et sociale à laquelle nous assistons et qui finit par ériger comme norme qu’il est interdit de discuter ce qui relève d’une anormalité (preuve en est l’ensemble des discussions destinées à étayer ce qui ne tient pas debout tout seul ou justifier ce qui prête à interprétation) va finir par trouver son achèvement par un retour à ce qui a toujours fonctionné : un père et une mère biologiques, sexuellement différenciés, avec une descendance biologique ou non (adoption), légitime (filiation établie), encadrée juridiquement dans des liens reconnus par la société et la loi (mariages, civil et religieux), avec un corpus de droits et d’obligations entre parents biologiques ou adoptifs.

                                                Ma ligne directrice est très simple : autant où les orientations sexuelles de tout un chacun ne m’intéressent pas, autant il est hors de question que l’on puisse m’imposer une nouvelle normativité avec ce qu’il faut bien identifier comme une déviance puisque la volonté de ceux qui la vivent est bien de la faire accepter et considérer comme allant de soi et normale par le restant de la société.

                                                Les contorsions sociétales ont vécu.
                                                Vous avez parfaitement raison de dire que le peuple ne peut être réuni ou dirigé, conduit, se retrouver que sous le « totem » de la Loi, laquelle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse, et ne saurait faire l’objet de lectures susceptibles de répondre aux sensibilités ou aux opinions de chacun.

                                                Cordialement,
                                                Renaud Bouchard


                                              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 6 décembre 2018 12:55

                                                @Renaud Bouchard
                                                Merci, car c’est bien là que se situe le coeur du problème et que personne ne veut voir. En Belgique en 2002, une trentaine de psychologues sont sortis pour dire : NON...psychose. Hélas pour les autres, ils avaient vu clair. Et on continuera à s’enfoncer tant qu’on ne reviendra pas sur LA LOI qui est structurée sur la différence sexuelle et l’interdit de l’inceste. Seule LA LOI peut souder un peuple. Hélas, dans ce cas présent, c’est une des Le Pen qui a la main ou Wauquiez. Moi qui suis plutôt centriste, on est très mal parti. De cela, JE SUIS TOTALEMENT CERTAINE. 


                                              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 6 décembre 2018 11:03

                                                Le Peuple, c’est avant tout LA LOI. Sans elle rien ne peut tenir. Laisser la gouvernance au peuple c’est l’anarchie assurée et le « pousse au meurtre ». 


                                                • Yanleroc Yanleroc 6 décembre 2018 14:12

                                                  @Mélusine ou la Robe de Saphir.

                                                  L’ Intelligence Artificielle écrit La LOI, tous les jours,
                                                  et la réécrit à chaque échange d’ Information entre les différentes entités qui composent la Société !


                                                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 6 décembre 2018 14:17

                                                  @Yanleroc
                                                  vidéo très intéressante. Quand on éjecte les « anciens ». Ceux qui ont le savoir. https://www.youtube.com/watch?v=2FiFebfCZeU


                                                • Yanleroc Yanleroc 6 décembre 2018 14:38

                                                  @Mélusine ou la Robe de Saphir., je connais, je connais, intéressant, mais je ne suis jamais allé au bout de ses discours ; il a changé 10 fois de pseudo, c’ est un chrétien qui traite des pervers narcissiques mais s’ est fait attaqué en se faisant traiter de pervers narcissique lui-même.
                                                  C’ est lui qui avait posté une photo du pape en string vert fluo, sous la soutane. On est dans le satanisme, là.


                                                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 6 décembre 2018 14:47

                                                  @Yanleroc

                                                  Merci pour vos précisions. Mais qui aujourd’hui ne péterait pas un peu un câble de temps à autre ? Il y a de quoi. Et malgré tout, ce qu’il dit est juste. Pour le reste je ne connais rien du personnage. Quand Roudinesco a défendu le « mariage homosexuel », de lire sur de nombreux sites des psys écrire : elle se tire une balle dans le pied. Et pourtant, elle a certainement des côtés « sains » dans sa personnalité. Je ne pense plus que dans le monde actuel vous rencontrerez des personnes dites « normales ». Seuls des individus qui heureusement font leur boulot SURTOUt sans se poser de questions. Autrement tout s’écroulera,...


                                                • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 6 décembre 2018 16:19

                                                  Aux Lecteurs

                                                  A écouter attentivement.

                                                  Emmanuel Todd : « Le risque majeur pour la France n’est pas la révolution mais le coup d’État »

                                                  https://www.youtube.com/watch?v=RvQc0TJUVdE

                                                  https://www.youtube.com/watch?v=RvQc0TJUVdE


                                                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 6 décembre 2018 16:41

                                                    S’il y a un seul homme en France que j’écoute, c’est bien Emmanuel Todd. Dont le nom de famille contrairement à Emmanuel Macron (sorcière en wallon) a une autre consonance 


                                                  • kalachnikov kalachnikov 6 décembre 2018 17:10

                                                    @ arthes

                                                    Un coup d’état genre ’Manu refait le 2 décembre’ implique de s’être assuré de l’armée. Il n’y a pas eu de mouvements de troupes signalés, d’agitation dans les casernes, d’amassement aux frontières. Si ? Même si la guerre est moins frontale qu’autrefois, on ne peut laisser des types se réfugier dans un coin du pays, se surarmer, etc.

                                                    On est, je pense, dans le cas d’une agitation populaire, pré-insurrectionnelle. Non révolutionnaire, car ils ne veulent pas de changement de paradigme mais vraisemblablement gicler Manu par manque d’affinités.

                                                    En revanche, si ça bascule dans l’insurrection, on laisse le peuple faire le ménage puis on ravit le pouvoir. Mélenchon et Le Pen sont dans cette optique. Mais il y a des grands joueurs, je pense : Russie et Usa, par proxy, évidemment ; des cinglés d’Allah. La canaille Ue, peut-être, m^me si cela me semble plus guerillero en col blanc. Ca ne les a pas empêché de rafler 27 souverainetés sans un coup de feu et sans sang versé.


                                                  • kalachnikov kalachnikov 6 décembre 2018 22:49

                                                    @ arthes

                                                    Macron est un specimen hors sol ; il avait 15 ans lors de Maastricht, il a peu connu le monde d’avant, aucune conscience historique ; il n’a connu que la soie et la cuiller d’argent. Donc, évidemment, et mentalement, il est hors du réel. A l’âge où certains vivent encore chez les parents et enfilent des stages, il jonglait avec des millions, pouvait s’acheter un palais en le payant cash, assouvir le moindre de ses caprices. En plus, c’est de l’argent de poche parce que ce genre de type est rincé pour la plupart des choses, bouffe, fringues, etc. La vie triste et laborieuse du Français est pour lui une pure abstraction. C’est très révélateur cette formule chez lui ’nos classes laborieuses’ et ça ne s’entend pas comme on l’a communément entendu, pas seulement. Dans sa bouche, ça confine au livresque, il parle d’une abstraction.

                                                    Mon post précédent était écrit à la volée. Mais bref, je ne crois pas au coup d’état style Macron Bonaparte devient Macron Napoléon. Si les sondages sont exacts, il a déjà 80% des français contre lui ; avec un coup pareil ça serait quasi la totalité des Français qu’il s’aliènerait et un homme seul ne peut tenir un pays. La Russie cherche juste à influencer ; les Américains tripatouillent un peu via leurs officines et corrompent ; l’Ue rince et corrompt. Les fanatiques religieux : je ne crois pas à l’existence d’une cinquième colonne suffisamment nombreuse, aguerrie et équipée pour s’emparer d’un pays.

                                                    Même si je l’ai envisagée, l’hypothèse de l’ingéniérie sociale visant à faire croire que la démocratie existe toujours, une sorte de grande pièce de théâtre à ciel ouvert, me semble aussi incorrecte. L’absence de conscience politique des Gilets Jaunes me semble fidèle à ce que j’ai pu voir lors de la dernière présidentielle ; les gens se décident sur des points très terriens et immédiats et bien évidemment les médias les endurent là dedans (le sujet de l’Ue est tabou, omerta).

                                                    On est plutôt dans un phénomène d’effondrement type soviétique parce qu’on est rattrapé par le réel. La politique d’intégration européenne porte ses fruits. Donc, la population est furieuse. Elle réclame les drogues coutumières, l’augmentation du smic, des revalorisations, j’ai même vu ’des cdi’. Ce n’est pas le problème ; le problème, c’est la paupérisation du pays en tant que trajectoire. Le plus de taxes, moins d’avantages sociaux n’est pas une question de volonté sinon à la marge -, on est dans la mécanique. C’est pour ça aussi qu’on tripatouille le sociétal jusqu’à la nausée, parce que par là on donne à voir que l’efficience politique existe encore.

                                                    Tu remarqueras à ce sujet que Mélenchon et Le Pen la boucle sur l’Ue. Ils pourraient édifier le peuple, c’est l’occasion rêvée ; Mélenchon pourrait parler de son plan A, c’est l’occasion rêvée, oui, d’avoir le peuple derrière lui et d’aller menacer Merkel de retourner la table. En fait, les deux larrons savent qu’ils ne seront jamais élus à la régulière, qu’il y a un plafond de verre, et que le racolage populiste qui consiste à raconter tout et son contraire dans le seul but d’arriver au pouvoir par hold up a trouvé sa limite. Donc, ils poussent à la roue en tablant sur l’idée qu’ils seront l’homme providentiel que les Français ne manqueront pas d’appeler le moment venu. Le pen est bien meilleure à ce petit jeu, Chikirou a vraisemblablement du mal à se remettre du coup de bambou qu’elle a pris sur la tête.

                                                    On est dans une impasse dangereuse. Un pouvoir ne peut que mener une politique dont la population ne veut pas et la population, qui ne sait pas, croit que c’est parce que le politique traîne des pieds.
                                                    En plus, gicler l’inconsistant Philippe, je veux bien ; mais comment Macron peut imaginer un instant faire les trois ans de quinquennat qui restent ? De Gaulle aurait déjà tiré les conséquences.

                                                    Après, il y a l’énigme samedi. Si ça part en vrille...


                                                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 6 décembre 2018 23:06

                                                    @kalachnikov

                                                    Les gilets jaunes sont des ploucs (et j’adore en être) conscients où on les a amenés depuis longtemps.



                                                  • kalachnikov kalachnikov 6 décembre 2018 23:41

                                                    @ Aita Pea Pea

                                                    Ai-je dit autre chose ? D’autre part, je ne porte aucun jugement de valeur.


                                                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 décembre 2018 10:38

                                                    @arthes
                                                    Une révolution n’est-ce pas un coup d’État ?Bonne question.

                                                    Oui et non. Question complexe qui mêle origines, circonstances, déroulé des événements.Putsch, coup d’état et révolution : Voici bien 3 mots bien à acception bien similaire mais comportant quelques menues nuances :

                                                    Le coup d’état est une prise de pouvoir souvent de manière brutale par la force des armes.Le putsch est quant à lui un coup d’état militaire.La révolution est une prise de pouvoir populaire, d’où sa légitimité a posteriori.Les 3 mots sont donc différenciés par le nombre de protagonistes y prenant part. Plus ce nombre est restreint et plus la légitimité de l’action est contestée.Ajoutons pour être complet les termes de révolte et d’insurrection qui sont des phases menant à la révolution.La révolte est un soulèvement contre un ordre établi.L’insurrection est un soulèvement contre un pouvoir établi.Rébellion et sédition en sont les synonymes.

                                                    Une intéressante notice et un coup d’oeil sur l’histoire : 1789, révolution ou coup d’Etat ? http://www.autochtonisme.com/2015/02/1789-revolution-ou-coup-d-etat.html

                                                    Le naufrage de la situation financière, la dette qui augmente, l’échec de ministres successifs (Necker, Calonne, Brienne…) vont forcer Louis XVI, mis dans l’impossibilité de gouverner, à réunir les « Etats Généraux ».

                                                     Les États Généraux font partie du système politique du Royaume. Ils sont convoqués par le Roi, notamment en période de crise. C’est une institution monarchique importante qui s’est réunie plus de 30 fois depuis Philippe le Bel, souvent pour traiter des finances, pour voter des subsides extraordinaires, pour approuver une guerre ou simplement donner un avis. Les États Généraux se réunissent une nouvelle fois à Versailles le 05 mai 1789. Le Roi parle refonte des impôts, budget : il faut trouver une solution à la dette. Ce n’est cependant pas la préoccupation première d’un certain nombre de député du Tiers.Ceux-ci, dans le sillage de Sieyès, vont très vite s’affirmer « représentants de la nation ». Cela est faux : juridiquement et statutairement ils ne représentent pas la « nation » mais l’Ordre qui les a élus (la Noblesse, le Clergé ou le Tiers État). De fait, les trois Ordres délibèrent séparément et chaque député vote au sein de son Ordre. Celui qui représente la nation, qui incarne le Royaume, c’est le Roi (théorie des deux corps : le Royaume est un corps mystique incarné par le corps du Roi). Cependant le 15 juin, passant outre, les députés décident illégalement de la délibération en commun et du vote par tête. Le 17 juin, ils se constituent même, tout aussi illégalement, en « Assemblée nationale ». Leur objectif ? : marquer, au nom du peuple français qu’ils disent représenter, leur prééminence sur le Roi, affirmer que ce n’est plus le monarque qui incarne le Royaume mais la « représentation nationale ». Dès lors, les députés de l’Assemblée captent la légitimité pour légiférer et gouverner en lieu et place du Roi. Il s’agit véritablement d’une prise illégale de pouvoir, le corps de l’Assemblée remplaçant celui du Roi à la tête du Royaume. Le 23 juin, le Roi semble vouloir réagir et casse les décisions du 17. Mais le 27 juin, il recule et entérine le fait accompli : le Roi vient alors de perdre sa légitimité, il perdra bientôt sa tête. L’Assemblée dite « nationale » prend alors le nom de Constituante et s’apprête à changer le régime. Le 14 juillet c’est la prise de la Bastille, le 17 le Roi accepte la cocarde tricolore, c’est le début de la Grande Peur et la fin proche de la Monarchie.

                                                     Que s’est-il passé ? Si l’on s’en tient objectivement aux faits, nous constatons qu’un groupe de personnes exerçant des fonctions à l’intérieur de l’appareil étatique (ils sont députés), transgressent la loi en vigueur pour renverser l’autorité en place et prendre illégalement le pouvoir. C’est exactement la définition du coup d’Etat ! On aurait parlé « révolution » et non « coup d’Etat », si ces personnes avaient été extérieures à l’appareil étatique, ce qui n’était évidemment pas le cas puisqu’elles en étaient un rouage important.

                                                     Pour légitimer le coup d’État, la théologie républicaine affirme que les députés étaient les représentants de la nation. Répétons-le, cela est faux : les députés, élus au sein de leur Ordre, sont les représentants de leur Ordre. Juridiquement, c’est le Roi, et lui seul, qui représente alors la nation.

                                                     Sieyès (Qu’est-ce que le Tiers-Etat ?) conscient par avance de la supercherie décrète que les Nobles ne font pas partie de la Nation et que le Tiers étant « Tout », les députés du Tiers sont fondés à se vouloir non pas représentants d’un Ordre mais ceux de toute la nation. Juridiquement, avant le coup de force tout au moins, cela ne tient pas. Et puis quelle hypocrisie ! En quoi ces députés du Tiers, conseillers d’Etat, avocats (plus de 200 sur 598 !), négociants, marchands, procureurs, notaires, receveurs des finances, greffiers, notables…. représentent-ils une France agricole ? Combien de laboureurs et de vignerons ?

                                                    Le coup d’État va instituer une « représentation nationale » qui sera surtout celles des notables, bientôt des trafiquants de biens nationaux, puis de la grande bourgeoisie d’affaire. Elle va donner de nouvelles règles au jeu politique. Sous prétexte de droit on va décomposer le peuple en individus, puis on va le recomposer mécaniquement, en emboîtant des éléments standardisés. Le sujet concret du Roi, devient sujet abstrait de droit. L’homme enraciné dans un terroir devient une catégorie juridique interchangeable (le citoyen), la nation devient un corps politique atomisé, une communauté civique composée juridiquement d’individus esseulés.Rationalisation politique dira-t-on. Bien plutôt désintégration d’un peuple qui laisse l’individu, privé des « corps intermédiaires » qui le protégeaient, seul face à un État omnipotent. Il faudra se battre pour faire admettre à la « représentation nationale », aux mains d’affairistes, ces nouveaux corps intermédiaires que sont les syndicats, ou même les « conventions collectives » dans le droit du travail.

                                                     La « Révolution française » relève donc de la mythistoire racontée par un Pouvoir qui entend se perpétuer. La réalité est qu’il y a eu un coup d’État qui visait les autorités en place. Quelles ont été les motivations profondes de ce coup d’État ? L’influence des Lumières (théorie du contrat), la composition sociale des députés du Tiers (principalement des hommes de loi), expliquent sans doute cette volonté originelle de ramener l’appartenance à une catégorie juridique (la citoyenneté) et le peuple français à un « corps d’associés » (Sieyès) dont la souveraineté (toute théorique) serait subtilement déléguée à une pseudo « représentation nationale ».La République, en ces fondements, est négatrice des peuples identitaires. Elle ne connaît que des masses composées d’individus si bien calibrés et standardisés qu’on peut les empiler à l’infini, qu’ils soient d’ici ou qu’ils viennent de l’autre bout de la terre. Le creuset républicain, cette machine à désintégrer des identités pour intégrer des citoyens, n’est pas une perversion de la République : c’est l’essence même de la République. La raison d’être du coup d’Etat ?

                                                     

                                                    Antonin Campana

                                                    Voir aussi :

                                                    https://savoirs.rfi.fr/fr/comprendre-enrichir/histoire/octobre-1917-un-coup-detat-et-en-meme-temps-une-revolution


                                                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 décembre 2018 10:45

                                                    @kalachnikov
                                                    Bonjour.
                                                    Bonne analyse, effectivement :

                                                    Nous sommes, nous pourrions être, "dans le cas d’une agitation populaire, pré-insurrectionnelle. Non révolutionnaire, car les Gj ne veulent pas de changement de paradigme (quoique, sur le fond je n’en sois pas aussi sûr, les idées mûrissent et il n’est qu’à écouter s’exprimer les gens pour réaliser que malgré les apparences les pensées sont structurées) mais vraisemblablement gicler Manu par manque d’affinités.(Indiscutablement)

                                                    En revanche, si ça bascule dans l’insurrection, on laisse le peuple faire le ménage puis on ravit le pouvoir. Mélenchon et Le Pen sont dans cette optique.(Certes, mais ils sont tous les deux à la « ramasse »).

                                                    Mais il y a des grands joueurs, je pense : Russie et Usa, par proxy, évidemment ; des cinglés d’Allah. La canaille Ue, peut-être, (non pas peut-être : plutôt certainement et plutôt deux fois qu’une !) même si cela me semble plus guerillero en col blanc. Cela ne les a pas empêché de rafler 27 souverainetés sans un coup de feu et sans sang versé."

                                                    Bien à vous,

                                                    Renaud Bouchard


                                                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 décembre 2018 11:09

                                                    @kalachnikov
                                                    Bonjour. Je prends la liberté de lire cette analyse.
                                                    La parallèle avec l’implosion de l’URSS est intéressant.
                                                    Peut-être avez-vous en mémoire cette vidéo prémonitoire du dissident Vladimir Boukovsky ?
                                                    https://www.youtube.com/watch?v=0ezJAIIt8Og

                                                    « Après, il y a l’énigme samedi. Si ça part en vrille... »

                                                    Il est délicat de sortir d’une vrille. Cela s’apprend avec un (très) bon instructeur, mais rien n’est franchement établi en la matière, http://david.chabe.pagesperso-orange.fr/mpvsecu/avion/vrilles_lelaie.pdf, sinon que sans altitude suffisante l’aéronef diminue ses chances en même temps qu’augmentent celles d’aller « au tapis »...

                                                    Je reviens à votre propos.

                                                    "On est plutôt dans un phénomène d’effondrement type soviétique parce qu’on est rattrapé par le réel. La politique d’intégration européenne porte ses fruits. Donc, la population est furieuse. Elle réclame les drogues coutumières, l’augmentation du smic, des revalorisations, j’ai même vu ’des cdi’. Ce n’est pas le problème ; le problème, c’est la paupérisation du pays en tant que trajectoire. Le plus de taxes, moins d’avantages sociaux n’est pas une question de volonté — sinon à la marge -, on est dans la mécanique. C’est pour ça aussi qu’on tripatouille le sociétal jusqu’à la nausée, parce que par là on donne à voir que l’efficience politique existe encore.

                                                    On remarquera à ce sujet que Mélenchon et Le Pen la bouclent sur l’UE. Ils pourraient édifier le peuple, c’est l’occasion rêvée ; Mélenchon pourrait parler de son plan A, c’est l’occasion rêvée, oui, d’avoir le peuple derrière lui et d’aller menacer Merkel de retourner la table. En fait, les deux larrons savent qu’ils ne seront jamais élus à la régulière, qu’il y a un plafond de verre, et que le racolage populiste qui consiste à raconter tout et son contraire dans le seul but d’arriver au pouvoir par hold up a trouvé sa limite. Donc, ils poussent à la roue en tablant sur l’idée qu’ils seront l’homme providentiel que les Français ne manqueront pas d’appeler le moment venu. Le Pen est bien meilleure à ce petit jeu, Chikirou a vraisemblablement du mal à se remettre du coup de bambou qu’elle a pris sur la tête.

                                                    On est dans une impasse dangereuse. Un pouvoir ne peut que mener une politique dont la population ne veut pas et la population, qui ne sait pas, croit que c’est parce que le politique traîne des pieds.
                                                    En plus, gicler l’inconsistant Philippe, je veux bien ; mais comment Macron peut imaginer un instant faire les trois ans de quinquennat qui restent ? De Gaulle aurait déjà tiré les conséquences.

                                                    Après, il y a l’énigme samedi. Si ça part en vrille.."


                                                  • kalachnikov kalachnikov 7 décembre 2018 11:43

                                                    @ Renaud Bouchard

                                                    Bonjour.

                                                    Techniquement, la Révolution est un coup d’état. Mais le sens que vous lui prêtez me semble inexact et très partisan.
                                                    Un fait historique nie votre idée que 1789 est anti-peuple, une duperie sui généri. Le referendum de 2005, qui est justement un coup d’état.
                                                     


                                                  • Yanleroc Yanleroc 8 décembre 2018 03:07

                                                    @kalachnikov et autres,
                                                    La révolution est une prise de pouvoir populaire, d’où sa légitimité a posteriori.

                                                    Slt, ben qu’est-ce que tu trouves à redire à cela ? Ça me semble pourtant tout-à-fait juste..
                                                    j’ ajouterais qu’ elle est également légitime à priori..

                                                    Très bons échanges, au-dessus..Kalash, tu as fait un excellent commentaire,
                                                    je suis aussi tes analyses sur le Mouv’..mais en essayant d’ y mettre un peu plus d’ optimisme et moins de réalisme (! !), et donc plus d’ espoir comme cette Majorité dont bien sûr les revendications ne s’ arrêtent pas au con-sumérisme.

                                                    C’ est l’ Assemblée qu’ il faut prendre, ou la radio..ou les deux ! Et mettre M. dehors, bien sûr..un jour ou l’ autre..



                                                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 10 décembre 2018 20:44

                                                    Aux Lecteurs.

                                                    Un petit délinquant qu’il faudra bien attraper un jour prochain.

                                                    Parions qu’il n’y aura pas d’appel du Parquet. Lâcheté à tous les niveaux.

                                                    Voilà bien un individu qui aurait dû écoper d’une arrestation à l’audience.

                                                    https://www.huffingtonpost.fr/2018/12/10/lauteur-de-lappel-a-la-purge-a-halloween-condamne_a_23614173/?utm_hp_ref=fr-actualites

                                                    L’auteur de l’appel à la « purge » à Halloween condamné 4 mois de sursis pour l’adolescent qui avait appelé à la purge le 31 octobre.
                                                    PURGE - Une « blague » qui lui coûte 4 mois de prison avec sursis. L’étudiant de 19 ans, qui avait appelé fin octobre à une « purge », a été condamné ce lundi 10 décembre par le tribunal correctionnel de Grenoble à quatre mois de prison avec sursis et 70 heures de travail d’intérêt général.

                                                    Le jeune homme a été reconnu coupable de "provocation non suivie d’effet au crime ou au délit par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique". Sa peine est conforme aux réquisitions du procureur Boris Duffau, prononcées lors de l’audience du 28 novembre.

                                                    Fin octobre, sur le réseau social Snapchat, l’étudiant avait appelé à la « purge » dans les rues de Grenoble, à l’occasion d’Halloween.

                                                    Castaner porte plainte contre lui, il porte plainte contre Castaner

                                                    Voyant sa « mauvaise blague » devenue virale lui échapper au point que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait annoncé le dépôt d’une plainte contre lui, le jeune homme avait diffusé un démenti, toujours sur les réseaux sociaux. "Je savais que j’allais gagner des abonnés mais de là à impacter le public, je ne pensais pas du tout« , avait admis à la barre l’étudiant.

                                                     »On peut rire de tout, mais tout dépend avec qui", avait rappelé, dans son réquisitoire, Boris Duffau au jeune homme qui pensait que "les gens avaient les mêmes références cinématographiques" que lui. C’est-à-dire le film « American Nightmare (The Purge) » de James deMonaco, dans lequel les citoyens ont l’autorisation pendant une nuit de régler leurs comptes.

                                                    La purge était une énorme blague & une invention de ma part ! Elle a pris une trop grande ampleur alors j’ai décider d’annoncer a tout mon snap que c’était une blague ! Il n’y aura ni de purge à Grenoble, paris, Genève lyon etc... aller voir le message dans ma story ! pic.twitter.com/MJqkkOxUQo

                                                    — 👻Aissabcl👻 (@AissaAskip) 28 octobre 2018

                                                    L’adolescent, début novembre« , avait annoncé vouloir porter plainte contre Castaner, estimant qu’il a été »excessivement pointé du doigt« .

                                                    Une »blague« qui manquait de »contexte« 

                                                     »Comment comprendre qu’il s’agit d’humour ? Ceux qui n’ont pas les clés de lecture cinématographiques, que vont-ils en faire ?", avait interrogé le procureur, considérant qu’il manquait à cette « mauvaise blague » le « contexte ».

                                                    "Qu’il ait voulu susciter un intérêt médiatique, faire du bien à son égo, peut-être, sans doute. Mais il n’y a pas de volonté de provoquer la violence !", avait plaidé en réponse le conseil de l’étudiant Me Ronald Gallo, qui demandait la relaxe.

                                                    "Ces règles sont issues nettement d’un film, c’est ce réalisateur qu’il faut poursuivre Madame la Présidente !", avait lancé l’avocat, pour qui son client s’adressait « à ses abonnés, à ceux qui savent » à quoi il était fait référence.

                                                    À voir également sur Le HuffPost :


                                                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 14 décembre 2018 19:45

                                                      Un excellent papier

                                                      https://lundi.am/Prochaine-station-destitution

                                                      Prochaine station : destitution

                                                      Contrairement à tout ce que l’on peut entendre, le mystère, ce n’est pas que nous nous révoltions, mais que nous ne l’ayons pas fait avant. Ce qui est anormal, ce n’est pas ce que nous faisons maintenant, mais ce que nous avons supporté jusque-là. Qui peut nier la faillite, à tous points de vue, du système ? Qui veut encore se faire tondre, braquer, précariser pour rien  ? Qui va pleurer que le XVIe arrondissement se soit fait dépouiller par des pauvres ou que les bourgeois aient vu flamber leurs 4X4 rutilants ? Quant à Macron, qu’il arrête de se plaindre, c’est lui-même qui nous a appelés à venir le chercher. Un État ne peut pas prétendre se légitimer sur le cadavre d’une « glorieuse révolution » pour ensuite crier aux casseurs dès qu’une révolution se met en marche.

                                                      [Illustrations : Rémy Soubanère]

                                                      La situation est simple : le peuple veut la chute du système. Or le système entend se maintenir. Cela définit la situation comme insurrectionnelle, ainsi que l’admet désormais la police elle-même. Le peuple a pour lui le nombre, le courage, la joie, l’intelligence et la naïveté. Le système a pour lui l’armée, la police, les médias, la ruse et la peur du bourgeois. Depuis le 17 novembre, le peuple a recours à deux leviers complémentaires : le blocage de l’économie et l’assaut donné chaque samedi au quartier gouvernemental. Ces leviers sont complémentaires parce que l’économie est la réalité du système tandis que le gouvernement est ce qui le représente symboliquement. Pour le destituer vraiment, il faut s’attaquer aux deux. Cela vaut pour Paris comme pour le reste du territoire : incendier une préfecture et marcher sur l’Élysée sont un seul et même geste. Chaque samedi depuis le 17 novembre à Paris, le peuple est aimanté par le même objectif : marcher sur le réduit gouvernemental. De samedi en samedi, la différence qui se fait jour tient 1 - à la croissante énormité du dispositif policier mis en place pour l’en empêcher , 2 - à l’accumulation d’expérience liée à l’échec du samedi précédent. S’il y avait bien plus de gens avec des lunettes de piscine et des masques à gaz ce samedi, ce n’est pas parce que des « groupes de casseurs organisés » auraient « infiltré la manifestation », c’est simplement que les gens se sont fait extensivement gazer la semaine d’avant et en ont tiré les conclusions que n’importe qui de sensé en tire : venir équipé la fois d’après. D’ailleurs, il ne s’agit pas d’une manifestation ; il s’agit d’un soulèvement.

                                                      Si des dizaines de milliers de personnes ont envahi le périmètre Tuileries-Saint Lazare-Étoile-Trocadéro, ce n’est pas en vertu d’une stratégie de harcèlement décidée par quelques groupuscules, mais d’une intelligence tactique diffuse des gens, qui se trouvaient simplement empêchés d’atteindre leur objectif par le dispositif policier. Incriminer l’« ultra-gauche » dans cette tentative de soulèvement ne trompe personne : si l’ultra-gauche avait été capable de conduire des machines de chantier pour charger la police ou détruire un péage, cela se saurait ; si elle avait été si nombreuse, si désarmante et si courageuse, cela se saurait aussi. Avec ses soucis essentiellement identitaires, ladite « ultra-gauche » est profondément gênée par l’impureté du mouvement des gilets jaunes ; la vérité, c’est qu’elle ne sait pas sur quel pied danser, qu’elle craint bourgeoisement de se compromettre en se mêlant à cette foule qui ne correspond à aucune de ses catégories. Quant à l’« ultra-droite », elle est prise en sandwich entre ses moyens et ses fins supposées : elle fait le désordre en prétextant l’attachement à l’ordre, elle caillasse la police nationale tout en déclarant sa flamme à la police et à la nation, elle veut couper la tête du monarque républicain par amour d’un roi inexistant. Sur ces points, il faut donc laisser le ministère de l’Intérieur à ses divagations ridicules. Ce ne sont pas les radicaux qui font le mouvement, c’est le mouvement qui radicalise les gens. Qui peut croire que l’on réfléchit à déclarer l’état d’urgence contre une poignée d’ultras ?

                                                      Ceux qui font les insurrections à moitié ne font que creuser leur propre tombeau. Au point où nous en sommes, avec les moyens de répression contemporains, soit nous renversons le système, soit c’est lui qui nous écrase. Ce serait une grave erreur d’appréciation que de sous-estimer le niveau de radicalisation de ce gouvernement. Tous ceux qui se placeront, dans les jours qui viennent, en médiateurs entre le peuple et le gouvernement, seront déchiquetés : plus personne ne veut être représenté, nous sommes tous assez grands pour nous exprimer, pour voir qui cherche à nous amadouer, et qui à nous récupérer. Et même si le gouvernement reculait d’un pas, il prouverait par là que nous avions raison de faire ce que nous avons fait, que nos méthodes sont les bonnes.

                                                      La semaine prochaine est donc décisive : soit nous parvenons à mettre à l’arrêt à plus nombreux encore la machine économique en bloquant ports, raffineries, gares, centres logistiques, etc., en prenant vraiment le réduit gouvernemental et les préfectures samedi prochain, soit nous sommes perdus. Samedi prochain, les marches pour le climat, qui partent du principe que ce n’est pas ceux qui nous ont menés à la catastrophe présente qui vont nous en sortir, n’ont pas de raison de ne pas confluer dans la rue avec nous. Nous sommes à deux doigts du point de rupture de l’appareil gouvernemental. Soit nous parvenons dans les mois qui viennent à opérer la bifurcation nécessaire, soit l’apocalypse annoncée se doublera d’une mise au pas sécuritaire dont les réseaux sociaux laissent entrevoir toute l’étendue imaginable.

                                                      La question est donc : que signifie concrètement destituer le système ? De toute évidence, cela ne signifie pas élire de nouveaux représentants puisque la faillite du régime actuel est justement la faillite du système de la représentation. Destituer le système, c’est reprendre en main localement, canton par canton, toute l’organisation matérielle et symbolique de la vie, car c’est précisément l’organisation présente de la vie qui est en cause, c’est elle qui est la catastrophe. Il ne faut pas craindre l’inconnu : on n’a jamais vu des millions de personnes se laisser mourir de faim. De même que nous sommes tout à fait capables de nous organiser horizontalement pour faire des blocages, nous sommes capables de nous organiser pour remettre en marche une organisation plus sensée de l’existence. De même que c’est localement que la révolte s’est organisée, c’est localement que les solutions seront trouvées. Le plan « national » des choses n’est que l’écho que se font les initiatives locales.

                                                      Nous n’en pouvons plus de devoir compter pour tout. Le règne de l’économie, c’est le règne de la misère parce que c’est en tout le règne du calcul. Ce qu’il y a de beau sur les blocages, dans la rue, dans tout ce que nous faisons depuis trois semaines, ce qui fait que nous sommes en un sens déjà victorieux, c’est que nous avons cessé de compter parce que nous avons commencé à compter les uns sur les autres. Quand la question est celle du salut commun, celle de la propriété juridique des infrastructures de la vie devient un détail. La différence entre le peuple et ceux qui le gouvernent, c’est que lui n’est pas composé de crevards.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité




Palmarès



Publicité