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Obama et le violoniste dans le métro...

La beauté et le talent peuvent-ils être massivement reconnus sans le concours d’une autorité ?

Dans sa chronique hebdomadaire sur France Culture, Caroline Eliacheff a relaté, le 20 janvier 2009, une amusante expérience dont elle a dit qu’elle a été réalisée par un journaliste du « Washington Post » le 12 janvier 2007. Dans une station de métro de Washington, un violoniste blanc d’une quarantaine d’années joue du Bach et du Schubert, l’étui de son violon ouvert à ses pieds pour solliciter la générosité des passants. À cette heure de grande affluence, les gens passent pressés et c’est tout juste s’ils jettent un œil au musicien. En 45 minutes, sur un millier de personnes qui ont défilé, on en compte 27 qui ont versé de l’argent pour un montant d’environ 32 dollars, et sept qui se sont arrêtées dont un enfant de trois ans, vite enlevé par sa mère qui n’avait pas que ça à faire. Une seule femme s’est attardée car elle avait reconnu le violoniste. (1)

Livrée à elle-même, la beauté méconnue

Qu’a donc d’originale cette scène banale de rue où un musicien fait élégamment la manche en faisant profiter les passants de son talent, faute de pouvoir l’exercer dans une salle de concert ? Le violoniste n’était pas n’importe qui, mais un artiste réputé, Joshua Bell que se disputent les plus grandes salles de concert du monde. Trois jours auparavant, il avait joué à Boston devant une salle comble où le prix moyen d’une place était de 100 dollars. Il avait dans le métro exécuté des morceaux comme « la Chacone » de Bach et « l’Ave Maria » de Schubert. Son violon était un stradivarius valant 3 millions et demi de dollars.

Alors pourquoi cette prestation dans le métro ? Le Washington Post voulait savoir si la beauté resplendissait tellement qu’elle était aussitôt reconnue, sans mise en scène ni médiation autre qu’elle-même, telle Vénus dans sa coquille naissant sur l’océan. Force est de reconnaître que non ! Si l’on excepte un enfant et une poignée de passants, aucun cercle spontané ne s’est formé autour du violoniste. Les quelques dons consentis sont moins un hommage à la beauté qu’un geste de compassion envers un artiste mendiant. À la décharge du millier de passants, il faut admettre que l’heure et le lieu ne se prêtaient pas à une attention particulière à la beauté. Préoccupés de rendez-vous et d’engagements divers, les gens avaient l’esprit ailllleurs, vaquant à leurs occupations ; d’autre part, l’acoustique d’un couloir de métro avec sa cohue n’est pas la meilleure pour servir la sonorité d’un violon, fût-il un stradivarius, et la station debout, non plus d’ailleurs, pour écouter.

La médiation d’une autorité

Il n’empêche tout de même que l’expérience montre que livrée à elle-même, la beauté reste imperceptible à la plupart des gens. Pour s’imposer, elle paraît devoir recevoir le concours d’une autorité à laquelle la foule se soumet.

Seul dans le métro, le violoniste est privé de toutes les apparences et de l’apparat de l’autorité. Surtout, il est victime du raisonnement implicite que se font les passants en s’appuyant sur une hypothèse non démontrée car tirée des idées reçues, et nommée pour cette raison « hypothèse autovalidante » : 1- un grand violoniste ne se produit pas dans le métro ; 2- or, ce violoniste-ci joue dans le métro ; 3- donc il n’est pas un grand violoniste. À cette hypothèse s’en associe une autre : 1- seul un grand violoniste est capable d’interpréter magnifiquement un morceau de musique ; 2- or ce violoniste de métro n’est pas un grand violoniste ; 3- donc, son interprétation ne peut être magnifique et ne mérite pas d’être écoutée.

Ainsi, ce qui fait un grand violoniste ne serait pas la qualité de son interprétation, mais les indices environnementaux qui le désignent comme grand : la salle de concert, son habit noir traditionnel, l’entourage de l’orchestre et de son chef, le prix des places, les affiches qui ont annoncé le concert. Stanley Milgram a étudié l’effet du décor sur la soumission d’un individu à une autorité : un laboratoire avec des appareils et des chercheurs en blouse blanche dressaient pour le sujet étudié l’uniforme de l’autorité universitaire légitime, adonnée à la noble tâche de la recherche. Il a noté un fléchissement du taux d’obéissance lors d’expériences conduites dans des bureaux ordinaires sans aucun lien avec l’Université : les sujets obéissants sont tombés de 65 à 48 %. (2)

La médiation du groupe

Une seconde médiation manque au violoniste du métro : c’est la faveur d’un groupe. Aucun cercle ne se forme pour l’écouter quand trois jours auparavant, le même violoniste avait joué devant une salle comble. Le groupe exerce lui aussi une influence sur l’individu à son insu et à son corps défendant. Solomon Asch en a étudié les effets dans les années 50. La leçon majeure qu’il a tirée de ses expériences, est que personne ne sort indemne d’une confrontation avec l’opinion d’un groupe, fût-elle absurde : ou l’individu fait sienne cette opinion, même contraire au témoignage de ses sens (Ils sont 36,8 % !), ou il la rejette mais en restant rongé par le doute, ne pouvant croire avoir raison tout seul contre tant de gens. (3)
Ainsi, la pression de l’autorité et celle du groupe agissent-elles conjointement sur chaque individu pour l’amener éventuellement à reconnaître comme beau ce que seul il aurait dédaigné.

"Le leurre de l’argument d’autorité" et "le leurre de la pression du groupe"

Seulement, on voit tout de suite le danger auquel s’expose l’individu soumis aveuglément à l’autorité et à la pression du groupe. Autorité et groupe peuvent ne pas être toujours éclairés et même défendre carrément des représentations absurdes, malveillantes ou laides. N’importe, une majorité de gens, soumise à ces deux instances extérieures de décision, les adoptera sans broncher. Marcel Duchamp en a fait la démonstration avec ses « ready-made », si innommables qu’ils ne portent pas de nom en français : même un urinoir placé dans une galerie ou un musée peut retirer du lieu de son exposition l’aura d’une œuvre d’art et la considération déférente d’une majorité soumise aveuglément à l’autorité ou à la pression d’un groupe. On n’a pas cessé de voir par la suite, dans diverses expositions, des tableaux noirs, blancs ou seulement barrés à l’oblique d’un simple trait tiré au crayon recevoir des visiteurs un hommage pour l’autorité que leur conférait leur seule présence en ces lieux.

Le paradoxe de Mac Luhan, « Le médium est le message », en reçoit, lui, une nouvelle signification. On savait déjà que peu importent les fadaises débitées par une jolie fille ou un beau garçon. Le leurre d’appel sexuel qu’ils représentent, exercent une telle fascination sur le récepteur qu’il reste sourd à leurs balivernes. Ici, la mise en scène d’un violoniste ou d’un urinoir leur confère une autorité qu’ils n’auraient pas par eux-mêmes. Seulement, quand l’opinion d’une autorité ou celle d’un groupe ne retirent leur légitimité que de la puissance de leurs auteurs qui les profèrent, elles deviennent des leurres. Les stratèges publicitaires savent tout le parti qu’ils peuvent en tirer pour manipuler les esprits. « Le leurre de l’argument d’autorité » et « le leurre de la pression du groupe » permettent, en effet, de décider de ce qui est beau ou laid, au gré du caprice de ceux qui les emploient à l’insu de leurs cibles.

La chronique de Caroline Eliacheff n’avait pas pour but d’expliciter les leçons qu’on peut tirer de cette expérience. Elle ne l’a citée que pour la rapprocher de la manifestation qui allait réunir le 20 janvier à midi quelques deux millions de personnes devant le Capitole de Washington pour l’intronisation du nouveau président des Etats-Unis :
« Au programme, rappelait-elle, prestation de serment sur la Bible, discours d’investiture qu’on attend mémorable, installation à la Maison Blanche et festivités. Des millions de personnes ont prévu d’arrêter toute activité pour assister à ce spectacle de virtuose. Dans un environnement sur mesure, après des semaines d’attente angoissée, est-il possible que l’intraitable beauté du monde ne soit pas au rendez-vous ? » Mais, a-t-elle ajouté avec irrévérence, en comparant la solitude du violoniste à la faveur dont jouit Obama : « N’écartons-pas la possibilité qu’un enfant de trois ans demande : pourquoi le roi est nu ? » Paul Villach

(1) Cité, hier 22 janvier 2008, sur AGORAVOX par JéroJérôme :
http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=21650
(2) Stanley Milgram, « La soumission à l’autorité », Éditions Calmann-Lévy, 1974.
(3) Paul Watzlawick, « La réalité de la réalité », Éditions Le Seuil, 1978.

Voir l’article du Washington Post qui relate l’expérience du violoniste Joshua Bell par Caroline Eliacheff qui a bien voulu me l’adresser :


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35 réactions à cet article    


  • Fergus fergus 23 janvier 2009 11:44

    Article passionnant, intelligent et très bien construit. Merci, M. Villach, pour cette démonstration, étayée d’exemples. Cela confirme ce que nous savions déjà par d’autres expériences analogues, mais mérite indiscutablement de nous remettre régulièrement en question.

    Concernant la musique, on peut a contrario évoquer certains concerts d’église à prix modique où des formations peu motivées massacrent sans vergogne quelques-unes des plus belles pages du classique. le public applaudit pourtant sans retenue précisément parce que les musiciens sont des professionnels en tenue de concert et supposés servir les compositeurs en donnant le meilleur d’eux-mêmes.

    Quant à l’urinoir de Duchamp, il appartient à une catégorie d’oeuvres présentes dans les plus grands musées du monde, telles ces balayettes de chiottes ou ces vitrines de tampax et de brosses à dents exposées à la Tate Modern. Ces mêmes objets, qui prennent ici le statut d’oeuvres d’art, vaudraient les protestations indignées des passants et peut-être un PV à celui qui les déposerait sur le trottoir devant chez lui !


    • La Taverne des Poètes 23 janvier 2009 11:53

      Excellent en effet, et instructif.


    • l'homme pressé l’homme pressé 23 janvier 2009 12:43

      Dommage, l’idée était intéressante

      Seulement, non seulement l’heure et le lieu n’étaient pas propices, mais surtout le public qui passe par là (dans les couloirs du métro) à ces heures-là et celui n’a rien de commun avec celui qui fait la démarche d’aller voir (et entendre) l’artiste.
      Du coup, il est impossible de comparer, et la démonstration tourne court, même s’il est en effet probable que la notoriété de l’artiste fasse l’essentiel et que forcément, un artiste incognito passe inaperçu, quel que soit son talent


      • Marsupilami Marsupilami 23 janvier 2009 13:42

         @ L’homme pressé

        Critique bien vue, que je partage en grande partie. Difficile de comparer, en effet, un trottoir où l’on n’attend rien, où l’on n’est que de passage, et une salle de concert qui est une salle d’attentes, au sens où ceux qui s’y rendent sont habités par une attente, celle d’entendre un artiste qu’ils connaissent, et qu’ils veulent re-connaître.

        Il n’en reste pas moins que ce billet est intéressant, en ce qu’il montre que s’il n’y a pas d’attente préalable, de pré-connaissance, il n’y a pas d’entendre. Si le même artiste s’était produit dans une petite salle inconnue sous un pseudonyme, il n’aurait probablement pas eu le même succès que dans une salle de concert prestigieuse et sous son nom connu !


      • Fergus fergus 23 janvier 2009 16:25

        Pas d’accord. Certes, les gens sont pressés soit d’aller au boulot, soit de rentrer chez eux. Pour autant, il se forme assez souvent des groupes, parfois compacts, de spectateurs lorsque les musiciens sont bons. Ainsi à Châtelet sur la petite placette de correspondance proche de la correspondance en queue de ligne 1 où se produisent soit des groupes de musique andine soit des jeunes musiciens classiques. En réalité, tout est dans le choix des oeuvres interprétées : ils faut qu’elles accrochent l’oreille des passants par des mélodies accessibles au plus grand nombre. Raison pour laquelle les musiciens classiques ne jouent jamais du Stockhausen ou du Xenakis.


      • Marsupilami Marsupilami 23 janvier 2009 18:55

         @ Fergus

        Ouaf ! T’as pas tort en ce qui concerne Xenakis et Stockhausen, mais t’es un peu extrémiste, là. Bon, il est vrai qu’un tas de jeunes musiciens (non-classiques, tous) se sont fait connaître dans le métro et sur les trottoirs. Mais il n’en est pas moins vrai que l’oreille s’éduque et qu’elle est tributaire des attentes préalables culturellement pré-structurées, surtout et presque toujours quand elles ne sont pas mainstream.


      • Pierre de Vienne Pierre Gangloff 23 janvier 2009 14:23

        Toujours la même marotte, demasquer des leurres, pour mieux affirmer la supériorité de votre bon goût en matière d’art, décretant le beau et le laid, en détournant les conclusions d’une analyse forcément juste ( la perception d’une oeuvre d’art dépend du contexte de sa réalisation) vers votre habituel mépris pour l’art contemporain.


        • Deneb Deneb 23 janvier 2009 15:12

          Les américains sont des veaux. A Paris, en 5 minutes il y aurait foule et la police serait intervenu. Jouer du Bach aux americains, c’est donner de la confiture aux cochons


          • Fergus fergus 23 janvier 2009 16:33

            Un tantinet caricatural votre commentaire, Deneb. New-York est, avec Boston, l’une des villes les plus cultivées des Etats-Unis.
            D’autre part, il ne faut pas exagérer la foule agglutinée dans le métro parisien pour écouter la prestation d’un musicien ou d’un groupe. Mais il est vrai qu’il y a parfois du monde comme je l’indique dans un précédent commentaire. Pas au point cependant d’appeler la police ; d’ailleurs ces musiciens disposent tous d’une accréditation officielle.


          • Deneb Deneb 23 janvier 2009 17:23

            Fargus : merci d’avoir remarqué le coté caricatural. En fait c’est une expérience, je voulais voir si le nationalisme prennait toujours.


          • Alexeï 23 janvier 2009 16:40

            Il en a de la culture, notre capitaine : il sait donc écrire. Si c’est bien vous : c’est pour une fois intelligent. J’ai eu la chance de le connaître (en tant que Gargalévitch) et c’était un grand bonhomme.

            Étonnant que nous n’ayions pas eu d’article consacrés à cet homme et à son combat contre le totalitarisme communiste ainsi qu’au moment de la mort de Soljenistsyne : il y avait certainement beaucoup de métonymies et d’interconicités à découvrir.


          • Fergus fergus 23 janvier 2009 16:28

            Certains commentaires sont beaucoup plus dirigés contre l’auteur qu’argumentés sur le fond de son article. Dommage !


            • Paul Villach Paul Villach 23 janvier 2009 18:41

              @ Fergus

              Ne soyez pas étonné ! Alexeï est heureux de montrer qu’il apprend enfin quelque chose grâce à AGORAVOX ! Il a retenu deux outils pour analyser une information : l’intericonicité et la métonymie. Jusqu’ici il n’en avait aucun. C’est dur de découvrir qu’on n’a pas appris grand chose dans ses études ! Le pauvre avait appris à faire de la mécanique à mains nues !

              Réjouissons-nous ! C’est encourageant ! Quand il récite ces outils en public, il a au moins la bouche pleine et ne peut donc pas éructer avec ses injures habituelles.

              Bientôt, du moins je l’espère, il nous récitera les deux autres outils que j’ai exposés dans cet article : le leurre de l’argument d’autorité et le leurre de la pression du groupe.  Paul Villach


            • Alexeï 23 janvier 2009 20:40

              Il est navrant de constater qu’après une carrière attachée à combattre le formalisme qui a détruit l’enseignement du français vous créiez un nouveau jargon que vous ressaucez systématiquement.

              Je vous rejoins néanmoins dans cos analyses concernant l’argument d’autorité et la pression de groupe.

              Peut-être me ferez-vous crédit de ne pas m’affliger de tous les défauts en m’accusant également de me soumettre aveuglément à l’autorité. Ne devenez-pas Monsieur Despaul ? Vous semblez en tout cas vous soumettre à votre nouvelle icône qui a pour nom Revelli. C’est affligeant.

              Je vous laisse avec vos nouveaux amis Haddock et Sisyphe.

              Merci de m’avoir signalé cette exposition à Prague : je m’empresserai de m’y rendre si j’ai le chance de revoir à nouveau cette ville sublime que je verrai capitale de l’Europe.


            • Alexeï 23 janvier 2009 20:55

              Pour terminer, dénoncer la différence de traitement entre un instituteur accusé de choses délirantes et un instituteur pédophile protégé par vos amis du PS des Boûches-du-Rhône me fait caractériser d’injurieux. À votre guise. Vous regrettez que cette ordure n’ait pas été protégé par l’UMP.

              Soyez moins caricatural : la gauche n’a pas le monopole de la vertu, ne vous en déplaise (vous avez démonté le mécanisme de la loi socialiste liberticide du 12 avril 2000 et ne cessez de vanter ses mérites ???????) et la droite celui du vice.

              Je caresse un espoir utopique : face aux dangers qui nous menacent, une union des démocrates de gauche (il en existe) et de droite (il en existe aussi) ne serait-elle pas un moyen de lutter contre les crises multiples que nous traversons ? Suite au scandale d’Outreau (pardon de cette injure, vous préférerez sans doute le terme très prisé par l’administration de dysfonctionnement), la commission parlementaire a livré, toutes tendances confondues, un travail remarquable : c’est l’exécutif (chiraquien puis sarkozyste) qui a décidé de ne pas le suivre.

              Puisque vous détenez la vérité, pouvez-vous affirmer que la royauté ou que l’aubrye auraient tité des leçons différentes ?


            • Paul Villach Paul Villach 24 janvier 2009 11:00

              @ Alexeï

              « Il est navrant , écrivez-vous, de constater qu’après une carrière attachée à combattre le formalisme qui a détruit l’enseignement du français vous créiez un nouveau jargon que vous ressaucez systématiquement.  »

              1- Merci de reconnaître que je lutte contre le formalisme qui ravage le savoir dispensé par l’enseignement scolastique de l’Éducation nationale.
              2- Il n’y a de bonne lutte que celle qui réfute les concepts erronés et propose des concepts fondés.
              3-  Pour analyser l’information, je crois proposer des concepts fondés que je n’ai nullement inventés. J’en serais bien incapable. Je les ai trouvés ici et là, tout élaborés dans les travaux les plus divers, chez les auteurs les plus en vogue comme chez les plus obscurs. Barthes a créé « la vaccine », j’ai repris « l’intericonicité » chez Frédéric Lambert dans son livre « Mythographies ». Watzlawick use de la notion d’ « hypothèse autovalidante » et de bien d’autres qui m’ont été très utiles, comme la notion de "représentation de la réalité" et de la distinction entre "la carte et le terrain". Toutes choses superbement ignorées par l’École aujourd’hui ! Cela fait tout de même plus de 30 ans que ces notions sont répandues !
              4- Ces concepts n’ont rien de formaliste car ils rendent compte d’une représentation fidèle de la réalité, jusqu’à preuve du contraire.
              5- Il est normal que vous soyez désarçonnés car vous découvrez qu’une part de votre savoir ne vaut pas tripette et que avez la tête farcie des concepts formalistes inutiles et qui, plus est, souvent erronés, que l’École vous a inculqués, avec sa « typologie des discours » ou sa « distinction entre information et commentaire » hors de toute théorie de l’information qui soit fondée sur l’expérience.
              6- Que le ressentiment que vous nourissez à juste titre contre l’institution qui vous a floué en vous enseignant des erreurs, ne se retourne pas contre ceux qui tentent de les corriger ! Vous vous trompez d’ennemi !
              7- Apprenez donc à faire le tri fondamental entre amis et ennemis ou à défaut alliés et ennemis.
              8- Je crains que vous ayez peine à opérer ces distinctions.
              9- L’invective et l’injure que vous affectionnez, ne sont pas « les métonymies » d’un esprit serein et pondéré. Elles invitent par "intericonicité" - puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets - à songer aux raisons de cette perte de maîtrise de soi qu’on a déjà mémorisées. "Métonymie" et "intericonicité", vous le voyez, sont deux mécanismes intellectuels que vous pratiquez vous-même tous les jours, comme M. Jourdain faisait de la prose, sans le savoir. Paul Villach



            • Paul Villach Paul Villach 23 janvier 2009 18:43

              @ Archibald haddock

              Une fois n’est pas coutume ! Je ne peux que souscrire cette fois à ce que vous écrivez. Paul Villach


            • homosapiens homosapiens 23 janvier 2009 23:01

              Mon Dieu quelle découverte !
              Le simple mortel ne ferait pas la différence entre 1 Roms jouant du violon dans le métro
              et un des meilleurs musiciens du monde avec son stradivarius à 3.5 Millions de dollars ?
              C’est certain qu’il fallait faire un essai pour s’en assurer.
              Je pense qu’on devrait faire pareil avec toutes ses peintures à la con qu’on nous vend comme chef d’oeuvre, avec ces scupltures qui enlaidissent nos viles...heureusement qu’on met pas le prix dessus
              sinon il y aurait des émeutes...
              Villach écoute france culture, ca m’étonne pas, et c’est tant mieux ca donne des sujets intéressants,
              en tout cas plus que les couv de tribune juive.

              Ouais, tout un roman pour découvrir l’eau tiéde...
              On mettrait un diamant brut sur mon parking je le verrais pas, et villach a forcément du avoir
              des éleves doués dans ses nombreuse classes sans les voir non plus...un article sur SA vision
              du monde m’aurait plus inspiré sur ce site. Je reste frustré qu’un type capable de produire autant
              de sujets se cantonnent à une analyse "sans ame" du monde qui l’entoure, se sent il si insignifiant pour oser s’y impliquer, quand bien même dans l’erreur, l’effort serait honorable.
              Certains qu’à travers sa vie d’homme, léttré ce qui n’enlève normalement rien, il saurait nous éclairer humainement sur sa vision de la souffrance humaine, des doutes, des cris, des joies ou angoisses
              existentielles... mais non.
              L’intéret de ce site étant à mon sens une "voix du peuple" ; débats, polémiques et autres controverses
              où la passion du vrai peuple peut s’enflammer, et ou les oppositions peuvent par cette méthode de réponse, sans interompre l’autre dans son discours, apporter un éclairage, une conscience et un partage, un échange de richesse du vécu...non, ca reste du verbiage haut de gamme.


              Si c’est pour avoir le résumé de france culture autant aller sur leur site.

              Salut prof ! allez, sort nous un article avec tes tripes, ta vie, tes gouts, tes idées à toi
              on s’en fout du violoniste, on veut du vrai, du vécu, un type qui en a et qui le prouve..

              Sinon fais gaffe y annonce du gros vent à vergeze.

              Le troll qui t’aime bien sinon il passerait pas autant de temps à te provoquer.


              • joelim joelim 23 janvier 2009 23:38

                 D’accord avec les conclusions de l’article, mais pour moi le point révélateur que cette étude montre, est l’étonnant apriori des initiateurs de l’étude, qui semblent croire que la qualité d’un grand instrumentiste est sans commune mesure avec celle de certains musiciens inconnus, dont des musiciens du métro.

                Des maîtres parmi les plus grands ont loué la musique tzigane, qui avec parfois des instruments incroyablement bricolés sont capables d’égaler et même de dépasser les meilleurs doigts du classique en virtuosité.

                Sinon,aAyant visionné la vidéo (sur agoTV je crois), deux choses m’ont amusé :


                — tous les passants se croisaient à une vitesse folle sans se percuter (dû à l’accéléré),

                — la seule auditrice qui est restée un bon moment l’a fait parce qu’elle a reconnu le bonhomme ; donc personne ne s’est arrêté pour sa musique smiley 

                Conclusion : en art, il ne faut pas confondre qualité et préciosité.


                • joelim joelim 24 janvier 2009 00:17

                   Je persiste : ce musicien classique est sûrement adulé des rombières mais j’ai trouvé sa prestation métropolitaire intéressante mais sans plus, désolé.

                  Les rondes et les blanches au violon, même doublées, ce n’est pas non plus extrêmement difficile. Bon, d’accord, il a du son.

                  Quant à la prestation du jeune violoniste proposée par Abgeschiedenheit (que je remercie), çà me laisse nettement sur ma faim : je trouve çà mal joué (en outre le son de la vidéo est très désagréable).

                  Si vous voulez écouter de la verve, de la précision et de la justesse au violon, essayez Nedim Nalbantoglu, un prodige du violon. Mais attention, il y a parfois des trois quarts de tons...

                  http://www.youtube.com/watch?v=cO8FJf5B4ns

                  http://www.youtube.com/watch?v=y_0uTu3LI-Q

                  http://www.youtube.com/watch?v=SCxaldMMFG4

                  Je n’ai rien trouvé en classique, mais il en joue de manière hallucinante. Je suis très fier d’avoir joué de temps en temps avec lui et de l’avoir comme ami.


                  • joelim joelim 24 janvier 2009 01:53

                     Pour ceux qui sont bouche bée devant mon irrévérence crasse envers le classique, voici un solo de serpent, accompagné par des musiciens classiques : 

                    http://fr.youtube.com/watch?v=1xuxzJkuJWI&feature=related

                    Superbe, non ? Peut-être plus de gens se seraient arrêtés si avaient joué un tubiste ou un serpentiste ?

                    Je le crois, les gens sont passés devant le violoniste car il ne jouait rien de vraiment nouveau à l’oreille occidentale, ni d’original, même s’il le jouait bien, et même si c’était du Bach.


                    • Pourquoi ??? 24 janvier 2009 07:46

                      Paul nous concocte un super article sur nos conditionnements et vous en êtes à discuter musique comme ci, musique comme ça... C’est pas vraiment le sujet.

                      L’important c’est de comprendre comment les masses sont condtionnées et manipulées. Comment on peut avoir du mal à échapper au courant dominant, comment on a du mal à crier "le roi est nu" de peur de passer pour un con. C’est pourtant une des clefs pour comprendre le fonctionnement de toute société. Ca devrait aussi être une clef à la base de l’éducation ,que ce soit par les parents ou par les instits, pour apprendre aux enfants à résister aux leurres de toutes sortes qu’on nous tend toute notre vie.

                      Je pense que l’art du décryptage devrait être enseigné à l’école au même titre que l’orthographe ou les maths. Ca éviterait à des milliers de gens d’être pris pour des gogos tout au long de leur vie, pas seulement par certains artistes, mais par une bonne partie de la société à travers la pub, les médias, les beaux parleurs marchands d’aspirateurs ou d’illusions.

                      C’est ce que fait Paul à travers chacun de ses articles. Et à voir comment il énerve les trolls, je me dis qu’on n’est pas près d’inscrire la matière "décryptage" au programme de l’EN. Dommage...


                      • aldebaran aldebaran 24 janvier 2009 09:14

                        Mais finalement, quel est le véritable sujet ?
                        L’indifférence et l’inculture musicale des voyageurs en métro ?
                        L’importance du paramètre notoriété ?
                        La naïveté des organisateurs de l’expérience, s’ils ont cru qu’un autre résultat était possible ?

                        Apparemment, le sujet serait plutôt la chronique de Caroline Eliachef, censée démontrer que le roi Obama pourrait bien ête nu. La démonstration en ce cas est plutôt ténébreuse, et il suffit de lire autre chose que les éditoriaux enflammés pour s’apercevoir qu’Obama ne marche pas sur les eaux, qu’il ne guérit pas les écrouelles et qu’il ne fera pas arriver les trains à l’heure.
                        Evidemment, il faut vouloir s’en donner la peine. Mais la presse ’mainstream’ n’est pas faite pour ce genre de lectorat.

                        Il n’y a rien d’étonnant à ce que les américains succombent à l’obamitude : ils sont coutumiers de ce type d’enthousiasme puéril (voyez comme la dame dans le métro s’exclame ’This is one of the things that could only happen in D.C.’ [c’est l’une de ces choses qui ne peuvent arriver qu’à Washington]). Mais le reste du monde n’est pas tenu de se sentir obligé de les copier dans ce qu’ils ont de plus primaire.

                        Accessoirement, il me semble que la même expérience a été faite il y a pas mal de temps... en Allemagne ou en Italie, je crois... avec res résultats comparables


                      • Alexeï 24 janvier 2009 10:09

                        Tant que n’aurez pas compris ce que sont l’interconicité et la métonymie, vous serez imperméable à ce genrte d’analyses. Rassurez-vous, d’autres concepts sont plus clairs :
                        - l’argument d’autorité,
                        - le leurre de la pression de groupe,
                        - la soumission aveugle à l’autorité.

                        D’autant que l’auteur nous donne d’excellentes références bibliographiques.


                        • joelim joelim 24 janvier 2009 16:27

                          vous en êtes à discuter musique comme ci, musique comme ça... C’est pas vraiment le sujet 

                          Bien sûr que si, c’est même le sujet central. En effet la prémisse qui sous-tend l’étude, est fausse : celle que les solistes de salles Pleyels sont extraoooordinaires et les musiciens de rue bien moins affûtés qu’eux.

                          C’est je pense le principal conditionnement que je vois dans cette affaire. Mes liens musicaux ne sont là que pour en apporter la preuve. Ne sortent pas beaucoup dans la rue ceux qui pensent qu’il n’y a pas de musiciens hors-pairs qui crèvent la dalle...

                          Comme on dit, on en apprend plus sur les commanditaires d’une enquête à lire leurs questions, que sur les gens interrogés à lire leurs réponses...


                          • joelim joelim 24 janvier 2009 17:04

                             Si vous n’êtes pas convaincus, examinez la logique de l’analyse suivante et pointez où elle pêche :

                            Outre leurs préoccupations, les usagers du métro ne s’arrêtent pas car :


                            - leur niveau d’exigence est assez élevé, vu la concurrence des musiciens du métro (et le faible niveau de certains d’entre eux, les habituant à ne pas tendre l’oreille)


                            - le violoniste soliste cobaye n’a aucune expérience du métro, il fait l’erreur de choisir des airs arythmiques, à notes longues au détriment d’airs plus enlevés, grâce auxquels il aurait pû mettre en valeur la maîtrise technique qu’il possède certainement.

                            Bref il aurait choisi un air plus rapide et surtout plus technique à jouer, je postule qu’au moins un petit groupe se serait formé. Une piste pour des travaux futurs ? smiley 


                            • joelim joelim 24 janvier 2009 17:29

                               Et si l’expression "musique de rombières" vous choque, demandez-vous si considérer que les usagers du métro sont des moutons musicalement incultes n’est pas aussi un peu exagéré ?


                              • anne guedes 24 janvier 2009 20:15

                                Cette anecdote (entendue sur FC) me fait penser à une autre (entendue aussi sur FC), rapportée par
                                Sacha Guitry  :

                                [Le 21 août 1911] un homme a volé la Joconde. Il l’a décrochée ; il l’a enveloppée dans une couverture ; il l’a mise sous son bras et passant devant les gardiens qui veillent aux barrières du Louvre, il a dit simplement : « Pour la restauration », et il l’a emportée chez lui ; et il ne l’a montrée à personne ; et pendant des semaines il s’en est délecté. La Joconde avait disparu. Le bruit s’en répandit dans le monde entier et il s’est passé alors une chose extraordinaire. Il a fallu organiser au Louvre un service d’ordre pour endiguer la foule innombrable des visiteurs qui venaient pour regarder le clou auquel pendant des siècles avait été accrochée la Joconde. On me l’avait dit, je ne voulais pas le croire, et moi-même j’y suis allé : c’était vrai ! J’ai questionné l’un des gardiens : « Et tous les jours il y a autant de monde que cela ? » Et le gardien m’a répondu : « Mais Monsieur c’est à ne pas croire ! Elle a beaucoup plus de visiteurs en ce moment qu’elle n’en avait quand elle était là. »

                                Ici des gens ignorent un événement artistique hors contexte habituel (en grande partie parce que, effectivement, ils passent, sont absorbés par autre chose et ne sont pas mentalement en condition d’écouter), alors que là des gens ne se pressent dans un lieu d’art consacré que pour constater la disparition d’une oeuvre d’art.


                                • Paul Villach Paul Villach 24 janvier 2009 20:21

                                  @ Anne Guedes

                                  Merci pour cet exemple intéressant. Paul Villach


                                • Hamourabi 25 janvier 2009 08:18

                                  J’ose espérer au moins que tout le monde n’est pas forcé d’aimer le Kantor J.-S. Bach ni sa musique. J’en ai beaucoup joué, le Professeur s’excusait régulièrement qu’elle soit génératrice d’autant d’ennui et recommandait habilement quelques parades imaginées au cours de sa longue expérience... 
                                   
                                  Si Monsieur Bell avait bien voulu jouer quelque morceau de Telemann, ou de Paganini, beaucoup plus propres à soulager de leurs soucis quotidiens des passagers pressés de rentrer chez eux, l’adhésion spontanée eût certainement mieux pu se produire.


                                  • Emmanuel Aguéra LeManu 25 janvier 2009 17:51

                                    Si Bell avait joué du téléman, la sonnerie du téléphone serait moins stressante, mon cher Graham.
                                    Mais l’homme du téléphone phonant du téléman ça c’est de la bonne limonade ou j’y connais plus rien en bulles ! smiley


                                  • joelim joelim 25 janvier 2009 16:55

                                     Merci Hamourabi ! Je désespérais trouver de la compréhension ici.

                                    Je commençais à trouver que les habitués du fil étaient mollasons de l’argument. smiley 

                                     
                                    Sinon, une autre suggestion d’étude "scientifique" : trouvez un instrumentiste/soliste et plantez-lui une plume dans le caisson. Une plume de paon, bien longue. Pour cela puisez dans les crédits de recherche (et oui il faut trouer un pantalon). Je prends les paris que les gens du métro s’intéresseront alors à ce qu’il joue !
                                     
                                    Je vous laisse tirer les conclusions... Mais je ne suis pas sûr que les abonnés à Diapason possédant des enceintes à 5000 euros comprendront...
                                     
                                    Encore une tentative :
                                     
                                    Que disent respectivement Ivry Gitlis et Yehudi Menuhin, deux grands violonistes s’il en est, du "violon tzigane ?
                                     
                                    "Il n’est pas un violoniste au monde, parmi les plus grands, qui puisse se comparer à un violoniste tzigane. Peut-être ne jouerait-il pas du Bach ou du Beethoven dans le "style" mais c’est tout autre chose, une expression corporelle, originale, organique, totale."
                                     
                                    "un soir nous entendîmes des Tsiganes distraire les dîneurs d’un restaurant en plein air etje fits ahuri qu’ils puissent tirer des sons aussi extraordinaires d’instruments aussi primitif que les leurs, utilisant des archets qui n’étaient que des rameaux fraîchement coupés tendus d’un crin de cheval écru. A ma demande pressante, on obtint qu’ils nous rendissent visite... On joua "nature" à qui mieux mieux : eux interprétèrent un répertoire aussi spontané que des chants d’oiseaux, moi son équivalent civilisé, les "Trilles du Diable", de Tortini. Leur chef me donna des paniers de fraises sauvages et je lui fis présent dun de mes trois arches tout neuf, montés sur or. "

                                    Il y a aussi ce jeune violoniste virtuose dont j’ai oublié le nom et qui découvrit le violon indien et ses subtilités...
                                     
                                    Chez amis de la charnière enbatonnée, ce que je dis n’est pas du tout hors sujet, faites le rapprochement avec le fait qu’on trouve des musiciens tsiganes du métro. Mais, peut-être que vous ne prenez pas le métro ? 

                                    • Emmanuel Aguéra LeManu 25 janvier 2009 17:48

                                      On ne nomme pas Gitlis et Monsieur Yehudi Menuhin dans le même article ; et ce n’est un question de style.


                                    • Emmanuel Aguéra LeManu 25 janvier 2009 17:45

                                      Au delà du conditionnement soit médiatique soit socio-culturel, au delà du filtre cognitif, l’expérience traite de la disponibilité des sens et de ce point de vue, est- il si surprenant que l’oreille devînt selective dans le grand rouleau compresseur de l’heure de pointe newyorkaise ? Le robot voyageur n’ignore pas la musique, il ne la reçoit pas comme telle, groupe ou pas groupe, mimétisme ou pas mimétisme, nurge ou panurge.

                                      La musique est un support d’émotion et un langage. Son domaine d’évolution ne peut être que le silence.
                                      J’ajoute que ce silence doit être spatialisé, ne serait-ce que pour permettre l’épanouissement du son, ce qui élimine les écouteurs dans la recherche d’une perception émotionnelle et "sociétale" de la musique.

                                      L’expérience, si interessante fut-elle, ne me surprend pas ; elle était jouée d’avance.
                                      Demandez donc à un peintre de peindre sur une toile déjà maculée, ou à un poête de d’ecrire un livre déjà publié... (je sais je sais, je les coupe en quatre...)

                                      Gros risque, tout-de-même pour un Stradivarius ; J’ai du mal à croire ce truc là : Vous savez que les concertistes doivent les enfermer dans des coffres, les menotter à leur poignés, declarer leur itinéraires, prendre des taxis aggrées, etc, avec un Stradivarius ? Alors, le métro à l’heure de pointe, vous savez...


                                      • anne guedes 26 janvier 2009 19:57

                                        Le Stradivarius a bien dû avoir droit à une demi-douzaine de gardes de corps.
                                        Il existe un tel contraste, du point de vue sonore, entre le timbre d’un violon et le bruit de pas pressés sur le macadam qu’il est tout de même étonnant que l’oreille la plus endormie, volontairement ou non, ne se réveille pas. Pour ne rien dire de la musique de Jean-Sébastien.

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