• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La rhétorique économique malsaine de Nicolas Sarkozy

La rhétorique économique malsaine de Nicolas Sarkozy

Liminaire à ce billet partisan et pourtant terriblement objectif

 

 

Sarkozy, qui n’entend décidément rien à l’Histoire, croit que c’est le capitalisme qui a vaincu le nazisme et le communisme (à lire dans son dernier livre). Sarkozy ne comprend pas que le nazisme a été possible grâce aux moyens du capitalisme et ses puissances industrielles et financières et pareil pour le communisme de l’Est désigné comme capitalisme d’Etat. Visiblement, Sarkozy semble ignorer la pensée d’Ellul et de Raymond Aron. Mais ce n’est pas ce que les Français lui demandent, du moins ceux qui se préparent à l’élire. Mais Sarkozy reconnaît tout de même que sans moralisation, spiritualité et éthique, le capitalisme est incompatible avec la république. Tout dépend alors de ce qu’on place dans le dispositif idéologique. Chez Sarkozy, il paraît tout de même assez évident que la spiritualité, la religion et la morale sont au service de la puissance économique, de la croissance, de la « production de richesses » comme on dit.

 

 

La rhétorique économique malsaine de Nicolas Sarkozy

 

 

Créer des richesses ne veut rien dire. Produire, proposer biens et services, travailler, opérer sur le réel pour un mieux-être matériel, corporel, voilà la définition du système productif. La monnaie sert de moyen d’échange ou de fonds d’investissement. L’existence rationnelle de l’homo economicus l’amène à agir, travailler pour l’essentiel, afin d’extraire la monnaie qui lui servira d’échange pour acquérir ce dont il a besoin, ou alors désire sans que cela satisfasse un besoin fondamental.

 

 

Les débats politiques portent sur l’international, la justice, la sécurité intérieure et surtout sur l’économie. Une rhétorique visera à faire accepter une politique économique portant sur la croissance, l’emploi, les revenus, la fiscalité. On connaît des rhétoriques de droite et d’autres de gauche. En France, le libéralisme désigne la conception économique de droite et inversement l’antilibéralisme.

 

 

Lorsque nous écoutons Sarkozy, nous l’entendons évoquer le mérite, la récompense, louer ceux qui se lèvent tôt, suggérer d’augmenter ses revenus en travaillant plus, protéger les hauts revenus avec un bouclier fiscal et bien évidemment condamner l’assistanat. L’électeur croit voir dans ce discours le principe d’une action politique censée redresser la France et réduire le chômage, alors qu’il ne s’agit que d’une rhétorique mensongère aisée à défaire.

 

 

Premier lien à dénouer, celui entre la création et la richesse. On ne crée pas une richesse mais on crée des produits qui servent à acquérir des revenus. Un artisan qui crée des jouets en bois et ne peut les vendre faute d’être à la mode crée beaucoup de choses. Un courtier en biens, un vendeur de produits immobiliers défiscalisés, un artiste contemporain qui fabrique une merde et la vend 20 000 euros parce qu’il est prisé des golden boys new-yorkais, ne créent pas des produits mais savent pomper l’argent en étant bien placés dans le système. Ceux qui sont riches sont ceux qui ont su extraire la monnaie de cette immense nappe phréatique financière qu’est le marché, en plaçant les tuyaux au bon endroit. Parmi les riches, certains tirent leur revenus d’un travail effectif et d’une créativité incontestable mais beaucoup sont des opportunistes.

 

 

Second lien à dénouer, l’idée que plus de travail crée du travail ou bien qu’on peut réduire le chômage en faisant travailler plus les gens. Du travail il y en a, mais tout repose sur la quantité de monnaie disponible pour rémunérer les employés. Un vendeur de glaces, de disques, pourra bien s’installer, il n’aura pas de bons revenus si les gens n’ont pas les moyens d’acheter ses produits. Un peintre en bâtiment ne pourra trouver ses clients si les jeunes accédant à la propriété achètent des maisons sans les finitions parce que le terrain est hors de prix. Bref, si on comprend qu’il y a un excès de circulation de monnaie dans des zones d’hyperéconomie, on sait alors pourquoi il n’y a pas de possibilité de créer des emplois, sauf payés misérablement. Pendant ce temps, l’argent coule à flot dans les zones spéculatives. Et le fisc ferme sa gueule. Et Sarkozy l’ouvre pour vanter son bouclier fiscal.

 

 

La première mythologie vient d’être dénoncée. Celle du créateur de richesse. Et croyez-moi, les vrais créateurs ont tant de puissance spirituelle et de classe qu’ils n’ont pas besoin de bouclier fiscal. Ils se sentent justifiés dans leur œuvre et sont reconnaissant à un système qui leur a permis de vivre de leur œuvre et de la société qui les a élevés, éduqués. Ils ne rechignent pas à payer leur impôts, jamais ingrats, même si la roue de la fortune tourne. Pas comme les parvenus, nouveaux bourges frimeurs et friqués votant Sarkozy, pauvres en esprit, n’ayant comme seuls sujets de satisfaction que leur voiture et la poupée de luxe qui a sacrifié l’amour pour s’enticher de ces virtuoses de la carte de crédit (attention, cliché).

 

 

Dans ce contexte de dureté économique, une seconde mythologie doit être dénoncée, celle de l’assistanat. A écouter Sarkozy, on croirait que la France entretient des millions d’assistés qui vivent des aides publiques. Il monte les précaires survivant du RMI contre les précaires vivant mal du Smic. L’assistanat est un pourtant un mythe. Que certains puissent tirer profit du système, c’est évident mais l’assistanat, il se trouve aussi dans la jeunesse dorée qui roule en "béhème". Les parents payent, mais n’est-ce pas parfois grâce aux réductions d’impôts accordées par l’UMP ? Qui peut juger d’une situation ? Un père qui aide un des ses enfants parce qu’il peine à entrer dans la vie saura vite si son fils est indigne ou s’il est valeureux mais pas gâté par le destin. Mais au niveau politique, qui peut juger de l’assistanat ? Qui peut dire que la majorité de ceux qui survivent des aides publique ne veulent pas travailler ? Qui peut oser faire des calculs sordides et décider des deux ou trois emplois refusés pour sucrer les indemnités de chômage à un travailleur qui n’a pas demandé à être licencié ?

 

 

La rhétorique de Sarkozy montre que ce personnage est inflexible et brutal sur ces questions. Je ne le diabolise pas, il ne mérite pas cet honneur, je dis simplement et honnêtement comment je le vois ; quelle est sa conception de la société. C’est assez simple sur le principe. N’importe quel entraîneur connaît la figure. Une équipe de basket, des gamins, certains meilleurs que d’autres. On fait jouer toujours les mêmes et les autres restent sur le banc de touche. Telle est la dure loi de l’adaptation économique. Les meilleurs sont récompensés et les plus fragiles ou indociles restent sur la touche, sans accéder au jeu économique, aux biens matériels ; ils balaient le terrain pour quelques sous. Voilà le projet de Nicolas Sarkozy. Et dans les statistiques de l’emploi, ça peut réussir si on assouplit les critères et qu’on intègre dans les travailleurs ceux qui pour quelques sous, balayent le terrain de 6 à 8 heures du matin, se levant tôt, puis le soir après le match. Pour gagner 800 euros par mois. Alors Sarkozy aura réussi. Le chômage sera à 5 points !

 

 

Des vieilles photos de la Vienne des années 1930 montrent des gens qu’on force à balayer dans la rue. Le contexte est différent.

 

 

Sarkozy est l’allié des puissants de l’économie, des gens friqués, des dirigeants de grands groupes et son aura politique a su convaincre les citoyens qu’il défendra les travailleurs, les Français silencieux se levant tôt, les petits entrepreneurs. C’est une conjecture que l’Histoire connaît. Très récemment avec Bush et l’action soutenue des républicains élus en Amérique depuis vingt-cinq ans. L’Italie et Berlusconi ? Les Italiens assumant l’héritage de la décadence de Rome, il est culturel que les riches aient eu la meilleure part mais le peuple italien a su se redresser en élisant Prodi. Je verrais plus dans l’Allemagne de 1933 cette collusion entre le politique et la finance, avec un fond de crise économique et un parti politique qui divise, pointe des boucs émissaires, s’allie des puissances financières, oblige les travailleurs à travailler pour gagner plus, alors que le progrès de productivité devrait permettre de gagner plus en augmentant les salaires.

 

 

Le modèle politique de Nicolas Sarkozy est incontestablement la république, l’Etat de droit et la démocratie, dans une version plutôt autoritariste. Le modèle économique de Nicolas Sarkozy ressemble de loin à celui de l’Allemagne de 1933 (l’aide publique conditionnée à une activité, c’est une forme de travail obligatoire) et de près à celui de la droite américaine. On a pu lire que le choix se situait entre un candidat qui va mettre à bas la république de droit et une candidate qui risque de « bousiller » l’économie française et, qu’à tout prendre, autant conserver la république. Je ne suis pas certain que telle soit l’alternative.

 

 

La situation de l’opinion est assez caractéristique. On a parlé beaucoup de la lepénisation des esprits mais peu du ralliement des gens aux thèses gestionnistes pronant la priorité de l’efficacité économique sur la condition des hommes. Le système met une pression importante sur les travailleurs et ce que propose Sarkozy, avec l’appui d’une majorité de Français, c’est encore plus de pression sur les précaires, moins de protection sociale. La France a souffert, socialement parlant, d’une politique économique de droite. Et elle se prépare à en redemander. Quelque chose ne colle pas. Il faudra qu’on m’explique en quoi la brutalité, la carotte et le bâton sont un progrès ou alors que les Français reviennent à la raison et reconnaissent qu’avec Sarkozy, ils auront une politique de régression piétinant les principes qui ont fondé la civilisation européenne.

 


Moyenne des avis sur cet article :  3.45/5   (49 votes)




Réagissez à l'article

47 réactions à cet article    


  • Rdlm 27 avril 2007 12:05

    A lire absolument :

    La Révolte d’Atlas, ou Atlas Shrugged (littéralement : « Atlas haussa les épaules ») est le plus important roman de la philosophe et romancière américaine Ayn Rand. Il a été publié en 1957 aux États-Unis. Elle y développe sa pensée critique de la démocratie sociale interventionniste en envisagant ce que deviendrait le monde si ceux qui le font avancer, les « hommes de l’esprit », décidaient de se retirer ; En l’absence de ceux qui supportent le monde (tel le légendaire titan grec Atlas), la société s’écroule.p>

    D’après l’auteur elle-même, Atlas Shrugged a pour thème « le rôle de l’esprit humain dans la société ». Il décrit ce qui se passe lorsque la violence de l’État empêche l’esprit de fonctionner, soit directement, soit en poussant les « hommes de l’esprit », les créateurs de richesse, à refuser de servir une société qui trouve normal de les traiter comme des esclaves. L’intrigue met donc en scène des « hommes de l’esprit » (scientifiques indépendants, entrepreneurs honnêtes, artistes individualistes, travailleurs consciencieux) qui disparaissent mystérieusement, provoquant crises et catastrophes.

    Selon une étude de la bibliothèque du Congrès américain et du Book of the month club menée dans les années 1990, Atlas Shrugged est le livre dont les Américains disent qu’il les a le plus influencés, juste derrière la Bible

    Pour certains, la lecture d’ Atlas Shrugged a été une révélation intellectuelle, qui leur a permis de comprendre les ravages de la démocratie sociale interventionniste, de même que l’Archipel du Goulag de Soljénitsyne à l’égard du communisme.

    Le morceau de bravoure du roman est le long discours de John Galt (plusieurs dizaines de pages) dans lequel il explique le sens de son combat.


    • Gilles Gilles 1er mai 2007 10:36

      Une remarque. Avez vous remarqué les VIP au meeting de Sarko à bercy ? Quels sont les soutients qu’il médiatise le plus ?

      Des people, du show biz, des amuseurs publics, acteurs, exilés fiscaux..La plupart trés populaires et je suppose censés entrainer les foules avec eux derrière Sarko, l’homme providentiel. Je n’ai rien contre eux, mais ce concept politique spectacle américanisé fait froid dans le dos. Du pain et des jeux, serait-ce là son seul message politique ?

      Aucun « homme de l’esprit », philosophe, sociologue, physicien.... D’ailleurs parmi les « hommes de l’esprit » 5% votent Sarkozy, et se sont bien sûr des membres de l’intelligentsia post 68tarde responsables de tous les maux de la France, de la mondialisation et du capitalisme sauvage(dixit sarko lui même à Bercy) ! Il a décrébilisé l’esprit critique, le bon sens, l’instruction !

      Pourquoi le peuple ne fait-il plus confiance dans la culture et la connaissance ? Pourquoi préfère t-il sen remettre pieds et poings liés à celui qui stigmatise et parle creux ?

      C’est ça le VRAI déclin de la France. La stigmatisation des « hommes de l’esprit » par des populistes à des fins purement égoïstes, ce qui entrainera la destitution de ces hommes en faveur d’incultes matérialistes et violents.


    • Rdlm 27 avril 2007 12:07

      Je reprends, il manque un bout :

      A lire absolument :

      La Révolte d’Atlas, ou Atlas Shrugged (littéralement : « Atlas haussa les épaules ») est le plus important roman de la philosophe et romancière américaine Ayn Rand. Il a été publié en 1957 aux États-Unis. Elle y développe sa pensée critique de la démocratie sociale interventionniste en envisagant ce que deviendrait le monde si ceux qui le font avancer, les « hommes de l’esprit », décidaient de se retirer ; En l’absence de ceux qui supportent le monde (tel le légendaire titan grec Atlas), la société s’écroule.

      D’après l’auteur elle-même, Atlas Shrugged a pour thème « le rôle de l’esprit humain dans la société ». Il décrit ce qui se passe lorsque la violence de l’État empêche l’esprit de fonctionner, soit directement, soit en poussant les « hommes de l’esprit », les créateurs de richesse, à refuser de servir une société qui trouve normal de les traiter comme des esclaves. L’intrigue met donc en scène des « hommes de l’esprit » (scientifiques indépendants, entrepreneurs honnêtes, artistes individualistes, travailleurs consciencieux) qui disparaissent mystérieusement, provoquant crises et catastrophes.

      Selon une étude de la bibliothèque du Congrès américain et du Book of the month club menée dans les années 1990, Atlas Shrugged est le livre dont les Américains disent qu’il les a le plus influencés, juste derrière la Bible

      Pour certains, la lecture d’ Atlas Shrugged a été une révélation intellectuelle, qui leur a permis de comprendre les ravages de la démocratie sociale interventionniste, de même que l’Archipel du Goulag de Soljénitsyne à l’égard du communisme.

      Le morceau de bravoure du roman est le long discours de John Galt (plusieurs dizaines de pages) dans lequel il explique le sens de son combat.


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 avril 2007 12:35

        Mais bien des philosophes partagent cette idée, Auguste Comte le premier qui avait imaginé une société gouverné par ces gens ayant l’esprit d’entreprendre et d’aller de l’avant.

        Je ne pense pas que roman soit transposable à la France de 2007. Quant au programme du PS, on verra lorsque l’Assemblée sera élue. J’ai reconnu quelques traits de soviétisme chez Royal mais entre celle-ci et la brutalité économique de Sarkozy, j’ai fait mon choix


      • nessoux 27 avril 2007 13:25

        Hé oui Bernard, en étant prof de fac on a pas envie de gros changements économiques. On préfère garder ses avantages « acquis », retraites, congé sabbatique d’un an rémunéré...

        Vous êtes tellement prévisible et conservateur


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 avril 2007 13:31

        Moi prof de fac ?

        C’est bizarre comme les intervenants, quand ils n’ont pas envie de répondre au fond d’un article, orienté certes, mais avec des thèses explicites, s’attaquent parfois à l’auteur, en faisant des procès d’intention.

        Lisez mon CV, vous verriez que je ne suis plus à la fac depuis 17 ans et que je n’ai pas de sécurité professionnelle


      • nessoux 27 avril 2007 13:37

        C’est pourtant ce que je comprends en lisant votre CV. Soyez plus clair alors.


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 avril 2007 13:44

        Voici comment commence ma fiche d’auteur sur Avox

        Scientifique, philosophe, écrivain.

        En quête d’emploi

        Apprenez à lire, y compris les subtilités sémantiques, je n’ai pas dit demandeur mais en quête d’emploi, dans quête, il a y le sens de chemin, de voie, de trouver un emploi qui correspond à des valeurs et ma manière de contribuer à la création de richesses intellectuelles en ce pays


      • nessoux 27 avril 2007 13:52

        Si vous écrivez « demandeur d’emploi » ou « chomeur » au début c’est de suite plus clair à mon avis


      • nessoux 27 avril 2007 13:55

        Enfin c’est pas grave j’ai juste bac+10 mais j’arrive pas à vous suivre... ça doit être moi qui déconne


      • Francis, agnotologue JL 27 avril 2007 19:24

        Et moi j’ai Bac +44 (+1 chaque année), et je ne vous comprends pas Nessoux. Mais je comprends très bien B. Dugué. Peut-être y arriverez-vous un jour, vous aussi ...


      • ExSam 28 avril 2007 00:13

        Il serait sans doute intéressant de recenser la bêtise arrogante sévissant sur Agora Vox, qui tend à nous faire prendre des darwinistes sociaux pour les parangons du bonheur humain, vous ne croyez pas ?


      • Francis, agnotologue JL 28 avril 2007 09:22

        Qu’appelez-vous darwiniste social ? Et d’ailleurs, c’est quoi pour vous des darwiniste ? des farfelus ? Le ton de votre intervention le laisse supposer.


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 30 avril 2007 20:33

        @ l’auteur

        L’agessivité du titre ne suffit pas a donner du poids à votre propos. Il vous manque les connaissances de base en économie.

        Vous voyez encore l’économie comme des vases communicants : ce que certains gagnent, ils le gagnent au détriment des autres. Vision totalement erronée, issue des propagandistes du XIXe. S’il faut recommencer à expliquer comment cela témoigne d’une incompréhension totale de l’économie, on en sort plus.

        Juste un exemple, vous parlez de l’équipe de basket : Soit il s’agit d’un club de loisir, et l’objectif est que chacun s’amuse, et votre exemple ne signifie plus rien. Soit c’est une métaphore de la société, et dans ce cas, cela étant vital pour elle, seuls ceux qui sont compétents font parti de l’équipe, les autres vont faire du foot, du ping pong ou des échecs. Aucun de ces sports n’est supérieur ou inférieur, mais pour le bien de la communauté toute entière et de celui de chaque individu, il vaut mieux que chacun se réalise dans la discipline ou il réussit le mieux.

        [...]Les meilleurs sont récompensés et les plus fragiles ou indociles restent sur la touche[...]

        Ca, c’est la description de la france anti-libérale actuelle, avec un des plus fort taux de chômage des pays occidentaux, et, pire que tout, la mise à la poubelle, d’une partie de la société avec l’existence du RMI + SMIC. Cela est le véritable scandale humanitaire.

        Vous voulez défendre vos petits privilèges, très bien, mais alors ne nous faites pas des leçons de moral. En les habillant de pseudo analyse économico-sociales.


      • Lavande & Coquelicots Pierce 27 avril 2007 12:08

        Votre article est rempli de contre-vérités.

        Quand vous prétendez que la création de richesse ne signigie rien, on sourit.

        Quand vous prétendez que l’assistanat n’existe pas en France, on se moque.

        Quand vous prétendez que le travail n’est pas une solution pour faire diminuer le chômage, on croit rêver. Dans un entretien accordé à Libération, Sarkozy montre que sa vision économique va bien au-delà de ce que vous prétendez. Et notamment sur le plein emploi et la critique de la réduction perpétuelle du temps de travail : « Quatre pays en Europe ont réalisé le plein emploi : la Suède, l’Irlande, le Danemark, le Royaume-Uni. L’Espagne, de son côté, a divisé par deux son taux de chômage. Aucun n’a choisi la stratégie du partage du temps de travail, celle des 35 heures. Cette piste, je la ferme. » (Nicolas Sarkozy)

        Et vous savez quoi ? Entre lui et vous, heureusement pour la France que c’est lui qui pourrait bien devenir notre prochain président. Vous n’êtes pas sérieux.


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 avril 2007 12:22

          Je n’ai pas dit que la création de richesse ne signifie rien, je dis simplement, pour l’esprit de la fiscalité, que ce qui gagnent de l’argent ne sont pas forcément ceux qui apportent des créations à la société. Il n’y a pas de lien direct et on peut inverser le point de vue. Rationnellement parlant, tout revenu est une extraction de monnaie, depuis le RMI, le SMIC jusqu’au 9 millions de Forgeard. J’ai voulu renverser le mythe de droite qui veut réduire les impôts sur les hauts revenus parce qu’il créent des richesses. C’est une manière de céder au chantage fiscal, on a dit finlandisation des esprits à une époque, on dira suissisation ou monaquisation des esprits

          Quant à votre discours sur le plein emploi, il n’a aucun sens, du moins les comparaisons avec l’irlande et le danemard. Avec la GB OK mais il faut voir quelle est la structure de l’emploi. Le plein emploi, on peut aussi y arriver avec une autre méthode, le travail obligatoire. C’est sans doute, parfois en se rasant le matin, un rêve de Sarkozy


        • IP115 27 avril 2007 12:29

          C’est fou comme les consignes du PS passent bien chez les militants de gauche. Avez-vous vu un seul article parlant du programme de SR et des avancées que cela permettrait à la France ?

          Nous, on ne trouve que des brulots qui ne cherchent qu’à diaboliser l’adversaire et favori. Mais Besson (qui est bien placé pour connaitre le (non) programme économique du PS) ne nous avait-il pas prévenu ?


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 avril 2007 13:06

          Je n’ai pas parlé de programme économique mais de rhétorique économique et en filigane, mais explicitement, d’esprit de l’économie, ce qui permet de faire entrer en ligne de compte la morale politique et économique.


        • Thomas Roussot Thomas Roussot 27 avril 2007 12:54

          Les options économiques de Sarkozy sont de type totalitaire (interdiction de refuser deux offres d’emploi par exemple). Quant à celles de Royal, elles sont plus que brumeuses et inconsistantes. Un rme serait la moindre des choses au pays des droits de l’homme (revenu minimum d’existence).


          • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 2 mai 2007 09:36

            Quand on perçoit des indemnités de chômage, il s’agit d’argent retenu sur la paye des autres salariés. Il s’agit donc d’un système de mutualisation d’un risque, il ne s’agit pas d’une pension que l’on devrait recevoir sans aucune contre-partie. Si quelqu’un ne veut pas accepter cette contre-partie (retrouver un travail le plus vite possible), libre à lui, mais dans ce cas, il est normal qu’il ne perçoive plus ces indemnités.

            Ce sont les indemnités confisquées à certain pour le privilège d’autre qui serait une forme de totalitarisme. Et je parle bien de privilège puisqu’il serait, d’après vous, sans contre-partie.


          • toto1701 27 avril 2007 13:17

            le travail tue 2 millions de personnes chaque années dans le monde , le candidat de l’ump nous propose de travailler plus pour gagner plus... pour mourir plus tot et pour que vive l’ultraliberalisme !!!


            • toto1701 27 avril 2007 13:19

              oh pardon monsieur mon bourreau je voulais dire chaque année


            • Eric De Ruest Eric De Ruest 27 avril 2007 15:45

              Une fois encore, Damien Machin vient relever le débat !

              Pomper l’argent du travail pour le donner aux oligarques, ces nouveaux seigneurs de guerres, voilà le jeu des dirigeants de droite. Et j’inclus dedans Ségolène Royal. Car il n’y a plus de gauche, et tous vos débats sont vains !

              Il suffit de percevoir la futilité du (manque de) débat entre parties pour comprendre que chaque candidat à ses propres financiers à satisfaire, mais qu’au final, la sécurisation et la paupérisation seront toutes deux au programme.

              Voter n’a plus servi les foules depuis bien longtemps et vous, en grands enfants apeurés, vous continuez à défendre l’inconsistance et la dangerosité du programme de votre chouchou !

              C’est lamentable, alors que les politiques libérales tuent chaque jour 100.000 personnes par la malnutrition (cela équivaut à 10 fois le 11/09 chaque jour !), tandis que la terre peut nourrir 12.000.000.000 d’humains (chiffres de la FAO - 2000)

              L’égoïsme conduit immanquablement au fascisme, merci d’essayer de voir le monde avec hauteur et générosité !


            • Eric De Ruest Eric De Ruest 27 avril 2007 15:50

              [b]30 fois le 11 septembre chaque jour, excusez-moi ![/b]


            • Ronny Ronny 27 avril 2007 14:03

              D’accord avec votre analyse.

              Sur la création de richesse, quelques commentaires. Tout d’abord, il faut s’entendre sur le mot richesse. Je fais partie de ceux qui considèrent qu’une richesse ne veut pas dire une « entité » présentant une contre valeur monétaire. Les enseignants créent de la richesse, les artstes en créent aussi, etc. Le problème est que ces richesses ne sont « reconnues » que si elles sont moneyables. Ainsi le travail des ONG et des associations n’est que rarement considéré comme richesse. Toutes ces richesses, non visible au PIB, sont curieusement celles qui profitent le plus à la société. A l’opposé, nos entreprises (au sens large) créent beaucoup de richesses mais en grande partie cette richesse ne profite qu’à un petit nombre, ceux capables soient d’acheter certains produits (ou services), soit des profiter du produits des opérations financières liées ou conduites par ces entreprises (par exemple sous forme de spéculation). Globalement les analystes économiques, mêmes les plus « libéraux » le disent, la création de richesse ne profite pratiquement qu’aux plus riches.

              Sur le second mythe je suis en accord total, faire croire que l’on peut gagner plus en travaillant plus est une formation trompeuse pour la raison que vous avez exposé (à savoir on travaille à enveloppe constante). On lira à ce sujet les articles d’agoravox :

              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=22311

              http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=17555

              Et les excellents papiers suivants :

              http://petaramesh.org/post/2007/03/28/Travailler-plus-pour-gagner-plus

              http://www.betapolitique.fr/spip.php?article0368

              Enfin totalement d’accord avec la formulation : « une seconde mythologie doit être dénoncée, celle de l’assistanat. » [...] Il monte les précaires survivant du RMI contre les précaires vivant mal du Smic. L’assistanat est un pourtant un mythe". Il faut l’écrire en gras !

              Je propose un truc tout simple pour ceux qui sont persuadés que les rmistes et autres chomeurs en fin de droit ne sont que des fainéants. Il vont quitter leur apart du Vésinet, de Neuilly (sur seine or course), leur maison à Saint Maur, leur résidence secondaire, leur location à la montagne, et ils vont vivre avec 500 euros par mois à quatre à Bondy, ou au fin fond du 77 pendant seulement 3 mois. Et ils reviennent nous en parler après !

              Personne ne nie, et vous l’écrivez d’ailleurs, que « certains puissent tirer profit du système ». Cet « échappement » au sens scientifique du terme est d’une certaine façon un prix à payer pour que ceux qui ont vraiment besoin d’assistance, et qui constituent la très grande majorité, puissent en bénéficier. C’est en quelque sorte la « démarque inconnue » (comme on dit dans la grande distributuion) des systèmes d’aides. Il est malsain et quelque part malhonnête de mettre en exergue ces excès pour casser un système d’assistance duquel voudrait naturellement s’échapper la plupart des bénéficiaires. C’est notre dignité de société en voie de civilisation, ni plus ni moins, qui remise en question par le candidat de l’UMP, au travers de sa conception dichotomique de l’aide des plus riches aux plus pauvres.


              • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 avril 2007 15:02

                Complément visant à élargir, tout en restant sur l’un des thèmes de ce billet, la civilisation, la morale politique, l’humain et l’économique. Le projet de Sarkozy (social, culture etc...) n’accompagne-t-il pas un « nouvel ordre politique et humain »

                «  »«  »«  »Cette destruction du savoir, en effet, n’est pas seulement un dégât collatéral du libéralisme. Elle est partie prenante de l’établissement d’un nouvel ordre politique et humain«  »«  »

                tiré de cet :

                Extrait du Monde des Livres

                « Etre précocement professionnalisé, c’est être précocement confronté au système de valeurs d’entreprise, qui privilégie les savoir-faire au détriment des savoirs », met en garde Corinne Abensour, maître de conférences à l’université Paris-XIII.

                C’est ici que nos deux ouvrages convergent vers une même inquiétude : celle de voir confier « la maîtrise de la recherche à ceux-là mêmes qui ont le plus intérêt à sa disparition », c’est-à-dire à ceux qui privilégient les logiques de court terme et de rentabilité, comme le soulignent Bernard Sergent et Jean-Loïc Le Quellec, tous deux chercheurs au CNRS. Enfin et surtout, quelles que soient leurs sensibilités, l’ensemble des contributeurs s’accordent pour considérer la déstabilisation des lieux de savoir comme un phénomène qui dépasse de loin la seule question de l’éducation nationale et de sa réforme : « Cette destruction du savoir, en effet, n’est pas seulement un dégât collatéral du libéralisme. Elle est partie prenante de l’établissement d’un nouvel ordre politique et humain », avertit Jean-Philippe Testefort.

                DE LA DESTRUCTION DU SAVOIR EN TEMPS DE PAIX. Ecole, université, patrimoine, recherche sous la direction de Corinne Abensour, Bernard Sergent, Edith Wolf et Jean-Philippe Testefort. Mille et Une nuits, 464 p., 19 €.


                • DG. DG. 27 avril 2007 17:53

                  et oui la rhétorique de sarko sur l’économie est plus que malsaine :elle est régressive.

                  la quantité de richesse produite, ne dépend pas uniquement directement, de la quantité de travail nécessaire a sa formation, mais conjointement de facteur direct et indirect. l’exemple évident est l’automatisation des productions, et l’informatique dans les services, qui permet de produire plus en travail moins, pour un objectif de production constant. Et, préalablement, il a fallu tout une équipe de chercheur pour concevoir ces moyens qui facilitent le travail. c’est le facteur civilisation, ou l’accumulation successive et synergique des savoirs et leurs applications, afin de rendre plus efficient la production, tout en économisant du travail accompli. Une économie de travail se réalise par une plus grosse part de travail en amont.

                  Dans la logique de sarko, cela signifierait qu’il y a une rupture dans le processus décrit ci-dessus : travailler plus pour gagner plus signifie qu’il faut davantage de travail pour créer plus de richesse, ce qui en soi n’a rien de choquant, car plus on travail en amont plus y a une économie de travail en aval. Mais, cette vue ne concerne pas le travail en amont, comme si le travail en amont avait atteint une limite qualitative (point de vue valable uniquement au regard de la temporalité économique actuelle - idéal du court terme..ect), augmenter le temps de travail du salarié est la seule solution restante pour augmenter, ou maintenir, la production dans un contexte de concurrence internationale.

                  Nous serions donc en récession économiques, car, les projets de recherche développement sont trop lents pour compenser la perte de compétitivité face à d’autre pays, et parce que les retours sur investissement s’imposent dans des délais très court. Dans ce contexte rien de garantie que travail plus permettra de gagner plus.

                  Au dela d’être malsaine la vision de sarko est regressive.


                  • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 27 avril 2007 17:56

                    Salut Bernard,

                    Nicolas SARKOZY est comme tous les politiciens professionnels de longue durée : Dogmatique jusqu’au bout des ongles.

                    Les seules fois ou il a été en prise avec la réalité économique française, il a fait strictement le contraire de ce qu’il professe (Alstom par exemple)

                    Et oui, que voulez vous on peut avoir des parrains et éducateurs libéraux et avoir envie de garder le pouvoir !!!


                    • grangeoisi grangeoisi 28 avril 2007 02:20

                      Hé l’alchimiste tu en es resté où toi ? A la Pierre Philosophale ?

                      Que Sarkosy s’en prenne plein la gueule au travers de quelques articles : il n’y a pas de mal bien au contraire... disons le tout net ce mec sent le soufre même en utilisant son karcher.Il est autant peuple que Ségolène est bravitude par contre d’ici qu’il nous colle une guerre dans les banlieues il y aurait pas loin !

                      Quant à son amour des Français qu’il commence donc par respecter notre réponse au référendum plutôt que de vouloir nous enfiler une autre moûture de constitution européenne,toute vaselinée, par voie parlementaire.


                      • Eric De Ruest Eric De Ruest 30 avril 2007 12:55

                        Les élections présidentielles ne vont nullement dans le sens de la démocratie, alors, pourquoi se géner ???


                      • jaï 28 avril 2007 14:21

                        @ L’auteur,

                        La teneur de votre article n’est pas étonnante lorsque l’on consulte votre CV qui ne fait état que de compétences nécessitant des subventions qu’elles soient publiques ou privées.

                        Par contre votre CV ne comporte rien en terme de formation qui permette de dire que vous avez les compétences permettant de créer des richesses, ainsi vous méprisez tout systèmes qui permettent la création de richesses mais cependant est la clé qui permet de subventioner des chercheurs comme vous se plaignant bien souvent du manque d’investissement, raison pour laquelle vous êtes peut-être au chômage.

                        Personne n’a jamais réussit à faire concilier l’économie et philosophie, je le déplore d’ailleurs mais c’est comme ça.

                        De plus à travers tout les débat que l’on peut avoir en terme philosophiques on peut remarquer que les intervenants occultent aisément tout les aspects subjectif de la vie humaine, c’est à dire les aspect invisibles ne s’attachant qu’aux aspect visibles rendant leurs analyses aussi partielles que médiocres.

                        Étrange paradoxe de ce pays où l’on se mêle de tout, surtout de ce qui nous regarde pas et où on donne des leçons de morale et de savoir faire dans des domaines où l’on ne comprend rien au détriment de la véritable compétence sous des prétextes philosophiques dont on sait qu’ils ne font pas bon ménage avec l’économie.


                        • Bernard Dugué Bernard Dugué 28 avril 2007 15:02

                          Je vais vous répondre, ainsi qu’à la personne du dessus ayant signé alchimie

                          Il y a toute une philosophie dans ce billet. Certes, les choses sont caricaturées mais le sens est clair.

                          Quand je parle de création de richesse, je désigne les objets, fait par des chercheurs, des entrepreneurs, des travailleurs. Quand je dis que les marchands de bien ne créent pas de richesse, c’est faux, ils y participent en favorisant leur écoulement et diffusion. Je dénonce le système mercantile

                          mais l’essentiel est pas là, il porte sur le rapport entre politique et économie à travers le fisc et l’aide publique. Soit on admet que la politique est neutre et elle ne s’occupe que de croissance, soit on admet qu’elle n’est pas neutre. C’est en fait le cas. La politique est sociale et fiscale. Dans la fiscalité, la neutralité est impossible, comme dans les aides sociales, impossibles à supprimer mais dont le montant doit être apprécié. C’est sur ce point que la morale doit intervenir. Sarkozy le reconnaît dans son livre. Il admet qu’il moraliser le capitalisme. Mais à mon sens, son programme est amoral. C’est ma manière de voir, partagée par d’autres. Les élections trancheront

                          sinon la vie est aussi riche d’enseignement. Le médecin et l’infirmière qui vous soignent ont aussi un CV dont l’employabilité nécessite un financement public. Le chercheur aussi, l’instit aussi


                        • Bernard Dugué Bernard Dugué 28 avril 2007 17:13

                          Il n’y a rien de faux, je relativise tout simplement. Quand on fait de la politique, il faut une échelle de valeur, pour arbitrer les demandes d’intervention publiques en aides sociale, complément de revenus (allocs, prime emploi, prime rentrée scolaire etc...) et la fiscalité. Cela s’appelle non pas justice économique mais morale économique.

                          La morale est éclairée et justifiée par une rhétorique

                          je dis que les hauts revenus ne traduisent pas nécessairement une création de « richesses » pour la société et qu’un Rmiste ou un chômeur indemnisé ne déméritent pas. Ils respectent la république et un jour, ce sera peut-être l’un d’eux qui ira vous sauver si vous avez un accident.

                          C’est pas simple la politique, je le reconnais. Mais je rectifie le titre du billet. La rhétorique de Sarkozy est immorale


                        • Foudebassan Foudebassan 28 avril 2007 23:18

                          @ l’auteur,

                          Vous qui êtes sans emploi, reconnaissez tout de même que l’état ne demande pas grand chose en contrepartie des indemnités ASSEDIC qu’il vous verse. En dehors de quelques visites à l’ANPE avec un conseiller, rien n’est fait pour inciter le chômeur à chercher activement du travail.

                          Résultat de cette assistance (qui partait d’une bonne intention) : entre un célibataire au SMIC et un famille au chômage qui bénéficie d’aide au logement (APL) et d’allocations familiales....

                          Vous ne parlez pas non plus de ces secteurs d’activités qui ont de plus en plus de mal à trouver des employés (batiment, hôtelerie-restauration)

                          Pour le reste, la qualité de vos écrits compense certains clichés un peu dépassé.


                          • Foudebassan Foudebassan 29 avril 2007 09:18

                            @ Léon,

                            Exact...

                            A mon avis, ce qui manque le plus en France, c’est un système SIMPLE qui permette à n’importe quel citoyen de cumuler un emplois de salarié et celui d’un indépendant.

                            Aujourd’hui, j’ai une entreprise donc je sais un peu comment cela se passe, si par exemple je veux vous confier la rédaction d’un article, vous ne pourrez pas établir de facture et je ne pourrai donc pas vous confier ce travail.

                            Des exemples de ce type ne manquent pas.


                          • at974 at97434 29 avril 2007 16:13

                            Juste un petit détail ; il existe désormais des sociétés de portage qui permettent la contractualisation d’une intervention dans une entreprise !!!


                          • Boileau419 Boileau419 29 avril 2007 10:30

                            L’idée de travailler plus pour gagner plus paraît simple et pourrait même séduire, mais quand on l’examine de près on voit tout de suite qu’elle ne peut pas mener bien loin.

                            Il ne faut pas oublier que l’on travaille pour produire. Ca semble évident, mais c’est là que commencent les problèmes, car où vont aller les surplus de production provenant des heures de travail supplémentaires ?

                            A l’exportation ? les perspectives de ce côté-là sont limitées, les produits français étant condamnés par leur cherté.

                            Achetés par les Français avec l’argent gagné en plus grâce aux heures de travail plus longues ?

                            Là encore, cela paraît difficile, car on ne peut garantir que cette poignée d’euros de plus seront dépensés pour des produits fabriqués en France. Cela paraît même hautement improbable.

                            Par conséquent, il y aura simplement une plus grande surproduction.

                            Si l’économie française était en face d’énormes besoins inassouvis qu’elle seule pourrait satisfaire, ou si les Français inventaient tout à coup un produit révolutionnaire que tout le monde voudrait avoir et que personne, pas même les Chinois, ne pourraient copier, travailler plus pour produire plus aurait un sens.

                            Comme ça n’est pas le cas du tout et qu’il y a à la fois surproduction, concurrence déloyale massive des produits importés et absence d’innovations significatives, l’idée de faire travailler plus les gens ne peut rien apporter d’autre que des montagnes d’invendus et une augmentation du stress et des autres maladies dites de civilisation qui sont en fait des maladies de l’excès de travail.

                            Ce qui me fait dire qu’il est grand temps de sortir du travail salarié comme valeur fondatrice de la société. Mais c’est là une autre question...


                            • jaï 29 avril 2007 19:45

                              «  »«  »Ce qui me fait dire qu’il est grand temps de sortir du travail salarié comme valeur fondatrice de la société.«  »«  »

                              Abnsolument daccord, je propose de revenir au modèle de la Rome antique en important de la main d’oeuvre à trés trés bas prix, ainsi la création de richesses à trés faible côut dégageront des dividendes exeptionnels, nous apportant prés de 30 % de croissance, l’ensemble des français seraient employé à des postes de commandement s’ils le souhaitent, mais d’une manière ou d’une autre même s’ils ne travaillent pas disposeront d’un revenu garanti à vie pour leurs familles.

                              Nous créerons ainsi une nouvelle identité nationale ou les français nèauront d’autre activité que de se consacrer à l’art, la culture, la recherche au perfectionement de soi qu’il soit intellectel ou physique tout en permetant aux peuple du tier monde de bénéficier de notre protection en échange de travail, la faiblesse de leur rémunération sera compensée par de faibles prix à la cosommation mais 50 heures de travail hebdomadaires tout en maintenant 2 jours fèriés.


                              • Boileau419 Boileau419 30 avril 2007 03:05

                                Pourquoi se donner la peine d’importer des esclaves de Nubie et de Perse quand on peut utiliser des esclaves d’acier et de plastique ?

                                La société sans travail est depuis longtemps possible grâce aux machines et aux technologies, mais la classe dirigeante n’en veut pas, car ce serait la fin pour elle. A moins qu’elle ne réussisse à abêtir les masses à coups de « panem et circenses », ce qui est toujours possible...


                              • jaï 30 avril 2007 14:39

                                Je crois que vos principes sont utopiques, voir puériles sans vous manquer de respect, même si je dans l’avenir à un changement d’économie radical.

                                Dans passé j’avais déjà réfléchi au concépt de socété sans travail, mais cela me parrait érroné, tout simplement car il y aura toujours des gens qui travailleront dans la recherche et les machines ne travaillent pas toute seules et qu’il faut des gens pour les concevoir, et puis est-ce qu’il y aura des personnes qui travailleront au service des autres tandis que certain ne feront rien ?

                                La seule chose qui est sure est que nous devons dans l’avenir changer radicalement de civilisation, dépasser les énergies fossiles et mettre un terme aux puissant looby tirant la planète vers le bas faisant tout pour préserver leur intérêts financiers issus d’une économie devenue archaïque.

                                D’ailleur en France nous avons des débats ridicules sur les crédit accordés à la recherche ce qui devrait être une évidence, on ne peut pas prétendre être durablement une nation de tête sans des efforts considérables dans la recherche.


                              • Lilou 29 avril 2007 23:54

                                On ne peut nier la ressemblance frappante entre la situation de l’Allemagne en 1933 (situtation économique, notamment) - voir cet article très bien fait : http://pouvoiretpsychopathie.hautetfort.com/archive/2007/04/28/1933-2007.html Je n’aime pas Royal. Mais dans cette situation précise, l’abstention est un très mauvais calcul. On peut dire « tous pourris », mais tous les candidats ne sont pas équivalents dans la « pourritude » ;) L’insanité mentale de Sarkozy est flagrante, il n’y a qu’à lire l’article de Marianne pour confirmer se qu’on savait déjà rien qu’en l’observant : on voit bien que le discours est aux antipodes des actes, ce qui est une caractéristiques de la psychopathie (voir l’ouvrage d’Andrew Lobaczewski (http://www.pilulerouge.com/ponerologie.html). On n’exagère rien en le qualifiant de fasciste, ce ne sont pas des mots en l’air. Il n’y a qu’à voir ce qu’il a fait « pour » nos libertés en 4 ans de ministère : http://minilien.com/?41rRb9ukuU Alors tous contre Sarko le 6 mai, non pour Royal, mais pour nos vies.


                                • Boileau419 Boileau419 30 avril 2007 03:15

                                  Pas pour Chirac mais pour nos vies...

                                  C’est fou comme la situation d’aujourd’hui ressemble à celle de 2002. On semble être continuellement dans le non-choix.


                                • ni-ni 30 avril 2007 01:13

                                  « Sarkozy, qui n’entend décidément rien à l’Histoire, croit que c’est le capitalisme qui a vaincu le nazisme et le communisme ».... c ’est drole j avais comme le souvenir que

                                  1/ le nazisme est issus du socialisme (national-socialisme) et que hitler et mussolini faisaient partie de la gauche avant de rajouter une composante « nationaliste » au socialisme de l’époque..

                                  2/ l’URSS n a pu contenir l’avance des troupes allemandes que grace au soutient massif en munitions, materiel etc... en provenance directe des USA

                                  3/ que partout dans le monde ou des gvt « socialistes » se sont implantés cela n’a été que ruine du niveau de vie de ses habitants et camps de « réeducation » pour tous les opposants (a ce sujet ne pas oublier qu’un certain nombre d’historiens considèrent que le modèle des camps nazi c’est fait en copiant ceux inventé par lénine)

                                  ... il est comique de lire que le nazisme c ’est fait grâce au moyen du capitalisme, il c’est fait a l’imitation de l’urss mais comme , capitalisme oblige, la société étant plus riche les moyens on juste été plus importants.... pour le grand desespoir le l’europe smiley

                                  il semblerait aussi que vous ayez un problème avec l’économie, la « richesse » tout comme « l’utilité » sont des notions économique qui n’ont pas forcément grand chse a voir avec l’éthique la morale ou la philo.... en confondre les sens est donc de facto une escroquerie intellectuelle.


                                  • Gilles Gilles 1er mai 2007 15:25

                                    @ Ni-ni

                                    Ce n’est pas parce que les nazi s’autoproclamaient national-socialistes qu’ils sont issus du socialisme. C’est comme dire que les régimes soviétiques de l’Est étaient des démocraties parce qu’ils se dénomaient « Démocraties Populaires ».

                                    Les nazis étaient trés liés avec le complexe industriel capitaliste dont ils ont utilisé les moyens tout en les laissant propriété des grandes familles capitalistes (du moment qu’ils ne contrecarraient pas les plans nationalistes). Rien dans la doctrine nazi, même sur le seul plan économique, ne rapelle le socialisme, sans compter que le socialisme défend des valeurs internationalistes, de fraternité et de liberté.

                                    Ne me sortez pas Staline, SVP, c’est un fasciste, pas un socialo. D’ailleurs le socialisme ne peut se réduire aux pays dictatoriaux qui l’on dévoyé.


                                  • yoda yoda 30 avril 2007 05:36

                                    Veuillez m’excusez pour cette intrusion dans votre vie personnelle sans relation apparente avec le sujet : De quelles ressources vivez-vous ?


                                    • ni-ni 30 avril 2007 12:43

                                      tant que vous etes dans london rajouter
                                      - le peuple de l’abime
                                      - les temps maudits

                                      et un petit « martin eden » pour la dose d’optimisme smiley


                                      • toto1701 30 avril 2007 12:56

                                        Les riches de plus en plus riches, Mittal toujours en tête Apr 30, 2007

                                        La fortune des 1.000 personnes les plus riches de Grande-Bretagne a presque triplé depuis l’arrivée au pouvoir, il y a une décennie, de Tony Blair qui avait alors promis une plus grande équité, rapporte The Sunday Times. La richesse de ces personnes a augmenté en dix ans de 260% alors que celle de la moyenne des Britanniques a progressé de 120%. La majorité de ces milliardaires ne sont pas nés en Grande-Bretagne et sont d’origine étrangère, souligne l’hebdomadaire, qui dresse la liste des personnes les plus riches du pays en 2007. Ainsi, arrivent en tête Lakshmi Mittal d’Arcelor Mittal, numéro un mondial de l’acier, qui est né en Inde, et l’ancien magnat du pétrole, Roman Abramovich, propriétaire du club de football londonien de Chelsea, originaire de Russie. Lakshmi Mittal arrive à nouveau en tête de liste avec une fortune estimée à 19,25 millions de livres (28,23 milliards d’euros). Roman Abramovich le suit avec une fortune inchangée qui est estimée à 10,8 milliards de livres (15,84 milliards d’euros). Seuls trois des dix plus riches milliardaires du pays sont nés en Grande-Bretagne. Le plus riche britannique est le duc de Westminster dont la fortune immobilière, qui ne cesse de progresser, s’élève à 7 milliards de livres (10,26 milliards d’euros).

                                        ©2007 L’investigateur.alors vous qui votez pour enrichir encore plus les riches pensez que cela soit sain ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès