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Les commentaires de Frédéric Mahé



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 28 août 2007 11:00

    Vous avez fait une excellente synthèse des facteurs poussant à la hausse. Il faudrait ajouter à mon avis l’avidité des intermédiaires, importateurs et autres grandes surfaces, qui se sucrent régulièrement sur le dos des producteurs, en maquillant ça en « baisse des prix » et « super-promotions ». De façon sous-jacente à la problématique soulevée, il y a une question philosophique qui reste à trancher : un pays doit-il chercher l’autosuffisance alimentaire ? Deux écoles s’affrontent dans le monde :

    1. Non, on pourra toujours acheter à l’extérieur ce qui manque : c’est la réponse « moderne », si l’on veut, adoptée entre autres par le Royaume-Uni depuis Thatcher, pour des raisons idéologiques, ou le Japon d’après-guerre, pour des raisons géographiques et démographiques. L’agriculture devient alors une activité économique « comme une autre », et on peut même la sacrifier sur l’autel de la rentabilité, on importera ce qui manque. Du coup, on se retrouve à gérer cette agriculture comme un centre de profits, dans un cadre de libre-échange, qu’on va border par quelques normes de sécurité alimentaire plus ou moins sérieuses. Dans ce cadre, c’est le prix et la demande du client qui prime, tempérées par les rapports de force entre producteur et client. La subvention massive des productions européennes et américaines ne répond qu’à favoriser cet export « forcées ». Dans ce système, les petits trinquent à la moindre surproduction mondiale : ils produisent moins, donc un peu plus cher, et leur taille ne leur permet pas de fausser les prix de production par la subvention (l’exemple le plus criant en ce moment est le coton malien, moins cher que le coton américain, et concurrencé par l’Inde et la Chine, et qui ne trouve pas preneur).

    Quand on sait que les Etats-Unis sont les premiers exportateurs de céréales et de viande, cela éclaire de nombreux accords « commerciaux » ou « culturels » avec des pays moins bien lotis en force de frappe politique et militaire. A cela s’ajoutent des considérations géopolitiques : vendre des armes et de la nourriture à un même pays peut servir à accroître sa dépendance économique... et militaire.

    Les barrières sanitaires servent également de garde-fous à l’invasion par des denrées « économiquement et politiquement non souhaitables », ce qui n’est pas leur rôle premier. La lutte entre l’Europe et les USA sur les hormones rentre principalement dans ce cadre, et seulement accessoirement dans le cadre d’une protection du consommateur, qui a été pris comme prétexte (encore qu’à mon avis, le consommateur européen a raison sur ce cas précis).

    Le jeu national consiste alors pour un pays, à garantir la nourriture de ses habitants au meilleur prix, tout en bloquant ce qui gêne la politique des affaires courantes.

    2. Deuxième réponse : oui, un pays doit être autosuffisant alimentairement. C’est l’attitude « ancienne », préconisée par nos anciens dirigeants depuis Louis XIV, au simple motif que les forces armées (et leurs chevaux), nécessaires, doivent être nourries sur place, et que le peuple, mauvais garçon, se révolte quand il n’y a plus à manger. On détermine alors des plans de développement rural, qui servent d’ossature au développement économique national : régions dédiées (à la culture céréalière, à l’élevage, etc.), infrastructures locales et régionales fortes, tendance à l’autonomie alimentaire également des régions, culture culinaire...

    La politique consiste alors à garantir la production nationale, destinée en priorité aux habitants, de façon à limiter l’import aux matières « facultatives » (caviar, tabac, soie), puis à développer l’export pour s’enrichir « de surcroît ». C’est plus ou moins la politique des USA.

    Le problème chez nous, c’est que l’Europe a élaboré une Politique Agricole Commune tendant à ménager la chèvre et le chou, à savoir les deux attitudes : autonomie alimentaire d’accord, mais on ne va pas gêner l’export, qui fait rentrer de la devise fraîche, et puis le libre-échange, c’est sacré, il faut en mettre partout, même dans le droit social et dans l’agriculture. Du coup, la France, traditionnellement du côté des « anciens », se retrouve culturellement entre deux chaises, coincée entre le productivisme effréné (largement subventionné) et le « tout bio ».

    Les habitudes alimentaires sont un piège supplémentaire : ce qui permet à nos pauvres de se nourrir (à peu près) correctement fait appel aux céréales (pain, nouilles) et aux viandes dites « peu chères » (dinde et porc), qui consomment beaucoup d’eau et de... céréales consommatrices d’eau (maïs).

    Les fruits et légumes, pourtant facilement produits chez nous, sont constamment importées pour des raisons de prix, mais surtout parce que les consommateurs on pris l’habitude de manger des tomates en hiver et des aubergines au printemps. Toute une éducation alimentaire est à refaire dans les pays développés. La surconsommation de protéines, coûteuse pour l’environnement, devient délirante, et à côté de ça, des milliers d’hectares sont en jachère.

    Le reste du monde, lui, penche nettement pour une attitude « moderne » : on produit en masse, on exporte en masse, et on subventionne au cas où les prix tirent un peu à la production. Prenez l’exemple du Brésil (source OCDE), qui veut devenir le deuxième exportateur agricole mondial (devinez qui sera le premier...), et réserve des sols à la culture OGM, à la culture sans OGM, bientôt à la culture bio, de manière à répondre à la demande des marchés internationaux.

    Ce qui veut dire que mondialement, la machine est prête à s’emballer, comme vous le dites très justement, et qu’elle s’emballera, et sans espoir de retour en arrière. Les « modernes » gagnent largement aux points sur les « anciens ».

    Tous les autres points que vous citez (biocarburant, etc.) en sont les facteurs aggravants. Il va falloir s’habituer à manger plus cher. Jusqu’ici, les ménages à faible revenus économisaient sur la nourriture pour sauver leurs loisirs, maintenant, la malnutrition guette même dans les pays développés. Entre les pays pauvres, réduits à la famine, et les pauvres des pays riches, qui y courent, nous allons vers des crises de grande envergure...



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 26 juillet 2007 15:00

    Pardon : qu’on ne généralise un peu trop.



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 26 juillet 2007 14:59

    @ Mjolnir

    Je suis partiellement d’accord avec vous. Partiellement, par ce que j’ai peur que vous ne généralisiez un peu trop. Avant de juger les vaccins, on pourrait s’intéresser à certains vaccins. Je pense par exemple à celui contre l’hépatite B, sur lequel on trouverait de la matière intéressante. De même, en se focalisant sur une maladie, comme la variole ou la polyo, on pourrait tirer des conclusions relativement valides sur l’utilité vaccinale.

    Mais généraliser en voulant traiter tous les vaccins (utilité + économie + aspects scientifiques + le reste), et même pourquoi pas réformer les théories de l’immunité, et envisager une refonte le paradigme scientifique, on court au grand n’importe quoi.

    J’en profite pour suggérer à l’auteur (ou au coordinateur, je ne sais pas comment le dénommer) d’envisager dans l’enquête les aspects sociologiques de la vaccination, ayant trait à la représentation sociale du vaccin et de la vaccination : entre autres, pourquoi une telle polémique depuis si longtemps en France sur ce sujet ? Qui conteste ? Qui est pour ? Et pourquoi apparemment, cette discussion n’avance-t-elle pas ?



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 26 juillet 2007 14:48

    @ aurelien

    Euh en fait, ma suggestion de se lancer sur Clearstream était plutôt ironique, parce que je pense qu’on se retrouverait rapidement devant des gros trous impossibles à combler avec nos petits moyens. De plus, dans ce genre de cas, les experts de ce domaine ne courent pas les rues, encore moins ceux qui voudraient bien répondre à des citoyens. Et donc qu’on en conclurait pas grand-chose d’intéressant.

    Dans le cas des vaccins, domaine hautement polémique, malgré ces questions rédigées de façon assez ...euh... spéciale, on va rapidement arriver à mon avis à des discussions assez techniques pour lesquelles je pense que nous (collectivement) ne sommes pas bien armés, pour les raisons idéologiques que j’évoquais plus haut. Mais bon, si on ne fait rien, on n’a rien, alors autant commencer, et on verra bien...



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 26 juillet 2007 13:46

    D’accord globalement avec vous, Voltaire, c’est un peu comme si on faisait une enquête citoyenne sur l’Affaire Clearstream, on va se retrouver un peu court assez vite. Mais bon, je n’ai pas d’a priori, et j’ai fait ma part. On va voir.



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 26 juillet 2007 13:29

    J’en ai oublié deux ou trois :

    Question 1 : Ridicule de la poser maintenant. Pas de réponse avant la fin de l’enquête... ?

    8 - Chacun de ces vaccins est-il ou non dangereux (y a-t-il des effets secondaires) ? Comment sont testés ces effets ?

    Voir l’exemple du dossier ci-dessus, pour aller plus avant, il faut consulter les dossiers tels qu’envoyés à l’AFFSA, et là on a un problème de confidentialité.

    9 - Le [...] Est-il vrai ou faux que la vaccination peut affaiblir les défenses immunitaires ?

    Vaste débat scientifique, peu accessible.

    11 - Les intérêts sanitaires et les intérêts financiers sont-ils bien séparés ?

    Eh ! difficile de répondre, chacun proteste de sa bonne foi. Le questionnaire ad hoc est encore à faire...

    16 - Virus et microbes [...] Notre modèle scientifique doit-il (peut-il) évoluer ?

    Pas la peine d’être aussi grandiloquent. Evidemment que notre modèle scientifique peut évoluer, et même qu’il évolue tous les jours. Reste la distance entre ce que certains trouvent, ceux qui sont censés savoir, et les relais terrain. Votre question est rédigée d’une drôle de façon, personne de scientifique ne poserait le problème comme ça. Si, peut-être à la télé...

    Reste que le problème crucial, c’est bien celui des défenses de l’organisme... que la vaccination est censée améliorer, justement ! Les choses ne sont pas aussi tranchées que la question le sous-entend...

    Dans le cas de la médecine vétérinaire, que je connais mieux, les vaccins ont réellement été utiles, en particulier dans l’éradication de la brucellose bovine (au début), ou du contrôle de la fièvre aphteuse. Pour les maladies des volailles, les vaccinations sont souvent irremplaçables. Mais dans le monde vétérinaire, on peut éliminer les malades ou les suspects... ce qui est loin d’être le cas en humaine.

    Et pour finir, quand vous dites « n’étant ni pour ni contre le principe de la vaccination, je me contenterai de faire le plus honnêtement possible l’état des lieux de la question. », mettez-vous en accord avec vous-même, je vous conseille de revoir la rédaction de vos questions « objectives ».



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 26 juillet 2007 12:12

    Oulà ça fait trente ans que j’entends le même débat « pour ou contre les vaccinations ». C’est toujours le même schéma : les « pour » rejettent les « contre » d’un air dédaigneux en invoquant des arguments d’autorité (le professeur X a dit que...) ou des arguments d’évidence (il est clair que telle maladie etc.). En face, les « contre » accusent hargneusement les « pour » de mentir et d’être à la solde des grands de l’industrie, si ce n’est pire... résultat, en trente ans, je n’ai pas vu un seul de ces débats aboutir à une conclusion (je ne parle même pas d’un avis motivé, juste une conclusion).

    Après tout, si on peut à l’occasion de cette enquête remplir posément les deux colonnes « pour » et « contre » sans s’étriper... voilà ma pierre à l’édifice :

    2 - Les vaccins ont-ils réellement éradiqué des maladies ?

    A ma connaissance, le seul cas indiscutable, c’est la variole. la polymyélite également, mais l’assainissement des circuits de distribution d’eau et de la qualité sanitaire de l’environnement a fortement joué aussi. Pour les autres maladies, la qualité de l’alimentation et des conditions de vie ont permis la construction de meilleures défenses immunitaires spontanées (de la taille des gens aussi).

    3 - Le vaccin est-il efficace seulement si tout le monde est vacciné ?

    ça dépend des maladies visées : les maladies très contagieuses (polyo, grippe, etc.) sont effectivement mieux combattues si toute la population résiste, chacun protégeant lui-même et son voisin, en faisant barrage à l’agent infectieux au passage. Mais il n’empêche pas cet agent d’arriver quand même chez le voisin par d’autres voies (le virus de la grippe, par exemple). Il est souvent évoqué un seuil de 70 % de vaccinés, qui permettrait de protéger la population de l’épidémie. Ce seuil n’est pas vraiment validé.

    Pour des maladies non (ou faiblement contagieuses), la protection a un caractère entièrement personnel : par exemple celui qui est vacciné contre le tétanos ne protège et ne peut protéger que lui-même.

    Enfin, il existe des maladies contagieuses, mais pour lesquelles le vaccin est faiblement immunogène (protecteur), par exemple la tuberculose et le BCG, souvent critiqué. En cas d’infection tuberculeuse sur un sujet vacciné, les suites les plus graves seraient évitées (méningite), mais pas la tuberculose « classique ».

    6 - Le recensement des accidents iatrogènes (pharmacovigilance) est-il bien organisé en France ?

    Globalement oui, voici l’adresse de l’association des centres de pharmacovigilance ; chargé des recueillir les déclarations des médecins, pharmaciens, etc.

    7 - En France, trois vaccins sont désormais obligatoires : diphtérie, tétanos, poliomyélite. Chacun de ces vaccins est-il réellement efficace ?

    Les études ne devraient pas être trop dures à trouver. Voici un exemple de résumé d’étude obligatoire pour mettre sur le marché un nouvau vaccin, que j’ai trouvé sans difficulté.

    13 - Maintenant tout refus de vaccin obligatoire est passible de 6 mois de prison et de 3 750 € d’amende (une sévérisation à laquelle le gouvernement était opposé). Cette volonté de répression est-elle totalement justifiée ?

    Pourquoi posez la question d’une telle façon ? Attendez-vous une réponse du genre : ah mais oui, faut foutre en taule tous ceux qui ne veulent pas se vacciner ? Votre objectivité reste à travailler... dans le cas de maladies très contagieuses et très dangereuses, on pourrait comprendre que l’intérêt public prévale sur l’intérêt particulier...

    14 - Cette criminalisation de l’insoumission vaccinale (qui touche quand même les libertés fonfamentales) n’a pas fait l’objet d’un large débat public. Or, si les vaccins sont réellement utiles, un tel débat permettrait de le faire comprendre et mieux admettre. Pourquoi ne donne-t-on pratiquement jamais la parole aux associations qui militent depuis des années pour une évolution dans ce domaine ?

    Même remarque en pire, c’est carrément un tract, votre question ! Je vous déconseille de vous lancer dans la pratique des sondages, vous biaiseriez toutes les réponses avec des questions comme ça !

    15 - Si on trouve un vaccin contre la grippe aviaire, ne serait-il pas irresponsable de refuser de se faire vacciner ?

    Je vous rappelle que cette fameuse grippe aviaire humaine n’existe toujours pas. Je vous renvoie à l’article de mon coloc’ sur ce thème, paru ici, qui n’a pas pris une ride. Mais au cas où il apparaîtrait une forme humaine contagieuse, il serait judicieux de vacciner un maximum de personnes (voir ci-dessus), mais cela réduirait seulement le nombre de personnes « contaminées puis excrétrices » du virus (en théorie, puis qu’on ne sait pas encore, et pour cause, ce que serait cette future maladie).





  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 16 avril 2007 14:35

    Je confirme l’histoire du contrat passé entre la France et la Nouvelle-Zélande suite au drame du Rainbow Warrior, la presse s’en était faite l’écho à l’époque, sans s’émouvoir (pourquoi s’émouvoir pour des paysans, je vous le demande ?), alors que cela condamnait les éleveurs de moutons français, déjà poussés au suicide par une précédente baisse des prix dramatique. Ce contrat avait accéléré la libération des faux-époux-Turenge.

    Pour l’élevage néo-zélandais, les structures sont différentes, entre autres, le terrain est gigantesque et peu coûteux, et la production de mouton extensif est énorme. Peu de soins, peu d’aliments industriels, c’est de l’herbe à pattes. La Nouvelle-Zélande est le premier producteur mondial, juste devant l’Angleterre (cela expliquant historiquement ceci). Il est tout à fait probable que des moutons à laine soient utilisés comme source d’agneaux à bas coût, de moins bonne qualité que des agneaux de race à viande, et qu’on nous refilerait par cargos entiers (congelés). Après tout, nos escalopes de veaux proviennent très souvent de veaux « laitiers », qui sont gérés comme des sous-produits de l’élevage laitier.

    Mon expérience me fait plutôt dire que la viande NZ arrive par cargo, puis est acheminée par camion à l’échelle européenne.

    Par avion, ça coûte trop cher, on réserve ça à des marchandises comme le foie gras (frais) ou le caviar. Si le bonhomme de Carrouf’ dit que c’est par avion, c’est parce qu’il a peur qu’on lui dise que la viande est pas fraîche, ou que lui-même n’en sait rien.

    Peu importe, le coût en matière combustible fossile est de toute façon du fric foutu en l’air, au sens propre et, si j’ose, polluant du terme (quel oxymoron !). Quand le baril de brut passera la barre-historique-des-300-dollars, ces marchés artificiels s’effrondreront. Mais nous n’aurons plus de moutons chez nous ...



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 2 mars 2007 16:34

    Et moi pareil. C’est dommage, d’ailleurs : plus concentrées, les interventions de DW seraient plus intéressantes.



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 2 mars 2007 16:23

    J’avoue que je ne pensais même pas à vous Mister Mage, et je vous prie de croire que je n’ai pas désiré que ma prose ne vous atteigne en votre opinion ni votre personnalité. Oui, toutes les opinions ont droit de cité, même les bêtises, mais avouez sans mentir à moins de confirmer que toutes ne sont pas forcément prioritaires à exprimer. Ce que de droit.



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 1er mars 2007 11:40

    je serais assez d’accord moi aussi pour signer ça et l’envoyer à nos mousquetaires du PAF. Comment on fait ?



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 1er mars 2007 07:42

    Je suis atterré par la tournure que prend cette discussion. Engueulez vous donc pour vous passer les nerfs avec votre vrai voisin, en chair et en os, je sais pas, moi, vous avez sûrement ça sur votre palier, ou dans la rue, ça vous changera. Par clavier interposé, c’est moins risqué, je sais, mais ça fait un peu minable. Cette égomanie me fatigue. Pourquoi ne pas parler du sujet de l’article, au lieu de tout ramener à son cas particulier à soi ?

    Bon, j’essaie d’apporter ma contribution au débat : Agoravox est encore au stade expérimental, malgré les apparences, il n’est pas sorti tout armé de la tête de Carlo, vu que ce journal est fait par nous, mais avec ses règles. Et ce n’est pas fini, tous les jours une nouvelle évolution apparaît. Il est donc inutile de se balancer des grands principes à la figure (pardon, à l’icône), il suffit de faire des constats et d’avancer au fur et à mesure avec des mesures (transitoires par nature) qui n’obèrent pas trop l’avenir.

    Je constate pour ma part que :

    - les fils sont remplis de commentaires qui n’en sont pas, vu qu’ils prennent l’article comme prétexte et non comme raison d’être ; cela est-il gênant ? Oui, ne serait-ce que pour la lecture. Oui aussi pour les commentaires agressifs (ou du moins ad hominem) car si nous voulons construire une communauté de « Journalistes Citoyens », faudrait déjà être un peu citoyen. La discussion perpétuelle sur les diplômes de Demian West, ou les agaceries (mômeries) entre Truc et Machin, ça suffit, non, mais vous avez quel âge ? Pour limiter l’abus trollatoire, Carlo a proposé et mis en place un système imparfait, mais réversible, et qui fonctionne globalement (à part quelques froissements d’ego, voir ci-dessus, ouiiin j’ai été replié, etc.)

    - Il existe en effet plusieurs types d’articles : certains sont « à court terme » (en langage journalistique on dirait « chauds »), liés à une actualité à faire circuler rapidement, et à commenter aussi vite, huit jours après, ce n’est plus pertinent : la sortie d’un film, la dernière connerie de Ségo ou Sarko ou Calibayrou ou etc. D’autres articles sont « froids », invitent au recul et à la réflexion, ce sont plutôt des articles « magazine » (par exemple, cet article). Pourquoi ne pas les séparer dans la présentation et leur donner une vie d’échelle différente, comme suggéré plus haut ? Ce serait une excellente mesure, cela assainirait les débats, car on juge pas avec célérité une affaire demandant réflexion.

    - soyons honnêtes avec nous-mêmes : nous ne nous connaissons pas, juste des icônes, des pseudos, et quelques textes (ou posts), quelques articles. Comment juger de la compétence des auteurs ? Que sais-je de la qualification de Talleyrand ou de Marsupilami à discuter de tel ou tel point (ou de telle I.P.) ? E. Mourey est-il compétent pour placer l’Atlantide à Gergovie ? Et celui qui le critique (ci-dessus) est-il compétent ? Beaucoup de commentaires vous balancent leur certitude en pleine face, comme ça, sans que ce soit vraiment argumenté, ni que nous puissions nous faire une idée de qui parle, et au nom de quoi. Je serais partisan d’identifier plus clairement les intervenants, car si on ne parle jamais qu’en son propre nom, certains connaissent mieux certaines choses que d’autres, c’est même un des buts d’Agoravox que de faire circuler leurs opinions (vous savez, l’intelligence collective, etc.).

    - remarque complémentaire : toute attaque, tout jugement, quelqu’il soit, visant le rédacteur et pas ce qu’il écrit devrait être bannie par le modérateur, et pas seulement si c’est « insultant ». Ça nous priverait de pas mal de posts concernant Demian, et peut-être qu’il en souffrirait, mais ça éclaircirait bien les choses.

    - le professionalisme : très peu d’entre nous sont professionnels de l’écriture, encore moins du journalisme, et cela condit à des textes parfois hasardeux (remarquablement peu, au passage), à des recoupement insuffisants, à des opinions mal ou imparfaitement détaillées. Eh ben c’est comme cà, je n’y vois pas d’inconvénient. Faut-il se professionaliser ? Je ne crois pas que ce soit une voie si intéressante que ça, en fin de compte. On pourrait juste encorager les auteur à davantage citer leurs sources, ce serait déjà une grande avancée, mais demander à des amateurs de rédiger comme des professionnels conduirait automatiquement à faire faire Agoravox par des professionnels, ce que justement nous voulons éviter, n’est-ce pas ? La journée du 24 sera une très bonne occasion de débattre de ce point, et je l’attends avec impatience.

    Bon voilà, c’est tout pour ce coup-ci. Merci à PIerre R. pour cet article.



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 28 février 2007 14:33

    « Il apparaît clairement, à travers la campagne présidentielle, qu’un des leviers de croissance et de création d’emplois est la création d’entreprises innovantes. Etant un professionnel de ce secteur, entrepreneur-dirigeant de société de biotechnologies, il me semble important d’identifier certains freins et dysfonctionnements dans ce secteur, peu connus du grand public, mais qui font des ravages au près des entrepreneurs dans ce secteur, à savoir le rapport de force entre certains fonds d’investissements en capital-risque qui entrent au capital de ces sociétés et les entrepreneurs mais aussi busines angels qui ont pris tous les risques à la base. »

    Vous écrivez en pure langue de bois entrepreuneriale, on n’y comprend rien. Le fond de votre article est intéressant, mais on dirait qu’il a été écrit par Thierry Breton. Vous pourriez nous le faire en français courant ?



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 27 février 2007 15:37

    Merci pour cet article qui fait un point assez juste sur un n-ième « phénomène de société ».

    pierrarnard a raison de souligner les autres dépenses de carbone liées au transport. L’exemple qu’il donne est encore bénin : la plupart des gigots d’agneaux surgelés premier prix viennent de Nouvelle-Zélande ! Les 4x4 sont la partie émergée de l’iceberg, plus visisble parce que 90% de la population habite en ville et que ces gros trucs censément ruraux en plein embouteillage frisent le ridicule.

    En bref, une dépense peu significative, mais hautement signifiante. Le 4x4 me fait penser au Megaceros, ce cervidé disparu car victime de ses bois géants, très efficaces pour battre les autres mâles en concurrence pour les femelles, mais très malcommodes en zones boisées. Après le réchauffement planétaire de l’époque (et donc l’extension des zones oisées), pfouit ! Disparu, le Megaceros !

    Vous avez remarqué que plus l’essence augmente, plus on commercialise une nouvelle sorte de voiture qui consomme plus ? Dans les années 70 après les chocs pétroliers, on faisait des toutes petites voitures, puis sont venus les modes des camping-cars, des monospaces, et maintenant c’est l’invasion des 4x4, comme si on était au Kenya. Megaceros du gasoil, le 4x4 est le dernier avatar de l’envie de consommer visible. Quand le litre sera à 5 Euros, on sortira des mini-camions de 3 tonnes, qu’on nous pésentera comme hyper-commodes pour aller pique-niquer.

    Tout ça est un peu ridicule et nous détourne des vraies solutions : ferroutage, transports en commun, etc. A noter d’ailleurs qu’après avoir tous signé le pacte de Nicolas Hulot, la main sur le coeur, plus aucun candidat à la présidentielle ne parle des investissements pour le ferroutage : vous voyez bien que tout le monde s’en fout. Laissons les Megaceros chromés disparaître par maladaptation, ils tomberont tout seuls. Et continuons à manifester pour « économiser » le carbone sur les vrais postes de combustion, transports en premier



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 7 février 2007 08:59

    Héhé je trouve que Demian a fait une intervention très pertinente, au contraire, et que les réactions confirment ce qu’il dit. Une fois n’est pas coutume...

    Bravo pour l’article, j’ai adoré.



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 7 février 2007 08:50

    Monsieur Antoine Christian LABEL NGONGO, les masques et le Tamiflu... ne servent à rien dans ce cas, désolé si l’ironie de ma pharase n’est pas passée. Mais j’ai entendu le Ministre de l’Agriculture Bussereau hier, et il y a du progrès : apparemment, on a envoyé cette année au Nigeria des vétérinaires.



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 7 février 2007 08:21

    jean-brice, vous êtes furieusement répétitif. Regroupez donc vos interventions !



  • Frédéric Mahé Fréédric Mahé 5 février 2007 16:00

    On ne sait pas encore d’où vient le virus en Angleterre. Plusieurs hypothèses :

    1. les migrateurs, contaminant (par leurs déjections, par exemple) l’environnement immédiat de l’élevage, et les humains rapportent le virus sous leurs semelles.

    2. introduction du virus par une matière vivante importée (oeufs).

    3. Persistance du virus apporté dans les eaux stagnantes froides autour des élevages.

    L’enquête en dira plus.

    Pour le Nigeria, j’estime qu’une catastrophe se prépare en Afrique à cause du H5N1. Attention ! Pas forcément des milions de morts de la grippe comme à la télé, hein, le virus apparaît quand même très peu contagieux à l’homme. Mais surtout, il tue implacablement la principale source de protéines alimentaires du continent : le poulet domestique. Si l’épidémie s’étend, plus de poulets en Afrique ! Leurs infrastructures ne tiendront pas face à un danger aussi facile à disséminer, surtout dans des méga-agglomérations comme Lagos.

    On s’est déjà posé la question l’an dernier, et on leur a envoyé ... du Tamiflu et des masques.

    C’est bien l’occasion de repenser notre aide au Tiers-Monde.



  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 26 janvier 2007 12:26

    Autant je trouve que vous avez raison de protester contre ce filtrage censuratoire d’un film turc, autant je trouve que vous y allez un peu fort avec le cinéma hollywoodien. On ne peut pas amalgamer toute la production cinéma U.S. comme ça, ce serait aussi risqué de la faire avec la production française (d’autant que les films français critiques sur notre politique sont rarissimes en France, alors qu’ils sont monnaie courante aux Etats-Unis).

    Imaginez que je juge toute la production nationale en me focalisant sur les oeuvres de Philippe Clair (Les Treize cloches au régiment, Par où t’es rentré, on t’as pas vu sortir ?, Les Bidasses à la Plage, etc.), ou de Claude Zidi...