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Jean-Paul Foscarvel

Jean-Paul Foscarvel

Cadre "de base" en entreprise et auteur de textes divers, nouvelles et pièces de théâtre.

Tableau de bord

  • Premier article le 07/04/2008
  • Modérateur depuis le 05/07/2008
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 10 mai 2008 11:47

    Quelques réponses aux différentes critiques et remarques, dont je salue les auteurs.

    Je pense d’abord que les citoyens commencent à se rendre compte que les réformes appliquées par le gouvernemnet ne vont pas dans le bon sens, même si le parti au pouvoir prétend l’inverse. Est-ce par aveuglement, ténacité dans la volonté d’appliquer un modèle, confusion entretenue sur le mot "réforme" ? Il faut peut-être des réformes, mais pas celles mises en place.

    Par rapport à l’effet à petite échelle/échelle globale, il s’agit d’une question fondamentale. Ce qui l’échelle d’un individu, ou d’un groupe d’individu peut être souhaitable, ne l’est plus au niveau global.

    Un exemple un peu formel : soit un ensemble d’agriculteurs avec des terrains constituées de haies, chacun sait que l’existence de ces haies est essentielle la préservation de la terre, mais ces haies créent un handicap au niveau rentabilité. si un seul agriculteur coupe ses haies, il gagnera concurrentiellement vis-à-vis de ses voisins, il a donc intérêt à le faire. mais si tous le font, tous y perdront à cause de l’érosion. Le problème est que le marché, justement, favorise le premier agriculteur qui coupe ses haies, car raisonne à court terme, et à long terme la disparition du groupe (même raisonnement avec la pèche).

    Sur le droit du travail, voir l’Article du Monde Diplomatique de mars 2008 par Gérard Filoche, inspecteur du travail. Je n’entrerai pas dans le détail, mais de nombreux droits, par exemple, passent du côté législatif à la décision par décret (sans intervention du parlement), la durée du travail était relative aux conditions de travail, et est désormais intégrée dans la partie salaires, passant des conditions même du travail aux considérations de coût.

    Les grandes institutions, suite aux problèmes notamment de famine, se détachent progressivement de l’idéologie néo-libérale. L’Europe, elle, notamment la France, continue de faire confiance à ces modèles, et prend des mesures, pond des traités, des décrets, des lois, qui à terme vont nous enfoncer tous. Dans dix ans, il sera trop tard de regretter un aveuglement non critique. Si personnellement j’essaie de répondre aux critiques, c’est justement pour essayer d’éviter cet aveuglement, car il peut s’emparer, dans la bataille des idées, chacun d’entre nous.

    Le critère, c’est le réel. Le réel du monde actuel me semble constituer la meilleure réfutation des modèles néo-libéraux. Le FMI, longtemps porteur d’une vision dogmatique, frémit sous la brise du réel, commençant à considérer par exemple que les cultures vivrières locales sont un élément de sécurité, même si la concurrence libre et non faussée au niveau mondial est écornée. Chez nous, le gouvernement, et encore la CE, reste sur des positions antérieures.

    L’application des conditions d’attribution des allocations est à cet égard un élément clef de cette politique, visant à faire du marché du travail un espace ouvert sans régulation. Cette modernisation est une régression pour tous au niveau sociétal, même si quelques uns en tirent profit.

    J’ajouterai que le fait de penser dans le sens du système n’épargne pas de ses conséquences. par contre, le fait d’être lucide quant à ses limites, voire ses dangers, permet au moins d’anticiper et de réagir.

     



  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 8 mai 2008 18:48

    Je ne jugerais pas de la qualité du film que je n’ai pas vu et n’irai probablement pas voir.

    Ne sommes-nous pas dans un cercle vicieux.

    violence réelle->dénonciation de la violence ->réalisation de films violents ->augmentation du sentiment/de l’acceptabilité de la violence->violence réelle.

    D’autant que les informations TV sont complètement dans cette spirale, ainsi que les jeux vidéos.

    Notre époque est trouble.

    Mais cela pose la question de l’art (ce cinéaste est, ou au moins se veut, un auteur) face au réel.

    Dénoncer, même avec les meilleures intentions, la violence humaine ne participe-t-il pas de cette violence ?

    A ce propos, le film "Elephant" de Gus Van Sand me paraît y répondre. il en montre le mécanisme, tout en nous faisant ressentir ce que sont, ou furent, les victimes. Pas de complaisance, mais ce qui je crois, est essentiel, la distance. Ce qui manque dès le premier regard jeté à la plupart des films hollywoodiens.

    Le film de Pasolini, cité dans l’article, est à cet égard limite, mais son génie transcende cet obstacle en chef d’oeuvre.

    C’est par l’apport de la forme que se fait la différence entre les grands auteurs, et les autres.



  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 3 mai 2008 23:57

    ll n’y a de la part du gouvernement, comme du MEDEF, aucune volonté de faire diminuer le chômage.

    A quoi cela servirait-il ?

    La persistance du chômage permet en effet de faire baisser les salaires, de faire pression pour que les salariés acceptent n’importe quoi, soient licenciables à merci, rend toute lutte risquée, casse l’influence des syndicats contestataires, permet en définitive une précarisation généralisée par ailleurs entérinée par le nouveau droit du travail (code du travail modifié sous de Villepin).

    Le seul inconvénient serait celui de la perte de croissance si un chômage étendu persistait. mais cette crainte est contournée par la montée des nouveaux consommateurs asiatiques notamment. De l’Europe, les multinationales ont seulement besoin de la partie riche, sauf pour la grande distribution qui elle s’enrichit à mesure que ses client s’appauvrissent.

    Au delà du cas français, une sorte de lutte sourde s’étend à travers le monde via la mondialisation, celle des riches contre les pauvres. Ceci peut paraître manichéen, mais à voir la famine se développer avec ses émeutes, et d’un autre côté l’accumulation d’une hyper-richesse qui dépasse l’entendement, on ne peut s’empêcher de penser que la période est lourde d’une torpeur maladive, comme si l’élite refusait désormais de voir qui gis à ses pieds.

    Les Grecs dénonçaient l’hybris, je crois que nos élites y baignent jusqu’à ne plus voir le réel.

    Chômeurs, précaires, RMIstes, aliénés du boulot, ce sont des gens qui souffrent de voir jour après jour leur vie devenir plus pénible, que ce soit par les soins, moins accessibles, la cherté de la vie, la galère des boulots, la retraite qui s’éloigne toujours plus, la fuite pour les étrangers traqués, les loyers qui grimpent, et ainsi de suite. Ce ne sont pas des statistiques, ce sont des êtres humains qui voient s’éloigner de leur vie tout ce qu’elle devrait receler de rêves, de plaisirs, de loisirs, de bonheurs.

    A moins que la nouvelle société ne réserve ce mot qu’à l’élite. Une ploutocratie, en somme, comme me l’avait suggéré une amie ?

     

     



  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 8 avril 2008 09:36

    Cet article est peut-être un peu succinct, je le concède. je ne relèverais pas les invectives, cela n’a aucun intérêt.

    Soyons clairs. Pour la crise économique, la crise des "subprime" n’est que le sommet visible de l’Iceberg, qui cache plusieurs choses.

    Les fonds de pension ont depuis quelques années investi en empruntant massivement, achetent des entreprises brinquebalantes, les sortent du marché boursier, les restructurent (soit en licenciant, soit en délocalisant, ou autre), les remettent en bouse ou les revendent en tirant bénéfice et remboursant les emprunts. Si l’économie entre en phase de récession, ces mécanismes deviennent contre-productifs. Comme les subprime, ce sont des mécanismes type pyramidaux où le dernier entrant prend toute la charge du passé.

    Plus profondément, le système fonctionne à ressources illimitées, or nous atteignons le seuil à ce niveau là. La recherche du profit implique la croissance, donc l’illimité des ressources : nous entrons dans une contradiction fondamentale, il faudra bien y trouver remède. Soit nous trouvons une société non basée sur le profit, soit nous entrons dans un réel chaos avec une situation à la Mexicaine, où les classes privilégiées seront dans des ghettos protégées, où surtout la rareté sera la règle, sauf pour une élite.

    Il y a un autre débat sur Agoravox entre liberté et égalité.

    Si les fondateurs de la république ont ajouté le terme de fraternité, cela n’est pas pour faire rimer, ou la beauté de la trinité, mais car c’est en fait la clef de voûte d’une société démocratique avancée. Sans fraternité, rien ne tient.

    Il s’agit bien d’être humains derrière l’économie, de partage, ou non. Lorsqu’une société se trouve devant un nouveau défi, c’est sa capacité à y répondre qui détermine sa survie.

     



  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 15 mars 2008 11:27

    L’inquiétant de ces affaires est la perte de transmission qu’elle sous-tend.

    Il n’est pas aisé de devenir un homme adulte dans un monde complexe. De nombreux savoirs, construits par les générations antérieures, et la notre, sont à acquérir. Cela demande un effort, une attention, l’envie de connaître pour plus tard transmettre soi-même. cela demande du temps et des moyens.

    Mais aujourd’hui le culte de la consommation, de l’immédiat (jusque dans les plus hautes sphères) l’emporte. Le savoir nest plus reconnu, seul l’argent rend visible.

    Dès son plus jeune âge, l’homme en devenir est sollicité par les médias, le désir de consommer, le désir d’avoir tout, tout de suite. Si son désir est limité, ou différé, alors il devient violent, dans la mesure où par ailleurs il n’a pas les éléments lingusitiques pour dire son désir, ou ses besoins.

    C’est un problème réel de civilisation. Celle-ci implique l’échange, l’écoute, la transmission, la culture, la possibilité de s’allier à plusieurs pour relever des défis qu’un seul ne peut résoudre. Cette violence physique, immédiate, en est l’exact contraire. La consommation développe l’aire du cerveau reptilien, pas celle du cortex développé.

    Au-delà des mesures coercitives, peut-être nécesaires, des moyens à rétablir (diminuer le nombre d’élèves par classe notamment), je crois que c’est le sens même de l’école, porte ouverte vers la beauté de l’humanité, qui est à retrouver. Laisser l’animal derrière la porte pour tendre vers l’hominisation.

    C’est-à-dire qu’on ne peut continuer à dire que l’enfant doit être au centre du système éducatif, et qu’il faut qu’il s’exprime. Soyons clair, l’enfant doit être formé par ses maîtres, et non l’inverse. L’enfant sans limite est un sauvage à éduquer, non un consammteur omniscient. Si nous laissons les enfant diriger, nous deviendrons un état sauvage. L’école n’est pas un lieu de démocratie participative, c’est un lieu d’instruction.

    Au coeur du système, il faudrait justement trouver la transmission du savoir vers des enfants mis en état d’écoute. Lorsque ceci sera clair, on aura déjà fait un pas.

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