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Accueil du site > Actualités > Société > Le « binge drinking » ou la soûlographie de l’extrême

Le « binge drinking » ou la soûlographie de l’extrême

Les modes de vie changent et l’extrême est devenu une notion valorisée par la société au point que, après le saut à l’élastique, on verra bientôt des vols en chute libre en escadrilles introduits dans des "formations" pour les cadres supérieurs ! Comme s’il était utile de savoir sauter sans parachute pour gérer une société.

Cette mode de l’extrême s’est glissée, par l’intermédiaire du monde anglo-saxon, dans les manières de boire ou plutôt de s’alcooliser que l’on rencontre dans les milieux étudiants, traditionnellement assez portés sur la bouteille dans cette période-là de leurs vies. C’est ce que l’on appelle le "binge drinking", qui consiste à boire de l’alcool à hautes doses et le plus vite possible pour atteindre rapidement l’état d’ivresse. Or le danger de cette manière de boire, c’est carrément le coma éthylique car l’éthanol, qui est l’alcool présent dans tous les vins (à 10/15%) et les alcools et brandies (à 40/50%), est un produit chimique toxique qui à hautes doses peut être mortel.

L’Académie de médecine qui s’est émue de ce nouveau mode de consommation de l’alcool a fait une enquête en 2005 qui a montré que 2,3% des jeunes de 17 ans avaient eu recours au binge drinking un jour sur trois (! !!) dans les trente jours avant l’enquête. Autant dire qu’ils ont été soûls sans discontinuer pendant le mois avant l’enquête.Dans les consommateurs plus raisonables, ce sont 18% des garçons et 6% des filles qui, à 17ans, déclarent consommer de l’alcool régulièrement.Canalblog211_001

Seule consolation, c’est loin du rythme des Britanniques chez qui le binge drinking concerne 23% (10 fois plus qu’en France) des adolescents de 16 ans et plus, et les filles encore plus que les garçons ! Sans compter que s’ajoute dans 35% des cas la prise de cannabis ou de médicaments en même temps ; je vous rassure, toujours chez nos amis britanniques.

Le risque, en particulier chez les jeunes adolescents, c’est le coma éthylique pour les absorptions massives, qui est la première cause de mortalité évitable chez les jeunes. C’est ensuite une diminution à terme de la matière grise dans certaines zones du cerveau.

Que font leurs parents est la première question que l’on devrait se poser avant de s’en prendre à l’Etat ? Pas grand-chose apparemment. Le "il faut bien que jeunesse se passe" a toujours cours et la sous-estimation du danger également. On peut même dire qu’ils ont une forme de complicité puisque c’est eux qui financent !

L’Etat s’en tient aux interdictions traditionnelles, l’interdiction de vente aux mineurs de moins de 16 ans. L’Academie de médecine suggère une batterie de mesures pour enrayer le phénomène comme l’interdiction du sponsoring des soirées d’étudiants et surtout l’amélioration de l’éducation dans ce domaine. Mais ça ne semble pas faire partie des priorités actuelles.

Pas très encourageant...


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41 réactions à cet article    


  • boumboum 12 novembre 2007 13:56

    1ere cause de mortalite evitable chez les jeunes ?! Ce ne serait pas plutot les accidents de la routes ?


    • Pascalinho 28 décembre 2007 16:05

      Des accidents de la route parfois liés à la quantité d’alcool consommée avant de (re)prendre le volant ?


    • Bahal 12 novembre 2007 14:08

      Pompompom, alors, étant moi-même jeune, en école de commerce, et adepte des soirées alcoolisées (4 la semaine dernière mais c’était exceptionnel), je suis généralement assez amusé par ces commentaires de personnes totalement extérieurs, ayant l’air totalement dépassées par un phénomène de société « nouveau » (j’y reviendrais). Comme tout phénomène social, il est avant tout complexe et en peut être expliqué par un seul facteur.

      « Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse », ce que recherche avant tout quelqu’un qui boit, c’est l’ivresse, et franchement, je préfère être bourré en ayant bu deux bières que 10, d’une part parce que ça coute moins cher, d’autre part parce que je tiens à mon foie.

      Pourquoi rechercher l’ivresse me direz vous ? Bah c’est quand même bien d’être ivre/bourré non ? On se sent bien, plus de soucis, on est libéré de toutes les pressions qu’on peut avoir... Bref on s’amuse, on profite, et j’aimerais beaucoup voir en soirée toutes ces personnes qui affirment qu’on peut autant s’amuser sans alcool, c’est faux c’est tout, il faut vraiment ne jamais avoir bu ou l’avoir très mal vécu pour sortir des trucs comme ça sans être un hypocrite de première. Le but des bitures-express n’est pas de boire pour boire, il est de boire pour se déshiniber parce qu’on s’amuse bien plus bourré que sobre.

      Que ça ne soit pas le cas de tout le monde, pourquoi pas, chacun à ses affects, son histoire, ses appréhensions, ses passions, mais ça marche dans les deux sens il ne faut pas l’oublier.

      Bon, finit les généralités, je vais plutot parler de mon cas d’étudiant en école de commerce parce qu’après c’est moi qui suis le mieux placé pour en parler. Il y a un deal tacite pour la plupart des élèves dans ce cursus particulier (où j’englobe école de commerce et école d’ingénieur, lieux les plus « connus » pour leur consommation d’alcool) et qui peut se résumer à ceci :

      1)on fait prépa deux ans, on bosse, on en chie, on fait que ça (ou presque), et ça quand on est jeune, on a quand même l’impression de sacrifié deux ans (même si si c’était à refaire je le referais sans hésiter) 2)on arrive en école, on fait la fête pendant 2-3 ans 3)on entre dans le monde du travail, on bosse, on devient des darons

      Donc oui, on boit, on fume, (je suis pas au courant de tout mais me semble pas avoir vu passer des drogues dures) on fait des excès, faut bien dire que pour la majorité, nous n’avons accepté de faire prépa qu’en sachant qu’après nous aurions 2-3 années beaucoup plus cools pour profiter. Parce que la fête et les excès, si on les fait pas ici, on les fera quand ? Jusqu’à preuve du contraire, on ne vit qu’une seule fois, autant en profiter, et les soirées étudiantes c’est quand même bien plus amusant qu’un cours de finance de marché ou autre. (et vous noterez que je trouve ça passionant quand même) Et croyez moi qu’au moment de choisir l’école, le critère de l’ambiance et des soirées reste très important pour un étudiant. (devant celui du classement même parfois).

      Alors tous alcooliques ? Je ne suis pas sur qu’il y ait une réelle dépendance, les étudiants ne boivent qu’en soirée, le problème en école, c’est qu’il y a des soirées un peu tout le temps :) mais il suffit que nous partions pour de longues périodes de stage et nous arretons complétement de consommer de l’alcool sans avoir aucun manque. Nous sommes conscients des problèmes et des risques, comme je disais plus haut, le but est d’être ivre/bourré parce que c’est amusant (comptez combien de fois j’ai écris le mot amusant, ça prouve bien qu’on en a besoin de s’amuser:p), le but n’est pas du tout de finir par terre ou en coma éthylique, ça c’est pour des cons qui n’arrivent pas à gérer leur consommation. (et ça c’est justement pas dans les écoles où les soirées sont encadrées que ça arrive le plus souvent)

      Nous savons de même très bien qu’une fois arrivés sur le marché du travail, nous arreterons completement ce genre de comportement qui sont totalement incompatibles avec les postes que nous allons avoir.

      Ce qui est amusant, pour avoir parlé avec pas mal d’anciens de l’école, c’est que ceci n’a rien de nouveau, au temps de nos parents c’était déjà la même chose, il a 10-15 ans c’était peut-être même pire qu’aujourd’hui, sauf qu’à la différence d’aujourd’hui personne n’en parlait. Les écoles ont toujours été des lieux où l’alcool coule à flot (un open bar par semaine à HEC). En gros, si nous ommes alcooliques, ça fait bien longtemps qu’une grande partie des dirigeants politiques, managers, pdg français le sont aussi parce qu’une grande partie d’entre eux est passé par ce système.

      Puis avec un peu de recul, la génération de nos parents c’est quoi ? C’est mai 68, les hippies, bref au final on est bien gentils et bien sages à coté d’eux, on fait chier personne, on s’intègre au système avec bonheur, alors laissez nous vivre pleinement notre jeunesse étudiante.

      Ceci simplement pour illustrer ce que je vais dire (un peu plus succintement maintenant). C’est qu’il est vain de vouloir amalgmer ce phénomène de société à un ensemble « les jeunes » qui n’existent pas vraiment. Je suis désolé mais comparez des étudiants d’école de commerce, majeur, au courant des risques (souvent plus que vous d’ailleurs), instruits, à des jeunes de lycée voir de collège me parait totalement injustifié.

      L’année dernière est passé un reportage dans Envoyé Spécial : biture-express, où les soirées étudiantes ont fait beaucoup parler.

      Pourtant dans ce reportage, on voit aussi des jeunes de 12 à 15 ans qui se mettent des mines tous les week-ends dans un local que leur prete la mairie. Et je tiens à dire que ça c’est autrement plus grave !! Parce que ces jeunes là, eux ils ont un vrai risque de dépendance, eux ils ne savent pas à quoi ils se risquent, ce qu’ils font et ça c’est choquant.

      En faisant un sujet global de l’alcool chez les jeunes on finit par oublier ce qu’il y a de plus important, c’est que le vrai phénomène dangereux qui se passe, c’est la consommation d’alcool qui se développe chez les adolescents (qu’on peut opposer à nous, adulescents). Et c’est autrement plus grave, eux ils ne boivent pas dans des bars, des boites, des soirées organisées, ils boivent sans controle, des boissons pourtant interdites à la vente pour mineur.

      C’est vers chez jeunes, paumés, qui trouvent dans l’alcool un moyen d’oublier, qu’il faut se tourner, d’une part en controlant cette consommation (je suis désolé mais ça reste quand même anormal la facilité pour un mineur de se procurer de l’alcool), et d’autre part en agissant sur les causes de ce refuge dans l’alcool. Et là c’est un problème autrement plus complexe où les parents sont supposés avoir le role central.

      Ce que j’aimerais, c’est qu’on arrete enfin de parler de l’alcool chez les étudiants d’école ou de facs, et qu’on se concentre sur la consommation d’alcool chez les ado, c’est là que se situe le risque. Et ça c’est un sujet que je maitrise beaucoup moins parce que ça ne concerne plus ma génération. smiley


      • Zalka Zalka 12 novembre 2007 15:28

        L’année dernière, un jeune homme de Centrale Paris est mort après une murge. Il était en première année. C’est bête de mourir juste après avoir passé deux ans « à en chier ».

        Quant à l’évolution que vous niez, c’est vous qui êtes ridicule à parler de ce que vous ne savez pas. Vous êtes encore en école d’ingénieur et vous pensez savoir ce qu’étaient les habitudes auparavant ?


      • Wlad Wlad 12 novembre 2007 17:16

        « j’englobe école de commerce et école d’ingénieur, lieux les plus »connus« pour leur consommation d’alcool »

         smiley

        Je te remercierai de ne pas mélanger les torchons et les serviettes, et de ne pas m’inclure comme tu le fais dans ton propos nauséeux et semi-masturbatoire (mais bon, t’es en commerce, alors ça doit t’être habituel smiley).

        Ca fait 2 ans et demi que j’ai intégré, donc à t’écouter mon foie est ruiné, et quand je bois je cherche l’ivresse à tout prix pour être « relaxé » ?

        Désolé de te décevoir mais ma santé se porte très bien, et je n’ai jamais été ivre (disons que quand je m’arrête je ne ressens pas de changement dans mon esprit, ett personne ne trouve que j’ai changé de comportement). Je bois parce que j’apprécie le goût des alcools (ah, vodka, nectar des dieux !), point barre.


      • Bigre Bigre 13 novembre 2007 00:30

        Aujourd’hui ingénieur, .. j’ai eu mon temps d’amusement et aussi de bitures. Je ne regrette rien, parce que je m’en suis bien sorti.

        La bière faisait partie de la fête, mais n’était certainement pas le but. Et le Binge-drinking n’aurait pas pris dans notre groupe, à l’époque. On s’amuse tant que l’on n’est pas trop saoul, ... au delà d’un seuil, on rigole nettement moins et plus du tout la tête dans un seau de vomi !

        Si je m’en suis bien sorti, ... c’est pas le cas d’un de mes copains, il est mort a 35 ans. Il n’a pas pu s’arrêter la picole après l’école, le foie n’a pas tenu. Et je n’envie pas le sort de quelques éponges avec qui je me suis bien marré à l’époque.

        Il y a aussi une majorité qui n’a pas sombré, heureusement, mais face à l’alcool, pas d’égalité, juste des faiblesses ...

        Et on peut aussi s’amuser sans !

        C’est un peu moins facile, cela demande plus d’efforts, plus de sincérité, plus de temps, le temps de développer des rapports de camaraderie, ... en fait l’alcool dés-inhibe, certes, ... mais au fait, pourquoi es-tu inhibé ?


      • Halman 13 novembre 2007 10:08

        Bahal : « 1)on fait prépa deux ans, on bosse, on en chie, on fait que ça (ou presque), et ça quand on est jeune, on a quand même l’impression de sacrifié deux ans (même si si c’était à refaire je le referais sans hésiter) 2)on arrive en école, on fait la fête pendant 2-3 ans 3)on entre dans le monde du travail, on bosse, on devient des darons »

        Ca c’est ultra con.

        Si vous avez l’impression d’avoir sacrifié 2 ans, alors ce n’est pas le métier qu’il vous fallait, changez en !

        « On bosse on devient des darons ». Qu’est ce que c’est con de réagir comme ça, changez de métier et trouvez en des bien plus passionnants, cela existe !

        On fait des métiers et on a passé des diplomes autrements plus galères que des écoles de commerce et on éprouve pas le besoin de se saouler la tronche pour autant.

        J’ai un cousin et un neveu qui ont fait les sup de co, passé un mba, la prepa Ena, tout ça, et ils n’ont pas trouvé cela si difficile que ça au point d’avoir besoin de se saouler.

        Ils n’ont pas l’impression d’avoir perdu leur temps, ils ont trouvé cela passionnant.

         smiley


      • Halman 13 novembre 2007 10:10

        « Puis avec un peu de recul, la génération de nos parents c’est quoi ? C’est mai 68, les hippies, bref au final on est bien gentils et bien sages à coté d’eux, on fait chier personne, on s’intègre au système avec bonheur, alors laissez nous vivre pleinement notre jeunesse étudiante. »

        Les gros clichés bien nuls qui n’ont rien à voir avec ce qu’il s’est passé !


      • Halman 13 novembre 2007 10:21

        On vous a formaté l’esprit à un certain fonctionnement et à une certaine manière de voir les choses Bahal, quand vous déssaoulerez et découvrirez d’autres univers socio professionnels, il sera trop tard.


      • Halman 13 novembre 2007 11:03

        « Les modes de vie changent et l’extrême est devenu une notion valorisée par la société au point que, après le saut à l’élastique, on verra bientôt des vols en chute libre en escadrilles introduits dans des »formations« pour les cadres supérieurs ! Comme s’il était utile de savoir sauter sans parachute pour gérer une société. »

        Tout à fait CaDérange.

        J’ai connu ça dans le vol à voile, des Comités d’Entreprise nous envoyaient des hordes de costards cravates avec attaché case soudé à la main, faire un stage de 15 jours de planeur. Avec un manager chargé de les motiver, de les faire « se dépasser ». Ingérable pendant le briefing du matin. Pathétique. Autant les stagiaires issus d’un milieu ouvrier étaient totalement décomplexés et étaient lachés solo à la fin du stage, mais les cadres à attachés case, au bout de 2 semaines, incapables de faire un simple virage à peu près correctement. Totalement figés dans leurs états d’esprits très « management », incapables de se lâcher et de troquer leur costard cravate pour un blue jeans, autrement plus adapté pour enfiler un parachute de secours. En pleine ascendance à 1500 mètres, au milieu de 20 planeurs, ça lache les commandes, ça ce retourne vers vous et ça vous demande, ultra zen : « Et maintenant qu’est ce que je dois faire ? » Et moi de rattraper in extremis une collision avec le planeur voisin ! Et moi de faire un rapport salé au chef pilote, qui transmet au comité d’entreprise, qui transmet à la drh, pour comportement dangereux et irresponsable ayant mis en danger la vie de trois personnes. Je ne pardonne jamais ce genre d’irresponsables. Quant aux femmes, impossible de leur faire mettre autre chose que leur jupe d’ensemble enarquien pour enfiler le parachute et les chaussures à talon pour marcher sur la piste en herbe et manoeuvrer le palonnier !

        Alors on craque, on les laisse se démerder sur le tarmac avec le pébroque, et on décolle avec des élèves autrement plus motivés.

        Et surtout ne pas s’imaginer qu’ils vont accepter de dormir au club house avec tout le monde, non non ! A 17 heures ça largue toute activité même si on continue de voler jusqu’à 20 heures, et ça fonce se remonter le moral dans un bar chic et ça finit la soirée à l’hôtel !

        Et ça regarde tout le monde sortir les planeurs, les préparer et les mettre en piste, surtout ne pas aider les gens, et bien sur avec des commentaires du genre « moi j’aurai pas fait ça ! »

        Et on les imagine à la fin du stage, de retour dans les bureaux, raconter leur galère insuportable, « ho là là, mais tu te rend compte il fallait qu’on apprenne à sortir de vrille mais quelle horreur, jamais j’aurai pu faire ça, mais ils sont fous ! »

        Des directeurs du personnel, des directeurs de bangues, des directeurs financiers, des attachés de direction, et prepa Ena, des sup de co.

        Et on va retrouver ces gens là comme nos supérieurs hiérarchiques au boulot ?

        Dont certains se pavannent devant leurs collègues féminines « ah tu nous aurait vu au stage de pilotage, c’était géaaaannnt... »

        Même pas foutus de faire un bête virage corectement. Humiliés par des tourneurs fraiseurs et des simples secrétaires qui s’éclatent à sortir de vrille.

        Mais tellement fiers d’avoir passé une jeunesse à se saouler pour s’amuser...

        Vraiment n’importe quoi.

        Se saouler pour s’amuser, et il y en a qui trouvent ça tellement normal.

        Moi quand je me saoule, c’est pour arroser une bonne nouvelle, pas pour oublier une formation « pénible ».

        Vraiment non, les activités sportives dans les milieux naturels sont vraiment totalement incompatibles avec ces bandes de cadres sup managées pour un stage de formation de la personnalité, qui préfèrent aller se torcher à 17 heures plutot que de profiter d’un vol magique sublime au crépuscule.

        Qui continuent de parler de leurs boulots administratifs de merde pendant le briefing, sur la piste en attendant leur tour de vol, en pleine nature. Grave.

        On me dira mais ils ne sont pas tous comme ça, c’est un gros cliché. Non, tellement une réalité qu’on a refusé ce genre d’activité en moins de 2 ans. Nous avons réorienté nos stages vers un public plus large, plus écclectique, des artistes aux ouvriers. Avec eux au moins c’était génial. Et jamais de soirées boeuveries.

        Se saouler pour s’amuser. Putain la honte.


      • Kaoru 13 novembre 2007 11:30

        « Et croyez moi qu’au moment de choisir l’école, le critère de l’ambiance et des soirées reste très important pour un étudiant. (devant celui du classement même parfois). »

        Je dirais volontiers que ceux qui font ça sont des vrais crétins alors, on peut très bien décompresser en lisant un bouquin, ce que je fais moi alors que je suis plutôt très stressé. Je trouve ça minable en fait. smiley


      • Vilain petit canard Vilain petit canard 12 novembre 2007 15:26

        Cet article me laisse songeur... On boirait pour être ivre ? Quelle surprise... Après tout le binge drinking (ah, ces expressions nouvelles pour désigner des vieilleries) n’est guère que la version alcoolisée de « travailler plus pour gagner plus », c’est « boire plus pour bourrer plus ». Ce n’est pas une nouveauté, déjà quand j’avais quinze ans (les voyages en Angleterre), on savait que chez nos voisins d’outre-Manche, la boisson coulait plus vite. Et les buveurs dég... plus vite. Le plus inquiétant n’est pas à mon avis la rapidité de l’ivresse, mais la quantité de buveurs, et la banalité de l’ivresse (si « amusante »).

        Le commentaire de bahal me laisse encore plus songeur. Ayant moi-même fait une Grande Ecole à forte tendance à la boisson, j’ai bien connu cette certitude d’avoir le bon droit pour soi quand on picole. Après tout, on a beaucoup travaillé (comme si ça excusait, mais pendant qu’on boit, on y croit), on en a chié, hein, et on est les futurs dirigeants/cadres, alors hein, on peut bien s’amuser... Je me rappelle même fort bien avoir tenu ce type de discours : on n’est pas dépendant, il faut mieux s’occuper des plus jeunes que nous, etc.

        J’ai arrêté net quand je me suis rendu compte que mon voisin d’internat se faisait livrer son pack de bière avant 8 heures le matin, et qu’un autre copain commençait ses petits déjeuners avec une petite mousse. Vérifiez autour de vous, bahal, vous risquez d’être surpris.

        Quant à votre argument festif sur l’ivresse (c’est marrant, ou « amusant »), relisez-le bien, et imaginez-le déclamé par un quadragénaire bien rouge, « boulonné » au comptoir du bistrot du coin, et vous vous rendrez compte de sa faiblesse.

        Les Grandes Ecoles françaises ont les records d’alcoolisme, de dépression et de suicides de toute l’Europe. Mais ne vous inquiétez pas, quand on bossera, on rentrera dans le rang, hein ?


        • Saï 12 novembre 2007 16:49

          Pas mieux. J’avais lu le commentaire de Bahal et m’apprêtais à gribouiller une réponse dans ce style, mais puisque vous m’épargnez le travail je ne peux que me borner à relever.

          Il y a en école une légitimation de l’alcool en tant que mode de vie qui joue un rôle d’émulation sociale quand il ne s’agit pas carrément d’intégration. Ainsi j’ai moi aussi connu des mecs qui entamaient la journée à la Kro, d’autres qui se sont tués sur la route pour avoir trop profité pendant la soirée ou ont connu un coma éthylique dissuasif, et d’autres encore qui rentrés en première année fins comme des allumettes sont ressortis en ayant doublé de volume, des cheveux gris et deux cures de désintoxication au compteur.

          Alors le mythe des soirées murge bon enfant entre adulescents responsables, faudra repasser. Le constat du besoin de désinhibition ne fait que répondre à ceux d’affirmation sociale et de séduction. Mais tant qu’on est dans le système, difficile de se démarquer de la position majoritaire sous peine de voir son relativisme taxé de ringardisme dépassé.

          Et au passage les Britanniques me paraissent plus honnêtes que nous : les chiffres de l’alcool en France me paraissent largement sous-évalués, expérience terrain à l’appui...


        • Bahal 12 novembre 2007 17:00

          Zalka, il existe effectivement bien des façons connes de mourir dans la vie de tous les jours, faire un coma éthylique (et en mourir) en est une. Saviez vous qu’une américaine est morte après avoir participé à un concours pour gagner une wii ? Le gagnant était celui qui arrivait à boire le plus d’eau, elle a fait une « overdose ». Dire que c’est à cause de l’alcool, si vous voulez, dans ce cas là c’est à cause de l’eau. Je vous paraitrais con si je vous disais qu’il faut boire de l’eau avec modération non ? et pourtant c’est le cas ^^

          Quant à l’évolution que je nie (en ce qui concerne les écoles) je ne fais que répéter ce que des « anciens » m’ont dit. Mon père a lui aussi fait une école d’ingénieur d’ailleurs. Vous me direz, par internet c’est pas vérifiable, c’est tout le problème des discussions de comptoirs sur internet où il est très tentant de faire appel à un argument d’autorité quand on ne sait plus quoi dire. Je rajoute donc juste que le commentaire de vilain petit canard montre que ce n’est pas si récent que ça quand même non ?

          Vilan petit canard smiley, je ne prétends pas avoir le bon droit pour moi, franchement je m’en fous un peu, boire c’est mal et je risque de devenir dépendant, c’est vrai. Maintenant voilà, j’ai déjà effectué un stage de 6 mois au milieu de mon cursus et j’ai complétement changé de style de vie, boire ne m’intéresse que pour les soirées étudiantes sinon je n’y vois aucun intérêt c’est tout et quand bien même ça me manquerait, je n’oublierai jamais que « prendre une mousse » en se levant est d’une stupidité sans nom. On va dire que le jeu en vaut la chandelle, je vous donne rendez vous dans 10 ans pour voir qui a raison. Il est d’ailleurs fort probable que j’ai le même discours que vous dans 10 ans.

          Je ne vois strictement aucun besoin à justifier ce type de comportement, je vous explique juste un point de vu de quelqu’un à « l’intérieur » et donc forcemment un peu plus au courant de ce qui s’y passe. D’ailleurs, les sponsors alcools sont déjà interdits dans pas mal d’écoles et toutes les écoles ont signé une charte de l’oms limitant la quantité d’alcool en soirée à 4 verres par personne. Comme quoi des choses se font, mais je persiste à dire que ce n’est pas là qu’il est le plus urgent d’agir.

          J’ai pas trop compris le truc de l’ivrogne au comptoir :
          - forcemment un vieux qui sort ça au comptoir d’un bar, c’est totalement pathétique (une phrase n’a de sens que dans son contexte)
          - il n’y a pas d’argument car il n’y a pas à convaincre qui que ce soit, c’est un fait

          En ce qui concerne votre stat pour les Grandes Ecoles, c’est fort possible en effet même si j’ai du mal à voir des dépressifs ou des suicidaires autour de moi, vous tirez ça d’où ?


          • Zalka Zalka 12 novembre 2007 18:07

            Les concours pour gagner une wii en buvant de l’eau sont heureusement moins fréquent que les beuveries des étudiants.

            Vous citez un exemple pour le comparer aux statistiques de l’alcoolisme ? Pas terrible.


          • Zalka Zalka 12 novembre 2007 18:13

            Par ailleurs, je tiens à expliquer mon ton un peu sec. Il se trouve qu’une personne de ma famille est devenue alcoolique (et depressive) en école d’ingénieur. Précisément à cause de la mentalité à la con que vous exposez fièrement et qui fait office de point de comparaison pour tout les jeunes étudiants.

            « Oh, c’est pas plus grave qu’avant ! »

            « Oh faut qu’on décompresse ! »

            « Oh, ça ne m’arrivera pas ! »

            Et puis un jour, on se retrouve dans le cas de vilain petit canard à voir vos voisins alcooliques au derniers degré. Si vous avez moins de chance, c’est vous l’accroc. Encore moins de pot et vous êtes le décédé de la soirée.

            Précision : si vous devenez alcoolique, le seul moyen d’en sortir c’est une absence totale de consommation d’alcool pour le reste de vos jours. Tenez vous vraiment à ne plus jamais « décompresser » après vos 30ans ?


          • Vilain petit canard Vilain petit canard 12 novembre 2007 21:16

            bahal, pour les suicides, je le sais car j’ai participé (pas en première ligne) à une association de prévention du suicide dans mon domaine, et que j’ai donné des cours en Grande Ecole pendant 10 ans. Fatalement, les élèves me parlaient, le prof de comm’ est censé être plus compréhensif. Et pendant les apéros, pots de promotion, soirées dansantes, il suffit de regarder pour juger de l’alcoolémie. Il est un peu tard ce soir pour que j’aligne les liens et les stats, mais je vous jure que c’est vrai. Et pour les prépas, c’est carrément la cata. Vous n’avez pas vu de suicide autour de vous ? Pas d’alcoolique ? Pas de déprimé ? Jamais ? Vous êtes sûr que vous y faites vraiment attention ? Je vous laisse méditer.

            J’ne profite avant d’aller me coucher pour relever ce que vous dites : « je n’oublierai jamais que prendre une mousse en se levant est d’une stupidité sans nom ». Vous vous rassurez certainement en écrivant ça, mais vous faites erreur : quand on le fait, et pour celui qui le fait, ça n’a jamais l’air stupide. Si vous croyez que votre intellect peut se battre conre l’alcool, l’alcool a déjà gagné.

            Vous en comprenez pas ma suggestion d’exercice avec le quadra « pathétique » au comptoir ? smiley ! Continuez à y penser, ça viendra.

            Finalement, bien qu’assez sympathiques, vos remarques illustrent parfaitement l’article, je ne sais pas si vous vous en rendez compte : jeune et sûr de votre statut social (et de votre résistance), vous préparez la génération de cadres la plus défoncée de l’histoire du pays. Déjà qu’en stupéfiants, antidépresseurs, alcool, et autres soutiens chimiques, on consomme pas mal en France... Mais bon, comme vous en avez chié, c’est si terrible, la prépa, normal, faut savoir s’amuser.


          • Halman 13 novembre 2007 10:15

            « Avoir besoin de se saouler pour s’amuser », c’est d’un pathétique.


          • tvargentine.com lerma 12 novembre 2007 18:10

            C’est vrai et pitoyable de voir la clochardisation d’une partie importante de la jeunesse se souler comme nous le voyons à Paris le soir et princîpalement à parir de vendredi soir.

            J’ai déjà observé le phénoméne (tres inquiétant) à Lyon et les pouvoirs publics devraient prendre les mesures necessaires dans les lycées et colléges pour démontrer les conséquences de ce type de soulerie ou le gout des bonnes choses disparaient (savoir apprécier un bon vin)au profit d’une soulerie qui ne ménent nul part à pars au renoncement de soit


            • ric la bouse 12 novembre 2007 18:17

              ah ah ah ah, jamais essayé cette forme de defonce lol

              ca a pas l’air marrant , trop vite defoncé, vite gerbé voir l’hosto

              Je prefere fumer un gros tarpet hihihiiiiiiiiiiiiiiii


              • netchou netchou 12 novembre 2007 18:30

                A ces histoires de cocquelets qui se murgent,je préfère quand même un bon coq au vin !


                • jakback jakback 12 novembre 2007 18:35

                  un étudiant bourré est largement aussi con, qu’un cégétiste a jeun


                  • jakback jakback 12 novembre 2007 18:48

                    un étudiant bourré est largement aussi con qu’un cégétiste a jeun


                    • Dégueuloir Dégueuloir 12 novembre 2007 19:02

                      de même qu’un sarkosy bourré au g8 avec son copain de beuverie poutine ,est largement plus con qu’un cégétiste a jeun,http://fr.youtube.com/watch?v=KnWeTRpu67Y.....lol smiley qu’il fume des pétards,ça lui fera moins de mal....


                    • 12 novembre 2007 22:15

                      @ degeuloire

                      Je l’aime bien mois sarkozy bourré. Ca lui donne un coté humain.


                    • ficelle 13 novembre 2007 08:17

                      Il est si facile de casser le thermomètre et de se la jouer pisse-vinaigre... Totalement d’accord !

                      Etre de sang frais pour contempler la merde ??? Je le laisse aux immortels de la sagesse.


                    • netchou netchou 12 novembre 2007 20:51

                      Chut ,carpediem,tout cela il ne faut pas le dire et d’ailleurs il me semble qu’un élu local veut les passer au karcher,non ? tout ces as de la « glandouille ».


                      • 12 novembre 2007 21:49

                        @ auteur

                        Bonne article qui m’est en avant un phenomene bien réelle. Cependant de mon point de vue, plus que l’alcool, c’est la consommation de cannabis qui pose problem chez les jeunes.

                        Sur l’alcool la communication a etait faite, et seul l’usage festif est sociallement toléré ( ils ne viennent pas bourrer en court ). Pour le cannabis la legislation repressive empeche toute communication. J’ai vue de nombreux jeune gacher leur etudes ( lycé et fac ) parce qu’ils fumer toutes la journée. Fumer etait vue comme un acte de contestation politique et aucune critique n’etait possible. Physiquement le cannabis fait beaucoup moins de degat que l’alcool, mais je supposes que c’est une des premieres causes d’echec scolaire en france.

                        J’avais eu une discussion interressante avec un etudiant tres brillant en deuxieme année de fac de bio et consommateur regulier et journalier de joint. Il me disait que quand il etait en premiere année de fac de nombreux etudiant fumer dans les amphis pendant les courts ( pas des gauloise bien entendus ) mais que en deuxieme année il etait quasiment le seul. Ce qui m’avait marqué c’est qu’il ne comprenait vraiment pas pourquoi. La reponse etait evidente, les autres fumeurs n’etait tout simplement pas passé en deuxieme année.


                        • Dégueuloir Dégueuloir 12 novembre 2007 22:58

                          des fumistes.... ! smiley.


                        • seespan 12 novembre 2007 23:18

                          @ degeuloire

                          Dans le cadre de ma formation j’ai eu des courts sur les drogues par des psychiatres specialisés dans le traitement des dependances physiques.

                          Pour eux les principaux probleme rencontré avec la substance viennent de l’interdiction de la presenter sous un jour positive. Resultat tu as soi un discourt diabolisant, soit une apologie. Pour le discourt diabolisant, les jeunes voient qu’on leur raconte des conneries et toute informations venant critiquer le produit n’est pas entendus. Les pays ayant legalisé ont vue dans un premier temps une augmentation de la consommation, puis une baisse en dessous du niveau avant la legalisation.

                          Si ce n’est pas plus interdit, il n’y a pas cet effet de constetation politique et l’enseignement peut se faire. Demande a un hollandais ce qu’il pense d’un etudiant fumant avant d’aller en court. Ce n’est surment pas le terme cool qui vat lui venir a l’esprit.


                        • seespan 13 novembre 2007 09:17

                          Discourt ressacé, dans les années 70 il aurait eu de la credibilité aupres d’un publique mal informé. De nos jours il est risible au plus.

                          Il est relativement facile de predir la consommation excessive de psychotrope dans une population, tres fortement corrélé avec le niveau d’education et de pauvreté ( et pas avec un perte de valeur quelqu’on que ), de nombreuse etude epidemiologique ont etait fait sur le sujet.

                          C’etait vrais a l’epoque de zola ( lire l’assomoire ), ç’est toujours vrais avec les epidemis de crack et heroine.


                        • boumboum 13 novembre 2007 09:27

                          Et ben dites donc, grosse crise de depression ! Vous vous soignez pour ca ? Vous etes vous faits larguer ? etes vous en pleine crise d adolescence ? Vos enfants vous ont ils dit que vous etiez un vieux con ?

                          Quelles sont les valeurs dont vous nous parlez ? Celles qui ont declenchees les guerres mondiales, celles de l esclavagisme, celles des guerres religieuses ou celles qui limites tout simplement le choix des individus ? Dans quel monde voudriez vous vivre ? Dans quel monde idylique pensez vous que vos parents est vecuent ? Vous savez que la memoire s altere avec l age ?

                          Perso, je suis plus « No risk, no fun ».


                        • Halman 13 novembre 2007 09:58

                          « Que font leurs parents est la première question que l’on devrait se poser avant de s’en prendre à l’Etat ? Pas grand-chose apparemment. »

                          Mais que peuvent ils faire ?

                          Les ados faut pas les contrarier sinon ils font le 119 Enfants battus.

                          On leur parle ils foutent le camps « Chier le vieu euuuuu »

                          On les engueule ils crient plus fort « De quoi tu te meleuuuuu t’a jamais été jeuneeuuuuu vieux chnoqueuuuuu »

                          On leur tape dessus ça les fait marrer.

                          Et les psys de nous expliquer qu’il ne faut rien leur dire, que ça va passer que c’est la crise normale, il faut attendre que leurs hormones se stabilisent...

                          Sur la 5ème hier j’ai entendu que des chercheurs auraient trouver le moyen de concevoir un médicament qui régule les hormones des ados. VIIIIITTTEEEEEEE !

                          Et bien qu’ils aillent se saouler, si c’est ça leur jeunesse. Et après à 40 ans ils feront leur dépression de la quarantaine en pleurant qu’ils n’ont pas eu de jeunesse...

                          Ca va 5 minutes ce cirque !


                          • seespan 13 novembre 2007 10:27

                            Une telle vision du monde de l’adolescence ! y a tellement de cliché qu’on dirait un album photo. Vous avez apris agripine par coeur ou quoi ?


                          • Halman 13 novembre 2007 11:06

                            Pas des clichés, une réalité bien concrete autour de moi.


                          • seespan 13 novembre 2007 11:11

                            La prise de psychotrope varie dans un cadre spatio temporel, il en est de meme des comportements des ados. Tu me decries une realité que je n’ai jamais rencontré ( ce qui veut pas dire qu’elle n’existe pas ), personnellement si je m’etait permis de me conduire de cette maniere mes parents m’aurait foutue dehors.


                          • cetrinu 13 novembre 2007 10:40

                            L’alcool n’as pas d’age, nos parents en consomait de trop pour faire face au dur labeur...... Les medias ne font que reveler un mal ancestrale.

                            rien de nouveau dans cet article


                            • Halman 13 novembre 2007 11:05

                              C’est sur, des stages de sup de co ou d’ingénieurs, c’est tellement plus dur que de labourer des champs quand il gêle.

                              C’est pour se réchauffer et se donner un peu de forces que le paysan boit son litron ou sa gnole en labourant, pas pour oublier un stage difficile.

                              Rien à voir.


                            • stephanemot stephanemot 13 novembre 2007 12:11

                              Le binge drinking est un refus de penser. L’objectif est de se couper les circuits et j’y vois comme une forme de mutilation assez violente. On expose son coma comme une cicatrice, mais les séquelles sont bien plus profondes.

                              L’idée de perdre conscience au sens propre et figuré me terrifie.

                              Pour ma part, je ne bois que pour me désaltérer ou pour un plaisir lié au qualitatif. J’apprécie un bon vin et une bonne coupe, et j’ai le souvenir d’authentiques émotions gustatives, mais ne bois que très rarement de l’alcool, yc à table.

                              Problème : l’alcool n’a longtemps eu aucun effet sur moi. Que je boive une vodka ou un jus de fruit c’était pareil. Pas très sain non plus, surtout dans un environnement où l’alcool circule à flots (j’ai survécu à l’école de commerce).

                              Des amis américains m’ont « soigné » en me faisant boire simplement 5 petits verres dans lesquels ils avaient mixé à peu près tout ce qui était disponible au bar.

                              Pour la première fois, je ne me suis pas senti bien (euphémisme). Depuis, je suis normal et sens l’effet de l’alcool, ni plus ni moins qu’un autre. Et j’évite plus que jamais ces occasions proto-festives où l’îvresse constitue parfois même l’objectif avoué (phénomène courant en Asie).

                              Une chose n’a pas changé : je ne suis toujours pas attiré par l’alcool, et je n’ai toujours pas consommé de drogues (ni fumé quoi que ce soit). Toujours cette aversion pour la perte d’identité - et je l’avoue aussi, une aversion toute desprogiennes pour les comportements grégaires.

                              Et puis je n’ai pas besoin de ces artifices pour décompresser ou libérer mon imagination.


                              • seespan 13 novembre 2007 14:18

                                « Notre jeunesse est en perte de repères. »

                                Qu’il y est des problemes chez certain jeunes avec l’alcool est un faite. Mais vous ne pouvez comparer ce phenomene avec les epidemies de crack dans les banlieux americaine, ou d’heroine en europe.

                                Si vous voulez vraiment vous inquiéter interressez vous a la monté de la cocaine en europe, ou des drogue excitante. Phenomene potentiellement beaucoup plus devastateur.

                                La perte de repere de la jeunesse, on y a droit a chaque generation.

                                Enfin pour la cocaine je supposes que comme d’habitude, les pouvoirs publiques vont s’y interresser quand ça toucheras les classes populaires ( comme le tabas, le cannabis, l’heroine ect ect )


                              • masuyer masuyer 14 novembre 2007 12:16

                                Je ne sais pas trop si l’on boit plus aujourd’hui qu’hier, ce genre de discours me fait en général doucement sourire (c’était mieux avant). Il me semble que la France du XIXème et du début XXèmesiècle connaissait de gros problèmes d’alcoolismequi ont conduit à l’interdiction de l’absinthe, bien que celle-ci concernait finalement assez peu de buveurs, mais le lobby du vin de table était plutôt puissant et les gouvernements ont toujours aimé les décisions symboliques mais finalement inefficace.

                                Par contre, la volonté généralisée de se mettre la « tête à l’envers » est rarement bon signe, c’est souvent le signe de sociétés déshumanisées. Dans le coup j’ai du mal à comprendre que dans le RU si florissant de l’après-Thatcher on en soit réduit à de telles extrémités. On nous aurait menti ? smiley

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