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Accueil du site > Tribune Libre > Non aux suppressions de postes, pour une école publique digne de ce (...)

Non aux suppressions de postes, pour une école publique digne de ce nom

Nous, parents, élèves et étudiants, enseignants, citoyens, nous appelons à renforcer le mouvement populaire d’opposition à la suppression de 11 200 postes dans l’Éducation nationale, annoncée par le ministre Xavier Darcos.

En effet, on ne peut justifier cette suppression en disant que l’encadrement moyen en France est de 10,5 élèves par enseignant : il existe des classes à effectifs réduits, des dédoublements, des groupes de soutien. Faut-il les supprimer ? Peut-on par ailleurs étudier et enseigner efficacement dans des classes surchargées ? Encore une fois, ce seront les élèves les plus en difficulté, scolairement et souvent socialement, qui en feront les frais.

Et on ne peut pas répondre que ces suppressions de postes seront compensées en heures supplémentaires. Outre que, dans l’Éducation nationale, les heures supplémentaires sont mal payées et qu’on entend donc obtenir des enseignants qu’ils travaillent plus pour gagner moins, les enseignants ont besoin de temps libre pour préparer efficacement leurs cours et corriger leurs copies.

En fait, on sait que cette réduction est destinée à être suivie d’autres réductions dans les années à venir, qui enlèveront à l’enseignement public encore de son efficacité. Quand le quantitatif devient aussi désastreux, il ne peut que nuire à cette qualité que le ministre prétend viser.
On sait aussi que ces coupes claires doivent aller de pair avec un nouveau dégraissage dans les horaires d’enseignement. En témoigne déjà la réforme des lycées professionnels dont les élèves, très souvent en difficulté, n’auront que trois ans au lieu de quatre pour préparer un bac pro, sans avoir à mi-parcours l’acquis d’un BEP. Cela en découragera un grand nombre et dévalorisera le bac pro : ainsi le ministre, prétendant élever le niveau des qualifications, travaille à le faire baisser.

En témoignent aussi les projets annoncés de réforme du lycée général et technique, avec réduction d’horaires et coupes claires sur les options, dans la continuité aggravée des décennies passées.

Le ministre affecte par ailleurs de vouloir ramener l’école à sa fonction d’instruction, avec des programmes clairs, simples, axés sur des contenus consistants et laissant liberté pédagogique aux enseignants. C’est ce que nous réclamons depuis longtemps. Mais que valent ces effets d’annonce quand les moyens sont encore diminués ?

On ne peut pas devenir plus savant avec moins d’heures d’enseignement. Ainsi la suppression des heures du samedi matin dans le primaire est scandaleuse. Elles seront, nous dit-on, remplacées par des heures de soutien, c’est-à-dire pour remédier aux dégâts précisément causés par la réduction des heures !

Par exemple, à l’heure actuelle un élève sortant du collège a reçu depuis le début de sa scolarité 800 heures de français de moins qu’en 1976. Il importe de revenir à des horaires substantiels, notamment dans les disciplines fondamentales, mais aussi dans toutes les disciplines à vocation générale qui concourent à former l’homme et le citoyen. Ces horaires d’enseignement (comprenant les travaux dirigés faits en classe sous la conduite du professeur), ainsi que des horaires supplémentaires de soutien et d’étude, sont particulièrement nécessaires pour préserver le droit à l’instruction de ceux qui ne sont pas aidés par leurs familles ou portés par leur milieu.

On peut certes espérer que de meilleurs programmes et des pédagogies plus efficaces centrés sur les contenus disciplinaires améliorent à terme le niveau des élèves, sous réserve que les moyens nécessaires soient mis en œuvre. Mais, en attendant qu’ils produisent leurs effets, il est nécessaire de panser les plaies pour ceux qui sont déjà engagés dans le cursus scolaire : les cours, les heures dédoublées, les options, le soutien leur sont doublement indispensables.

Moins que jamais, par conséquent, il ne peut être question de procéder à des coupes claires dans l’Éducation nationale. Celles qu’on nous annonce ne sont qu’une étape, après d’autres, dans le processus de marchandisation de l’éducation prévu par l’Accord général sur le commerce des services : il s’agit de vider le service public d’enseignement de son contenu, renvoyant les élèves dont les parents en ont les moyens vers des officines de cours complémentaires (financées à 50 % par l’État via les réductions d’impôt !) ou vers des établissements privés.

Par le Secteur école de l’Ufal

Premiers signataires : Bernard Teper (président de l’Ufal), Marie Perret (secrétaire nationale de l’Ufal - responsable du secteur école de l’Ufal), Catherine Kintzler (philosophe) et l’association Sauver les lettres

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59 réactions à cet article    


  • 5A3N5D 24 avril 2008 11:15

    Une suggestion, et si les enseignants passaient tout leur temps de travail sur leur lieu de travail ?

    Ils n’attendent que ça ! Faire 35 ou 40 heures de service et rentrer à la maison sans cartable, sans copies. Vivement cette réforme !


  • kolia78 24 avril 2008 11:30

    Il suffit de refaire tous les lycées et collèges pour qu’il y est un bureau pour chaque profs ! D’autres idées comme celle là ?


  • ben ben 24 avril 2008 12:29

    @ 5a3n5d :

    Ils n’attendent que ça ?

    Soit, qu’ils fassent alors leurs 38 heures par semaine, qu’ils viennent aussi au lycée pendant les vacances scolaire, en ne gardant que six semaines de congés. Je pense qu’ils auraient alors largement le temps de corriger leurs copies et de préparer leurs cours. Ils auraient même le temps de faire des heures de cours en plus sur ce temps de présence, vous ne croyez pas ?

    Mais je suis sur qu’il y aurait déjà moins de monde sur la liste avec ces conditions !


  • 5A3N5D 24 avril 2008 14:13

    @ Ben,

    Soit, qu’ils fassent alors leurs 38 heures par semaine, qu’ils viennent aussi au lycée pendant les vacances scolaire, en ne gardant que six semaines de congés. Je pense qu’ils auraient alors largement le temps de corriger leurs copies et de préparer leurs cours. Ils auraient même le temps de faire des heures de cours en plus sur ce temps de présence, vous ne croyez pas ?

    Votre réponse est assez stupide et révélatrice d’un certain état d’esprit "anti-profs". Comment voulez-vous qu’ils viennent dans leur établissement corriger leurs copies et préparer leurs cours, tout en assurant des heures d’enseignement (supplémentaires) sur ce temps de présence ?

    Car ce que vous ne voulez pas voir, c’est que, plus on allonge leur temps d’enseignement, plus on allonge également leur temps de préparations et de corrections. Ben, oui !

    J’en conclus que, pour vous, enseigner se limite à faire des cours devant les élèves, sans rien préparer ni corriger. C’est nul. Mais je pense que si le principe que vous proposez était adopté, il n’y aurait en effet plus un seul enseignant en France, vu le niveau de la rémunération actuelle par rapport aux diplômes exigés.

     


  • marc 24 avril 2008 14:52

    5A3N5D

    vous voulez rire !

    vous ferez vos 35 h en suppléances et en surveillance ou tutorat et vous vous farcirez vos corrections et vos préparations en plus à la maison ; c’est une vieille lubie du SGEN, ça et qui est bien naïve !

     


  • 5A3N5D 24 avril 2008 15:35

    @ marc,

    "vous ferez vos 35 h en suppléances et en surveillance ou tutorat et vous vous farcirez vos corrections et vos préparations en plus à la maison ; c’est une vieille lubie du SGEN, ça et qui est bien naïve !"

    Ah ? Et qui pourra obliger les enseignants à travailler au-delà de la durée légale du travail ?

    Ce que j’ai voulu dire dans mon premier message, c’est que, à supposer qu’on demande 35 ou 40 heures de présence des enseignants dans leur établissement, ils s’opposeront à travailler, en plus, chez eux, ce que je considère comme normal.

    Il faudra donc que les pouvoirs publics fassent un choix entre :

    • des enseignants présents à longueur de temps face aux élèves ;
    • des copies corrigées dans les temps et des cours préparés correctement.

    Demander les deux, c’est transformer les établissements scolaires en garderies. Mais, après tout, n’est-ce pas le but recherché ?

     


  • ben ben 24 avril 2008 15:53

    @5a3n5d :

    Ne jugez pas ma réponse stupide alors que vous n’avez apparemment pas les capacités de la comprendre, vu votre réaction. Je m’explique donc, pour ceux qui sont un peu lent d’esprit, et qui traitent les gens de stupide ou d’anti-profs :

    Je ne parlais pas de corriger les copies et préparer les cours tout en assurant les heures d’enseignement, je parlais d’assurer les 18 heures d’enseignement (ou les 15 heures pour certains), puis de profiter des 20 heures de plus pour les activités annexes, comme les corrections ou les préparations de cours. Les profs se rendraient vite compte qu’ils ont largement le temps, dans les 28 heures toute l’année, moins 6 semaines de congés, de faire une heure de cours en plus par semaine, avec les préparations et les corrections qui vont avec.

    Ca va c’est expliqué avec des mots assez simple pour vous cette fois ?

    Signé :

    L’anti-prof nul aux propos stupides.


  • marc 24 avril 2008 16:44

    5A3N5D

    Je continue à penser que vous êtes naïf. Vous devrez faire vos 35h au lycée à toutes sortes de tâches et le reste à la maison. Vous y serez obligés par votre conscience professionnelle et la pression de vos élèves et de leurs parents, sans compter celle de l’administration.


  • 5A3N5D 24 avril 2008 17:43

    Je n’ai jamais enseigné de façon durable dans le secondaire, donc je ne peux en parler que d’après ce que me disent mes enfants.

    Dans le primaire, pour moi, c’était 70 heures de travail par semaine (+ parfois des cours particuliers gratuits, pour les élèves absents par maladie.) Je n’ai pas terminé ma carrière.


  • chris11 24 avril 2008 18:19

    Mais non , tu nous embêtes pas , c’est toujours marrant de voir s’escrimer le supporter d’un moribond ....

    En même temps ça a quelque chose de pathétique .....


  • 5A3N5D 24 avril 2008 18:47

    @ Ben,

    Ils auraient même le temps de faire DES HEURES DE COURS en plus sur ce temps de présence, vous ne croyez pas ?

    N’êtes-vous pas l’auteur de cette brillante suggestion ? Ne seriez-vous pas capable de relire votre propre prose et préférez-vous accuser les autres de "difficultés" ou de "lenteur de compréhension" ?

    "je parlais d’assurer les 18 heures d’enseignement (ou les 15 heures pour certains), puis de profiter des 20 heures de plus pour les activités annexes, comme les corrections ou les préparations de cours. Les profs se rendraient vite compte qu’ils ont largement le temps, dans les 28 heures toute l’année, moins 6 semaines de congés, de faire une heure de cours en plus par semaine, avec les préparations et les corrections qui vont avec."

    Des profs qui ne font que 18 heures ou 15 heures, ça n’existe plus, ni au collège ni au lycée. Tous sont obligés d’accepter des heures supplémentaires et ils y seront de plus en plus contraints de le faire, du fait des suppressions de postes.

    Par ailleurs, l’Education Nationale souffre d’une maladie devenue chronique : la réunionite aiguë. On se réunit pour un oui ou pour un non, pour décider de la couleur du papier des wc des garçons, on se réunit autour d’un projet. Bref on ne manque jamais une occasion de se réunir, le soir de préférence. Ces réunions ne servent pas à grand chose, sauf à se réunir pour décider de la date de la prochaine réunion. 

    Ajoutons-y les conseils de classe, et les rendez-vous avec les parents pour ceux qui sont profs principaux. 

    Votre suggestion de faire venir les profs dans leur établissement pendant 28 heures toute l’année est donc inutile, surtout pour préparer des cours ou corriger des copies. Partons d’un exemple concret, bien que faux : un enseignant a 15 heures de cours. Il lui faut en moyenne deux fois plus de temps pour préparer son cours. Nous sommes déjà à 30 heures et non à 28. Et les fichues copies ne sont pas corrigées, les bulletins scolaires pas remplis ! Il reste donc encore du travail à emporter à la maison.

    Ce qu’on demande actuellement aux enseignants, de plus en plus, c’est d’être "disponibles", c’est-à dire taillables et corvéables à merci pour remplacer le collègue malade, faire du rattrapage bénévolement, assurer des cours non dispensés, que ce soit dans leur discipline ou non, du travail administratif ou éventuellement ramasser les papiers de bonbons dans la cour.

     

     

     


  • ben ben 25 avril 2008 09:03

    Ralala je les plains vraiment. C’est vrai moi qui ne connais pas du tout la profession , et qui suis un anti-prof primaire, j’ai vraiment des idées débiles. Comme par exemple penser aux enfants et à l’institution, avant de penser au bien-être des pauvres petits profs qui sont déjà bien à plaindre, les pauvres.

    Arretez votre argumentaire larmoyant sur le nombre d’heures des profs, ça marche peut être avec ceux qui ne connaissent pas le métier, et arretez de penser que tous les profs font leur boulot correctement. Certes un bon enseignant qui aime son travail et ne compte pas ses heures a largement de quoi faire, quoique je reste persuadé qu’il pourrait assurer une heure de cours en plus, mais tout ça c’est pour combien d’enseignants blasés, en fin de carrière ou bien même des jeunes, qui en font le strict minimum ?

    Mais vous ne connaissez évidemment que des enseignants qui triment 70 heures par semaine, qui bossent à chaque vacances de deux semaines, et qui préparent des cours tout le mois d’aout, huit heures par jour et cinq jours par semaines. C’est marrant les enseignants les plus sérieux et travailleurs que je connais (mais peut être sont-ce des feignasses par rapport à vous), ne font malgé tout pas toutes ces heures, et n’ont pas l’air de se plaindre de leur statut.

    De toute façon quand on parle aux profs des moyens d’améliorer l’éducation de nos enfants, ils ont toujours une multitude de propositions, mais ne sont jamais prets à faire de concessions par rapport à leur statut privilégié. "Du pognon, du pognon et du pognon mais n’attendez pas de nous qu’on fasse des efforts supplémentaires, on a déjà tellement de travail, tellement de copies", et tout le blabla habituel.


  • 5A3N5D 25 avril 2008 10:04

    par rapport à leur statut privilégié. "Du pognon, du pognon et du pognon mais n’attendez pas de nous qu’on fasse des efforts supplémentaires, on a déjà tellement de travail, tellement de copies", et tout le blabla habituel.

    C’est bien ce que je disais : vous êtes un anti-profs primaire. Donc, discussion impossible.


  • ben ben 25 avril 2008 10:07

    Alors je recommence pour le cancre au nom incompréhensible du fond de la classe, à côté du radiateur :

    J’ai donc dit :

    "Je pense qu’ils auraient alors largement le temps de corriger leurs copies et de préparer leurs cours. Ils auraient même le temps de faire des heures de cours en plus sur ce temps de présence"

    Sur qoui vous me rétorquez :

    "Votre réponse est assez stupide et révélatrice d’un certain état d’esprit "anti-profs". Comment voulez-vous qu’ils viennent dans leur établissement corriger leurs copies et préparer leurs cours, tout en assurant des heures d’enseignement (supplémentaires) sur ce temps de présence ?"

    Puis :

    "Ils auraient même le temps de faire DES HEURES DE COURS en plus sur ce temps de présence, vous ne croyez pas ?

    N’êtes-vous pas l’auteur de cette brillante suggestion ? Ne seriez-vous pas capable de relire votre propre prose et préférez-vous accuser les autres de "difficultés" ou de "lenteur de compréhension" ?"

     

    Une petite explication de texte s’impose donc :

    J’ai dit que le temps supplémentaire passé dans l’établissement, dans les conditions que j’ai posées, permettraient non seulement aux enseignants de faire le travail annexe aux heures de cours, mais qu’ils auraient même le temps, dans ce temps imparti de 38 heures, d’assurer des heure de cours supplémentaires. D’où le "en plus sur ce temps de présence" et non par exemple "en plus de ce temps de présence".

    Ce que vous n’avez toujours pas compris, c’est que je dis que les enseignants devraient ^tre présent 38 heures sur site pour répondre au "on aimerait bien faire nos 38 heures et rentrer chez nous sans travail", mais qu si on part d’une base de 38 heures et de cinq semaine de congés, votre argumentaire sur le temps de travail des profs tombe à l’eau, faites le calcul. Mais je pense que c’est inutile que les profs soient au collège pour corriger leurs copies alors qu’ils peuvent très bien le faire chez eux.

    Un autre point : même si on passe un dimanche "correction de copies", avouez qu’on y passe pas 10 heures non plus. On est chez soi, c’est un rythme particulier, moins intensif que si on était dans un bureau dans lequel on n’aurait que ça à faire, où aucun évenement extérieur ne viendrait nous troubler. Et je répète qu’il faut prendre en compte toutes les vacances (16 à 17 semaines), pour annualiser vraiment le temps de travail et le ramener à une semaine, et là je persiste à dire qu’en faisant ce calcul un prof est loin de faire ses 35 heures, alors vos 70heures me font bien rigoler.

    Ce que vous ne comprenez pas non plus, c’est que je respecte le métier d’enseignant, surtout quand il est bien fait. Je constate simplement qu’il y a plusieurs solutions pour "sauver" l’éducation nationale, et qu’une de ces solutions serait de demander aux enseignants eux mêmes de faire quelques concessions. Pour une fois...


  • ben ben 25 avril 2008 12:26

    Non mais écoutez vous parler !!! On croirait entendre un fasciste de base !

    La discussion est impossible dès que quelqu’un n’est pas entièrement d’accord avec vous ?

    Les arguments vous manquent ? En avez vous d’autres aexcepté les "anti prof primaire", "idiot" et tout votre charabia au niveau des paquerettes ?

    Sortez un peu de votre monde doré...


  • Fontaube 25 avril 2008 17:24

     J’ai enseigné les Lettres pendant 37 ans et, même au cours de ma dernière année d’enseignement, je travaillais 50 heures par semaine pour faire mes cours , corriger mes copies (en moyenne 40 mn par copie) et préparer mes cours (je n’étudiais jamais les mêmes oeuvres deux années de suite) . Pendant les petites vacances, je passais en moyenne 25 heures à corriger et préparer . Restaient les grandes vacances de 7 semaines environ entre la fin du bac et la reprise des préparations de cours .

     Passer 40 mn à corriger une copie, c’est donner un véritable cours particulier à l’auteur de la copie . Cela ne m’empêchait pas, évidemment, de relire une copie avec un élève quand il me le demandait .

      Je travaillais tous les soirs jusqu’à 11H et tous les dimanches .

      Si j’avais passé 38 heures au lycée, je n’aurais certainement pas pu faire un travail aussi approfondi et soigné .

      Je ne suis pas une exception : plusieurs collègues de lettres de mon établissement travaillaient autant .

      J’adorais mon travail et je pense que de nombreux élèves l’ont apprécié . Les réformes que vous préconisez rendraient impossible de travailler de cette façon ; C’est pourquoi je souhaite qu’elles ne voient pas le jour . 


  • 5A3N5D 27 avril 2008 18:13

    @ fontaube,

    Ne vous fatiguez pas davantage : il y a des gens qui ne peuvent rien admettre.

    Laissons-les faire : qu’ils acceptent les "réformes" prévues par le gouvernement. En fait, ils ne se rendent même pas compte que les "usagers" de l’Education nationale, ce sont leurs enfants, c’est-à-dire eux-mêmes.

    Après tout, les profs n’auront rien à se reprocher : ils auront prévenu les populations de ce qui risque d’arriver. Que chacun prenne ses responsabilités.


  • 5A3N5D 27 avril 2008 18:37

    @ ben,

    Non mais écoutez vous parler !!! On croirait entendre un fasciste de base !
     
    Et vous ? Pour qui vous prenez-vous ? L’enseignement, c’est votre métier ? C’est votre spécialité ?

    La discussion est impossible dès que quelqu’un n’est pas entièrement d’accord avec vous ?

    Ce n’est pas que je ne suis pas "d’accord" avec vous, c’est que vous niez certaines évidences que vous ne connaissez même pas. A titre d’exemple, savez-vous qu’un prof est obligé d’accepter des heures supplémentaires qui lui sont payées...25% en moins qu’une heure de cours normale ? Travailler plus pour gagner moins, voilà le problème !!!

    Les arguments vous manquent ? En avez vous d’autres aexcepté les "anti prof primaire", "idiot" et tout votre charabia au niveau des paquerettes ?

    Mon charabia est peut-être au niveau des pâquerettes, mais j’ai l’avantage sur vous de connaître le milieu et de me faire comprendre, ce qui est très loin d’être votre cas. Relisez-vous depuis votre premier commentaire et vous verrez que vous racontez n’importe quoi, que vous changez d’idée de l’un à l’autre, en essayant de vous raccrocher aux branches comme vous le pouvez. 

    Sortez un peu de votre monde doré...

    Il n’est pas aussi doré que vous pouvez le croire. Oui, je répète qu’en tant qu’instituteur public, j’ai effectué pendant des années des semaines de travail de 70 heures. A ce rythme, je n’ai pas pu terminer ma carrière. Alors, le "petit fasciste de base" n’est peut-être pas celui qu’on croit.

    Bien à vous.

     


  • Algunet 24 avril 2008 11:47

    L’auteur a raison, un enseignant par élève me semble un minimum !!! Cela éviterai le chahut en classe, que les enseignants n’arrivent plus à maitriser ; et puis rendre l’école possible au tout petits à partir de 1 an avec crêche la nuit et chambte individuelle pour les plus grands, pourquoi pas pendant qu’on y est ! 2ème degré évidemment ! (au cas ou...)

    Le problème, ce n’est pas le nombre d’élèves par enseignant, c’est la discipline et le respect de l’autre et du professeur qui rêgnent dans la classe qui fera que l’enfant sera réceptif ou pas. Tout le reste n’est qu’idéologie.


    • nephilim 24 avril 2008 11:51

      je pense que les trou du ....... qui s’expriment plus haut n’ont pas d’enfants (heureusement) ou alors qu’ils ont suffisement de pognon pour les mettre dans le privé si c’est le cas de quel droit vous permettez vous de juger.

      Moi j’ai deux enfants primaire et lycée et je suis contre la suppression de ces postes je ne veux pas de classes surchargées je veux des professeurs à qui on donne les moyens d’eduquer correctement mes enfants, je ne veux pas d’une education à deux vitesses celle des riches, celles des defavorisés.

      Alors oui !! ce que fait l’etat est scandaleux et merite des manifestations pour arrêter la destruction du systeme scolaire public Francais au profit du privé et des élites.


      • pseudo pseudo 24 avril 2008 12:51

        Je suis d’accord avec vous. Ma fille en terminale S : 35 élèves (y compris pendant les cours d’anglais et d’espagnol)....

        On nous propose de dédoubler une des 3 heures d’anglais prévues au programme.

        La conséquence : au choix :

        - une heure d’anglais à 35 élèves et une heure d’anglais à 17 ou 18 élèves.

        - trois heures d’anglais à 35 élèves.

        Vous avez dit que les Français maîtrisaient mal les langues étrangères ?


      • rocla (haddock) rocla (haddock) 24 avril 2008 14:02
        > Non aux suppressions de postes, pour une école publique digne de ce nom
        par Zalka (IP:xxx.x0.203.7) le 24 avril 2008Et voilà la contribution récurrente du fils de pute nazillon, Rexounet. L’étron nazi nous gratifie une fois de plus dans un langage chatié d’une pensée la plus vulgaire possible. Nous remarquerons également le soutien de Dom22, qui pleurniche dès qu’on le qualifie de raciste, mais ne réagit pas au terme Ratagaz... Bref, des bons nazillon, qui n’ont rien d’autres à foutre que de se branler sur Mein Kampf.

         

         

         
         

         

        > Non aux suppressions de postes, pour une école publique digne de ce nom
        par nephilim (IP:xxx.x09.143.239) le 24 avril 2008 à 11H51
         
        je pense que les trou du ....... qui s’expriment plus haut n’ont pas d’enfants (heureusement) ou alors qu’ils ont suffisement de pognon pour les mettre dans le privé si c’est le cas de quel droit vous permettez vous de juger.

        Moi j’ai deux enfants primaire et lycée et je suis contre la suppression de ces postes je ne veux pas de classes surchargées je veux des professeurs à qui on donne les moyens d’eduquer correctement mes enfants, je ne veux pas d’une education à deux vitesses celle des riches, celles des defavorisés.

        Alors oui !! ce que fait l’etat est scandaleux et merite des manifestations pour arrêter la destruction du systeme scolaire public Francais au profit du privé et des élites.

         

         

        Vous êtes mariés ensemble point de vue language vous deux , vous parlez d’ éducation ?


      • rocla (haddock) rocla (haddock) 24 avril 2008 14:04

        Nephilim , je veux , je veux , je veux ... vous trépignez en même temps ?


      • Zalka Zalka 24 avril 2008 15:37

        Rocla haddock : vous auriez mieux fait de vous taire. Relisez un peu le commentaire de Rexounet. C’est de l’extrème droite tout ce qu’il y a de plus pur. Les idées véhiculées sont scandaleuses, dangeureuses, vulgaire et inadmissible. Mais il faut bien le reconnaître, Rexounet, en latiniste distingué, les expose d’une manière exquise.

        De mon point de vue, cela ne rend pas ses idées plus dignes. Celine avait beau être le plus grand écrivain de son temps, ce qu’il a écrit reste de la merde. De la merde parfumée, mais de la merde tout de même. Rexounet n’a pas le talent de Celine, mais ses idées sont au moins aussi merdique. C’est de la merde moins bien parfumée.

         

        Quant à mon langage, très franchement, je me fous comme de l’an 40 qu’il ne vous plaise pas. Je suis assez honnête pour reconnaître mon peu de compétances pour exprimer mes idées, et je préfère donc miser sur la franchise. Mieux vaut une franchise vulgaire que des idées merdiques exposées de manière très parfumée. Visiblement, vous comme votre pote Demian West, vous prisez plus les paroles d’une raclure nazie comme Rexounet, plutôt qu’une vérité franche comme je l’expose. Et ce car, comme votre pote Demian West, vous êtes obnubilé par les apparences, et sans le moindre intérêt pour le fond des problèmes.

        Libre à vous d’applaudir l’expression de "Heil" Rexounet. Personnellement, je vais me contenter de conchier ce qui lui sert d’idée.


      • rocla (haddock) rocla (haddock) 24 avril 2008 15:51

        Et à par ça Zalka , parlez moi donc de votre grande soeur , ou cousine , ou quelqu’ un du genre comme vous , pas raclure , pas nazillon , quelqun de bien , genre comme vous .... pas trouduc non plus , et vive l’ éducation ,

         

        éducons ...


      • Zalka Zalka 24 avril 2008 16:16

        Pourquoi faire ?

        Vive l’éducation ? Oui sans aucun doute. Mais qui en manque le plus ? Le type capable de dire "dehors les bougnoules et les négros" en latin et en grec ancien ou moi qui qualifie ce type d’étron ?


      • Fred 24 avril 2008 17:45

        "je pense que les trou du ....... qui s’expriment plus haut n’ont pas d’enfants (heureusement) ou alors qu’ils ont suffisement de pognon pour les mettre dans le privé si c’est le cas de quel droit vous permettez vous de juger.

        Moi j’ai deux enfants primaire et lycée et je suis contre la suppression de ces postes je ne veux pas de classes surchargées je veux des professeurs à qui on donne les moyens d’eduquer correctement mes enfants, je ne veux pas d’une education à deux vitesses celle des riches, celles des defavorisés.

        Alors oui !! ce que fait l’etat est scandaleux et merite des manifestations pour arrêter la destruction du systeme scolaire public Francais au profit du privé et des élites."

         

        Et bien que les parents cotisent plus. Pour l’instant ils paient moins que les gens qui n’ont pas d’enfant dans un système dont la première dépense est l’éducation nationale. Il faut que les actes suivent la parole, vous voulez plus de profs et bien supprimons le système de parts de l’imposition et utilisons l’argent récupéré pour améliorer l’éducation nationale.

         

        De plus les écoles privées ne sont pas que pour les riches, mes parents ont payé pour une école privée pour leurs deux enfants alors qu’ils gagnaient à eux deux l’équivalent de 3 smic. Tout est question de priorité.


      • madame_sans_gêne madame_sans_gêne 24 avril 2008 20:09

        Eh bien je suppose que vous n’avez pas d’enfants - et, oserai-je dire, heureusement pour eux et dommage pour les psy-choses en tout genre qui auraient fait leur beurre avec vos rejetons-, mais je suppose que vous envisagez de viellir, et si possible avec une retraite et une auxiliaire de vie accorte qui viendra vous torcher. Vous aurez alors bien besoin de ces chiards qui vous coûtent si cher aujourd’hui mais cotiseront et changeront vos couches demain.


      • Fred 24 avril 2008 20:21

        "Eh bien je suppose que vous n’avez pas d’enfants - et, oserai-je dire, heureusement pour eux et dommage pour les psy-choses en tout genre qui auraient fait leur beurre avec vos rejetons-, mais je suppose que vous envisagez de viellir, et si possible avec une retraite et une auxiliaire de vie accorte qui viendra vous torcher. Vous aurez alors bien besoin de ces chiards qui vous coûtent si cher aujourd’hui mais cotiseront et changeront vos couches demain."

         

        Quand je vois la moyenne des gens qui ont des enfants, je me dis que si j’en avais ca irait. M’enfin on passera sur votre commentaire qui comme de nombreux pratiquent l’argument inverse extreme. Ou est ce que j’ai dis que je ne voulais pas payer pour les enfants de autres ? Et oui vous ne pourrez pas trouver car je ne l’ai pas dis, c’est ce que vous avez entendu. J’ai simplement dis qu’il fallait enlever le systeme de part comme ca parent et non parent paieront AUTANT dans le systeme alors que ce sont les familles qui utilisent le plus le service public.

         

        Mais bon il ne faut pas parler de cette inegalite car les individualistes que vous etes preferent continuer a pomper l’argent des autres pour assumer vos choix


      • Tristan Valmour 24 avril 2008 12:10

         

        Parler de réduction des effectifs enseignants ne signifie strictement rien tant qu’on ne répond pas aux questions « où ? » et « comment ? ». De même, le taux d’encadrement moyen n’est pas non plus une donnée exploitable en matière de qualité pédagogique. D’une manière générale, quand on énonce un nombre, on n’a rien dit. C’est du vent, un hochet que l’on agite.

         

        Si la rémunération de base des enseignants est effectivement nettement insuffisante (pour ceux qui font correctement leur métier, soit entre 40h et 60h de travail effectif par semaine), les heures supplémentaires sont suffisamment payées. Je connais un agrégé qui gagne entre 4000 et 4800 euros nets par mois avec toutes ses heures sup !

         

        Dire que les classes sont – en général - de plus en plus surchargées est un mensonge. Le problème, c’est que les disparités sont énormes d’un établissement à l’autre, d’une section à l’autre. Une véritable usine à gaz.

         

        Maintenant, il est tout à fait possible de dispenser un enseignement de qualité en réduisant le budget et les effectifs enseignants. Cela nécessite quatre conditions préalables : modifier l’organisation, réformer les pratiques pédagogiques, rendre l’enseignement imperméable aux idéologies, pacifier les relations sociales. 

         

        Modifier l’organisation de l’EN en introduisant des DRH pour gérer les effectifs. Les rectorats et les chefs d’établissement sont incompétents en ce domaine, pourtant primordial. Mutualiser les services administratifs et les options, entre établissements scolaires. Cesser le détachement d’enseignants aux syndicats, associations et autres administrations ; les conduire à enseigner à des élèves.

         

        Réformer les pratiques pédagogiques en formant davantage les enseignants à la pédagogie, notamment en prenant en compte l’avancée des neurosciences et des pédagogies nouvelles et alternatives. Des recherches sérieuses et efficientes ont été menées ces trente dernières années, avec des résultats concrets et étonnants, mais l’EN ne les met pas en pratique. On en reste toujours à l’approche behavioriste, qui a ses qualités, mais est aujourd’hui dépassée. De même, il faut des cours de méthodologie.

         

        Rendre l’enseignement imperméable aux idéologies, d’où qu’elles viennent. Par exemple, dire que Pierre apprend aussi bien et de la même façon que Paul est un mensonge qui ne profite ni à Pierre, ni à Paul. Il convient donc de faire des classes de niveaux, avec des passerelles en cours d’année pour permettre aux élèves de niveau B de passer en classe de niveau A. Cela se pratique dans des établissements privés, avec d’excellents résultats. Et les classes de bons élèves peuvent accueillir facilement un effectif de 40 élèves et plus ! Cela permet également aux classes plus faibles d’avoir un effectif moindre.

         

        Pacifier les relations sociales est enfin une condition sine qua non au transfert des connaissances et des méthodes de réflexion. Une classe indisciplinée n’est pas un lieu où l’on apprend et enseigne bien.

         

        Les profs en France sont globalement bons, et le budget nettement suffisant. On peut même faire mieux avec moins. Le problème est ailleurs.


        • aldebaran aldebaran 24 avril 2008 14:35

          @ tristan valmour

          Je souscris à votre commentaire. Je ne crois pas non plus aux explications trop simples, encore moins aux "yaka".

          L’auteur précise qu’en 30 ans environ, c’est "800 heures de français de moins". Or il me semble avoir lu que dans la même période, les effectifs de l’EN ont beaucoup augmenté (si quelqu’un a des chiffres, je suis preneur).

          Même si ces augmentations d’effectifs ne correspondent pas forcément exclusivement à des postes d’enseignants,

          Même si plusieurs autres matières ont été ajoutées aux programmes,

          il y a là quelque chose d’étonnant, non ?

          Comment s’explique une telle perte de rendement ? La question peut paraître naïve, mais....

           

           


        • chris11 24 avril 2008 18:55

          Assez d’accord avec vous sauf sur un point , je ne pense pas qu’une classe puisse être efficace avec 40 élèves .

          Je l’ai vécu il y a presque 30 ans et je peux vous dire que c’était le bordel . On était pourtant dans une classe de "C" à l’époque .

          Je pense qu’il serait plus utile de demander au ministre de s’engager sur des classes de 30 élèves MAXIMUM ,et admettre qu’une classe en dessous de 15 éleves n’est pas "rentable"

          Demander aussi un choix minimum de trois langues vivantes par établissement .

          Et pour ce qui est de la pédagogie à adopter , laissons faire les gens de terrain (les profs et leur encadrement ) , ils ne sont effectivement pas aussi mauvais qu’on veut nous le faire croire , et pour une grande majorité savent tres bien ce qu’il faut faire .

          Mon gamin est entré au college en sachant très bien lire ,écrire ,compter ,et il a toujours été dans le public .

          A l’inverse , je ne suis pas sur que le but du ministre soit uniquement d’assurer une saine gestion du systeme . Il suffit pour s’en convaincre de voir fleurir les "entreprises d’aide scolaire" dont certaines sont cotées en bourse ....sans que l’état qui devrait être le défenseur de nos valeurs "d’égalité" face à l’éducation ne s’en émeuve .

          Il serait d’ailleur marrant de voir avec qui ces "entreprises " ont partie liée.....

           


        • LE CHAT LE CHAT 24 avril 2008 12:57

          et si l’on triplait le nombre d’enseignants , y’aurait plus de chômage !  et puis quand à faire multiplions les pions par 16 , c’est bien ce qu’il y a dans un jeu d’echec !


          • tvargentine.com lerma 24 avril 2008 13:24

            Pourquoi doit on conserver des fonctionnaires dans l’éducation nationale si il est démontré qu’il y aura moins d’éléves demain.

            Il faut transferer les fonctionnaires dans les régions plutot que de voir les régions embaucher des "fonctionnaires régionaux" qui alourdissent les impôts locaux et donc le pouvoir d’achat

            Ensuite il devrait exister pour les fonctionnaires des obligations de reconversion dans d’autres activités ,je pense à la lutte contre la contrefaçon qui est vendue dans les rue de Paris et permettre ainsi de démanteler des réseaux qui portent atteinte à l’économie du pays

            Je pense aussi que la culture des fonctionnaires doit changer comme elle a changé pour le privé et intégrer l’économie de marché,la productivité,la qualité du service et la disponibilité

             


            • Goz Goz 24 avril 2008 14:01

              Le nombre d’enseignant a augmenté vertigineusement ces dix derniers années alors que le nombre d’élèves entrant dans le système éducatif n’a cessé de baissé (avec une légère augmentation ces dernières années).

              Une source : http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@2-3224,54-948573@51-946715,0.html

              Une diminution du nombre d’enseignant paraît donc finalement ’logique’ (même si c’est très superficiel). Le vrai problème n’est-il pas plutôt : où sont passées toutes ces personnes qui manquent sur le terrain ? les ajouts des classes au régime ’spécial’ ou des groupes de soutien ont ils donné des résultats ? le niveau scolaire a t’il vraiment évolué vers un mieux avec les réformes successives ? ...

              On a au final une politique superficielle et pragmatique contre une grève politique (voir traditionnelle si vous me permettez) : aucun ne fait avancer un débat de fond qui peine à s’instaurer. C’est assez répétitif comme schéma.


              • TSS 24 avril 2008 14:01

                juste une petite question !

                pourquoi les suppressions de "profs" sont 2 à 5 fois plus importantes dans les ecoles de zones defavorisées que dans les quartiers "bourges" ?

                la reponse est dans la question


                • Pie 3,14 24 avril 2008 14:44

                  Ceux qui estiment que le nombre de profs est bien suffisant et que l’on peut sans problèmes le diminuer n’ont généralement pas ou plus d’enfants dans le système scolaire. L’opinion s’inverse quand vos propres enfants sont confrontés à la réalité de l’école française avec ses classes surchargées au lycée ,ses profs non remplacés, ses programmes et ses horaires très lourds sans beaucoup de moyens pour les effectuer.

                  On trouve les mêmes réactions quand les gens sont confrontés à la réalité de l’hôpital public.

                   


                  • Fred 24 avril 2008 17:40

                    Et bien je propose que le système de parts au niveau des impôts soit supprimé comme ça les parents paieront autant que les gens sans enfant dans le financement de l’état pour lequel le premier budget est l’éducation nationale (budget qui a doublé en 20 ans). Avec l’argent retrouvé, on pourra effectivement embaucher plus de profs. Devant l’intérêt si important des parents devant le problème je pense que ceux-ci n’auront aucun problème à payer autant que leurs concitoyens sans enfant pour améliorer l’éducation nationale.

                    Je rappelle aussi que le problème d’endettement publique est quelque chose qu’ils vont léguer à leurs enfants et que ça devrait aussi les concerner pour le futur.

                    Il y a aujourd’hui plus de profs et moins d’élèves qu’en 1995 pourtant tout le monde s’accorde à dire que le niveau a baissé ; le problème semble bien venir d’ailleurs.

                     


                  • Xavier Pierson 24 avril 2008 15:13

                    Un jour,

                    dans une autre vie, sur une autre planète, il sera permis de changer quelque chose à l’éducation nationale,

                    En attendant, de gros éléphants sont assis dessus et refuse qu’elle bouge. J’ignorais que même les parents pouvaient rêver de tant d’immobilisme !



                      • LE CHAT LE CHAT 24 avril 2008 16:57

                        les chats sont 

                         

                      • Bulgroz 24 avril 2008 17:28

                        Le site de l’éducation Nationale donne les chiffres :

                        http://www.education.gouv.fr/cid195/les-chiffres-cles.html

                        Il y a 1 143 555 personnes payés par l’éducation Nationale (hors Universités) dont 259 534 non enseignants (hors universités), ce qui fait 884 021 enseignants (public et privés) pour 12 111 900 élèves dans le premier et second degrés, ce qui donne 10,59 élèves par fonctionnaire de l’Education Nationale, ou 13,7 élèves par enseignant.

                        Pour les universités, ce même site donne 2275000 étudiants pour 146 471 de personnel dont 57171 non enseignants, ce qui fait un ratio de 15,53 étudiants par fonctionnaire ou 23,87 étudiants par enseignants.

                        Maintenant, si on va sur le site des stats de l’OCDE voir l’argent dépensé par élève/étudiant :

                        http://stats.oecd.org/wbos/Index.aspx?usercontext=sourceoecd

                        On voit que la France dépense (chiffre de 2004) 7132 euros par élève

                        Allemagne :7150
                        Finlande : 6706
                        Grèce : 4194
                        Italie : 6798
                        Hollande : 7168
                        Portugal : 3623
                        Espagne : 4144
                        Belgique : 6606
                        Autriche : 7640


                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 24 avril 2008 20:56

                          A l’ instar des artisans je serais heureux si tous les professionnels de la grève payaient la taxe professionnelle , la tva , paieraient eux-même leur assurance maladie ( non pas l’ etat ) leur assurance vieillese ( non pas l’ etat ) leurs vacances ( non pas leur comité d’ entreprise ) et tout ce genre d’ agréments qui font le charme du con qui se démène , alors qu’il doit se rendre à son turbin , les rues bloquées par des manifestants qui encombrent les chaussées , et qui accessoirement traitent les gens de nazillons et de trouduc quand ils ne sont pas de leur avis . Genre Zalka et cie .

                           

                           


                          • 5A3N5D 27 avril 2008 18:54

                            @ rocla, 

                            leurs vacances ( non pas leur comité d’ entreprise )

                            Pas de "comité d’entreprise" dans l’Education nationale et dans bien des administrations. Vous voyez que vous racontez n’importe quoi.


                          • Pie 3,14 24 avril 2008 21:50

                            Pour obtenir de bonnes réponses sur le fond monsieur le rexiste, encore faut-il poser de bonnes questions. C’est précisement là où on mesure votre désarroi. Vous avez la bouche pleine du mot " argument " mais les vôtres ne sont que fantasmes faisandés.


                          • Pie 3,14 24 avril 2008 21:54

                            Quant à votre "intériorité" mieux ne vaut pas s’y attarder ...

                             


                          • madame_sans_gêne madame_sans_gêne 24 avril 2008 22:14

                            Quelques précisions qui me paraissent indispensables.

                            Les profs n’ont pas 15 semaines de vacances /an.

                            Dans les années 50, leur salaire, alors équivalent aux autres fonctionnaires de catégorie A - juges, commissaires,..- a été rapporté sur dix mois et divisé par 12. Restent six semaines auxquellesont peut retrancher les temps de préparation de rentrées, qu’ils soient officiels -réunions-, ou officieux- bon courage au prof qui débarque dans sa classe le jour de la rentrée en direct des Seychelles ou de Palavas- les-Flots, selon ses moyens, sans avoir passé un minimum d’une semaine à peaufiner sa mise en scène, ses accroches et ses projets. Celui -là est en dépression dans les 3 mois

                            Car être prof, ce n’est pas seulement savoir quelque chose et le verser dans un entonnoir en massant le gosier comme si nos gosses étaient des oies.

                            Certains, parents, enseignants, politiques... le regrettent ! Ils ont été gavés et s’en trouvent bien : ils aimeraient que ça se reproduise : ça leur éviterait les énervés réellement instruits que leurs connaissances conduisent à comparer, comprendre, juger, se révolter. C’est énervant d’être dépassé par l’élève, d’être contesté, de passer pour un "vieux con", mais c’est à ce prix que l’humanité évolue et survit.

                            Etre enseignant, c’est être devant ses élèves dans tous les sens du terme : devant et pas au dessus.

                            Devant d’abords, dans une représentation permanente, une séduction et une exemplarité de chaque seconde, quelles que soient les circonstances- violences verbales ou physiques, à l’encontre d’élèves dont vous avez la charge et la responsabilité, ou à votre encontre.

                            Devant dans les savoirs savants, et à l’heure d’internet, ça se fait pas tout seul. Entre fantasmes et désinformations, on se retrouve plus souvent en situation d’"apprendre à apprendre" en sélectionnant ses sources, plutôt que d’enseigner.

                            Devant pour protéger aussi : les situations de détresse se multiplient, ou on nous en parle plus- ce qui montre au moins qu’on nous fait confiance : ouf !-.

                            Devant parce que comme pour toutes les professions intellectuelles, on n’arrête jamais d’être prof, comme on ne cesse jamais d’être médecin, juge ou avocat. Il nous faut un minimum de matériel pour agir : un cahier, un crayon, un scalpel, un code civil:c’est parti, on fonctionne. Sans uniforme, sans stock, sans investissements, sans subventions, sans boutique, sans larbins... On va où on veut, comme on veut : suffit de connaître la langue- et apprendre , on sait fzire, et même parfois, c’est pas la peine de s’enquiquiner : on parle la nôtre !

                            Devant parce que nos métiers ont été choisis et ne sont pas des options de survie : ils sont choisis par engagement, par conviction, par idéologie. On ne choisit pas une profession intellectuelle sans engagement, sans conviction ou sans idéologie sans courir au casse -pipe. Beaucoup s’y cassent la pipe parce qu(on leur a dit qu’une fois fonctionnaires, ils seraient peinards ; ils ne sont que dépressifs.

                            Que tous les donneurs de leçons viennent passer ne serait-ce qu’une semaine dans nos classes, nos hôpitaux, nos commissariats , nos prisons,nos transports , nos postes et nos tribunaux, payés pareil, hein !- à diplôme équivalent, on échange aussi nos salaires-, et qu’ils nous montrent comme ils feraient mieux. On ne demande qu’à apprendre.

                            Je m’en réjouis d’avance.

                            A bientôt pour les volontaires.


                            • ben ben 25 avril 2008 10:12

                              Exact, c’est plutot 16 semaines par an...


                            • ben ben 25 avril 2008 10:19

                              Et vous allez faire caissière à carrouf, ou bien secrétaire, voire ingénieur, dans le privé ; ou bien bosser à la chaine en faisant les 3/8, avec les salaires qui vont avec, les 5 semaines de congés (plus les RTT) et surtout les conditions de travail qui vont avec. Avec la pression des supérieurs, les licenciements, les délocalisations, et faites ça pendant 42 ans si vous avez la chance de ne pas être lourdé avant.

                              Des volontaires ?

                               


                            • 5A3N5D 27 avril 2008 18:47

                              Exact, c’est plutot 16 semaines par an...

                              L’a toujours rien compris, le Ben : les "congés" d’été ne sont pas payés aux enseignants, contrairement à ce que tout le monde croit.

                              Les enseignants sont payés pour 10 mois de travail. Et bientôt, on va demander aux profs de travailler jusqu’au 10 juillet et de reprendre le 20 août, périodes pour lesquelles ils ne seront pas payés. Faut bien qu’ils se sacrifient un peu, non ?

                              Mais, bon, passons...


                            • rocla (haddock) rocla (haddock) 24 avril 2008 22:26

                              Elle est de combien la taxe professionnelle d’ un commissaire , d’ un juge , d ’ un prof , d’ un gardien de prison  ? d’ un employé de préfecture , des impots , de la Banque de France ?

                               

                              Elle est de combien l’ assurance vieillesse , maladie et autres joyeusetés payées réellement de la poche de ces personnes hautement qualifiées ?

                               

                              Qui ici peut dire pourquoi certaines catégories de citoyens sont traitées autrement que tout le monde ?


                              • madame_sans_gêne madame_sans_gêne 24 avril 2008 23:18

                                Et c’est combien la part de mes impôts non dissimulables- c’est le même trésor public qui me paye et me ponctionne- pour permettre à des gens de passer leur vie à troller en donnant des leçons aux autres.

                                Je serais tentée de penser , dans un premier temps, qu’un centime d’euro est déjà de trop.

                                Et puis, après réflexion, je me dis qu’il vaut mieux financer votre handicap social évident qui vous laisse l’opportunité de vous défouler en faisant assaut de "mots d’esprits" plébiscités par une meute aussi pitoyable que désoeuvrée : ça coûte moins cher que la camisole.

                                Soyons pragmatiques.

                                Bonne continuation et soyez gentil de me lâcher : je cause pas aux tordus, vu que j’ai un flair infaillible pour les détecter. C’est pas des blagues : regardez mon nez !


                              • ninou ninou 24 avril 2008 23:59

                                Vous comparez ce qui n’est pas comparable.

                                On paye de la taxe professionnelle parce que l’on crée soi-même sa propre richesse. faisons des profs une profession artisanale ou libérale et ils paieront aussi la taxe professionnelle... C’est peut-être une solution à envisager ;) C’est un fantasme récurrent chez les instit’ dans les moments de raz-le-bol : et si demain on fondait sa propre école privée ?....

                                Mais comparons :

                                Un artisan, un commerçant, un chef d’entreprise choisissent l’orientation de leur production, leurs outils et matériaux, leurs salariés, ciblent leur clientèle, gèrent eux-même leur budget, décident des investissements, des délais à tenir, choisissent le degré d’exigence en terme de qualité et/ou de rendement...

                                Un enseignant à l’EN ne choisit ni les programmes (il les applique), ni son budget (voté par les diverses instances politiques), ni ses élèves (le matériau qu’il doit "transformer"), ni ses collègues... et tout ça avec une mission nationale à remplir !

                                Que peut faire un entrepreneur en cas de surcroît de travail (donc de bénéfices à venir..) ? Embaucher en intérim.

                                Que peut faire un prof en cas de surcroît de travail ? Arrêter de dormir. Tout ça pour pas un kopec de plus.

                                Que fait un artisan en cas de clients mécontents ? Une ristourne ou un remboursement.

                                Que fait un instit’ en cas de "clients" mécontents ? Une dépression.

                                Que fait un entrepreneur en cas de baisse du bénéfice ? Il licencie.

                                Que fait un prof en cas de baisse du budget ? Il bricole. Il met de sa poche. Il pirate. Il photocopille.

                                Que fait un artisan devant une demande impossible ? Il refuse.

                                Que fait un prof en cas de demande impossible ? Il s’incline.

                                On continue ou ça vous va comme ça ?


                              • Fred 25 avril 2008 09:44

                                ninou,

                                 

                                on peut effectivement continuer.

                                 

                                - quand il y a plus de travail un artisan travaille plus, les horaires d’un petit patron sont largement supérieurs à ceux d’un prof.

                                 

                                - si le business va trés mal, le petit patron met la clé sous la porte, pas de chômage rien, il vient de perdre toutes ses économies, tout ce qu’il avait. Je peux vous dire qu’il va aussi déprimer par contre sans argent.

                                 

                                - vous croyez qu’un petit patron est maitre chez lui, regardez plutôt du côté des banques qui ont octroyé le prêt

                                 

                                - quand un prof ne va pas bien il se met en arrêt, 9% d’absentéisme chez les profs et il est payé ; si un patron fait ça il ne gagne rien

                                 

                                Le métier de prof est difficile certes mais s’il vous plait ne comparez pas aux petits patrons qui ont le courage de créer un business dans un pays qui n’est vraiment pas en faveur de l’entreprenariat.


                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 25 avril 2008 10:05

                                Votre nez est peut-être creux , votre esprit lui est étroit .

                                Hallucinnante la capacité insultante des ayant droit de l’ EN ;


                              • madame_sans_gêne madame_sans_gêne 24 avril 2008 22:48

                                J’ai posté un long commentaire que je trouve, après relecture assez chiant.

                                En résumé, et très vulgairement, ma question est : "qui, ici, au sein des détracteurs de profs, a les couilles de se présenter demain devant une classe pour leur enseigner quelque chose dont ils se foutent parce que ça ne rapporte pas de fric, sachant que de plus , les mômes sont convaincus depuis tout petits que leurs profs sont des cons incompétents , grâce aux déclarations de tonton Marcel pendant les repas de familles, appuyé par les débinages gouvernementaux, et tout ça pour 1, 2 smig après un minimum de 4 ans d’études et un concours tellement difficile qu’il a exigé de mettre au moins deux ans de votre vie de jeunesse entre parenthèses, plus deux ans de formation lors desquels ceux qui se trouvent les plus en difficulté sont aussi ceux qui se coltinent les pires stages et les pires postes ?"

                                Vite, vite : des volontaires !


                                • Fred 25 avril 2008 09:37

                                  je pense que ce n’est pas un problème de dénigrement des profs mais plus un problème d’effectifs dans un contexte de réduction des dépenses publiques. Le nombre de profs a augmenté alors que le nombre d’élèves baissaient et tout le monde est d’accord pour dire que le niveau a quand même baissé. Bien sur que les parents veulent plus de profs pour leurs enfants, comme ils veulent plus de soins, plus d’aides pour les familles, des meilleures routes et trains, un bureau de poste à 50m de chez eux...les gens veulent toujours plus, sont-ils prêts à plus payer d’impôt ? Si c’est non et bien alors tant pis.

                                   

                                  Si les mômes sont convaincus que les profs sont nuls c’est aussi et principalement parce que les parents de nos jours n’inculquent plus le respect. De plus si les profs osent lever la voix contre un élève, les parents arrivent le lendemain pour se plaindre. Il serait bien que les parents ne puissent plus décider du redoublement de leur enfants aussi ou de la politique de l’école.

                                   

                                  ps : j’ai donné des cours en fac, TP et TD à des DEUG


                                • rocla (haddock) rocla (haddock) 25 avril 2008 10:10

                                  Non seulement elle est bête la sans-gène , en plus elle est aigrie .

                                  Pas bon ça , si on veut donner des leçons ...


                                • Francis, agnotologue JL 26 avril 2008 04:35

                                   

                                  Dans son show télé de jeudi soir, Nicolas Sarkozy a dit :" j’ai demandé que dorénavant on puisse cumuler sa retraite liquidée plus le salaire d’un emploi parce que nous avons besoin que davantage de français travaillent, parce que davantage de français qui travaillent c’est davantage de pouvoir d’achat, c’est donc davantage de richesses créées, c’est donc davantage de croissance et ça sera davantage d’emplois."

                                  Outre que cette mesure permettra par effet d’aubaine aux employeurs de trouver des seniors prêts à accepter des petits salaires qui plus est, exemptés de cotisations retraites, cette disposition est une mesure supplémentaire destinée à casser le dispositif de retraite par répartition : puisque le retraites vont baisser du fait de l’allongement des cotisations, tant que le taux d’emploi ne bouge pas.

                                  Le lien avec votre article est ici : si, comme dit Sarkozy, " nous avons besoin que davantage de français travaillent", alors il ne faut pas réduire le nombre d’emplois dans la fonction publique. Sauf si l’on croît par magie que, ces emplois en moins se transformeront en emplois en plus dans le secteur privé. Et même si cela était ? A quoi aboutirions nous ? A consommer moins de services publics. Au profit de quoi ? De deux choses : les mêmes services, mais marchands, donc en payant une part au profit, et des produits de substitutions c’est-à-dire encore plus de produits d’importation.

                                  Mais il est vrai que N. Sarkozy croît en la pensée magique depuis l’époque où il priait pour devenir président.

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