• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Malraux

Malraux

Psychiatre et  historien, passionné par les interactions entre les hommes et entre les peuples et leurs conséquences. Aime les gens et le débat, mais se méfie des idées définitives...Croit toujours à la science et encore plus aux sciences humaines, si délicieusement non-scientifiques... Très circonspect vis à vis des mots "citoyen", "collectif", "spiritualité" qui recouvrent dans notre société des arrières-pensées souvent liberticides.

Tableau de bord

  • Premier article le 24/01/2008
  • Modérateur depuis le 08/11/2008
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 5 40 213
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 22 17 5
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : nombre de réactions








Derniers commentaires



  • Malraux Malraux 17 février 2008 13:14

    Votre "tout le monde s’accorde à dire que les antidépresseurs sont un traitement efficace " est une plaisanterie sinistre...

    Non, c’est une pratique quotidienne. J’ai vu bien plus de gens souffrant pendant des mois en prenant de l’homeopathie inutilement que l’inverse...

    " De dire que vous avez raison parce que la scientologie s’oppose à vos thèses n’est pas une démonstration."

    De reprendre comme un perroquet les thèses de la scientologie n’est certainement pas une démonstration non plus. Depuis plus de 20 ans, pas UNE SEULE étude menée selon des critères sdcientifiques n’a montré d’augmentation du risque suicidaire sous PROZAC. C’est la dépression qui entraine le suicide, pas le traitement de la dépression.

     



  • Malraux Malraux 2 février 2008 04:55

    Merci de ce commentaire.

    Je pense effectivement que tous ces gens qui nous expliquent doctement ce qu’il faut faire pour soigner la souffrance psychique n’ont jamais vraiment approché la réalité de la psychose ou de la maladie chronique.

    L’hôpital psychiatrique est un moment difficile dans la trajectoire des malades. C’est un moment seulement. Ça n’est ni plus ni moins agréable que de se faire opérer, de subir une chimiothérapie ou d’aller chez le dentiste. On n’arrive pas à l’hôpital par hasard et on n’y reste pas toute sa vie. La poursuite des traitements par des méthodes ambulatoires n’est pas une "bonne idée pas assez employée" c’est une autre étape dans le soin, qui a sa place, comme ont leur place l’hospitalisation, la psychothérapie ou les médicaments psychotropes.

    Je n’ai pas vu le film de Sandrine Bonnaire et ne peux pas en parler. Le problème des adultes ou adolescents autistes à l’hôpital psychiatrique est un problème récurrent qui existait bien avant ce film. Il est certain que l’hôpital n’est pas un lieu adapté pour cette pathologie là. Mais les familles ont parfois besoin de souffler et comme vous le faisiez remarquer, elles ne sont pas toutes comme la famille Bonnaire et le besoin de souffler peut parfois se transformer aussi en abandon. Alors que faire ? Ne rien faire ? laisser les familles à leur souffrance et les autistes aux risques de maltraitance qu’entrainent souvent à la longue leurs troubles du comportement ?

    Il n’y a pas de solution unique et chaque situation doit être évaluée en fonction de très nombreux paramètres. Il y a peut-être des équipes psychiatriques démotivés ou incompétentes, mais elles ne représentent certainement pas la majorité et les discours négatifs sur l’hôpital psychiatrique ne sont qu’une resucée du vieux rejet de l’asile en tant que lieu qu’on rejette parcequ’on ne le comprend pas. Il y a aussi des familles maltraitantes et des malades pour qui l’hôpital est un abri et un havre de paix.

    Certains parlent de l’exemple italien, on peut aussi évoquer l’exemple américain. Dans les deux cas, pour des raisons différentes, idéologiques d’un côté, économiques de l’autre, on a fermé les hôpitaux psychiatriques et renvoyé les schizophrènes dans la rue. Ils y sont toujours. Le taux de schizophrénie chez les SDF en France est élevé. Ça n’est rien par rapport à celui des Etats unis ou de l’Italie...

    Chez nous, quand un schizophrène rechute, il ne va pas en prison, il est hospitalisé et il en sort toujours bien mieux que quand il y est rentré... Le problème ensuite et malheureusement c’est que la maladie ne se guérit pas et que dès que le soutien et le cadre dont il bénéficie fléchissent un tant soit peu, c’est la rechute, et le retour à la case départ... Encore une fois, est-ce une raison pour ne rien faire ? les laisser se trancher les oreilles pour faire cesser les hallucinations (c’est pas un bobard, c’est quelque chose que j’ai vu moi-même), les laisser se suicider (15% de suicide chez les schizophrènes) ? les laisser mourir d’une maladie somatique parceque leur hygiène de vie est catastrophique (un taux de décès par maladies carido vaasculaires 4 à 5 fois supérieur au reste de la population) ?

    C’est facile de dire YAKA, ou "bou ! ’hôpital c’est pas bien", c’est autre chose que de se poser tous les matins la question de savoir ce que concrètement on va faire pour que des gens qui souffrent souffrent un peu moins !



  • Malraux Malraux 25 janvier 2008 22:48

    Chère madame,

    Votre sidération et votre inquiétude me navrent, car elles me renvoient à mon incapacité à transmettre une pensée qui n’a rien à voir avec celle que vous décrivez...

    Je ne pense absolument pas que les antidépresseurs ou les autres psychotropes représentent le seul traitement des maladies ou souffrances psychologiques. C’est un problème sémantique. Le mot dépression recouvre de nos jours des réalités extrêmement variées, et c’est bien ça le problème. De nombreux patients en souffrance sont étiquetés "dépressifs" alors qu’ils souffrent en fait de troubles névrotiques ou de personnalité. Ce sont ces erreurs de diagnostic, extrêmement fréquentes, qui sont en grande partie responsables des excès de prescription.

    En ce qui concerne votre histoire personnelle, je suis heureux de voir que vous avez pu rencontrer un soignant qui a su soulager une souffrance apparemment intense. Tout le problème est de savoir si vous souffriez réellement d’une dépression, et si c’était le cas, si ce syndrôme dépressif n’était pas une complication d’une névrose ou d’un trouble de personnalité.

    Bien souvent, les médecins eux-mêmes se laissent aller, pour ne pas heurter leur patient, à étiqueter "dépression" des maladies qui n’en sont pas, car il est plus valorisant dans notre société de dire "je suis dépressif et je me soigne sans antidépresseurs" que de dire "je suis névrosé en psychothérapie"...

    Cordialement

    PS : je ne suis pas le docteur Malraux... J’ai choisi ce pseudo car j’ai beaucoup d’admiration pour un des rares intellectuels qui ait su à la fois donner de sa personne dans la lutte anti fasciste et en revenir en pressentant les crimes du stalinisme.



  • Malraux Malraux 25 janvier 2008 14:33

    Je constate, à la lecture de votre longue réaction, que mon article vous a intéressé et fait réagir, et j’en suis très heureux.

    Je ne peux pas reprendre en détail tous vos arguments, mais en gros, je souhaite relever deux des idées que vous exprimez dans votre commentaire :

    -Les Antidépresseurs ne vous ont pas apporté le soulagement que vous souhaitiez et vous en gardez une amertume tout à fait légitime. Je ne connais pas votre histoire et nous ne sommes pas là pour ça, mais deux explications sont possibles à cet échec :

    soit vous faites partie des 30% de patients souffrant de dépression et chez qui les traitements ne sont pas efficaces

    soit, plus probablement le diagnostic de vos problèmes n’est pas une dépression, mais un trouble névrotique ou de personnalité et là encore, il est normal que les traitements antidépresseurs n’apportent pas de soulagement spectaculaire (bien qu’il puisse arriver qu’on souffre d’une phase authentiquement dépressive au cours de l’évolution d’une névrose ou d’un trouble de personnalité)

    -Vous paraissez vouloir opposer psychiatres et psychologues, soignants médecins et non médecins. Je crois que ce genre d’opposition est obsolète depuis bien longtemps. Psychiatres et psychologues travaillent ensemble et en complémentarité (comme chirurgiens et kinés, ou ORL et orthophonistes) et dans mon entourage proche je n’ai jamais connu de conflit particulier entre les uns et les autres. Le seul problème qui se pose est celui du non remboursement actuel des suivis psychologiques en ambulatoire. 

    Je pense que ce serait acquis depuis longtemps si nous n’étions pas dans une période de vaches aussi maigres avec la SS et si un système de contrôle des compétences à la sortie des facs de psycho pouvaient se mettre en place. Autant il y a des psychologues expérimentés compétents et efficaces avec qui travailler est un plaisir, autant certains jeunes sortant de leur DESS avec des idées toutes faites dans la tête peuvent être destructeurs vis à vis des patients qui leurs sont confiés sans contrôle...

    A propos de la féminisation de la profession médicale, je vous rassure tout de suite, l’équilibre homme femme est en train de basculer de manière très importante depuis quelques années avec très bientôt un ratio homme femme basculant au bénéfice de celles-ci...



  • Malraux Malraux 9 janvier 2008 22:56

    A propos de l’USS COLE, je faisais remarquer qu’une petite embarcation minuscule comme celle dont se gaussait l’auteur de l’article était capable de faire de gros dégats quand elle est pilotée par un kamikaze et qu’il est tout à fait normal que les navires américains ripostent s’ils sont approchés par des embarcations hostiles, quelle que soit leur taille...

    Le lien entre l’Iran et Al Qaida ? Je ne sais pas s’il y a un lien direct, mais il y a à l’évidence une très forte communauté d’intérêts : la même haine d’Israel et des Etats Unis, la même utilisation de cette haine et de ses soutiens dans les médias occidentaux pour défendre leurs ideologies totalitaires. Et comme je le disais dans mon post précédent, il parait évident que cet incident de même que la recrudescence d’attaques en Irak et sur les frontières d’Israel sont liés à la visite du président Bush au Moyen Orient et destinés à la saboter en créant artificiellement des tensions supplémentaires.

    L’idée qu’il s’agit d’une manipulation américaine me parait totalement fantaisiste dans le climat actuel. Les USA n’auraient absolument aucun intérêt politique à créer des incidents alors que Bush tente à l’évidence de régler au moins en partie le différend israelo palestienien avant la fin de son mandat.

    Par contre, ni l’Iran ni Al Qaida n’ont intérêt à ce qu’Israel et palestieniens fassent la paix. Ça serait une bonne partie de leur fond de commerce qui disparaîtrait et Ahmaninedjab et les mollah auraient bien plus de difficultés à expliquer à leur peuple pourquoi ils musèlent de manière aussi violente toute tentative d’opposition intérieure. Quant aux imams sunnites, ils seraient eux aussi bien malheureux le jour où ils n’auront plus de grand Satan à invectiver. Ils devront alors peut être répondre par autre chose que les sempiternels rappels à la moblisation générale contre les "croisés" aux revendications des femmes musulmanes, des démocrates et de tous ceux qui préfèrent la liberté d’expression à la charia.

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv