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Les commentaires de minijack



  • minijack minijack 21 mars 2007 02:17

    En effet, en France on a droit à un nouveau procès si on n’était pas présent au premier (et donc jugé par contumace) Est-ce aussi le cas en Italie ? Je ne crois pas. Donc ce monsieur ne sera PAS rejugé, et son premier procès était évidemment beaucoup moins serein qu’il n’aurait dû l’être ou qu’il le serait aujourd’hui avec le recul.

    Il est donc déplorable, non pas que cet homme soit extradé vers l’Italie, mais qu’il le soit dans ces conditions où il est condamné d’avance. C’est un déni de justice.

    L’auteur de l’article a raison, si cet homme est coupable de plusieurs meutres comme c’est probable, il n’y a aucune raison de se lamenter sur son sort.

    Pourtant, je ne veux pas défendre un meurtrier mais si Mitterrand avait donné sa parole (parole de l’Etat français, quoi qu’en dise l’auteur de l’article puisque Mitterrand était à l’époque le chef de cet Etat français) je trouve inadmissible qu’un ministre en mal de pouvoir (et visant précisément à prendre la place qu’occupait Mitterrand) en vienne à contrevenir à la Parole de la France.

    Mitterrand a peut-être eu tort de la donner. On pourrait en discuter, mais il l’a fait. Aucun sous-fifre n’avait le droit de la dénoncer. C’est proprement scandaleux. C’est la crédibilité de la parole de la France qui est en jeu. Et ça n’augure pas très bien de la capacité du ministre-candidat à tenir la sienne.



  • minijack minijack 19 mars 2007 04:57

    Non, DW ne « déraille » pas. Il est en plein dans la réalité au contraire. Toute la question est de savoir comment nous allons nous accommoder de cette nouvelle réalité qui passe par la virtualisation des « oeuvres de l’esprit » qui ont pourtant un coût réel...

    Tant qu’on ignorera la Culture en tant que « produit d’un travail humain », on sera à côté de la plaque. AVANT tout progrès ou innovation, il y a des « penseurs ». Ensuite vient le VERBE ou la « mise en forme de la pensée ». (c’est cela qui est l’objet d’un Droit d’Auteur, qu’il s’agisse de littérature, de musique, ou d’art pictural, ce n’est pas l’idée qui est protégée mais bien sa présentation et son exploitation publique).

    Ensuite enfin viennent les applications pratiques et les réalisations industrielles ou commerciales.

    C’est à ce dernier stade que la « diffusion » joue un rôle essentiel et que la scandaleuse concentration des médias canalise les goûts des consommateurs à son profit.

    La Culture est ESSENTIELLE à la société, c’est son FONDEMENT même, et le travail des artistes (des « créateurs » en général car ça vaut aussi pour les inventeurs) DOIT trouver sa place dans le panorama socio-économique, faute de quoi la société dans son ensemble se condamne elle-même au déclin. Et il est clair que l’Art « étatique » (à la soviétique) n’est pas la solution. Celui d’un Art uniquement alimenté par des « mécènes » privés ne l’est pas davantage. L’art « populaire » qui ne serait soutenu QUE par le public présente aussi ses propres contradictions. Pour trouver un bon équilibre, il faut donc un peu de tout : De la pub (ou du sponsoring) pour certains, pourquoi pas, des mécènes ou un public pour d’autres, et un soutien collectif pour tous, avec des passerelles entre les différents modes de promotion/diffusion. En fait, l’artiste ne doit plus « dépendre », être prisonnier d’un système ou d’un autre pour vivre de son art, mais devrait avoir accès à tous pour diffuser ses oeuvres, sans y perdre en passant d’un système à l’autre. C’est l’Art lui-même qui y gagnerait en diversité.



  • minijack minijack 19 mars 2007 04:10

    Quel mépris pour les prolos !

    Et quel mépris pour les artistes du même coup. Car il n’y a pas que les stars de la télé comme artistes, il y en a des milliers d’autres, des prolos eux aussi, notamment sur le Net ou dans nos provinces, et qui n’ont rien à voir avec cette sous-culture soi-disant élitiste qui nage dans la promiscuité politique.



  • minijack minijack 19 mars 2007 04:02

    « La culture est absente parce qu’elle n’a rien a faire dans la campagne. Donc, réjouissons nous au lieu de rejouer aux grenouilles qui voulaient un roi. »

    Comment peut-on dire une telle chose ? La Culture est la BASE de toute société, et tout spécialement de la nôtre !

    Pourrait-on imaginer dans le monde une France sans Voltaire, sans Rousseau, sans Montesquieu, sans Debussy, sans Verlaine, ou même sans Brassens ou Gainsbourg ? Encore moins évidemment sans Hugo, Zola ou Dumas, et tant d’autres.

    La Culture, c’est l’âme d’une nation. Pas besoin de la citer pour qu’elle soit au coeur même d’une campagne. Et vous verrez qu’elle va jouer un rôle bien plus important qu’on pourrait le supposer. Si les discours des candidats n’y font que quelques brèves allusions, c’est parce que nous avons la détestable habitude de ne considérer que les aspects économiques (et depuis peu socio-économiques) de la société, travers auquel nous ont accoutumé les médias qui ne savent parler que de tangible ou de commercial.

    Mais la Culture a déjà fait une entrée en force dans la campagne, par le biais d’Internet (avec la loi DADVSI et dernièrement avec son infâme petite soeur interdisant la publication de témoignages vidéo émanant de particuliers sans carte de Presse), preuve que la Culture populaire FAIT PEUR aux instances dirigeantes, précisément parce que le Net est un moyen de DIFFUSION de la Culture et de l’Information qui n’est pas contrôlé par les trusts médiatiques alliés de Sarko.

    Sur quoi croyez-vous que se soit appuyée Ségolène pour se faire élire championne de la gauche alors qu’elle avait à faire face aux éléphants du PS, en principe bien plus aguerris qu’elle ?... Sur le Net.

    Et cela, bien avant que les médias classiques ne soient, enfin, OBLIGES de prendre en compte cet avènement aussi surprenant pour eux qu’incontournable.

    Certains ont prétendu que c’étaient les médias qui avaient fabriqué le duel Ségo-Sarko, mais PAS DU TOUT ! Ils y ont été AMENES par la force des choses. L’an dernier à pareille époque, personne sur aucun média classique ne parlait de Ségolène comme possible candidate.

    DADVSI a servi de déclencheur à la mobilisation contre le gouvernement et Ségolène s’en est faite d’emblée le porte drapeau en prenant dès Avril 2006 position contre DADVSI et pour une notion de Licence Globale.

    Bayrou a mollement suivi (comme pour d’autres choses) mais bien plus tard, en s’en prenant à la concentration des médias pour de toutes autres raisons, plus spécialement électorales.

    Vous croyez toujours que la Culture n’a rien à faire dans la Campagne ? Mais mon cher GEM, elle s’y est déjà invitée d’elle-même ! Et au tout premier plan. Car TOUT concerne la Culture. Non seulement les Intermittents, le Droit d’Auteur, le Journalisme Citoyen, ou encore le CPE, l’Education Nationale, mais aussi la notion même de « citoyenneté » (« ministère de la nationalité et de l’immigration » ?!!!) ou la fracture numérique, tout cela est en lien direct avec la « Culture française » au sens noble du mot.

    Je ne parle évidemment pas là de la sous-culture commerciale qu’on nous inflige en intraveineuses avec la Star’Ac ou Questions pour un champion, je parle de la substance même de la pensée française et de son attachement aux libertés essentielles.



  • minijack minijack 18 mars 2007 20:50

    Forest Ent, toujours égal à lui-même.. Encore bravo pour cette analyse. (je vais finir par devenir un fan)

    C’est tout à fait juste, les médias sont en grande partie responsables de cet état de fait. N’est-ce pas normal dans une société où l’on privilégie l’audimat par rapport à la qualité des contenus ?

    Résultat : la science (et tous les sujets un tant soit peu pointus ou délicats comme l’étude de la Bible) se trouvent relégués sur des médias confidentiels, ou sur des chaines de TV à des heures impossibles auxquelles la plus grande part des français ne peuvent consacrer le temps nécessaire.

    La disparition de sujets scientifiques dans les publications grand-public, c’est la conséquence directe d’un ultra-libéralisme qui tire le niveau général vers le bas au prétexte qu’il touche commercialement plus de monde. Exactement le même problème que la Culture par rapport à la Star’Ac !

    Mais quand on a la chance de bénéficier d’un support comme Agoravox pour pouvoir exprimer des avis différents, on se voit tout de suite pris à parti par de soi-disant détenteurs du savoir alignant leurs diplômes universitaires. « Taisez-vous donc, arrêtez de dire des âneries ! Vous ne savez rien, NOUS on sait ! »

    Les discussions à propos des théories de E. Mourey sont assez parlantes à ce sujet. Je conçois qu’en l’occurrence, il s’agit d’histoire, et donc d’interprétation de faits que nous ne pouvons que supposer, en aucun cas vérifier comme il en va des expériences dans les sciences dites exactes.

    Mais , qu’est-ce qu’une « science exacte », hormis les mathématiques ? La Physique ou la Chimie sont-elles des sciences exactes ?... (Et je ne parlerai même pas de la Médecine...)

    La science est sensée tout expliquer. Et elle le fait dans de nombreux cas. Mais c’est toujours dans le cadre délimité par les conditions précises d’expériences.

    Pour avoir tenté de faire voir les choses d’une autre façon, en divers domaines, j’ai moi-même essuyé à maintes reprises les quolibets d’apprentis-mandarins imbus de leur savoir académique, mais bardés d’oeillières les empêchant de « chercher ailleurs que là où il y de la lumière... », comme dirait le personnage Lanturlu de Jean-Pierre Petit.

    J.P. Petit est à mon avis l’un des plus grands chercheurs français, et un excellent vulgarisateur. Mais rien qu’à énoncer une telle chose je sais déjà qu’on va me tomber sur le râble, car la science est une chose sérieuse et J.P. Petit n’est pas considéré par ses pairs comme quelqu’un de sérieux sous prétexte qu’il parle parfois d’extraterrestres. C’est bien regrettable, car c’est l’un des seuls qui a les yeux bien ouverts et qui a ouvert aussi d’autres voies de recherche.

    J’ai souvent la sensation que le domaine scientifique est un « domaine réservé », chasse gardée de quelques potentats assis sur leurs sommes d’acquis et qui se contentent d’apporter ponctuellement des réponses partielles à des problèmes où il faudrait une vision globale.

    Résultat, les gens sont perpétuellement déçus et prennent peu à peu conscience qu’on leur ment.

    Les scientifiques d’il y a quinze ans hésitaient à parler de réchauffement du climat. On n’évoquait alors, qu’avec une très grande prudence, l’hypothèse d’un ou deux degrés supplémentaires et d’une élévation du niveau des océans de quelques quinze ou vingt centimètres.

    Je ne suis pas de formation scientifique, et je me félicite tous les jours de n’avoir pas à m’extraire d’un conditionnement mental pour observer les choses comme elles sont. Je suis juste romancier et curieux. Et dans mon tout premier roman, « Testament d’Outre-Glaces », j’annonçais dès 1995 une montée des eaux de 3 mètres, chiffre auquel j’étais parvenu par quelques calculs simples à la portée de n’importe quel élève de terminale. C’est seulement aujourd’hui, quinze ans plus tard, qu’on commence à prendre vraiment au sérieux des hypthèses de ces ordres de grandeur. De qui se moque-t-on ?

    Autre exemple ? Quelques années auparavant, en 1982, j’ai déposé un brevet sur un « dispositif de condensation de l’humidité atmosphérique » en zone aride sans autre source d’énergie que le soleil. On ne brevète pas n’importe quoi, pour être accepté un dépôt est vérifié par des ingénieurs de haut niveau. Pourtant, ce brevet accepté au niveau national et européen, j’ai dû le laisser tomber après quelques années pour raisons financières. Le « maintien en vigueur » me coûtait trop cher. Afin de trouver les fonds pour construire un prototype nous avions sollicité une confirmation expérimentale de la part d’universitaires qui ont été incapables de comprendre que le Soleil faisait partie du « système ». Ceux-là sont aujourd’hui à la retraite. Tant mieux ! Mais le brevet lui, est désormais dans le domaine public.

    Et je ne parlerai pas ici des expériences de « fusion froide » d’une équipe italienne, pourtant confirmée par d’autre labos dans le monde (mais curieusement pas ceux qui avaient un rapport avec les puissants capitaux du lobby nuclaire), ni de celles du Dr Benveniste sur « la mémoire de l’eau », huées par la corporation des scientifiques.

    Curieux, après avoir essuyé les quolibets de nombre de con-frères et de médias, le même Dr Benveniste a renouvelé l’expérience avec toutes les garanties imaginables pour éviter toute tricherie dans la manipulation, en faisant une manip entièrement automatisée. (Vidéo visible sur le Net)

    Qui a publié des correctifs ou des excuses au Dr Benveniste avant sa mort ? Il les attend encore. Peut-être dans « l’eau-de là » si elle a vraiment de la mémoire...

    Quand les scientifiques seront moins imbus d’eux-mêmes et admettront enfin qu’ils ne savent pas grand-chose, on avancera peut-être un peu plus et on intéressera davantage les gens —et en particulier les jeunes— à découvrir ces secteurs de la connaissance. Tant qu’on nous imposera une image de la Science comme une sphère élitiste inaccessible au commun des mortels, il ne faudra pas s’étonner que les médias n’en fassent pas leurs sujets de prédilection.

    Il y a heureusement quelques rares émissions de vulgarisation comme « E=M6 » ou « C’est pas sorcier », mais ça reste pour le grand-public et le niveau est relativement modeste.



  • minijack minijack 17 mars 2007 04:01

    Bravo Forest. Je ne suis pas étonné que tu ramasses 95% d’avis favorables pour ce magnifique condensé de la situation et son analyse, malheureusement super objective. Je dis « malheureusement » parce que la déduction qu’on doit en tirer est que nous sommes en état de guerre déclarée pour préserver, comme le dirait Florent Pagny, « NOTRE LIBERTE DE PENSER » !

    Le titre de ton article et la métaphore qu’il entraine sont donc pleinement justifiés : Le côté obscur de « la Force » est en pleine activité dans la galaxie des « oeuvres de l’esprit », et contaminera le nôtre à tous si nous n’y prenons garde. C’est déjà ce qui est arrivé aux artistes qui ont soutenu DADVSI sur le site fantoche de RDDV lors du débat à l’Assemblée. Certains en reviennent et nuancent aujourd’hui leur véhémence à l’encontre d’Internet (mais pas encore du P2P). Ils sont encore pour la plupart plus que contaminés par la Force obscure qui les gouverne. Les vrais artistes auraient pourtant dû, par nature, se positionner du côté lumineux, mais l’amalgame fait des multiples intérêts en jeu fut tellement bien présenté par leurs maîtres qu’eux-mêmes ont cru défendre Le Bien quand ils ne défendaient trivialement que les leurs et ceux de leurs cornacs...

    Concernant la manoeuvre parallèle à DADVSI, complémentaire et logique stratégiquement parlant dans cette bataille pour la domination mondiale des esprits —je veux dire les dernières tentatives d’interdiction faites aux particuliers non munis d’une carte de Presse de publier leur témoignage direct de violences—, ça va bien entendu dans le même sens d’un « contrôle général de la pensée ». Et donc du « marché des cerveaux ».

    On est là en plein dans une fantastique entreprise Orwellienne à la « 1984 », ingénument exposée par Patrick Le Lay quand il dit (à peu de chose près) que faire de la Télé c’est mettre des choses entre les pubs pour Coca-Cola.

    Vive la Révolution pronétarienne !

    Mais, s’il faut être extrêmement vigilant sur les contenus et particulièrement intolérant sur le sujet des libertés, je ne serai pas pour autant aussi pessimiste dans ma conclusion car nous avons les moyens de parer à ces attaques et de contre-attaquer.

    En effet, le Net n’est qu’un « tuyau », une voie de circulation. Et il faut absolument que cette voie reste un simple moyen de circulation, neutre par rapport aux contenus qu’il transporte.

    Le réseau routier se compose de chemins forestiers, voire de sentiers de contrebandiers, mais aussi de routes vicinales, départementales, nationales, et d’autoroutes à péage. On accepte avec difficulté de payer ces autoroutes alors qu’elles sont amorties depuis longtemps, mais on les prend quand même de temps en temps quand on a envie d’aller plus vite ou en plus grande sécurité d’un point à un autre.

    Sur ces autoroutes, circulent à la fois des véhicules personnels et des convois de camions remplis de toutes sortes de produits qui sont ensuite redistribués à partir de « plateformes d’éclatement » commerciales. Mais il y a toujours aussi la possibilité de louer son propre camion pour transporter ses propres marchandises ou sa petite famille en passant par les départementales gratuites, bien plus bucoliques que les panneaux de pub bordant les autoroutes.

    La vraie question est d’avoir un CHOIX entre les chemins. Et c’est bien ce que veut nous supprimer l’Empire, de manière qu’on soit entièrement dépendant de lui à tout moment de notre vie, et obligés de passer par les péages.

    « Aussi longtemps que le spectre de la licence vraiment globale est écarté, il n’y a pas de financement des contenus alternatif » C’est parfaitement résumer en une phrase le monopole actuel de diffusion de la création : « Vous devez acheter ce qu’on vous dit d’acheter, et les autres créateurs peuvent crever ! (...à moins qu’ils signent chez nous) »

    La « Licence Globale » est une réponse à cette tendance hégémonique des grands groupes mediatiques. Tout comme les départementales à quatre voies sont une réponse aux autoroutes : On peut s’en échapper quand on veut, personne n’y est prisonnier, et tout le monde trouve parfaitement normal que les cantonniers soient payés par l’impôt. Vous faites votre plein à la pompe du supermarché local, bien moins cher que les stations d’autoroute ; le garagiste du coin peut venir vous y dépanner à coût modéré et honnête sans avoir dû au préalable signer un contrat avec la société d’autoroutes ; l’aubergiste du village vous fera découvrir des spécialités insoupçonnées ; et en fin de compte, SAUF les actionnaires de l’autoroute, tout le monde s’y retrouve... C’est ça la vraie convivialité.

    Il faut que tout le monde vive, y compris les créateurs et artistes, les journaux et les journalistes, et donc que les consommateurs paient l’information ou les oeuvres qu’ils « consomment ». Mais pas à n’importe quelles conditions ni sous n’importe quel joug. Il faut qu’ils aient un véritable CHOIX, et que ce choix soit neutre pour les créateurs. L’instauration d’une Licence Globale est donc une NECESSITE, mais ne doit pas se substituer à l’actuel réseau médiatico-business. Elle doit en être le pendant libre et le complément. Le marché dira lequel des deux systèmes a sa place. A mon avis, sans aucun doute les deux.

    A tout pouvoir, il faut un contre-pouvoir d’ampleur équivalente. C’est quand l’un des deux devient hégémonique que surviennent les injustices et les révolutions. Nous sommes devant celles de la communication.



  • minijack minijack 16 mars 2007 00:19

    Ne confondez pas deux notions : « l’Election Présidentielle » où l’on élit un INDIVIDU (homme ou femme) à la tête de l’Etat, et dans un second temps les « Législatives » où l’on tâche de lui donner une « Majorité Présidentielle » dans laquelle il ou elle prendra son gouvernement.

    Il est clair qu’à l’heure actuelle les français dans leur ensemble ne veulent plus d’un système gauche/droite. Il s’agit donc d’élire à la Présidence un personnage capable de rassembler des gens de gauche comme de droite pour REBÂTIR une nouvelle France où les vieux clivages n’ont plus aucun sens, mais où il faut au contraire une UNION NATIONALE autour d’un projet de société pragmatique.

    Ségolène est bien la seule à proposer cela avec des véritable réformes EN PROFONDEUR, et avec une capacité majoritaire suffisante pour les mener à bien, même si parmi celle-ci quelques vieux chevaux de retour renâclent encore d’être tenus à la bride par une femme... Ils n’ont plus d’autre choix que de rentrer à leur écurie pour échapper à l’abattoir.

    Bayrou aurait lui aussi probablement la vélleité de ces changements. Même s’il les exprime autrement, les intentions se recouvrent et je ne mets pas en doute sa sincérité, mais il serait bien incapable de les accomplir parce qu’il n’a personne sur qui s’appuyer, ne serait-ce qu’en partie, pour constituer sa majorité présidentielle.

    Là est la principale différence entre les deux candidats. Et c’est pourquoi il serait gravisssime qu’un Bayrou élimina Segolène. Trop dépendant de ses soutiens, il n’aurait que le titre de président, jamais la maîtrise de la fonction. Ségolène, au contraire, aurait suffisamment d’indépendance en tant que rassembleuse d’un grand parti et d’une part importante d’autres électeurs non socialistes, venant d’en face et dont je ferais volontiers partie.

    (Sarko étant évidemment dans une toute autre démarche aussi passéiste que capitalesque.)



  • minijack minijack 15 mars 2007 07:23

    Même les dyslexiques ont de la lumière chez eux. S’ils sont vraiment dyslexiques, ils assument, et on s’en rend compte très vite parce que la dyslexie est facilement repérable dans un texte de quelques lignes.

    Mais pourquoi se faire passer pour ce qu’on n’est pas ? Par flemme ? Par ignorance ? Par j’m’enfoutisme ? Désolé mais ça n’est pas respectueux des autres, ça n’est donc pas respectable et ça n’a pas à être respecté.

    C’est comme les gens qui crachent dans la rue ou qui collent leur chewing-gums n’importe où. C’est dégueulasse et il faut le leur faire remarquer. La langue française est la première richesse de l’écrivant — je n’ai pas dit de « l’écrivain » qui peut avoir d’autres obsessions — pour faire passer sa pensée. La correspondance sur le Net doit nécessairement respecter les codes du langage commun. Toute autre manière d’écrire cette langue relève peut-être d’un sens artistique dada (comme notre ami DW), ou même douteux, mais certainement pas de la convivialité ni même de la simple politesse. Il faut faire un effort réel pour ne plus voir ces fautes d’orthographe qui sautent aux yeux ou comprendre le langage phonétique des SMS. C’est pénible au possible ! Merci donc, à ceux qui font un effort de rédaction et de correction avant de poster.



  • minijack minijack 15 mars 2007 06:56

    @ céline et bulu

    Je ne vous donne pas tort, notamment pour les universitaires, mais il y a une marge entre ne plus rien payer aux créateurs en copiant leurs oeuvres gratos, et prétendre à des droits identiques pour des créateurs salariés, déjà rémunérés par une structure étatique pour publier.

    L’injustice pour les uns n’excuse pas l’injustice pour les autres. Il doit y être remédié de manière adaptée dans chaque cas.

    Le risque a un prix. Un salarié ou un fonctionnaire n’a pas à bénéficier des mêmes droits qu’un auteur indépendant travaillant sans filet. Ou alors, il faudrait que toute création soit rémunérée par un minimum forfaitaire. Le RMI du créateur ?... Ce peut être une vision possible de la Licence Globale. Personnellement, je serais plus favorable à une répartition proportionnelle que forfaitaire. Sinon, on aboutit vite à de « l’art étatiste » à la soviétique.

    En fait, il faut absolument « repenser » le Droit d’Auteur ainsi que sa répartition, mais certainement pas l’abolir ou l’éviter frauduleusement.



  • minijack minijack 15 mars 2007 06:28

    J’en suis désolé pour vous, mais il semble que vous n’ayez pas bien écouté ou lu les programmes respectifs des candidats pour parler ainsi.

    Oui, Ségolène essaie de rénover le vieux PS des éléphants, de le rendre plus libéral sans en perdre l’aspect social qui fait défaut en face, et cela en agissant sur les structures étatiques elles-mêmes. En cela elle est clairement et elle reste de gauche, mais s’adapte à l’évolution du monde réel. C’est courageux, et peut-être même révolutionnaire pour quelqu’un de la vieille gauche traditionnelle qui se contenterait d’appliquer les recettes collectivistes, débiles et usées jusqu’à la moelle, consistant uniquement à « faire payer les riches »...

    Le programme de Ségolène — à ne pas confondre avec celui du PS dont elle ne reprend que les parties qui s’accordent avec le sien — est l’un des programmes les plus intelligents qu’on aie jamais vu sous la Ve République. Il ne pouvait venir que d’une femme sans doute, relativement jeune et qui a, à l’évidence, une « vision » très différente de tous les vieux politiciens machos de gauche comme de droite.



  • minijack minijack 15 mars 2007 06:10

    J’approuve complètement. L’auteur a exposé clairement la perversion du vocable « libéral » dans un sens capitaliste, tel qu’employé par « la gauche de la gauche », mais pas seulement, car la droite UMPiste l’utilise aussi avec la connotation inverse, dans le sens de la liberté d’entreprendre (sous-entendu : « par opposition au collectivisme », en réalité dépassé depuis longtemps).

    Le véritable « libéralisme » en tous cas celui auquel je crois est bien celui-là — Je veux dire celui qu’expose l’auteur de l’article —.

    Et c’est tout le problème de Ségolène de le faire entendre de cette manière. Ce mot est quasiment devenu tabou car nous vivons dans une société médiatique qui ne rapporte que ce qu’il lui convient de rapporter, c’est à dire les excès de tous bords, tout ce qui peut faire de l’audience.

    L’exploitation médiatique du mot « libéral », que ce soit dans son acception extrémiste de gauche ou extrémiste de droite, entretient la polémique et c’est une pratique super rentable en termes d’audimat tout autant qu’en termes de soutien politique à l’homme fort, ami des patrons des médias. Ce qui explique que l’on voie Sarko parader depuis longtemps en haut des sondages, mais attention aux surprises de dernière minute...

    Bravo à l’auteur d’avoir apporté sa pierre, et avec quel talent, à cette rectification sémantique indispensable.

    Moi aussi je suis un libéral, et moi aussi, bien que je n’ai auparavant jamais voté à gauche, cette fois je voterai Ségolène ! Et tant pis pour les ignares de gauche ou de droite qui croiraient encore que je m’appelle JR ou Petrovitch.



  • minijack minijack 13 mars 2007 08:05

    Vous avez complètement raison Carlo. Cet article est outrageusement partisan, voire sectaire à force de se vouloir anti-anti-sémite. C’est agaçant à la fin, et les gens qui posent en défenseurs du droit humain en s’appuyant sur de tels amalgames ne font que renforcer les malentendus racistes. Par exemple, je ne suis pas antisémite, mais je me flatte d’être anti-sioniste, tout comme je suis anti-extrémiste ou anti-islamiste et comme sans doute j’aurais été anti-inquisition au moyen-âge. Je suis anti-tout ce qui ferme la porte à l’autre.

    Je ne pouvais donc être qu’anti-Bush puisqu’il représente une Amérique ultralibérale au plan économique, ultrapuritaine au plan culturel et prosélyte au plan religieux au point d’enseigner la doctrine créationniste comme seule vérité scientifique.

    Mais il faut faire la part des choses : Bush n’est pas l’Amérique, la religion n’est pas la seule philosophie possible, et New-York, première ville juive au monde n’est pas Israël et n’est pas « les Juifs ». Qu’est-ce que ça veut dire d’abord ? C’est aussi c... que dire « les arabes » en parlant d’un intégriste musulman.

    Il est tout aussi stupide de vouloir accoler l’antisémitisme à l’histoire révisée du 11 Septembre que de vouloir faire passer Hitler pour un grand peintre. Il barbouillait à ses heures, mais c’est tout. De là à condamner tous les peintres... Ridicule.



  • minijack minijack 13 mars 2007 07:38

    Article tout simplement ignoble de mauvaise foi ! Même pas pu le finir ... Heureusement que son auteur n’est que soi-disant philosophe. S’il était juge d’instruction, il y aurait de quoi s’inquiéter !



  • minijack minijack 13 mars 2007 07:29

    Bravo GM@ !

    Certains critiqueront beaucoup Chirac, tout comme d’autres ont critiqué Mitterrand.

    Personnellement je n’aimais pas du tout l’habileté florentine du personnage Mitterrand, grand bourgeois égaré chez des communisants, et j’ai toujours apprécié la générosité humaine du bonhomme Chirac, malgré ses incroyables maladresses politiques. Ca le rendait plus proche de gens.

    Néanmoins les deux resteront je pense au même niveau d’appréciation dans l’histoire en tant que « bons présidents » de la France, chacun avec ses qualités et ses défauts.

    Les grandes manoeuvres électorales sont des faux-semblants cousus de diatribes pour stimuler les troupes, mais la véritable politique se passe dans le coeur des hommes, pas dans les discours publics : Mitterrand avait une fille cachée, adultérine, qu’il a su protéger tant qu’il pouvait. Chirac en a adopté une, réfugiée et boat-people, qu’il a lui aussi aimée comme les siennes malgré le drame familial qu’on sait aujourd’hui.

    Pour ça, je respecte les hommes. A côté de ça, il peut bien y avoir des côtés obscurs chez l’un comme chez l’autre, comme il y en a chez chacun de nous. Leurs effets sont simplement dilatés par l’altitude.

    Chirac, dans son allocution, a annoncé son départ de l’Elysée, pas la fin de sa vie et pas non plus la fin de sa vie politique. Mitterrand était malade, mais Giscard ne l’était pas. Est-ce que Giscard a cessé ses activités ? Non. Il a même tenté de nous faire accepter son chef d’oeuvre, le couronnement de sa carrière, la Constitution Européenne ! On reparlera de Chirac ailleurs, et pas forcément qu’au Sénat. Il n’est pas homme à se ranger aussi facilement.

    Merci Chirac d’avoir épargné à la France la douloureuse connerie Irakienne. De lui avoir conservé, que dis-je, redonné un rayonnement spirituel dans le monde. Et merci d’avoir été ce que vous êtes, un humaniste sensible aux vérités premières de l’humanité : Les cultures primitives et l’écologie. Merci aussi d’avoir osé prendre le risque du Référendum ! C’était sans aucun doute le geste d’un grand démocrate. Je ne suis pas certain que Mitterrand ou Giscard l’auraient pris. Et contrairement à ce que racontent certains, ce « Non » n’était pas contre le chef de l’Etat mais bien contre la forme ultra-libérale donnée à cette constitution par Giscard d’Estaing et ses amis. Si l’UDF d’aujourd’hui (celui de Bayrou) peut donner l’illusion d’être au centre, celui de Giscard était bien plus à droite que le RPR de l’époque. A l’inverse, l’UMP est aujourd’hui bien plus à droite que le RPR, ce qui fait passer l’UDF pour de gentils socialos rose pâle. Mais tout ça est du pipeau.

    Chirac n’a PAS ADOUBE Sarkozy, et selon moi ne le fera pas.

    Sarkozy en est très conscient, et son absence remarquée durant l’allocution télévisée le confirme. Alors que trois des autres candidats étaient là pour y répondre, Sarko a fait répondre par Jean-Pierre Raffarin, un homme aux rondeurs rassurantes qu’on voit de plus en plus se substituer à l’énervé de l’Intérieur.

    Le dernier sondage du Point (sondage quotidien) montre très bien l’impact de l’allocution présidentielle sur les courbes de prospectives depuis deux jours. (1er tour, sous forme graphique c’est très apparent)

    Quand l’auteur de l’article ci-dessus dit que Chirac n’aura pas d’autre choix que de soutenir Sarkozy, c’est faire bien peu de place à l’honneur d’un homme. C’est l’occasion de régler les comptes. Au mieux, Chirac ne dira RIEN, espérant que Ségolène l’emporte sur son pire ennemi. Il ne dira rien sauf si... si Sarko a encore des chances de gagner ! Chirac est avant tout un homme de fidélité, il tient sa vengeance et le petit traître balladurien risque bien d’en payer la note.



  • minijack minijack 13 mars 2007 06:13

    Et c’est quoi un « VRAI artiste » selon toi ? Celui dont tu apprécies personnellement les oeuvres ? Celui qui t’est imposé par la Star’Ac et le Showbiz system ?

    Rigolo !

    Et ça prétend défendre la liberté d’expression...

    La censure est la censure quel que soit le domaine. Cette loi est carrément ignoble et indigne d’une démocratie !

    Les français sont suffisamment adultes pour visionner les actes de violences injustifiés, leurs reportages viendrait-ils de non-professionnels. Tout ce qui compte c’est que les auteurs soient clairement identifiés et assument leurs publications. Le reste n’est que mauvais prétexte à une fitration des infos par un pouvoir médiatique de plus en plus menacé par le proNetariat.

    Dussé-je le publier ailleurs qu’en France, cette loi stupide (encore plus que DADVSI et qui relève de la même frilosité des mêmes actionnaires de l’industrie info-culturelle) ne m’empêchera pas de publier ce que j’entendrai publier ! C’est une connerie d’ores et déjà aussi obsolète que DADVSI.



  • minijack minijack 13 mars 2007 05:55

    Non, Bayrou n’est pas vraiment un homme de Droite. Le problème est qu’il n’est pas franchement de gauche non plus, il a le cul entre deux chaises. C’est très instable comme position et il faut un sacré sens de l’équilibre pour s’y maintenir. A force de faire le fildeferiste sans balancier, il finira un jour par tomber. A gauche ou à droite...

    Le problème est que s’il arrive en second et élimine Ségolène, il gagnera face à Sarkozy. Mais fera une politique de droite parce qu’il n’aura pas d’appuis suffisants pour réaliser le changements nécessaires, quand bien même il en aurait la ferme volonté.

    Même chose, encore pire même, s’il se trouvait face à Ségolène.

    Par contre, s’il n’arrivait que 3ème au premier tour, il est probable qu’il prendrait position contre le système Sarkozy.

    Ségolène Présidente et Bayrou Premier Ministre. Ce serait un bon scénario.



  • minijack minijack 13 mars 2007 05:41

    Votre « bon sens » serait-il de ne pas prendre parti pour un modèle sociétal ? La politique du ni-ni n’a jamais conduit nulle part. Et vous caricaturez les choix possibles. Le gauchisme stalinien est fini, par contre l’Ultra-libéralisme anglo-saxon est lui toujours là et bien là ! Même de plus en plus là !

    Alors, pourquoi Bayrou, un homme seul et sans troupes, au programme mitigé et sans personne pour l’appliquer au point qu’il lance des sondes vers le PS pour se chercher un premier ministre ? C’est désolant de pauvreté !

    La société change. Les socialistes ont depuis longtemps adopté le modèle libéral (je n’ai pas dit Ultra-libéral de Sarkozy). La seule différence est qu’ils y incluent l’aspect social. Mais c’est évidemment une différence essentielle.

    Voulez-vous subir encore et toujours la seule loi du fric ? Votez Sarko. - Voulez-vous avoir demain une France encore plus impuissante, diluée dans un Europe fédérale ? VOtez Bayrou. - Voulez vous au contraire imposer une nouvelle constitution européenne libérale mais sociale, tout en préservant la pensée française ? Votez Ségolène. C’est très loin d’être la même aventure que voter Mitterrand en 81.



  • minijack minijack 13 mars 2007 05:20

    Je partage tout-à-fait l’analyse de Talleyrand (devenu TALL - aurais-tu égaré ton appendice ?) et n’en suis pas autrement surpris. Sa brave « belgitude » lui assure un recul salutaire pour juger des agitations épidermiques des spadassins et propagandistes de tous poils.

    Je reviens un instant sur le sondage d’Agoravox, qui n’est pas « bidon » par une quelconque volonté cachée mais tout simplement faussé parce que la nature même du support qu’est AV privilégie l’expression de gens recherchant la discussion, pas nécessairement le consensus mais au contraire la cohabitation dans une même basse-cour de la carpe et le lapin, afin d’entretenir les polémiques. Et pour revenir à l’article lui-même, c’est tout à fait à quoi me fait penser Bayrou : l’alliance de la carpe et du lapin.

    La carpe, parce qu’on ne l’a pas entendu beaucoup développer « son programme ». La plupart des observateurs s’accordent pour lui reconnaître de très nombreuses familiarités avec celui de Ségolène, mais en moins osées, ou dites moins franchement. Car Ségolène en a un de programme, contrairement à toutes les stupidités répandues par les ultra-libéraux à son sujet. Et ce programme est une synthèse de celui des français.

    Le lapin, parce que parce que c’est un produit d’élevage par comparaison au lièvre qu’est Sarkozy. Il est couvert d’un poil très similaire mais a beaucoup moins d’entregent, il saute moins loin, et a de moins grandes oreilles quoi qu’on dise (aucune allusion au physique de Bayrou bien sûr, je parlais des RG et du Ministre de l’Intérieur).

    Rien de vraiment révolutionnaire chez ce chrétien-là, et c’est sans doute dû à ses racines cathares. Les seules choses qu’il en a conservées seraient plutôt l’austérité et la foi du charbonnier, espérant, par son attitude de résistant martyr du système, finir par gagner le Saint-Graal (sacrée timbale !). Ca peut attirer la sympathie, et j’en éprouve pour le « bonhomme », mais à l’évidence il se trompe et l’histoire lui donnera tort comme à ses prédécesseurs de Montségur. Et tous les français qui ont un faible pour lui se trompent avec lui. On ne gagne pas une guerre par la seule résistance, aussi héroïque soit-elle. Elle est utile, et même indispensable, mais insuffisante. Pour gagner la guerre il faut des attaquants, une armée, et un chef !

    Si je vois bien le rôle de chef qu’il souhaite assumer, je discerne mal le casque à sa mesure et encore moins l’armée qu’il pourrait diriger.

    Or il se trouve en concurrence avec une nouvelle Jeanne d’Arc, lorraine comme l’autre, fille de militaire et provinciale ayant les pieds bien sur terre, qui monte aux créneaux avec SA méthode originale et bien à elle (elle a été suffisamment contestée pour ses « dérives droitières »), mais en s’appuyant sur une armée conquise de haute lutte dans un premier temps, qui a l’avantage d’exister.

    Certes, il y a bien quelques récalcitrants dans cette armée, des La Trémoille de pacotille, aspirants chefaillons qui auraient voulu la commander à la place de l’élue inspirée. Mais c’est bien Elle, et c’est bien SON programme à Elle qu’elle appliquera, ne reprenant du programme PS que ce qui complète harmonieusement le sien. La véritable révolution est celle des « cercles vertueux », le contraire des oppositions de tribuns, fussent-elles sanctifiées par le martyre du héros isolé.

    Quoi qu’on puisse faire dire aux sondages, la France aspire à un réel changement. Les réformes institutionnelles, la résorption de la dette, la réforme du fonctionnement et du train de vie de l’Etat, la véritable politique économique de terrain au ras du sol en facilitant la paperasse des TPE, l’abrogation de DADVSI, tout cela ce n’est pas le consensus mou de Bayrou qui peut l’incarner. Avec quels appuis mettrait-il ces réformes en route ?

    Une femme par contre... avec le côté « économe » des ménagères, est parfaitement en phase avec l’anti-gaspi et la nécessité de préserver l’avenir écologique autant qu’économique et social.
    Les femmes sont toujours plus prévoyantes que les hommes dès qu’il s’agit de protéger la famille. (et dans le cas de Ségolène le mot consensus n’est évidemment pas adapté ! smiley)

    Au contraire de l’auteur de l’article, je ne suis pas un homme de gauche et je n’ai jamais voté à gauche, mais je me prépare cette fois à voter Ségolène, parce qu’Elle est beaucoup plus proche d’un Gaullisme social que d’un socialisme mitterandien, c’est Elle qui représente la véritable révolution douce de la société française.



  • minijack minijack 6 mars 2007 04:44

    @ zen Lien très intéressant en effet. Surtout comme exemple de ce qu’il ne faut pas faire comme amalgames quand on se prétend historien.



  • minijack minijack 6 mars 2007 04:28

    C’est ça... et la marmotte elle plie le papier autour !..

    Ce que les Nazis en ont tiré comme argumentation pour établir leur régime monstrueux n’implique pas qu’ils se soient inspirés de fausses légendes ou de faits imaginaires. C’est aussi c.. d’énoncer une chose comme ça que de dire que Wagner serait un salaud au prétexte que Hitler aimait sa musique.

    On sait aujourd’hui que dix ou quinze mille ans plus tôt certains amérindiens qu’on croyait arrivés de Sibérie par le détroit de Beiring étaient venus en fait de Gascogne en bateau par la banquise ! (quand le niveau des océans était quelques dizaines de mètre plus bas)

    Comme quoi, l’histoire... comme femme varie, et bien fol est qui s’y fie !

    Si je dis que le voyage aurait tout aussi bien pu se faire en sens inverse, qui me démontrera le contraire ?

    La philologie est certes très intéressante mais elle n’est pas un parangon de justesse. Ce n’est, là aussi, qu’hypothèses de « spécialistes », de la linguistique en l’occurrence et il faut avoir un regard beaucoup plus « généraliste » pour tirer des conclusions, notamment une vision de géographe et d’antropologue, pour comprendre les pratiques quotidiennes des peuples en question.

    Qui nous prouve que les migrations des peuples se sont produites selon les schémas qu’on nous propose ? Pure hypothèse là encore ! De toute évidence erronée, et ceci pour une raison toute simple : sauf à disposer de bêtes de somme en quantités, il est bien plus facile de naviguer que de marcher en transportant ses affaires, et toutes les grandes pénétrations continentales se sont faites par les fleuves ou le long des côtes.

    On est donc tout à fait en droit de penser que les nouveaux arrivants sont venus par la mer et les fleuves (Méditerrannée, Mer Noire, Danube, Rhône, etc), et, partant de ce constat pratique, rien ne prouve qu’ils soient effectivement venus de l’Est « originellement ». Ils pouvaient tout aussi bien débarquer d’Amérique ou des Indes !... (ou d’Atlantide ou d’Hyperborée). Ca ne changerait rien à la répartition des phonèmes dans les langues européennes, parce que (ça devrait être clair pour tout le monde ?) l’occupation des espaces libérés par les glaces ne s’est pas faite de manière linéaire mais par taches de colonisation successives, à la manière d’un cancer, et toujours le long des voies de communication disponibles.

    Ca veut donc dire que le site de Bibracte pourrait très bien avoir été habité deux ou trois mille ans avant Athènes ou Sparte, même si ensuite se sont établi des relations d’Est en Ouest. C’est une hypothèse très osée mais pas plus idiote qu’une autre. La chronologie est très aléatoire dans ce domaine tant qu’on ne trouve pas la preuve (à charge et à décharge) d’une hypothèse de départ.

    Malheureusement, les historiens officiels ont toujours tendance, à l’instar des juges d’instruction, à ne prendre en compte que ce qui justifie leurs propres théories...