• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Retraite Génétiquement Modifiée : ce que doivent savoir les 7 à 77 ans et (...)

Retraite Génétiquement Modifiée : ce que doivent savoir les 7 à 77 ans et +

Les retraites en France sont assurées par deux systèmes qui sont usuellement mis en concurrence. Le système par répartition et le système par capitalisation.

Le premier est dit vieillissant et condamné à s’affaiblir alors que le second est présenté comme le seul viable ; il a le vent en poupe et pourtant !

En fait le système par capitalisation est condamné à disparaître à moyen ou long terme et seul le système par répartition pourra assurer la pérennité des retraites. Les motifs sont exposés ci-après.

Pour s’en convaincre il faut commencer par regarder comment fonctionnent l’un et l’autre de ces systèmes.

I/ Le système par répartition.

Le principe général consiste à financer les retraites qui sont versées au cours d’une période par des fonds encaissés sur la même période. C’est un système collectif basé sur la solidarité entre un groupe qui perçoit et un groupe qui finance.

En France, le financement est assuré pour l’essentiel par des cotisations sur les revenus d’activité et les produits du capital. Il n’y a pas un équilibre parfait chaque année entre les fonds encaissés et les prestations versées ; la différence est affectée ou prélevée sur des réserves constituées pour niveler et stabiliser le régime dans le temps. Le système se décline chez nous en deux régimes légaux avec des modalités de fonctionnement légèrement différentes – le régime vieillesse de Sécurité Sociale et les régimes complémentaires.

On le voit, ce système dépend directement du rapport entre les cotisations encaissées et les prestations versées. Sachant que l’essentiel des cotisations est versé par les actifs on a tendance à considérer comme déterminant, le rapport entre les nombres d’actifs et de retraités. Cette approximation n’est pas satisfaisante.

. Plus de cotisants mais avec pour chacun un niveau de cotisations moindre peuvent conduire à un encaissement global plus faible et donc mettre les régimes en difficultés. Le niveau des cotisations dépendra de la capacité de financement des cotisants, c’est-à-dire de leur richesse. C’est pourquoi l’augmentation des taux de cotisation parfois imposée pour rééquilibrer les régimes peut s’avérer douloureuse en termes de pouvoir d’achat.

. Officiellement les chômeurs cotisent également aux régimes de retraite, mais dès lors que leurs cotisations sont prélevées sur les prestations chômages, elles mêmes financées par des cotisations prélevées sur les actifs, (et pour une faible partie par l’impôt), il est évident que cela revient à faire supporter l’intégralité des cotisations retraite par les actifs.

La véritable comparaison ne s’établit pas entre retraités d’une part et actifs + chômeurs d’autre part, mais en réalité entre retraités + chômeurs d’une part et pouvoir d'achat des actifs d’autre part.

On voit ainsi que le cloisonnement des régimes sociaux en ‘’régime vieillesse’’ et ‘’régime chômage’’ est fictif et qu’ils sont intimement liés, comme des vases communicants. Déplacer les cloisons comme se sont plu à le faire les générations de dirigeants qui se sont succédées, ne sert strictement à rien d’autre qu’à lever des écrans de fumée en attirant l’attention sur tel ou tel régime, sans considérer l’impact inévitable en sens contraire sur l’autre plateau de la balance.

Le système de retraite par répartition est donc bien dépendant du niveau d’activité et de richesse du pays, d’autant qu’aujourd’hui des cotisations sont également appelées sur les revenus du capital ; cela n’a pas toujours été le cas.

Depuis quelques décennies le système est décrié. Le poids des régimes de retraite et de chômage croit beaucoup plus vite que la population active qui doit le supporter. La principale cause n’est pas démographique comme on le prétend, ni même un manque de croissance. C’est la répartition de la richesse produite et la mécanisation qui l’expliquent le mieux.

Lorsqu’une entreprise remplace des salariés cotisants par des machines et outils non-cotisants, elle sape les ressources des régimes sociaux. Par ailleurs trop de richesses échappent encore à la taxation sociale, ou dans de proportions insuffisantes (immobilisations, niches, profits captés par des capitaux étrangers, sphère financière spéculative, …)

Ce qu’il est important de retenir c’est que le régime par répartition dépend uniquement de la richesse réelle produite, de sa répartition entre les différentes catégories d’acteurs cotisants et non cotisants. Le rapport actifs/retraités n’est pas le bon indicateur. Seul le rapport cotisations encaissées/ prestations versées est significatif.

 L’avantage du système par répartition est que cotisations et prestations sont concomitantes, ce qui permet de démarrer le versement immédiat de prestations sans avoir engrangé préalablement des réserves importantes ; c’est ce qui a déterminé les politiques à retenir cette solution au sortir de la guerre quand l’économie était au plus bas. C’est le seul moyen qui permet de réactiver des systèmes de retraite après une crise.

 

II/ Le système par capitalisation

Il ne fait pas appel à la mutualisation pour stabiliser le système. Il relève de l’initiative personnelle seule, ce qui explique qu’il soit le favori de l’économie libérale.

Le principe est simple :

Durant sa période d’activité l’individu met en réserve une partie de ses revenus et se constitue ainsi un capital financier.

A son départ en retraite il transforme ce capital en une rente viagère illimitée qui lui assurera une pension sa vie durant.

Durant la première période, dite de contribution, la constitution progressive du capital ne présente aucune difficulté de principe, peu importe les modalités pratiques et financières, ce n’est qu’une opération d’épargne classique.

La problématique vient de la seconde période (dite ‘’de restitution’’). L’objectif étant de verser une pension aussi longtemps que le retraité sera en vie, il faut connaître sa durée de vie pour définir le montant de la pension correspondant à son capital.

Cette information n’est bien sûr pas connue à l’avance. Le retraité ne peut pas prendre le risque de définir seul sa pension et voir ce qu’il adviendra. Décès précoce et capital non utilisé en totalité ? ou à l’inverse capital épuisé alors qu’il reste de nombreuses années à vivre ? La solution ne peut pas être individuelle et il faut revenir à une solution collective, mutualiste et solidaire, comme pour la répartition. La retraite individuelle pure n’existe donc pas non plus avec le système par capitalisation. Seule la phase de constitution de l’épargne relève de la pensée libérale.

La solution utilisée est la statistique, traduite en probabilité. On regarde dans le passé ce qu’il s’est produit. 

On considère par exemple un groupe de 1000 individus, tous nés la même année et partant en retraite au même moment alors qu’ils sont tous âgés de 60 ans. Plusieurs dizaines d’années plus tard lorsqu’ ils sont tous décédés, on regarde combien de mensualités de pension ont été versées.

Tous les retraités n’ayant pas vécu aussi longtemps, certains auront perçu un nombre de mensualités plus important que d’autres. Ce qui importe c’est le nombre total. Si par exemple on a compté 243 600 mensualités versées, on retiendra que les 1000 retraités ont touché en moyenne 243,6 mensualités (ou 20,3 annuités).

Ce sont ces informations qui sont ensuite retenues pour l’appliquer aux générations futures. Le capital de chacune des personnes qui partiront en retraite à 60 ans sera ainsi divisé par 243,6 pour calculer le montant qui pourra lui être versé chaque mois.

Les calculs réels sont plus compliqués car il faut tenir compte de beaucoup d’autres paramètres comme l’âge de départ, la réversion, les périodicités de versement, l’escompte financier, etc. mais cela ne modifie en rien le principe.

La clé de voûte du système par capitalisation n’est pas l’aspect capitalistique lui-même mais les tables de mortalité (ou survie) qui vont proposer une prédiction de la durée de service des pensions.

Il y a un côté très hasardeux dans cette pratique car rien ne garantit que le constat futur sera conforme aux statistiques relatives à des personnes parties en retraite un demi à un siècle plus tôt.

Toute modification touchant à la mortalité des individus sera lourde de conséquence, mais ces modifications sont rarement brutales et c’est le rôle des actuaires que de piloter le système sur le moyen et long terme.

L’aspect économique, pourtant toujours mis en avant, n’entre que pour le niveau d’épargne pendant la phase de constitution. Il ne suffit pas à prédire, et donc encore moins garantir un niveau de ressources contrairement à ce qu’affirment les vendeurs de ces produits.

A l’inverse du système par répartition, il n’est pas possible de verser des pensions à la création du régime de retraite puisqu’il faut attendre une phase de constitution longue. Au sortir d’une crise économique (inflation galopante, crack boursier, etc.) il n’est pas possible de compenser immédiatement les pertes et la retraite risque d’être inexistante, même s’il a été procédé à une épargne durant de nombreuses années.

 

III/ La mise en compétition

Les deux systèmes sont constamment mis en compétition pour des raisons plus psychologiques ou intéressées, que rationnelles.

Les organismes financiers qui recueillent et gèrent les fonds dans le système par capitalisation sont à l’origine de cette compétition ; c’est eux aussi qui pointent du doigt en permanence les difficultés que connaît le système par répartition comme expliqué plus haut.

 Le système par répartition est fondé sur la solidarité. L’individualisme et l’égocentrisme qui se développe dans nos sociétés modernes, fait craindre une désaffection des systèmes s’appuyant sur la mutualisation. Pour fonctionner et survivre le régime par répartition doit être imposé afin de préserver au mieux les équilibres. Aucun actif cotisant ne doit pouvoir s’exonérer de sa contribution.

Les promoteurs des solutions par capitalisation, ne cessent de mettre en avant le caractère contraignant de cette obligation. Ils alimentent par ailleurs la peur de la faillite des régimes par répartition, faillite qui n’est conceptuellement pas possible (alors qu’elle l’est pour la capitalisation).

Ils jouent sur la psychologie sociale ambiante et prône l’individualisme.

Le secteur des retraites par répartition se sentant en danger, il a cru devoir réagir et entrer dans la compétition, utilisant souvent des arguments plus que contestables.

Pourquoi, les deux systèmes ne pourraient-ils pas créer une synergie, plutôt que s’exclure mutuellement ?

Les régimes par répartition sont essentiels pour garantir une retraite de base minimale à tous et les régimes par capitalisation permettraient à chacun d’améliorer et façonner soi-même sa propre retraite selon son besoin, ses capacités et/ou son envie.

 

IV / Evénement déterminant attendu et conséquences sur le devenir des retraites

Contrairement aux idées reçues la répartition s’appuie fondamentalement sur le niveau et la répartition de la richesse de la nation et donc son activité économique. La solidarité et la mutualisation permettent d’assurer la souplesse, la durabilité et l’équité du système. Les variations démographiques liées à la mortalité influent évidemment sur les tailles respectives des populations d’actifs potentiels et de retraités potentiels, mais elles ne sont pas déterminantes, comme le sont le niveau et la répartition des richesses.

Un effet sur les cotisations impacte directement les prestations. C’est donc l’ensemble des populations d’actifs et de retraités qui est concerné.

Les produits de retraite par capitalisation n’ont pas vocation à procurer des profits mais intervenant sur le long terme ils doivent être revalorisés pour maintenir le pouvoir d’achat de l’épargne puis des pensions. Ce sont les intérêts des placements qui jouent ce rôle dans une optique prudentielle.

L’espérance de vie est le pilier du système. Elle s’est accrue de façon non négligeable au cours des dernières décennies ce qui a déjà conduit à un tassement des performances des contrats de retraite par capitalisation. L’évolution a toutefois été suffisamment douce pour que les contrats aient le temps de s’adapter. Par ailleurs elle progressera d’autant moins qu’elle se rapprochera de la durée de vie maximale, estimée par des biologistes à la fin du siècle dernier, aux alentours de 120 à 130 ans.

Or les progrès gigantesques de la biologie dans la compréhension du fonctionnement des cellules viennent remettre en cause cette limite. La connaissance des mécanismes du vieillissement cellulaire, la maîtrise de techniques de manipulation de l’ADN et des cellules souches, et l’apport des nanotechnologies permettent déjà de réparer des cellules endommagées, dysfonctionnant, ou simplement vieillissantes.

La possibilité de réparer ou seulement maintenir à l’infini dans un état optimal des cellules qui normalement dégénèrent avec l’âge, va entraîner un allongement très important de la durée de vie humaine, dans des limites impossible à fixer aujourd’hui. 150 ans, 200 ans, 300 ans ou plus ? nul ne sait encore…et ce dans une forme physique et mentale comparable à celle d’un jeune adulte.

Quand, cela sera-t-il possible ? Là non plus personne ne peut le prédire mais cela pourrait être à court terme 30 ans, 50 ans, la fin du siècle ? Des espèces animales ont montré récemment cette aptitude à s’auto-régénérer naturellement, ce qui prouve que cela est biologiquement possible (Turritopsis Nutricula, rat taupe, planaire, etc). Des essais sont déjà en cours sur des humains pour tester les découvertes déjà réalisées.

Dès lors que l’espérance de vie aura explosé, il deviendra impossible de proposer des régimes de retraite par capitalisation, les tables de mortalité correspondantes n’existant pas.

Le système par répartition ne sera pas touché sur l’instant puisque cet allongement se mettra en place dans le temps sur du très long terme. Peu importe d’ailleurs l’espérance de vie dès lors que la seule question consiste à équilibrer les cotisations avec les prestations. Cet équilibre ne pourra plus être maintenue si l’âge de départ en retraite reste fixé à l’âge actuel.

Ce sont donc les paramètres du système qui devront être ajustés, mais il va sans dire que cette évolution de la durée de vie aura de profondes répercussions sur le fonctionnement de la société. Tant que les individus atteignant des âges canoniques seront en bonne santé pourront-ils prendre leur retraite ? Tant que l’on ne connait pas les limites de cette espérance de vie, il sera difficile, voire impossible, de fixer un âge de départ. La notion même de retraite doit certainement être revue et d’autres organisations sociales sont à imaginer notamment pour ajuster l’activité humaine à ses nouveaux besoins en qualité et en quantité, et répartir l’activité entre les acteurs potentiels.

Seul le système par répartition a la capacité d’opérer les ajustements nécessaires au fil de la transformation de la société.


Moyenne des avis sur cet article :  4/5   (9 votes)




Réagissez à l'article

32 réactions à cet article    


  • colibri 16 juin 2018 15:16
    Ne vous inquiétez pas , l’espérance de vie est en train de diminuer , d’après l’Insee en 2015 l’espérance de vie à la naissance diminue, aussi bien pour les femmes (- 0,4 an) que pour les hommes (- 0,3 an).

    La retraite par capitalisation est bien plus juste que celle par répartition car c’est chacun reçoit ce qu’il a économisé et mis de coté , alors que par répartition ce sont les autres qui cotisent :cela génère des injustices ., on peut être beaucoup prélevé pour toucher le moment venu une toute petite retraite moindre .Quand on regarde le taux de prélèvement pour les retraites actuellement , il génère moins de capital que la même somme mis sur un compte pour être capitalisé ;il vaut mieux pour sa retraite investir dans la capitalisation que racheter des points en plus pour sa retraite .
    Le système de solidarité a failli et on en voit maintenant les limites :c’est bien sur le papier mais dans les faits ca ne fonctionne pas .



    • izarn izarn 16 juin 2018 17:21

      @colibri
      « Cela génére des injustices » !
      Hahahahhahahhaa !
      Ha ben ouais, le Capital ne génére pas d’injustice ?
      Hahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhahahhahahaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhaaa !
      Mort de rire !
      Ha c’est sur quand un pauvre touche une bonne retriate, ça dérange le bourgeois...
      C’est forcement injuste !
      Un pauvre, il doit avoir une retraite misérable...
      Normal non ?
       smiley
      Et puis tu vois je suis hyper content que tu ai une retraite par capitalisation, car tu vois dans trois ans, tu seras ruiné !
       smiley
      C’est injuste non ?
      Ben ouais, c’est le capitalisme mon vieux !


    • Le421... Refuznik !! Le421 16 juin 2018 18:51

      @colibri

      Et le type qui gagne trois cacahuètes et se trouve dans le rouge en fin de mois, il capitalise quoi ?
      Parce que c’est ça le fond du problème.
      Le type a 30.000€ par mois, il mets 5.000 de côté et vit à l’aise.
      Retraite assurée ne serais-ce que par son patrimoine accumulé.
      Le type qui a 1.000€, en clair, quand il arrive à 62 ans, on le « traite » au ZyklonB.
      Et pas besoin de le « retraiter » !!

      La nouvelle façon de voir les choses.

    • colibri 16 juin 2018 19:10
      @Le421

      Et le type qui gagne trois cacahuètes et se trouve dans le rouge en fin de mois, il capitalise quoi ?

      c’est une question de mentalité et non de moyen , même si bien sur il est plus facile d’économiser avec des hauts revenus .Si vous regardez autour de vous vous verrez qu’à revenu égal il y a des cigales et des fourmis .Il y a toujours possibilité d’économiser 3 sous sur les charges courantes ou même les portables :je travaille avec des familles pauvres , il y a chez eux au moins 10 € par semaine de coca ou autres boissons inutiles , des portables dernier cri etc il y a toujours du surplus à économiser .Mais la société dans laquelle nous vivons habitue trop les gens à compter sur l’état providence et à consommer sans penser à la retraite et aux économie .

    • foufouille foufouille 16 juin 2018 19:20

      @colibri

      c’est pas avec 40€ de soda que auras une retraite. un pauvre n’a pas de portable dernier cri sauf acheté en chine, d’occasion ..........


    • alinea alinea 18 juin 2018 11:44

      @foufouille

       smiley  !
      Ça c’est sûr ! Mais ça tombe bien, car avec quarante euros de soda par mois et l’oreille collée à un mauvais appareil, le pauvre il n’atteindra pas l’âge de la retraite, trop reculé aujourd’hui, donc le progrès de la science que tous les gens normaux chantent a pour effet de diminuer la qualité et la longueur de la vie des pauvres et rallonger celle des riches !
      On n’en sortira pas et cela a l’air de convenir à la médiocratie.

    • picpic 18 juin 2018 13:39
      @colibri

      Voilà ! vous y êtes « la cigale et la fourmi ! » la fable capitaliste monstrueuse par excellence !
      Vous êtes tellement conditionné par l’amoralité capitaliste que vous en avez perdu votre humanité, tant en brandissant des concepts de « justices ».
      vous réalisez que votre sens de la justice est en réalité celui du capital ?


      Car la fable de la cigale et la fourmi montre surtout une fourmi impitoyable et cruelle, qui lorsque la cigale se présente pour lui demander de l’aide, lui dit « vous avez chantez tout l’été et bien dansez maintenant... » et la fourmi ferme la porte et la laisse crever dehors.
      Quel crime terrible dans notre société n’est ce pas ?
      La paresse....

      Est il humain que quelqu’un de paresseux soit pour cette raison, condamner à ne plus avoir à manger et dormir dehors... ce qui revient à une condamnation à mort par le reste de la société ?

      J’ignore si vous en avez conscience...mais même le pire des assassins reçoit le gîte et le couvert !
      Le crime le plus impardonnable dans cette société, ce n’est pas de financer les guerres, ni d’assassiner, polluer toute la planète, ou violer !
      Non, le pire crime... c’est la paresse...

      Votre morale humaine à été remplacée par celle du capital.
      Parce que la paresse est l’ennemi fondamental du capitalisme !


    • foufouille foufouille 18 juin 2018 14:07

      @alinea

      surtout que ça fait 40 litres de soda par mois. le soda-hic aura le foie gras pui un truc plus grave et ne vivra pas vieux donc pas besoin de retraite.


    • Lancelot 18 juin 2018 17:31

      @izarn
      Ni la retraite par répartition ni par capitalisation ne sont viable a long terme ce qui pouvait marcher a une époque donner ne peut plus marcher aujourd hui !Il faut 2/3 actif pour financer un retraité vu le nombre de chômeurs ce système n’et plus viable aujourd hui !Les caisses de retraite sont ide et macron vu supprimer les retraites de réversion aux veufs veuves !De plus a l’utiliser l’argent des caisses de retraite pour autre chose !Comme l’état a piocher dans la cagnotte des handicapés !


    • colibri 18 juin 2018 20:58
      @picpic
      Le fait ne pas vouloir encourager les paresseux ni les assister n’a rien à voir avec la charité , bien au contraire ;
      C’est la loi de la nature que chacun se donne de la peine pour construire sa vie , sinon vous infantiliser les gens , et vous en faites des animaux , pire que les animaux.
      Alors ce n’est pas charité que de laisser les gens croupir dans leur oisiveté en les entretenant .
      Celui qui veut du pain doit le mériter , sinon vous réduisez les gens à des gros bébé qui n’ont qu’à ouvrir la bouche pour téter .

    • colibri 18 juin 2018 21:04
      @picpic

      et la fourmi ferme la porte et la laisse crever dehors.

      On voit que vous n’avez eu affaire à des cigales ni ne connaissez la mentalité parfois méprisante et exigeant envers celui qui le nourrit du profiteur :laisser les gens sans cet état peu vertueux en les assistant n’est pas charitable .

    • izarn izarn 16 juin 2018 17:11

      La retraite par répartition, elle est fiable, cautionnée par l’Etat.
      La retraite par capitalisation ; est dangereuse et déja trois génération ont été ruinée sans toucher aucune retraite...Dangereuse parceque le libéralisme c’est in fine de l’arnaque. Ca fini toujours par une faillite généralisée, et les gens à la misère.
      Mon arriere arriere grand père, mon arriere grand pére et mon grand père. Celui-ci a heureusement touché la retraite par répartition dans les années 50, sinon, il n’aurait eu....RIEN DU TOUT !
      Retraite par capitalisation, c’est à dire retraité anglo-saxons ruinés, fonds de pension maintenus grace à la planche à billet. Jusqu’a quand ?
      Un des problèmes de la répartition, c’est de pas pouvoir revoir à la baisse les retraites, quand il n’y plus assez d’argent...
      Certain vont crier au scandale, mais par capitalisation c’est la perte totale, ou 50% en moins....
      Bien pire ! Et....Systématique. Alors vous pouvez croire que vous allez passer entre les gouttes....
      Sur la durée...Non.
      Pauvres naifs !


      • le Capricorne 16 juin 2018 17:49

        Merci à tous pour vos commentaires .


        Je respecte toutes les opinions et Colibri a tout à fait le droit de trouver, comme notre Président d’ailleurs, injuste de faire payer les riches pour les pauvres, les bien portants pour les malades, les français pour les migrants, les célibataires pour les familles nombreuses, etc. La solidarité on y adhère...ou pas !

        Mais le débat entre répartition et capitalisation n’a plus lieu d’être.
        Le fond de mon article traite des conséquences de l’évolution quasi certaine dans un très proche avenir de l’espérance de vie dans des proportions à la fois très importante et indéterminable pour le moment, ce qui interdit l’usage des tables de mortalités actuelles.
        Non Colibri, ; l’INSEE ne mesure que le passé, pas l’avenir.
        Je vous invite à lire ce qui est écrit sur le transhumanisme, l’homme augmenté, les travaux de David SINCLAIR, Vera GORBUNOVA et bien d’autres.

        • foufouille foufouille 16 juin 2018 18:14
          bon article mais un oubli, la possibilité de pousser les vieux à l’euthansie pour économiser les retraites, surtout privées.


          • mmbbb 17 juin 2018 11:09

            @foufouille ilme semble que tu es malade Tu nous coute cher !


          • colibri 16 juin 2018 18:24
            Justement je ne pense pas qu’il faille se laisser prendre aux sirènes du transhumanisme , que le Professeur J Testard directeur de recherche à l’Inserm et père du 1ier bb éprouvette qualifie d’ « idéologie infantile » Tout comme à la médecine prédictive et préventive qui est une arnaque du même acabit décriée par le même chercheur et bien d’autres scientifiques sérieux .

            L’espérance de vie diminue , ce sont les faits , une pseudo_science fait miroiter un transhumanisme et des gogos tombent dans le panneau .C’est comme la médecine prédictive soit disant un progrès , alors que les médecins qui s’y intéressent ont tous des intérêts financier dans l’affaire par ex en ayant crée leur propre start up , pompe à fric .Ce n’est que du business , miroir aux alouettes , société de consommation .
            Maintenant on s’aperçoit que la chimio ne fonctionne pas et est inutile dans la plupart des cas , il faut bien trouver autre chose pour engraisser les labos pharma et les business man du secteur médical .
            Et ne me croyez pas sur paroles , faites vos propres recherches et trouver toujours à qui profite le crime , en l’occurrence je juteux marché du transhumanisme , et accessoirement qui tire les ficelles ..

            • colibri 16 juin 2018 18:58
              t, ce qui interdit l’usage des tables de mortalités actuelles.

              Il n’est pas non plus si intéressant de cotiser dans ces plans de retraite par capitalisation ,
               certains se font leur retraite tout seul en mettant tout simplement de coté ou investissent dans l’immobilier (même à petit niveau comme placer dans une place de parking , un local) qu’ils louent , ou d’autres objets qu’ils revendent plus cher .C’est une autre option pour sa retraite .Quand on voit les prélèvements et impôts sur les revenus et les pensions ,est-il vraiment intéressant de placer étant donné les faibles taux et les intermédiaires qui se sucrent ? Il faut aussi parier comme vous l’avez souligné justement sur la date de sa mort .Celui qui est de santé fragile et suppose d’avance qu’il ne fera pas long feu a plutôt intérêt à placer de l’argent dans un bas de laine .
              Ce qui est sur c’est que les gens arrivent à se débrouiller avec l’échange , le troc donc la solidarité , la travail au noir parfois , et que si ils ne devaient se contenter que de leur pension de retraite il y aurait beaucoup plus de pauvres .

              • Sandocan 16 juin 2018 21:58
                a la retraite il sera plus question de pouvoir payer ses medicament que avoir d’argent pour manger , parce que des nos jours tu peux vivre quelques jours sans manger mais pas sans medicaments surtout a une age avancé.

                mon conseil il est de rien foutre et travailler le moins possible , ce qui tu perd en retraite tu va le gagner en santé et medicament que tu sera pas obligé d’acheter a cause des années d’exploitation

                • Spartacus Lequidam Spartacus 16 juin 2018 23:27
                  Le système de retraite par répartition est un système intrinsèquement pervers. Il est totalitaire, et ne peut fonctionner que par l’ignorance.
                  Il enferme la liberté de chacun de faire son propre choix.

                  La vérité est que la motivation de la répartition est de voler les générations suivantes et prendre des décisions à la place de ceux qui ne sont pas en âge de voter ou tout simplement pas nés. 

                  L’autre est que le système étant fermé, il y a conscience que laisser partir vers un système qui laisse la liberté individuelle de choix condamne ceux qui veulent vivre aux dépens des autres de la répartition. La solidarité tellement ventée n’est que du totalitarisme. 

                  La répartition n’est pas contractuelle, elle n’est pas transparente, elle nécessite de cacher les flux, et elle est idéologique avant d’être réaliste. 
                  Pas de contrat, ignorance crasse de la vérité des cotisations versée, ignorance des gestionnaires (vous connaissez le boss de Renault, pas celui de la sécu), ignorance de ce que vous recevrez, et gestion laissée a des politiciens qui agissent en fonction des idéologies plus que le bien commun.

                  La répartition est totalement inadapté aux vies modernes, vies à employeurs multiples, aux vies expatriées, aux vies actives interrompues et aux variations de revenus d’une vie, de la liberté de choisir sa date de départ. Les cotisations de toute une vie sont spoliées en cas de départ trop tôt. 
                  Pénalise les gens qui n’ont pas assez d’années de cotisation. 

                  Les exemples Chiliens et Hollandais démontent a quel point la capitalisation est plus efficiente et favorise le pays ou elle existe.

                  • yapadekkoaqba yapadekkoaqba 17 juin 2018 07:59
                    Arrêtons un peu de traiter la retraite comme une charge insoutenable !
                    Combien rapporte-t-elle à l’état ? CSG,IR,TVA etc...retombées économiques via médecine, aide à la personne, loisirs etc...
                    la retraite de base universelle sécu va directement dans la consommation
                    elle devrait être financée par l’impôt et le même montant pour tous sans distinction de durée de cotisation
                    Les complémentaires financées par les actifs selon leur libre choix et personnalisées
                    Merveilleux n’est-ce pas ?

                    • le Capricorne 17 juin 2018 11:23

                      Le Docteur Jacques Testart ne dément pas que la vie pourra bientôt atteindre des durées très longues ; au contraire même il nous alerte sur les dangers possibles du fait de la folie des hommes et se positionne sur un plan éthique.

                      Ayant suivi moi-même une formation de biologiste je vous informe que la « pseudo science » dont Colibri nous parle se nomme la biologie.

                      Tout comme le docteur Testard je crains une humanité à deux vitesses (ou deux longévités si l’on veut) Cf : son article du 8 avril 2018 dans le quotidien ‘’Le Monde’’ catégorie Bioéthique.

                      Je ne traite pas dans mon article de toutes les conséquences possibles, à craindre ou positives, mais seulement de l’effet sur la notion même de retraite dans l’avenir.

                      La bataille que se livrent les partisans de la répartition et de la capitalisation est hors sujet dès lors que ces régimes sont condamnés à court ou moyen terme et qu’il faudra utiliser d’autres moyens dont certains sont déjà présents (investissements productifs, maintien d’activité si santé maintenue, etc.)

                      Il est évident que la solidarité n’est plus de mode, mais bientôt le salariat et les start-up ne seront plus de mode non plus. La question est ‘’ comment  obtenir dans l’avenir  les ressources nécessaires pour survivre, se soigner et accéder aux progrès de longévité de vie si un nombre toujours plus réduit d’individus s’accapare l’essentiel de la richesse produite ?’’ D’où l’inquiétante perspective d’une société à deux niveaux si on ne fait rien ; et faire individuellement, chacun dans son coin, ça ne marchera pas !

                      Je dis ça…je dis rien


                      • izarn izarn 17 juin 2018 19:15

                        @le Capricorne
                        S’il n’y plus de solidiratité humaine,il n’y a plus d’humanité.
                        Tout est dit.
                        Eh bien nous allons disparaitre....
                        C’est peut-etre pour ça que les aliens ne s’interessent plus à nous...
                        J’espère que mes descendants pourront survivre dans leur zoo...


                      • colibri 17 juin 2018 12:38
                        La « pseudo science » n’est pas la biologie mais la recherche en génétique qui va aboutir à une médecine prédictive basée sur le tout génétique :la thérapie génique :c’est cela l’ arnaque , faire croire qu’on peut agir sur le génome sans conséquences .Pour le moment la thérapie génique est un échec malgré des effets d’annonces retentissants , mais les recherches persistent par idéologie et appât du gain, c’est ce que dénonce Jacque Testart .

                        La médecine prédictive avec la thérapie génique , et le transhumanisme sont du même courant .

                         

                        • izarn izarn 17 juin 2018 19:09

                          @colibri
                          Je suis d’accord, actuellement on ne comprends pas grand chose au génome...Alors modifier je ne sais quoi !
                          Ca me fait penser au monstre de Frankeinstein !
                           smiley


                        • le Capricorne 17 juin 2018 16:05

                          @colibri


                          La génétique fait partie de la biologie et est une science à part entière.
                          Ce que vous affirmez sur la thérapie génique est totalement faux.
                          Il est évident que vous ne connaissez pas le sujet et jugez sur des croyances.
                          Je vous invite à vous documenter sur les travaux des prix nobel de médecine 2012 YAMANAKA Shinya et GURDON John 

                          • izarn izarn 17 juin 2018 19:08

                            @le Capricorne
                            Eh bien précisez, au lieu de condamner...
                            Alors ?


                          • colibri 18 juin 2018 20:36
                            @le Capricorne
                            Ce n’est pas la biologie en général ni même la génétique qui pose problème mais bien l’orientation vers les thérapies géniques et la médecine prédictive :
                            Le Pr TESTATRT dénonce l’escroquerie du téléthon : la recherche c’est bien à condition qu’elle soit éthique , mais pas pour fabriquer des être humains OGM :or dans les thérapies géniques , l’impact des modifications génétiques chez la descendance soulève les questions d’ordre éthique .

                            Et le généthon qui absorbe la majorité des profits du téléthon fait de la recherche en thérapie génique depuis 2 décennies (au frais des donneurs du téléthon ) pour quels résultats ? Aucun

                            certains médecins critiquent le fait qu’ils ne s’occupent que des maladies orphelines (très rares ) donc inutiles pour la plupart des citoyens , et aussi des maladies de patients de toute façon condamnées , pas fou comme ca loupe toujours ils peuvent toujours dire qu’ils n’ont tués personne 

                            -pour le moment les résultats sont plus que décevants ,il n’y que des échecs malgré les promesses et les grandes déclarations médiatiques ,et les investissements , concrètement encore rien de probant ni de sur , des essais de ci delà prometteurs mais on ne sait rien encore  de l’espérance de vie des sujets traités , qui finissent par déclencher d’autres maladies(leucémies) , on ne sait donc rien de leur survie à long terme et même pour Crispr.


                            Donc l’argent du téléthon et autres entreprises ne sert pour le moment qu’à alimenter les espoirs des généticiens , et dire que ca fait 50 ans que ca existe !

                            Capricorne se laisse embrigader par son milieu et n’a pas d’ esprit critique.





                          • izarn izarn 17 juin 2018 19:05

                            Non, mais même le mongolien, aprés la crise de 2008, aura compris que la retraite par capitalisation dépends uniquement en zone euro d’un homme :
                            Mario Draghi et Cie qui fait de la planche à billet.
                            Bon le risque est ENORME....
                            Faut etre CON, désormais pour pencher vers ce système.
                            Vous etes des gogos ?
                            Allez-y !
                             smiley


                            • PhilippeDu92 PhilippeDu92 10 juillet 2018 04:01

                              @izarn
                              Fallait être con pour acheter des actions EDF et il y a eu paquet de cons.


                            • Matlemat Matlemat 18 juin 2018 11:49

                               Au japon les fonctionnaires partent à la retraite à 80 ans, on a donc de la marge en France...



                              • PhilippeDu92 PhilippeDu92 10 juillet 2018 04:00
                                Moi je connais une méthode infaillible pour justifier une nouvelle réforme des retraites même si elle est n’importe quoi. Il me suffit de dire : « les fonctionnaires sont des privilégiés ».
                                Ça marche à tous les coups et ça permet d’enfoncer tout le monde.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

le Capricorne


Voir ses articles



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité