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EADS, entreprise au-delà du système

Après l’affaire des parachutes dorés Vinci et l’affaire Clearstream, voici le prochain scandale qui pourrait secouer vos moniteurs en vous laissant à nouveau « songeur » : l’affaire des stocks-options de M.Forgeard, co-président d’EADS.

Au pays de la banane, les contrebandiers sont rois.

Voilà bientôt plusieurs semaines que la direction d’EADS indiquait la fermeture du site de Mérignac, avec un peu plus de 1000 suppressions d’emplois à la clé.

Jean-Louis Borloo, ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement, accompagné de Gérard Larcher, ministre délégué à l’emploi, au travail et à l’insertion professionnelle des jeunes, et de François Loos, ministre délégué à l’industrie, avaient reçu Noël Forgeard, co-président d’EADS au sujet de l’annonce faite par le conseil d’administration d’EADS de la fermeture du site industriel de Mérignac.

Jean-Louis Borloo avait alors fait savoir à Noël Forgeard, au nom du Gouvernement, qu’il ne pouvait accepter une annonce brutale sans concertation préalable et sans étude d’impact, de la fermeture d’un tel site, fermeture qui concernerait 1000 salariés. Dans un geste de bonté extraordinaire, en pleine affaire Clearstream dont le corbeau était le bras droit de ce même M. Forgeard (étranges rapprochements), le premier ministre arrivait en sauveur.

Sauveur 100% économie patriotique, puisqu’il invitait les emplois préservés à aller vivre ailleurs, et donc à changer de vie, pour des raisons de "difficultés économiques". Soit.

Le 2e acte s’est joué aujourd’hui 14 juin, avec la chute "brutale" du cours de l’action EADS : le titre EADS ayant fini la séance en chute de 26,32 %, à 18,73 euros (32€ en mars), dans des échanges près de vingt fois plus importants que d’habitude. L’action EADS a finalement perdu plus d’un quart de sa valeur, avec 5,5 milliards d’euros évaporés en une seule séance.

La raison évoquée "officiellement" est un nouveau retard de six à sept mois des livraisons de l’A380, lié à des problèmes de production de son très gros porteur, qui pèseront fortement sur les comptes de 2007 à 2010. On en déduit donc que non seulement il y a trop d’employés, mais aussi trop de retards : logique, quand on a du retard, on licencie.

Toute l’histoire pourrait s’arrêter là si seulement, derrière cette histoire de gros sous, ne se cachait pas un délit d’initié évident.

En effet, plusieurs dirigeants d’EADS, dont le co-président français du groupe, Noël Forgeard, ont vendu massivement des parts (stock-options) d’EADS moins de trois mois avant l’annonce du 14 juin de nouveaux retards dans la livraison du très gros porteur A380.

Entre le 10 et le 17 mars, François Auque, un membre de la direction chargé du département Espace, Jean-Paul Gut, un membre de la direction chargé du marketing, de la stratégie et de l’international, M. Forgeard, ainsi que trois de ses enfants, ont vendu des actions d’EADS pour un montant financier "élevé". Selon une déclaration à l’AMF du 15 mars, M. Forgeard a vendu des stock-options qu’il possédait pour un total de 2,5 millions d’euros avant commissions. Selon une déclaration à l’AMF du 17 mars, trois des enfants de Noël Forgeard auraient vendu 42 666 actions d’EADS chacun, entre le 15 et le 17 mars, pour un prix moyen de 32,82 euros l’action.

La question qui se pose, non seulement avec l’affaire Clearstream (avril 2006), avec la fermeture de Mérignac (12 mai 2006) mais aussi avec le chute du cours de Bourse (14 juin 2006) est de savoir s’il existe encore un arbitre dans la gabegie que certains organisent aux dépends des autres.

Pour le moment le délit d’initié n’est pas établi, mais au pays des coïncidences, du CSA politisé et des copinages étrangement étroits, on est en droit de se demander s’il existe encore des pilotes dans l’avion...

Rassurez-vous, M.Forgeard ne sera pas le seul bénéficiaire de cette vente "bien sentie", puisque le retrait partiel du capital d’EADS de DaimlerChrysler et de Lagardère s’était produit avant les annonces de mardi.

Souhaitons simplement qu’en plus d’être licenciés, les employés de Mérignac n’auront pas le luxe d’être des actionnaires, ou pire, de se payer le journal...


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88 réactions à cet article    


  • axion (---.---.174.250) 15 juin 2006 10:28

    Ce qu’il semble se passer au niveau de la direction générale d’EADS semble effectivement scandaleux.

    En particulier un fleuron de l’industrie qui devrait être exemplaire.

    Nous avons eu droit à une guerre entre grands patrons pour prendre la tête d’EADS. Nous avons eu droit à Gergorin et Imad Lahoud. Nous avons droit à des fautes industrielles avec ces retards inaaceptables qui vont coûter une fortune. Nous avons droit à des patrons non seulement qui s’étripent, puis qui sont incompétents (voir aussi la refont de l’A350), mais qui en plus commettent des délits d’initiés.

    Et EADS est une entreprise largement détenue par l’état.

    Le problème est donc un problème de gouvernance d’entreprise.

    Nous connaissions l’état incapable de diriger les entreprises publics (avec des gâchis honteux), voilà l’état incapable d’assurer une bonne gouvernance d’entreprise.

    L’incompétence de l’état semble telle, qu’il semble urgent de lui retirer le plus vite possible, le plus de responsabilités possibles.

    Evidemment, le problème général est la gouvernance : personne ne contrôle la performance de l’appareil politique et étatique. Tous les gâchis et toutes les dérives sont donc possibles, et se sont, au fil du temps infiltrées dans tous les corps d’état, toutes les entreprises d’état, et plus généralement dans toute activité gérée par l’état.

    Notons que c’est une règle physique : il n’existe aucun système non contrôlé en asservissement qui ne dérive pas dans le temps de son point de fonctionnement optimal.

    Notre appareil étatique issu de la fin de la seconde guerre mondial, a donné d’excellents résultats dans les trente premières années (les trente glorieuses). Et, insidieusement, son fonctionnement a dévié, car il n’a jamais été contrôlé. Les dysfonctionnements commencent à devenir criant.

    Pour Forgeard, il devrait répondre de ses actes délictueux devant la justice. Et répondre de son incompétence devant le conseil d’administration d’EADS.

    On peut toujours rêver ...


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 juin 2006 11:27

      La question est bien là où vous la situez : celle d’un pouvoir qui fusionne la politique et l’économie et qui de ce fait devient incontrôlable et peut se permettre, pour ceux qui le détiennent, les pires exactions.

      Décidement les dirigeants du PS qui continuent à confondre, dans leur projet, services publics et entreprises publiques monopoles d’état, sont soit des naïfs, soit ont un intérêt électoral à la faire, soit veulent nous faire croire qu’ils seraient nécessairement plus vertueux que leurs adversaires dans l’usage d’un tel pouvoir fusionné, une fois parvenus au gouvernement. Or nous le savons tous : tout pouvoir à tendance à corrompre et un pouvoir sans limite (ou sans séparation des pouvoirs) corrompt absolument. Le refus des règles du libéralisme économique, au profit de l’état-patron, conduit nécessairement à de tels abus.

      Il n’ y a pas pire capitalisme que le capitalisme monopoliste d’état que certains appellent encore socialisme...


    • (---.---.23.177) 15 juin 2006 12:55

      Les dirigeants socialistes ont la memoire courte.

      Il faudrait leurs rappeler ce que nous a coute le credit lyonnais.

      .


    • zen (---.---.133.111) 15 juin 2006 12:55

      Arrétez de précher pour Alain Madelin ...


    • romG romG 15 juin 2006 13:30

      Monsieur Reboul,

      Je pense que vous vous égarez. Qu’il y ait eu un manquement dans la gouverance d’EADS, c’est un fait mais la conclusion est qu’il doit y avoir plus d’Etat, et pas moins. Ce qui s’est produit chez Vinci (entreprise privée et non publique) en est aussi un exemple du genre, mais aussi une exception en ce sens que les comités de direction ne jouent pas forcément leur rôle dans ces cas-là.

      D’autres entreprises publiques nous montrent de bien meilleurs exemples de ce point de vue (DCN par exemple). Lorsque l’Etat est propriétaire à 100% d’une entreprise, ce genre d’avanie ne peut pas se produire.

      Alors ne venez pas faire le jugement des socialistes lorsque le libéralisme montre à nouveau ses limites, liées à la rapacité des grands patrons.

      Cordialement.


    • zen (---.---.133.111) 15 juin 2006 13:49

      @ M Reboul, Comme si les dirigeants de Enron (et bien d’autres),n’avaient pas eu dee relations privilégiées avec la Maison Blanche !..C’est ce modèle-là ,la collusion totale entre l’économique et le politique dans un libéralisme débridé à la Friedman que vous nous proposez ?...


    • (---.---.23.177) 15 juin 2006 14:15

      @zen

      La difference et elle est de taille, c’est que les dirigeants d’Enron bien que proche de la Maison Blanche sont en proces et risquent 30 ans de prison.

      Dans le cas du Lyonnais, je n’ai pas connaissance d’une quelconque condamnation a de la prison pour l’equipe dirigeante meme apres l’achat frauduleux d’EXECUTIVE LIFE qui a coute a l’etat francais quelques 772 millions de dollars.

      Pour info : Une demande d’extradition est toujours en cours contre Jean-Yves Haberer, ex-PDG du Crédit lyonnais, Jean-François Hénin, ex-directeur général d’Altus Finance, (ex-filiale du Crédit lyonnais), François Gille, ex-directeur général de la banque, et Emmanuel Cueff, secrétaire général d’Artemis, (société holding de l’homme d’affaires François Pinault).

      Ils sont tous sous le coup d’un mandat d’arrêt international et pourtant se promenent librement en France.

      .

      .


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 juin 2006 14:20

      Il est clair que lorsque l’état en France comme aux Etas-Unis est cul et chemise avec les grandes entrprises publiques et privées, ,il ne peut jouer son rôle de régulateur libéral impartial car il est à la fois juge et partie. L’état de Bush n’a rien de libéral sur le plan économique : il est protectioniste, mercantiliste, passablement corrompu, au service du complexe militaro-pétrolier qui finance directement son parti et ses responsables ; les défauts du capitalisme sont ceux non du libéralisme et de la concurrence mais de la monopolisation de l’économie et de sa fusion de fait, sinon de droit, avec le pouvoir politique.

      L’état régulateur et juste ne peut être un état dont les responsables sont les dirigeants passés actuels ou futurs (voir le pantouflage des énarques) des entreprises publiques semi-publiques ou prétendument privées... Aux USA ce sont les dirigeants d’entreprises qui s’emparent de l’état à leur profit, en France ce sont les cadres supérieurs de l’état qui dirigent les grandes entreprises publiques et/ou privées. Et cela ne vaut pas mieux, sauf que les actionnaires dans ce dernier cas n’ont pas grand chose à dire et que dans le premier ils peuvent un peu mieux intervenir. Enron etc..

      L’état juste n’est pas patron, il est arbitre pour faire respecter la loi qu’il doit promulger (y compris les lois sur la concurrence libre et non faussée) et sanctionner les fautes des dirigeants des entreprises ; ce qui est tout à fait autre chose. La collusion d’intérêt entre patron d’entreprise et responsable politique est injuste en droit et en fait..Cela ne veut pas dire que tout va pour le mieux en système libéral qui dissocie liberté économique et responsabilité politique, mais disons que cela peut aller mieux par l’effort de l’état de jouer son rôle de régulateur-arbitre, au contraire des états (ex-pays dits socialistes) qui confondent et ont confondu les deux rôles et qui, de ce fait, se sont enfoncés dans la prévarication et la gabegie généralisées.


    • parkway (---.---.18.161) 16 juin 2006 11:44

      Je suis d’accord avec vous romg, la rapacité doit être combattue.

      Que tous les rapaces socialistes et autres UMP disparaissent !

      céest quand même bizarre tous ces gens qui se bouchent la vue !!!


    • fishlord (---.---.3.77) 16 juin 2006 12:11

      Cette affaire illustre bien le copinage intégral qui existe dans ce milieu où l’on passe d’un ministère, à la direction d’une entreprise publique ou à celle d’une entreprisé privée, à un cabinet d’audit et à 50 commissions à la fois sans faire la preuve d’une seule fois d’un début de compétence réelle. Nous sommes en pleine kleptocratie.

      Par contre, ce qui m’étonnera toujours, c’est la vitesse à laquelle certains tirent ici des conclusions totalement illégitimes. La SNCF est une entreprise publique et fonctionne très bien. Vivendi est une entreprise privée qui est devenue une vraie catastrophe. Beaucoup d’entre vous feignent encore de croire et veulent nous faire croire qu’il existe encore des différences de type de gestion entre entreprises publiques et privées, et que les premières sont du coup totalement discréditées pour gérer des pans de l’économie. Vous êtes risibles et pas crédibles. Les paradoxes de vos discours se voient comme un nez au milieu de la figure. D’ailleurs, les modalités de gestion des entreprises publiques (dont vous reconnaissez qu’elles ont été efficaces dans les années 60), se sont depuis énormément rapprochées de la gestion privée. Il n’y a pas toujours de quoi pavoiser. Le grandissime problème français, est cette interconnexion clan-public-privé d’une élite totalement protégée et de plus en plus incompétente : elle n’a plus besoin d’être compétente car elle possède l’incroyable parachute de pouvoir, à tour de rôle, passer du public au privé pour pouvoir se refaire une virginité, sans parler des piges que tout le monde fait dans des Comités de Surveillance divers dans chaque entreprise dont l’immanquable résultat est de n’être jamais au courant des transactions boursières qui ont eu lieu. Impossible de les écarter et de leur faire perdre crédit : on les recycle.

      Bref, le pire système, c’est celui dans lequel on est. Je ne comprends donc toujours pas par quel incroyable tour de passe-passe d’une pauvre rhétorique on critique le système actuel en concluant que le pire système celui que proposerait le PS.

      Je cite Mr Revelli concluant son commentaire sur EADS :

      "Le refus des règles du libéralisme économique, au profit de l’état-patron, conduit nécessairement à de tels abus.

      Il n’ y a pas pire capitalisme que le capitalisme monopoliste d’état que certains appellent encore socialisme."

      Dieu sait qu’il m’en faut beaucoup pour aller défendre le PS ; mais là, vraiment, je rêve. On croirait que vous parlez de Gazprom (qui par ailleurs est une entreprise florissante, dû certes à une intervention étatique musclée mais c’est aussi cela la loi de la jungle que vous osez appeler « regles du libéralisme économique »). En fait, vous feignez encore de croire qu’il existe des règles que les Etats (ouh, les vilains !) devraient respecter. Tandis que ces même règles n’existent que virtuellement pour les grandes multinationales vu qu’elle ne les respectent pas et que personne ne leur fait faire. Bref, l’Etat est un acteur aussi légitime que les autres en matière économique et rien n’indique, à priori, qu’il soit moins compétent. C’est au cas par cas que les choses se jugent.

      Donc, conclure sur EADS en disant : « Il n’ y a pas pire capitalisme que le capitalisme monopoliste d’état que certains appellent encore socialisme », c’est très drôle.

      C’est de la novlangue. On décrit une situation ubuesque pour conclure qu’il n’y a pas pire situation que celle, virtuelle, qui existerait dans un autre contexte, c’est-à-dire : si le PS arrivait au pouvoir.

      Autant vous dire que je trouve que c’est une rhétorique malhonnête.


    • parkway (---.---.18.161) 16 juin 2006 13:37

      oui M. Reboul, mais ceci est valable pour tous les partis qui nous gouvernent, et cela a commencé avec notre brave giscard d’estaing en 1974 !!

      je ne suis pas pôur les socialistes, loin de làa, mais ne dîtes pas que les socialistes sont responsables, c’est partial !


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 juin 2006 14:46

      « La SNCF est une entreprise publique (à terme, en voie de privatisation plus ou moins ferrée) et fonctionne très bien » de plus en plus comme une entreprise privée avec mission de service public (et encore très douce)...Gestion , rentabilité, qualité du service sous l’aiguillon d’une future concurrence européenne ( Thalis ; ICE à Paris et Marseille dans pas longtemps). Et surtout la SNCF est un investisseur capitaliste en position de concurrence sur le marché européen, voire mondial.

      Vous concluez abstraitement sur la base d’un statut juridique de moins en moins significatif (mais chut ! Au PS, il ne faut pas le dire, ça démoraliserait Emmanuelli et consort et reveillerait certaine polémique en un grand moment d’unité nécessaire).


    • Christophe (---.---.58.18) 19 juin 2006 20:09

      Cher monsieur Reboul,

      Vous avancez, me semble-t-il, des propos à forte tendance dogmatique. Non que cela me gène, mais laissez-moi vous exposer une situation parallèle à celle d’EADS, la situation que nous avons connu avec BECHAT, Président du Groupe SNECMA puis SAFRAN.

      Petit historique : Le Groupe SNECMA est dirigé depuis une dizaine d’années par BECHAT. Groupe public, jamais monsieur BECHAT ne fût tenté par un quelconque intérêt personnel.

      Il y a peu, SNECMA ouvrit son capital et là ... premier délit d’initié de ce cher président.

      Ensuite c’est suivi une privatisation de SNECMA par fusion absorbtion de ce Groupe par SAGEM. Et là ... second délit.

      Actuellement, au bilan : 10 ans de présidence dans un Groupe public et aucun délit. 3 ans de présidence dans un Groupe privé (semi puis totalement) et 2 délits. Pourtant vous soutenez que la meilleure solution est la seconde ; la plus saine. Pourtant, étant membre de ce Groupe, j’étais favorable tant à l’ouverture du capital et à la privatisation ... si cela pouvait apporter de nouvelles perspectives industrielles ; mais il n’y avait rien derrière cette privatisation ; juste une idéologie.


    • Sam (---.---.151.221) 15 juin 2006 10:47

      « ...La question qui se pose, non seulement avec l’affaire Clearstream (avril 2006), avec la fermeture de Mérignac (12 mai 2006) mais aussi avec le chutte du cours de bourse (14 juin 2006)est de savoir s’il existe encore un arbitre.. »

      Il paraît évident, maintenant, que la Bourse (90% des transactions sont spéculatives) et les entreprises qui y naviguent ne réagissent qu’en fonction des intérêts financiers des gros actionnaires et patrons, souvent les mêmes.

      A ce casino planétaire, nous sommes perdants, nous l’immense majorité des gens qui bossons pour qu’avec notre travail ces nouveaux nababs, ces nouveaux poussahs, deviennent obcènement riches, avec une seule ambiton sociétale : nous pressurer encore plus.

      Ils ont tout pouvoir ; ils font obéir au doigt et à l’oeil les nobliaux, les Galouzeau, les SDNB, les DDV, toute cette panoplie de larbins en bas de soie, tout exprès sortie de la naphtaline royale pour donner le change, parader sur les décombres de la démocratie et écraser encore un peu plus ce qui subsiste de lois et d’institutions.

      Encore une fois, il faut remercier le pays phare de cette liberté de marché si démocratique - les Etats-Unis - et, notamment, le beau cow-boy Reagan qui lança, avec le consensus de Washington, la Bourse moderne, dérégulée et quadrillant toute la planète.

      Un titre fit, il a quelques jours, le tour des salles de rédaction, suscitant l’étonnement, voire la stupeur, toujours l’énervement parmi la volaille qui cire les pompes des larbins ci-dessus cités : LES FRANCAIS NE SONT QUE 36%A ETRE POUR L’ECONOMIE DE MARCHE

      Etonnant, non ?..


      • (---.---.3.72) 15 juin 2006 13:42

        oui, parce que le francais moyen ne pipe pas un mot a l’économie en générale. La faute a notre education nationale (tout comme pour notre pietre niveau en langue vivante, meme si ca va de mieux en mieux)... Demandez leur, et vous verrez que les francais ne s’appercoivent meme pas que nous sommes en plein dans une éco de marché !! Certains pensent que c’est un débat : si oui ou non on va y rentrer (comme pour le TCE le 29 mai 2005) !!

        Alors voir ici 36% ne veut rien dire du tout... Le francais moyen est nul a ch... la dedans.

        C’est dommage, car la compréhension permet au moins d’avoir son libre arbitre, ce qu’on a plus lorsqu’on laisse d’autres réflechir a notre place...

        Jeb


      • romG romG 15 juin 2006 13:49

        Bonjour Sam,

        C’est un financier et banuier américain, John P. Morgan (http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Pierpont_Morgan) qui estimait au début du XXe siècle qu’un PDG ne devait pas percevoir plus de 20 fois la moyenne des rémunérations de ses salariés. Il ferait figure de dangereux gauchiste aujourd’hui ...

        Cordialement.


      • (---.---.3.72) 15 juin 2006 13:58

        « au début du XXe siecle »

        Oui, ca faisait en gros un salaire de 30 000 EUR net mensuel aujourd’hui donc carrément dément si l’on voit que dans les années 1970, un patron gagnait environ 10 fois le smic « seulement » (presque 3 fois moins ! mais 10 000 EUR quand meme en argent constant).

        Faudrait en parler au Conseil d’Administration de JP Morgan, on finirait en effectivement en taule aux USA pour « complot communiste » smiley

        Jeb


      • Sam (---.---.151.221) 15 juin 2006 15:24

        « ..vous verrez que les francais ne s’appercoivent meme pas que nous sommes en plein dans une éco de marché !!.. »

        Mais si, je crois qu’il s’en apercoivent très bien au contraire. On ne peut pas sérieusement penser que 64% des gens ne connaissent rien à l’économie, d’une part. D’autre part, ils vivent, nous vivons au quotidien les dégats commis par l’économie de marché. Et là, que vous compreniez ou non, ne changent rien à l’affaire...


      • Sam (---.---.151.221) 15 juin 2006 15:28

        C’est certain, Rom, il y a un glissement de la considération pour l’autre, que l’on peut aller morale. Pour les décideurs patronaux (et autres) cette morale s’est affaiblie au fur et à mesure que croissait leur puissance. Le problème est là, me semble-t-il : l’impuissance des salariés cautionne les comportemens hallucinants. Est-elle irrémédiable ?..


      • (---.---.3.72) 15 juin 2006 18:19

        « Mais si, je crois qu’il s’en apercoivent très bien au contraire. On ne peut pas sérieusement penser que 64% des gens ne connaissent rien à l’économie, d’une part. D’autre part, ils vivent, nous vivons au quotidien les dégats commis par l’économie de marché. Et là, que vous compreniez ou non, ne changent rien à l’affaire. »

        absolument pas ! Ce sont les memes gugusses qui viennent pleurer (a juste titre) sur les pb d’emploi qui achetent aux chinois (je n’ai rien contre eux) leur fringues et aux espagnol leurs fruits afin de payer le moins cher possible. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que lorsqu’ils achetent de cette facon (ce que je fais régulierement), ce sont eux qui n’arrangent pas le chomage, mais ils preferent voir la « faute » dans les méchants patrons-qui-gagnent-trop-et-qui-n’employent-jamais-assez.

        Ce qui découle de cela est que nos employés sont mieux traités ici qu’ailleurs (ok, je les compares avec les chinois, mais dans un marché mondial, quoi de plus normal ?). Cela a un prix que bcp de francais ne veulent pas payer, mais ils veulent bien se plaindre ensuite par contre !

        Tout comme les petits vieux qui mettent leur argent dans des fonds de pension et qui vont manifester ensuite pour l’emploi de leur petits enfants, sauf qu’en demandant 15% de croissance tous les ans, ce sont eux qui font que leur gosse n’ont pas de taf !

        Vouloir le beurre, l’argent du beurre et le sourir de la crémiere... Par définition, c’est malhonnete intellectuellement parlant !

        Le fait de ne pas comprendre correctement l’eco (de marché) fait qu’on aura toujours des personnes agissant contre leur idéaux sans s’en rendre compte (enfin, certain ne cherchent absolument pas a le savoir par peur de la vérité). C’est pourquoi je le redis, un bon paquet de francais ne comprennent rien a l’économie de marché, et s’en contre foutent. Maintenant, je n’ai jamais dis que 64% d’entre eux étaient dans ce cas. Chapeau si vous arrivez a les quantifier aussi précisément !

        Jeb


      • Sam (---.---.151.221) 15 juin 2006 20:56

        absolument pas ! Ce sont les memes gugusses qui viennent pleurer (a juste titre) sur les pb d’emploi qui achetent aux chinois (je n’ai rien contre eux) leur fringues et aux espagnol leurs fruits afin de payer le moins cher possible. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que lorsqu’ils achetent de cette facon (ce que je fais régulierement), ce sont eux qui n’arrangent pas le chomage, mais ils preferent voir la « faute » dans les méchants patrons-qui-gagnent-trop-et-qui-n’employent-jamais-assez.

        Ont-ils les moyens de faire autrement ?.. Salaires stagnants, contrats précaires et autres joyeusetés de la flexibilité obligent la plupart des gens à acheter ces produits. Vous le savez, mais il faut accepter d’enlever les oeillères pour le reconnaître...

        Qui leur propose ces fringues si ce n’est les patrons qui cherchent à tout prix le pognon, quitte à faire couler les fabricants français de vêtements ; patrons de supermarchés, notamment, dont les marges sont déjà incroyables et qui persistent encore dans leur recherche obssessionnelle du fric, qu’ils ne redistribuent bien évidemment pas à leurs employés ?..

        Ce qui découle de cela est que nos employés sont mieux traités ici qu’ailleurs (ok, je les compares avec les chinois, mais dans un marché mondial, quoi de plus normal ?).

        Il est évident que le mode de vie, les salaires, les prestations, les soins, l’éducation et le reste sont identiques ici comme partout dans le monde... Faut-il vous rappeler que le marché s’inscrit dans une histoire, des conditions de vie, des politiques et des aspirations citoyennes qui sont, pour l’heure et pour longtemps sans doute, incontournables et, surtout, indéniablement différentes d’un pays à l’autre...

        Tout comme les petits vieux qui mettent leur argent dans des fonds de pension et qui vont manifester ensuite pour l’emploi de leur petits enfants, sauf qu’en demandant 15% de croissance tous les ans, ce sont eux qui font que leur gosse n’ont pas de taf !

        Je suis carrément jaloux du monde dans lequel vous évoluez. Le mien ne comporte que des vieux qui ont du mal à boucler les fins de mois avec leurs retraites peanuts et qui ne connaissent que les mots « pension » et « trou », à défaut de « fond »...

        Vouloir le beurre, l’argent du beurre et le sourir de la crémiere... Par définition, c’est malhonnete intellectuellement parlant !

        C’est sûr que vous parlez en orfèvre...

        Le fait de ne pas comprendre correctement l’eco (de marché) fait qu’on aura toujours des personnes agissant contre leur idéaux sans s’en rendre compte (enfin, certain ne cherchent absolument pas a le savoir par peur de la vérité). C’est pourquoi je le redis, un bon paquet de francais ne comprennent rien a l’économie de marché, et s’en contre foutent.

        Bis repetita non placent. Si le dogme aujourd’hui est la naturalité de l’économie, je reste persuadé que la vérité est toujours révolutionnaire. C’est dans les moments de crise que les paradoxes apparaissent pour ce qu’ils sont : des vices de forme dû à une mauvaise compréhension.

        Maintenant, je n’ai jamais dis que 64% d’entre eux étaient dans ce cas. Chapeau si vous arrivez a les quantifier aussi précisément !

        100%-36% = 64%


      • (---.---.3.72) 16 juin 2006 09:58

        c’est bien ce que je pensais, vous parlez pour ne rien dire... « Je suis jaloux du monde dans lequel vous vivez »

        Tiens ! Mais vous non plus ne comprenez rien a rien alors ? Il fallait le dire plus tot ! Plutot que de faire votre JP Pernaud, reconnaissez le monde tel qu’il est aujourd’hui plutot que venir nous parler de « pauvres metits vieux qui ont le droit a une tres belle retraite que nous n’aurons jamais, mais que nous leur payons tout de meme »... Les retraités qui placent leur argent tout seul comme des grands (== sans avoir besoin du sempiternel Etat providence) sont légions, mais peut etre pas dans votre bourgade (vu votre vision du monde « dans lequel vous vivez », vous devez certainement etre perdu en pleins champs et n’avoir pour seuls voisins que des chevres)

        Sortez de chez vous, et voyez ce qui se fait aujourd’hui... Vous n’en sortirez que plus cultivé.

        Jeb


      • parkway (---.---.18.161) 16 juin 2006 13:42

        à Jeb : on peut être ignorant mais avoir de l’humanité.

        les « crétins » qui ont voté contre le traité giscard ont bien senti que les choses ne tournaient plus rond et qu’on se foutaient de leur tronche !

        S’il est vrai que parfois l’homme admire son chasseur, l’animal lui est moins bête ! (st-exupéry)

        Quand on a compris que notre seul espoir est de se faire enc..., ben dîtes-moi cher jeb, que faut-il faire ?

        se résigner ?

        merde ! non !


      • parkway (---.---.18.161) 16 juin 2006 13:46

        cher jeb, mais tu apportes de l’eau au moulin des anti-mondialistes, de ceux qui ont voté non en mai 2005 !

        y aurait-y pas des contradictions chez toi ?


      • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 19 juin 2006 09:43

        En question, l’obscénité de la rémunération des grands patrons dans le contexte actuel de paupérisation galopante des démunis. Les bonnes fortunes des Forgeard, Lagardère et autre Zacharias tranchent salement avec les résultats d’une étude réalisée pour le compte de la fédération des banques alimentaires, qui nous apprend qu’une personne sur 10 ayant recours aux associations POUR MANGER est salariée : les working poors... Ajoutons chômeurs, RMIstes, surendettés... On va droit dans le mur. Et au niveau planétaire aussi. J’ai soumis à Agora un papier titré : « Très riches, très pauvres », qui dépeint le spectre des inégalités. Il sera normalement en ligne aujourd’hui, à moins que le comité éditorial ne le refuse. De toutes façons, il est déjà publié sur mon blog, juste en cliquant sur le lien ci-contre smiley


      • gem (---.---.117.249) 15 juin 2006 12:07

        Décidement, les dirigeants d’EADS (au moins pour la partie fraçaise) ne sont pas à la hauteur de leurs ingénieurs. Ca devient grave...

        @sam L’étonnant, c’est plutôt que 36% des français soient pour l’économie de marché, puisqu’on leur enseigne à l’école qu’il n’y a rien de pire (suffit de lire les programmes officiels) ! Et tout ce beau monde qui se croient « rebele », en répétant betement les consignes du Mammouth et en cirant les pompes des gourous officiels ...


        • romG romG 15 juin 2006 13:35

          Des références gem ! Sam faisait référence à une étude récente parue dans la presse ; vous, à quels « programmes officiels » faîtes-vous référence. En êtes-vous encore à croire tous les professeurs et autres maîtres d’école à la solde des troskystes ? Et qui est le Mammouth (vous citeriez un dirigeant socialiste, vous ?) ?


        • Sam (---.---.151.221) 15 juin 2006 15:30

          Oui, je suis un peu étonné de ces programmes officiels « marxistes ». Je demande à voir aussi...


        • sbastien (---.---.105.134) 15 juin 2006 12:25

          Entre le 10 et 17 mars 2006, les dirigeants D’EADS, Monsieur AUQUE, Monsieur GUT et Monsieur FORGEARD et ses trois enfants ont vendu leurs stock option.

          Trois mois après, les actions d’EADS ont chuttés. Mais... eux... ils disaient qu’ils ne savaient pas qu’il y aura eu les problèmes de la livraison A380.

          En tant que les dirigeants d’Airbus... ils ne savaient pas ce qu se passe dans la société qu’ils dirigent ?

          Qu’est-ce qu’ils savaient alors avec des millions et des millions de salaires qu’ils ont touchés par mois ?

          Bravo Airbus avec les dirigeants corrompus !

          Ils nous prennent vraiment comme des imbéciles !

          j’aimerais bien SIA et Emirates et les autres compagnies annulent leur commandes toutes simplement !

          J’aimerais bien A380 s’ecrash comme Concorde !

          Vive Boeing !


          • romG romG 15 juin 2006 13:36

            Au détail près qu’il y a derrière tout cela des milliers d’emplois à préserver ...


          • (---.---.3.72) 15 juin 2006 13:50

            et qu’ils n’ont pas vendu TOUTES leurs stock options mais une partie seulement... Mais c’est clair que ca pue le délit d’initié (réfuter cela, c’est comme dire que Lance Armstrong n’a jamais pris de produit sur le Tour : bien naif)

            Le pire, c’est qu’ils ont une 15aine d’A380 presque pret a etre livré !!! Ma nana taf chez Airbus, dans la logistique ! Donc elle en sait qqchose... Une 15aine d’A380, ca prend de la place et c’est dur a gerer !!

            Je ne sais pas ce qu’ils nous préparent au juste chez EADS, mais c’est extremement bizarre (meme si EADS contient d’autres boites que Airbus ne l’oublions pas, c’est tout de meme clairement Airbus qui a plombé le titre EADS hier, ya pas de pb)

            Jeb


          • Christian Jegourel Christian Jegourel 15 juin 2006 13:26

            Nous sommes dans un économie de marché et même si ce système n’est pas idéal il semble mieux fonctionner que le socialisme à la Russe où le communisme Cubain. Comme l’homme n’est pas bon naturellement et qu’il y a des brigands partout même chez les grands dirigeants il faut que la commission de opérations de bourses diligente une enquête sur cette affaire. J’ai eu le même type de souci avec une entreprise aux US (Vitesse semi conductor) le PDG est mis en examen. Nous verrons rapidement si nous sommes dans une république bananière (Forgeard est un protégé de Chirac) ou si on peut compter sur les instances de régulation (la COB) dans cette affaire.


            • romG romG 15 juin 2006 13:41

              Monsieur Jegourel,

              Merci d’avoir précisé « à la russe » et « cubain ». Il est certaines sociales-démocraties dont on vante à tour de bras les mérites (à commencer par la Suède). Quant au communisme, certains états se sont bien assurés qu’aucune expérience concrète ne pourrait réussir, afin de ne pas montrer le bon exemple. Ces deux doctrines (socialisme et communisme) gardent donc toute leur pertinence.

              Par ailleurs, l’économie de marché ne fonctionne en effet que si elle est étroitement encadrée par l’Etat.


            • Leonard (---.---.36.15) 15 juin 2006 13:44

              C’est bien pour ca que le gouvernement francais n’a pas voulut donner les commandes d’EADS a un allemand comme ca aurait du se faire il y a quelques annees. C’est une co-direction avec un francais et un allemand aux commandes pour continuer acacher toute la bananeraie francaise. On est toujours les champions du scandale en france, souvenez vous de cresson au conseil europeen par exemple.


              • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 15 juin 2006 13:56

                Bonjour Rage,

                Pour argumenter votre article, je place ici des deux dessins ( et leurs morales ) de ce bon Monsieur Jean de la Fontaine !

                Les animaux malades de la peste http://duocheminfaisant.free.fr/Photos/Illustrations/JPG/peste.jpeg « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »

                Le loup et l’agneau http://environnement.ecoles.free.fr/images3/le%20loup%20et%20l%20agneau.jpg

                « La raison du plus fort est toujours la meilleure »

                Plus quelques autres exemples trouvés sur le web !

                - L’Ex PDG de Carrefour et ses indemnités de départ : 9,8 millions d’euros, plus une « retraite chapeau » qui a conduit Carrefour à provisionner 29 millions !

                - Pierre Bilger ,devant la pression médiatique, l’ex-PDG d’Alstom avait été contraint, à l’automne 2003, de rendre les 4,1 millions d’euros qu’il avait reçus lors de son départ, alors qu’il avait laissé un groupe au bord de la faillite.

                Cette stratégie avait été expérimentée avec succès dans le cas de Jean-Marie Messier.

                - En 1999, Émile Jaffré, PDG démissionnaire d’Elf à cause du rachat de cette entreprise par TotalFina, aurait touché entre 30 et 45 millions d’euros. On en est à des supputations car la transaction est restée secrète. Trois ans plus tard, Jean-Marie Messier, contraint d’abandonner la présidence de Vivendi, pouvait s’en consoler en empochant la bagatelle de 21 millions d’euros. Plus récemment, Serge Weinberg, évincé de la présidence du directoire de Pinault-Printemps-Redoute pour laisser la place chaude au rejeton de François Pineau lui-même, devait se contenter de 5,3 millions d’euros assortis d’une retraite complémentaire sans doute confortable car d’un montant tenu secret. Enfin, Pierre Lescure, président de Canal+ jusqu’en 2002, a dû subir l’affront d’une indemnité de départ de 3 millions d’euros.

                @+ P@py


                • Sam (---.---.151.221) 15 juin 2006 21:01

                  Mais il ne faut pas citer ce genre d’exemple car vous tombez dans la caricature « vilains-patrons-gentils-salariés »...

                  A justifier l’injustifiable, certains nous préparent des lendemains vert-de-gris. Mais vous verrez qu’ils vont trouver les mots pour nous en faire porter la responsabilité... :))


                • parkway (---.---.18.161) 16 juin 2006 14:02

                  à spagnolo !

                  merci de vos rappels, mais à quoi bon, vous parlez à des sourds !


                • bokan 15 juin 2006 14:38

                  EADS est vraiment une entreprise hors du système.

                  Alors qu’elle regorge d’employés trés compétants, de moyens hors normes, en comparaison ses réalisations n’ont rien d’extraordinaires (meme le 380, boeing à fait un gros porteur il y a plus de 30 ans).

                  EADS est freinée par sa mission principale qui n’est pas de construire des avions mais de fournir des emplois bien payés et sûrs. Je connais beaucoup d’employés d’EADS (comme tout le monde à Toulouse :) ) tous s’accordent à dire que les objectifs de la société sont loin d’être clairs.

                  - Des équipes entières travaillent pour des projets parfaitement inutiles dont on sait qu’ils seront repris à zéro quelques semestres plus tard (voir le projet A350)

                  - Des déscisions d’embauches qui se justifient plus par leur rôle social que leur rôle productif.

                  ...

                  Tout ceci est trés bien à court terme, ca permet de prélever de l’argent à l’étranger (chine, emirats..) et de l’injecter dans le système européen. Ca rétabli en partie la balance du commerce exterieur. Mais à long terme, EADS pert de la performance et se fera laminer par le premier concurent venu qui travaillera comme une vraie entreprise.

                  Heureusement pour nous européens, le seul concurent est Boeing, et eux aussi jouent des emplois pour gagner du pouvoir politique. Ils se retrouvent donc à traîner les mêmes boulets qu’EADS.

                  Si EADS était laissé libre de travailler sans contraintes sociales, sa performance serait bien meilleure, les ventes s’en ressentiraient, la diversification bien plus importante et les emplois seraient assurés pour longtemps et sainement. Au lieu de cela, nous avons droit à une gestion abracadabrante, à un gaspillage de compétances halucinant, et un avenir qui n’est certain que parcque l’on sait que les états concernés mettront la main à la poche si besoin.

                  Des gens payés par le contribuable, ce sont des fonctionnaires. Mais des gens dont l’activité est garantie et en partie financée par le contribuable, ca s’appelle comment ?


                  • jebthebear (---.---.3.72) 15 juin 2006 15:19

                    sans compter que si vous n’y etes pas syndiqué, mieux vaut pour vous raser les murs... Ma petite amie a du se justifier plusieurs fois de ne pas faire greve contre le CPE durant les mouvements sociaux car cela lui coutait enormément : pour une intérimaire (fiere de l’etre et qui souhaite le rester je précise), l’égalité sociale n’est pas la meme, meme si dans son cas, elle l’a choisi (1 journée de greve = plus qu’une journée de salaire en moins : les boites d’intérim ne supportent pas les grevistes). Par contre, ce sont les autres planqué d’Airbus qui ne l’ont toujours pas intégré !

                    Le jour ou Airbus embauchera des employés exclusivement nécessaires, elle pourra peut etre décoller...

                    Jeb


                  • parkway (---.---.18.161) 16 juin 2006 14:05

                    et les raisons de tout cela, cher bokan ?

                    Ben, alimenterles comptes , in fine, de nos braves gros actionnaires et pdg copains de nos chers politiques !

                    Vive la société de marché ! vivent les socialistes vivent l’UMP !


                  • (---.---.16.25) 18 juin 2006 19:48

                    Le « gros porteur » n’est certes pas une invention, mais le gros porteur de Boeing ne pouvait se poser que sur certains aéroports (longueur des pistes, resistance de la piste au poids de l’appareil en particulier).

                    Les exigences du 380 étaient de :
                    - se poser sur tous les aéroports prévus pour le 747
                    - supporter les passerelles 747, donc avoir une longueur et une envergure identique au 747 tout en emportant 200 passager de plus....

                    Pour mémoire, lorsque Boeing a sorti le 747, les aéroports ont dû s’adapter. Lorsque Airbus a défini le 380, il était clair dans le cahier des charges que l’avion devait s’intégrer tel quel sur les aéroports existant, sans aucun aménagement du tarmac et des passerelles, sous peine d’être non « posable », donc invendable.

                    Pour faire un parallèle, la 2 CV n’était pas la première voiture, mais c’était la seule à devoir permettre le transport des oeufs dans un panier sur un chemin communal sans les casser... d’où la fameuse suspension Citroen.

                    Les avancées faites sur les matériaux, les connaissances en terme d’aérodynamique, d’assemblage des plaques métalliques, en termes de suspension et de pneumatiques (malgré son poids le 380 peut se poser sur un piste prévu pour un 747 beaucoup plus léger, les amortisseurs absorbent beaucoup mieux l’atterissage que tous les modèles précédants), etc... sont des innovations non négligeables, car non limitées à l’A380. Ne dites tout de même pas qu’airbus n’a jamais fait avancé la technique.

                    Par contre, ils se sont lourdement planté sur le 350. Où plutôt, mais je peux me tromper, Boeing a eu une idée de génie en réfléchissant à un avion qui consomme moins. Car le défaut principal du 350 dans sa bataille reste sa gourmandise en carburant. Gourmandise par rapport à son concurrent, mais pas par rapport à l’existant. Sur ce plan Airbus a péché par facilité.


                  • (---.---.128.222) 15 juin 2006 14:49

                    Cette classe dirigeante est en train de se couvrir de honte : il est temps que le prochain président ne soit ni un énarque , ni sarkozy représentant du CAC 40, car il aura du boulot pour néttoyer les écuries d’augias ...


                    • joë (---.---.137.16) 15 juin 2006 15:43

                      (« L’incompétence de l’état semble telle, qu’il semble urgent de lui retirer le plus vite possible, le plus de responsabilités possibles. » signé : Avion) !

                      MAIS L’ETAT C’EST QUOI / QUI ? (Pour diriger l’Etat : des hommes, des femmes, élu(e)s par le peuple pour certains, désigné(e)s ! pour d’autres. La France n’est donc pas une vraie démocratie.)

                      ELIRE SANS AGIR NE SERT A RIEN ! Je refuse toute forme d’aliénation de l’autonomie de l’individu qui va à l’encontre des intérêts de la « classe dominée » (surtout au moment où une campagne d’intoxication culpabilise celles et ceux qui refusent d’adhérer à un acte de délégation de pouvoir à un système perpétuant l’injustice sociale sur laquelle il est basé).

                      Les projets (promesses électorales) pour améliorer la vie des français vont fleurir dans les mois à venir. Plus mirobolants les uns que les autres.

                      Les électeurs iront glisser leur délégation de pouvoir au profit des renards qui les flattent. Leurs espérances en une société plus juste et plus égalitaire ne durra que le temps d’une campagne leur faisant miroiter qu’ils ont en main leur destinée.

                      Bien sûr, comme toujours, ce leurre se dispersera ensuite dans les limbes du tripatouillages économico-politiques.

                      Combien de temps le troupeau va mettre à s’apercevoir qu’on lui tond la laine sur le dos jusqu’à la peau.

                      LA LIBERTE NE SE NEGOCIE PAS ET N’EST PAS LIMITTE PAR CELLE DES AUTRES, ELLE S’EN NOURRIT AU CONTRAIRE.


                      • Sam (---.---.151.221) 15 juin 2006 21:03

                        « ..Combien de temps le troupeau va mettre à s’apercevoir qu’on lui tond la laine sur le dos jusqu’à la peau... »

                        Pas si longtemps que ça à mon avis. Le problème est : de quelle manière vont-ils réagir ?..M’étonnerait pas que, manipulation aidant, ils cherchent l’homme « providentiel »...


                      • MEMOIRE (---.---.31.102) 15 juin 2006 16:12

                        ("Les dirigeants socialistes ont la memoire courte.

                        Il faudrait leurs rappeler ce que nous a coute le credit lyonnais." signé : anonyme)

                        Moi je dis qu’ils n’ont de mémoire que pour leurs intérêts

                        Les dirigeants socialistes mais aussi tous les autres : se rappeler les propagandes :

                        la « fracture sociale » de Chirac,

                        l’« insécurité » de Sarkozy-le-sauveur, qui est ministre depuis 2002 ne l’oublions pas,

                        le chômage « ENORME »

                        etc... etc...

                        ET LES AFFAIRES ! (les rappeler, toutes depuis GISCARD, avec un mini topo, ne serait pas du luxe).

                        Un travail pour RAGE, peut-être ?


                        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 juin 2006 17:11

                          Superbe : digne d’un Magritte !


                        • Internaute (---.---.12.154) 15 juin 2006 17:54

                          Allez, reconnaissez que vous êtes jaloux.

                          Combien de ceux qui commentent cet article diraient la même chose s’ils avaient 1 million de stock-options ?


                        • (---.---.3.72) 15 juin 2006 18:26

                          pour avoir bcp de stock options, faut au minimum etre cadre sup’, et j’en connais pas bcp qui viennent poster ici...

                          Mais il faut comprendre sur ce point qu’on peut etre un peu ecoeuré de voir une personne n’ayant meme pas créé la boite en question se faire des 10aine de milion d’euros alors qu’il a en plus lamentablement failli a sa tache ! Et je ne parle pas des délits d’initiés (bcp plus tendancieux car j’estime que 100% de la population commet un jour un délit d’initié, quelques soit son niveau : ca vient très vite !)

                          Jeb


                        • parkway (---.---.18.161) 16 juin 2006 14:14

                          très bon commentaire et très belle image !

                          merci demian !


                        • parkway (---.---.18.161) 16 juin 2006 14:19

                          Cher internaute,le problême n’est pas là : pour arriver à avoir des stocks-options il faut être passé auparavant (au paravent comme dirait demian)par une mentalité spéciale, genre guy drut, qui se satisfait d’avoir grugé les autres ou d’en être inconscient, car les finances, c’est la mort du travail... et des travailleurs !

                          et ce n’est pas un communiste qui parle.


                        • Internaute (---.---.12.154) 15 juin 2006 17:43

                          Un délit d’initié à 3 mois d’écart me semble un peu douteux. Le délit d’initié est patent quand l’opération est faite dans la semaine. Par exemple, les socialistes ont commis des délits d’initié dans le rachat du Triangle par Pechiney et pour que l’affaire ne fasse pas trop de bruit, François Mitterand a supposément assassiné les fusibles compromettants tels que Pierre Beregovoy, Patrice Pellat et un autre qui s’est noyé dans 10cm d’eau.

                          Ici, je crois que le plan est différent. Depuis plusieurs mois déjà on sait que les commandes d’EADS pour 2006-2007 devraient s’incliner devant celles de Boeing. D’autre part, le titre EADS qui était à 6,20 euros il y a 3 ans côte maintenant 30 euros soit 5 fois plus. Dans ces conditions il n’est pas surprenant que les cadres qui ont des stock-options se soient dépêchés de vendre. Il n’est pas besoin d’être initié pour flairer l’urgence de vendre.


                          • axion (---.---.169.217) 15 juin 2006 19:15

                            Si le programme génère des retards, le PDG est certainement averti bien avant que le groupe n’en fasse une communication (par ex : trois mois avant). Ce qui laisse le temps à ces pdg d’être tenté par le délit d’initié.

                            Donc, ils liquident leurs positions. En trois mois, ils font un audit, réunissent les chefs de projets et autres directeurs, contactent les fournisseurs et aboutissent à la conclusion entérinnée qu’il y aura FORCEMENT retard.

                            Ce sera certainement la défense de ces gens : qu’ils aient liquidés leurs positions avant CERTITUDE du retard, mais sur une présomption de retard.

                            A mon sens, c’est déjà un délit d’initié, mais je ne connais la jursiprudence.


                          • parkway (---.---.18.161) 16 juin 2006 14:21

                            cher axion,

                            tu décris parfaitement la mentalité des braves actionnaires, qui n’en n’ont rien à faire de l’entreprise et de ses travailleurs, qui ne voient que leurs profits.

                            je le répète : les financiers sont nos vrais ennemis !


                          • SimCas (---.---.185.50) 15 juin 2006 17:44

                            Vous semblez oublier une chose. Oui EADS souhaitait fermer le site de la Sogerma à Mérignac qui ne cesse d’être déficitaire depuis plusieurs années malgré plusieures restructurations (Ariane est redevenue bénéficiaire sous l’impulsion entre autre d’EADS, il ne faut pas l’oublier). Mais les 1000 emplois supprimés n’étaient pas des licenciements, l’entreprise souhaitait déplacer ses salariés au sein du groupe, qui chez Airbus, qui à la Socata,... et cela, personne ne semble vouloir le comprendre.


                            • (---.---.3.72) 15 juin 2006 18:37

                              ce que je veux comprendre, c’est pourquoi le 1er ministre vient s’horrifier des emplois en partances de Merignac alors que c’est son gouvernement qui a shooté les contrats des C-130 de l’armée a la Sogerma...

                              - > Je vous prive de nourriture et ensuite je viens vous défendre devant les caméras (pas d’interet sinon, evidement) pour que vous puissiez mieux manger... Marrant non ?

                              Non

                              Jeb


                            • Internaute (---.---.12.154) 15 juin 2006 18:02

                              EADS une affaire d’Etat ? C’est faux.

                              Au travers de la SOGEADE, l’Etat français et Arnaud Lagardère possèdent 29,75 % des parts d’EADS. En conséquence la part de l’Etat français est de 14,9 %. De là à dire qu’il s’agit d’une entreprise d’Etat il y a un pas qui me parait hasardeux.

                              Depuis Avril 2006, Arnaud et l’Etat français (vous noterez les termes de la comparaison 1 homme = 1 pays) ont décidé de vendre 7,5 % chacun, ce qui réduira la part de l’Etat à 7,3 %.


                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 juin 2006 09:24

                                Décidement vous ne comprenez pas que lorsque l’état entre dans le capital d’une entreprise, c’est pour se mettre à son service en tant qu’agent commercial et utiliser sa participation pour orienter sa stratégie ne serait-ce qu’en lui garantissant une certain nombre de commandes publiques ou « privées » (mais à enjeu politique symbolique) sur lesquelles il a quelques moyens de pression (ex : Boing et la défense aux USA). Sans les commandes des compagnies d’aviation européennes privées AIRBUS n’existerait tout simplement plus.

                                S’il est juste que les états européens qui en sont parties prenantes soutiennent EADS, il est abhérant qu’il en fasse un enjeu de pouvoir politico-nationaliste au sein même de l’Europe comme le manifestent l’ invraisemblable crise du management franco-allemand de cette entreprise et les luttes internes franco-françaises pour le pouvoir . L’état doit garder ses distances et pour cela ne pas se conduire avec cette entreprise juridiquement privée comme si elle était encore et de fait une entreprise d’état.

                                Enfin, en ce qui concerne les stock-options des dirigeants, je suis contre, au nom même du libéralisme : cela ouvre un boulevard aux délits d’initiés, aux dépens des autres actionnaires et des employés et donc de l’entreprise (conflit d’intérêt entre dirigeants et entreprise)


                              • José W (---.---.25.142) 15 juin 2006 18:58

                                Toutes ces histoires de manipulation de cours et de détournement des réglementations au profit d’une poignée d’initiés et sur le dos des contribuables (qui comblent les errements) prouvent par A + B que le libéralisme n’est qu’un leurre entretenu par les médais sous la pression des lobbies, et que l’accaparement de l’argent au profit des nantis est la règle générale.

                                On ne peut peut être qu’écoeuré par ce système meurtrier tant la litanie des scandales financiers et militaro-industriels est interminable...


                                • axion (---.---.169.217) 15 juin 2006 19:10

                                  Si je puis me permettre, si le libéralisme était effectif, le contribuable n’aurait rien à payer en cas d’errements.

                                  Nous avons affaire à un problème de gouvernance, et non pas de système économique.

                                  Tout ramener à une vision simpliste ne permet pas de comprendre ce qui se passe, non plus que de prendre de bonnes décisions.


                                • José W (---.---.25.142) 15 juin 2006 19:34

                                  Ah bon, car selon vous il n’y aurait pas d’errements possibles dans le libéralisme, alors que tout démontre le contraire ?

                                  Vous avez une vision bien idyllique et naïve de la réalité !

                                  Tous les grands groupes ou presque changent de nom régulièrement pour laver leur image tellement ils trempent dans les coups tordus et les manipulations, et vous vous trouvez que cela est un épiphénomène, un dommage collatéral, une dérive anecdotique... et non pas une fêlure systémique.

                                  Effectivement, une telle crédulité et une telle naïveté ne sont pas du simplisme, mais plutôt du « simplétisme », un néologisme qui a de l’avenir à lire certains posts aussi benoits.


                                • anatello (---.---.244.167) 15 juin 2006 23:17

                                  Vous vous répétez Axion. Ok, va pour la mauvaise gouvernance. Vive le libéralisme.

                                  Bon, moi, j’en ai raz-le-bol de ces conneries. ’Y a un gros con qui s’fait la malle avec qques millions d’euros : qu’est-ce qu’il va bien en faire ? C’est un boulet d’avoir une somme pareille : comment respirer librement quand on a une ceinture de billets ? En plus, de l’argent dégueulasse. Pouah... T’imagine le type : il sait que s’il fait un truc crade, le monde entier va le savoir ; et ce qui est drôle : c’est qu’il le fait. Le mec a lu ET digéré Nietzsche (enfin, pas tout) : il n’a plus honte. Il retrouve l’audace de l’adolescent Siegfried. Tu vas le voir bientôt en caleçon avec un arc et des flêches sur TF1. Pas mal, non ?

                                  Bon. Le cours d’EADS flanche un peu. C’est pas grave, somme toute : les petits spéculateurs (les gros, eux, se sont tirés avant, pas bêtes !) l’ont dans l’os. C’est bien fait pour eux. Ils n’ont qu’à investir leurs thunes dans des choses plus recommandables.

                                  Petits, petits (porteurs), cessez vos jeux : vous entretenez le système vérolé, vous vous faites trucider, vous ne pensez qu’à cela : plus, plus. Et vous perdez tout. Crapules, tiens ! Vous ne valez pas plus cher que les gros truands.

                                  Ca m’donne envie de relire un peu Céline, histoire de respirer l’air du large.

                                  Bonne nuit à tous !


                                • axion (---.---.174.250) 15 juin 2006 23:27

                                  Le libéralisme provoque certainement des errements. C’est juste que en cas d’errements dans un système libéraliste, ce n’est pas le contribuable qui paye.


                                • JiPi (---.---.181.93) 16 juin 2006 05:08

                                  @Anatello, bravo !

                                  Si les 36 % de Français qui croient en l’économie de marché étaient seuls à boursicoter, cela permettrait le décollage d’une économie un peu plus saine, car débarassée des cancers spéculatifs qui, c’est bien connu, ne profitent qu’aux requins sur le dos des petits poissons.

                                  Espérons donc que les 64 % de non-convertis cesseront de confondre la bourse avec le loto, placeront leur fric ailleur et laisseront les requins du CAC se bouffer entre eux.


                                • Bulgroz (---.---.147.229) 15 juin 2006 19:50

                                  Les jeunes brulent des voitures dans les banlieues, les dirigeants d’entreprise cherchent à les imiter !!


                                  • sbastien (---.---.105.134) 16 juin 2006 09:48

                                    Si des jeunes du quartier défavorisé brulent les voitures... on dit ce sont des voyous !

                                    Si des PDG de la société fleuron des français pillent des actions de leur propre société... on dit ce sont des racaille en cravate


                                  • jebthebear (---.---.3.72) 16 juin 2006 10:23

                                    ils ne pillent rien ! C’est EADS qui a les a refilé a son PDG ! Enfin non, ce sont les petits copains du PDG, ceux du conseil d’administration (ils se sont normalement tous connu dans une grande école, Normale Sup ou Polytechnique) qui lui ont octroyé. En échange, il leur rendra la pareille dans le CA de leur boite... Echange de bons procédés entre initiés...

                                    Je ne les excuses en rien mais vu le nombre de connerie qu’on peut lire ici, je préfere réexpliquer 2/3 concepts... Ce n’est donc pas un pillage, c’est prévu d’avance entre eux (du CA)

                                    Jeb


                                  • romG romG 16 juin 2006 09:17

                                    Arnaud Lagardère, qui avait lui aussi vendu des participations avant les évènements, a quant à lui déclaré qu’il plaidait l’incompétence plutôt que la malhonnêteté ... On le comprend, être incompétent n’est pas un crime, ni un délit, rien. A la tête d’une grande entreprise ou à celle du gouvernement.


                                    • sbastien (---.---.105.134) 16 juin 2006 09:40

                                      Moi aussi... si Monsieur LAGARDERE me propose :

                                      1. de me donner deux millions EUR et de me traité malhonnête

                                      ou

                                      2. de me donner deux millions EUR et de me traité imbécile, idiot, crétin ou ce qu’il veut...

                                      comme lui... je vais choisi la deuxième proposition.

                                      Il faut mieux d’être un imbécile mais malin

                                      ou lieu d’être malhonnête mais imbécile, non ?


                                    • Renaud D. (---.---.128.210) 17 juin 2006 19:14

                                      Dans ce milieu-là, la malhonnêté est pardonnée (pas pot, il s’est fait prendre, mais qui ne risque rien n’a rien !).

                                      L’incompétence, jamais.

                                      C’est la suprême insule !


                                    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 16 juin 2006 09:38

                                      Juste pour vous donner mal à la tête !

                                      http://permanent.nouvelobs.com/economie/20060615.OBS1948.html

                                      Et : A380 : Forgeard a appris les retards « courant avril »

                                      NOUVELOBS.COM | 16.06.06 | 09:19

                                      Pour le co-président d’EADS, sur qui pèsent des soupçons de délit d’initié, la vente de ses stocks-options est un « malheureux hasard ». La suite sur : http://permanent.nouvelobs.com/economie/20060616.OBS1988.html

                                      Au fait ,…tous ces chiffres, ça fait combien d’années de SMIG ?

                                      Tiens je l’aime bien ce petit dessin que j’ai placé hier : http://environnement.ecoles.free.fr/images3/le%20loup%20et%20l%20agneau.jpg

                                      Au fait parait que nous consommions 4 fois plus de tranquillisants et de somnifères que les anglais et que les allemands,…. tu m’étonnes Charles !

                                      @+ P@py


                                      • jebthebear (---.---.3.72) 16 juin 2006 10:28

                                        mouarf... eh, le SMIG n’existe plus depuis tres longtemps ! On dit le SMIC avec un « C » pour votre gouverne !!

                                        question du meme style : la Méditerrannée, ca fait combien de verre d’eau ??

                                        Jeb


                                      • jebthebear (---.---.3.72) 16 juin 2006 10:36

                                        « Au fait parait que nous consommions 4 fois plus de tranquillisants et de somnifères que les anglais et que les allemands,.... tu m’étonnes Charles ! »

                                        normal Charles, a force de ne rien savoir sur le monde qui nous entoure, on se fait mal au crane a tenter de le comprendre maladroitement... tu m’étonnes Charles...

                                        Mais ca n’excuse en rien les voleurs d’hypocondriaque de tuer la sécu un peu plus tout les ans. Mais ceux la personne ne les blames alors qu’il y en a aussi pour des millions d’euros !! smiley

                                        Jeb


                                      • sbastien (---.---.105.134) 16 juin 2006 11:32

                                        Chez Airbus, sous la direction de Monsieur FORGEARD, s’il y a un smicard qui fait des conneries... c’est sur et certain que Monsieur FORGEARD peut facilement le detecter... parce qu’il est vraiment le meilleur PDG en France.

                                        Et qu’on donne à ce smicard malheureux un coup de pied sur ses fesses sans indemnisation.

                                        Mais... si Monsieur FORGEARD, en tant que PDG AIRBUS, en tant que le numéro un dans la société... et qu’il n’a pas pu détecté la rupture de la chaine de production d’A380... et en plus qu’il est au courant de rien de ce qui se passe dans ses usines...

                                        pour dégager Monsieur FORGEARD, l’atterisage doit être en doucer... et pour cette raison qu’on lui donne un GOLDEN PARACHUTE !


                                      • parkway (---.---.18.161) 16 juin 2006 14:31

                                        eh sbastien !

                                        guy drut ne savait pas qu’il était un répugnant personnage !

                                        personne ne lui avait jamais dit !

                                        et surtout pas ses copains chirac et juppé !

                                        ce sont tous des braves gens, on les aime tellement !

                                        quel dommage que je sois contre la peine de mort !


                                      • flop (---.---.55.106) 16 juin 2006 10:01

                                        ce qui est énervant avec ces espaces de discussion, c’est que tout le monde s’y enerve mais qu’il ne viendrait à l’idée de personne de prendre ses outils de cuisine et de monter à Paris exprimer sa colère devant le parlement, par exemple.

                                        a se demander d’ailleurs si ces espaces ne sont pas là pour ça


                                        • jebthebear (---.---.3.72) 16 juin 2006 10:37

                                          allez y vous ! Montrez nous l’exemple plutot que donner la lecon ! Ne vous genez surtout pas !

                                          Jeb


                                        • flop (---.---.55.106) 16 juin 2006 12:54

                                          je ne donne pas de leçon, mais je m’interroge sur la performance de ces lieux d’expression je suppose qu’ils constitue un « progrès » au niveau de l’échange entre citoyen, et j’espère qu’ils se développeront autour de « projet-action »« politique »


                                        • parkway (---.---.18.161) 16 juin 2006 14:35

                                          flop tu as raison, mais c’est tout de même intéressant de voir tous ces ’ennervés’ que les médias nous ont cachés pendant si longtemps !

                                          Ca n’empêche pas de monter à paris, mais bon ça fait des sous !

                                          et moi je compte...

                                          alors que les blogs, c’est pas cher et ça peut rapporter gros ( voir le vote du 29/5/2005)


                                        • Daniel44 (---.---.108.184) 16 juin 2006 10:36

                                          N’oublions pas non plus BAE qui vient de vendre ses 20% d’Airbus. Donc, dans les 2 derniers mois, BAE, Lagardere et Daimler se desengagent d’EADS, les principaux dirigeants realisent leurs stock options et tout ce beau monde feint l’innocence, plaidant le hasard (N. Forgeard) ou l’incompetence (Lagardere). Cela serait risible si ca ne mettait pas en danger une entreprise symbole de ce qui se fait de bien en Europe, torpillee par des ambitions de pouvoir franchouillards encouragees par un monarque a bout de souffle.


                                          • JC BENARD (---.---.92.11) 16 juin 2006 11:03

                                            Privatiser les bénéfices mais mutualiser les pertes. MM Forgeart et Lagardère nous montrent avec toute l’insouciance nécessaire que les français sont là pour payer la noce.

                                            M. Forgeart ce matin sur Europe1 (groupe Lagardère) a eu des pudeurs de jeune fille concernant l’opération familiale réalisée sans aucune mauvaise intention. Nous aurions aimé qu’il ait les mêmes pudeurs pour la filiale qui va être démantelée dans le bordelais.

                                            Où est la morale ? Ne cherchez pas, vous ne pouvez pas comprendre. Payez !!!


                                            • jebthebear (---.---.3.72) 16 juin 2006 11:55

                                              toutes les personnes sous les feux de l’actualité passent voir El Kabbach sur Europe, soyez honnete (rien a voir avec le groupe Lagardere sur ce coup la).

                                              Maintenant, on y a entendu des choses assez hallucinantes il faut reconnaitre : cher concitoyens, sachez donc que dans EADS, et a ecouter Forgeart, dans bcp d’autres boite du CAC, le conseil d’administration n’administre en vérité rien du tout : ils n’étaient pas au courant des difficultés de livraisons avant « mi avril » (soit un mois apres l’exercice de leur options) : EADS est donc une boite ou tout le monde s’auto gere il faut croire...

                                              Le PDG n’a donc aucun role de visionnaire (comment peut on voir plus loin que le bout de son nez si l’on ne connait meme pas les pb de livraisons de sa boite phare qu’est Airbus ?!?), il lache 1/2 de ses options en meme temps que tout le monde sans se poser la moindre question du « pourquoi nous tous faisons cela maintenant ? »

                                              C’est pas tres honnetes, mais je suis sympa, je respecte la présemption d’innocence pour tout le monde : du lascar de quartier au bandit en col blanc (pas de rascisme social)... Attendons de voir ce que dira la justice.

                                              Jeb

                                              PS : c’est l’AMF qui a donné cette info, donc réjouissons nous deja qu’elle fasse son travail !


                                            • sbastien (---.---.105.134) 16 juin 2006 13:03

                                              Le premier :

                                              Comme disait Monsieur FORGEARD, le numéro UN, le PDG, le DIEU DE dieu d’AIRBUS INDUSTRIES :

                                              "Je ne suis pas au courant qu’il y a des problème de la livraison A380.

                                              Je ne suis pas au courant qu’il y a des ruptures dans la chaine de production A380."

                                              Le Deuxième :

                                              Comme disait les parents des voyous dans les quartiers défavorisés :

                                              "Nous ne contrôlons plus nos enfants.

                                              Nous ne sommes pas au courant de ce qu’ils font."

                                              Est-ce qu’il y a la différent entre le premier et le deuxième ?


                                            • djo (---.---.248.31) 16 juin 2006 13:17

                                              « On en déduit donc que non seulement il y a trop d’employés, mais aussi trop de retards : logique, quand on a du retard, on licencie. »

                                              Oui on licencie de Sogerma et on replace les salariés à Airbus


                                              • parkway (---.---.18.161) 16 juin 2006 14:37

                                                Oui Djo, on déplace les marchandises...


                                              • Construction-$ et Maintenance-$ (---.---.41.253) 16 juin 2006 22:23

                                                Depuis 2 heures et 55 minutes la presse internationale Nous confirme toutes les formules on a suffisament ecoute sauf dans ce cas j’ai un interet profond qu’on limite les degats chez l’entreprise AIRBUS 3xyzA a Toulouse[investigee par moi en comparaison avec Boeing[ et sa conseillere Hollandaise dans l’administration de Boeing](comparez les commentaires ici franchement debordantes pour Boeing(les coutes par heure pour utiliser une F-15/F16 apres la construction sont pour les Americains 30’000 US$(les autres sont moins cheres))]  : « PARIS (Reuters) - The co-chief executive of Airbus parent EADS clung to his post in the face of probes announced on Friday into its recent stock collapse, saying he was unaware of costly delays to the A380 superjumbo until after he sold shares »(Reuters loc. cit. ).


                                                • styx (---.---.78.48) 18 juin 2006 00:51

                                                  Cette affaire a des relents de « déjà vu » comparées aux montages de diverses opérations d’intelligence émanant de la même puissance mondiale. Je ne fus pas étonné ce matin, en découvrant au sommaire d’un jeune site né ce mois-ci justement, des accès à des listes de participants à diverses amicales-à-caractère-hautement-confidentiel. Au hasard, j’ai sélectionné une lecture des invités (F) des meetings BILDERBERG depuis 1991... En 2002, Chantilly, Virginia, EUA : Gergorin Jean-Louis, Executive Vice-President, Strategic Coordination, EADS parmi d’autres (F) - En 2003, Versailles, France : (F) Camus Phillipe, CEO, European Aeronautics Defence and Space company, EADS (en compagnie de VGE et autres (F) par exemple - En 2005, Rottach-Egern, Germany : Camus Phillippe, CEO, EADS (cette fois en compagnie de Kouchner et autres F). Sans connaître l’agenda des réunions, la qualité des invités semble toujours précéder des mouvements publics à leurs secteurs. Il paraît paradoxal que des représentants quasi-permanents de la presse française, nommés, persistent à observer ici le ’museau-vinaigrette’ depuis plus de 40 ans... Posté le 17 Juin 2006


                                                  • éric (---.---.188.189) 18 juin 2006 11:19

                                                    Salarié et actionnaires, licenciés et ruinés :

                                                    Salariés capitalistes :

                                                    Le droit du travail lui-même a prévu ce type de possibilité (intéressement et participation) afin que les salariés puissent bénéficier de la croissance de l’entreprise qui les embauche (notons qu’il est préférable à mes yeux d’éviter de dire de « leur entreprise »). Ces dernières années ont vu se multiplier ce type d’hybridation de l’individu avec parfois des cas extrêmes tel celui de France Télécom. Cette entreprise a été privatisée, les anciens salariés au statut de droit public (100 000) devant cohabiter avec ceux de droit privé. L’ancien P.D.G devenu Ministre de l’économie depuis (M Thierry BRETON) est parvenu habilement à ménager la paix sociale dans une cure d’amaigrissement en transformant les salariés fonctionnaires en capitalistes grâce à un plan d’actionnariat très tentant. Une méthode plus efficace finalement pour nos dirigeants que la sempiternelle opposition public / privé. Toutes les entreprises ne sont pas parvenues à ce point, mais il n’empêche que cette méthode très au goût du jour cherche finalement à retirer toute velléité de combat aux salariés. En effet, s’ils négocient des hausses de salaires cela constituera un coût pour « leur » (cette fois ils en possèdent un…tout petit morceau) entreprise, dés lors c’est autant de profit en moins à distribuer. De même, est-il opportun de faire grève afin de faire pression sur les profits d’un jour si par la même occasion c’est le rendement de ses propres actions qui baisse ? Élargir les plans d’actionnariat c’est, pour l’entreprise, une arme redoutable d’efficacité pour gagner la paix sociale et pour le salarié ni plus ni moins que de vendre son âme au diable et abandonner par la même occasion son salut. Qu’adviendra t’il en effet du salarié qui aura abondé son plan d’épargne en action, qui aura transformé ses jours de R.T.T en monnaie le jour où, pour n’importe quelle raison l’entreprise va disparaître ? Ce salarié aura perdu et son emploi et ses « économies ». L’adage populaire qui enseigne qu’il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier prend ici tout son sens. C’est aussi une solution qui permet à l’entreprise de ne pas faire sortir d’argent de ses propres comptes. Ajoutons que derrière ce volet social se greffe un volet fiscal puisque ce type de placement est fiscalement intéressant pour l’entreprise. La théorie de la négociation du « gagnant-gagnant » sera peut-être avancée ici, elle n’est guère convaincante sur le long terme. Une autre idée a même été avancée : transformer les jours de R.T.T en jours qui se cumuleraient sur un compte épargne temps (décidément le temps c’est de l’argent). la technique est magnifique, elle permet à un salarié de travailler, mais de ne pas être payé, puisque ses heures sont inscrites au crédit d’un compte qui lui servira à partir en congé sabbatique ou en retraite plus tôt, voire même pour se former.


                                                    • claudius (---.---.156.164) 19 juin 2006 17:19

                                                      Vu le Caiman, j’ai retenu que lorsque le projet du film est presente a des producteurs la plupart disent :« mais tout le monde sait ce que vous voulez dire sur Berlusconi » alors a quoi bon . ... tout le monde connait l’incurie de la nomemklatura qui se tient par la barbichette et qui nous gouverne les Italiens font quand meme un film un peu brulot , c’est le debut de la renaissance de l’italie . Je me suis dit cela serait il possible ici ? Ce serait au moins un signe, ce serait bien de venir au defile du 14 juillet avec des pancartes Chirac Demission C

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