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Accueil du site > Actualités > Médias > Mr Sarkozy au secours de ses amis

Mr Sarkozy au secours de ses amis

Dans un contexte de crise, mr Sarkozy vient d’avaliser lors de la derniere journée des États généraux de la presse un plan massif de soutien de la presse traditionnelle d’un montant de 600 millions d’Euros.

Les mesures avancées sont principalement :

• la première année report de la hausse des tarifs postaux. Un report intégralement compensé par l’État, avec un coût de 12 millions d’euros.
 
60 millions pour les marchands de journaux (exonération partielle des charges sociales, soit 4.000 euros par exploitant)
 
80 millions pour développer le portage (l’aide directe passe de 8 à 70 millions ; il faut ajouter la suppression des charges sociales, pour "les porteurs payés au niveau du Smic").

L’abonnement pour chaque jeune Français à un quotidien de son choix pendant l’année de ses 18 ans, l’État supportant le coût de la distribution.
 
• Le doublement la part de la presse (écrite et numérique) dans les communications de l’État, qui représenterait une progression de 20 millions d’euros par rapport à 2008

D’autre part concernant internet :

- la création d’un statut d’éditeur de la presse en ligne. Ce statut sera fondé sur deux critères essentiels : la mise à disposition du public de contenu original, composé d’informations ayant fait l’objet d’un traitement journalistique ; et l’emploi régulier de journalistes professionnels. Il ouvrira, en contrepartie, un droit au régime fiscal des entreprises de presse, et notamment à l’exonération de la taxe professionnelle. A cet égard, le chef de l’Etat a précisé que la France allait « poursuivre le travail de conviction engagé de ses partenaires européens pour que les taux réduits de TVA soient étendus à la presse en ligne ».

- Les aides à l’investissement sur le web devraient également passer par la création de fondations de mécénat, alimentées par des dons des particuliers ouvrant droit à une déduction fiscale de 66 %.

Les médias traditionnels subventionnés.

On peut se demander si c’est le rôle du pouvoir politique de subventionner les médias. La presse est en crise, et alors ? La crise de la presse ne date pas de la crise financière, mais est bien plus ancienne. Elle tient avant tout à la défiance d’un nombre de plus en plus grand de citoyens envers une presse jugée de moins en moins indépendante et objective, de plus en plus soumise aux intérêts financiers qui la contrôlent. Les enquêtes notamment sur les enjeux financiers ou politiques, et leurs dessous sont absentes. L’information est globalement très conformiste par rapport aux idées et politiques gouvernementales.

A ce niveau, aucune amélioration n’a été retenue.

Si mr Sarkozy propose d’annexer à la convention collective des journalistes un "code de déontologie", qui est à élaborer et de créer des chartes éditoriales par titre, il a écarté la proposition avancée lors des Assises du Journalisme de créer un Conseil de presse sur un modèle qui fonctionne efficacement dans de nombreux pays (Grande-Bretagne, Québec…). Quant à la "reconnaissance juridique de l’équipe rédactionnelle", elle est balayée d’un revers de main. Rien de concret n’est donc envisagé pour améliorer la déontologie et l’indépendance des journalistes.

"Bref, ce sont les outils de la transparence du travail journalistique, et les moyens de (re)nouer un dialogue avec le public qui ont été ainsi sacrifiés. Des choix qui vont dans la droite ligne de la manière dont se sont tenus des États Généraux de la Presse Écrite, dont le grand oublié a été—à côté des journalistes— le public." nous dit le site Média Trend.

Ce plan semble en fait correspondre purement et simplement à une subvention aux titres de presse détenus par les amis de mr Sarkosy, avec l’argent du contribuable, à qui on a surtout pas demandé son avis. Pas plus qu’à l’assemblée nationale semble-t-il.

C’est ce que pense le Syndicat général des Journalistes Force Ouvrière (SGJ-FO),

"Le président Sarkozy a satisfait les revendications des patrons, pas celles des journalistes. Le syndicat constate que les propositions émises par Nicolas Sarkozy "visent exclusivement à répondre aux revendications des patrons et des éditeurs et qu’elles ne comportent aucune avancée en direction du métier de journaliste, bien au contraire". "Avec une manne de 600 millions d’euros répartis sur trois ans, les groupes de presse et leurs états-majors sont les seuls grands gagnants de ce qui fut un simulacre de discussions et de gesticulations médiatiques que nombre de partenaires sociaux, le SGJ-FO en tête, ont refusé de cautionner", écrit le syndicat.

Mais les syndicats expriment en général leur satisfaction car ils sentent le vent du boulet : « L’année 2009 sera l’année de tous les dangers pour la presse écrite », résume Bernard Spitz, coordinateur des États généraux de la presse.
"On a un plan global qui peut être un vrai levier de croissance pour les quotidiens", se félicite Denis Bouchez, directeur du Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN). Pour Alain Metternich, président de la Fédération nationale de la presse française (FNPF), "il y a des engagements d’investissements qui paraissent non négligeables".

Mr Sarkozy était il y a peu un libéral convaincu en matière d’économie. Aujourd’hui il subventionne massivement la presse, alors que sa désaffection montre qu’elle est de moins en moins appréciée par les citoyens. C’est une première de voir un président subventionner ouvertement une presse qui lui est favorable.

Du reste, ce plan me parait être un formidable aveu de la collusion entre la presse écrite et le pouvoir politique. Est-ce que Sarkosy défendrait une presse défavorable ? Quand on connaît sa susceptibilité par rapport à la moindre critique ouverte....

Mr Sarkozy utilise même le nous pluriel : ""Ce n’est pas uniquement la faute des autres, nous devons aussi intégrer cela [la ligne éditoriale, l’attention du lecteur, la nécessité de rajeunissement du lectorat, etc.] dans nos intentions."" Une proximité amicale... l’assemblée était surtout constituée des notables de la presse écrite.

"Marc Bloch ne nous a-t-il pas enseigné que la mission de la presse est de« former le peuple à être le collaborateur conscient des représentants qu’il s’est lui-même donnés ?" On ne saurait être plus clair.

Rien n’est envisagé non plus pour contrer la concentration des médias dans un nombre limité de mains. Mr Sarkozy semble penser qu’un des principaux problèmes de la presse est ... sa sous capitalisation. Pour attirer les capitaux étrangers, il envisage de lever le seuil de 20 %, qui limite les investisseurs étrangers non communautaires dans les médias.

Une tentative de contre-attaque sur le net

"Mr Sarkozy a ainsi annoncé la création d’un « statut d’éditeur en ligne », une recommandation du groupe de travail, aux Etats généraux, sur le choc d’Internet. Plusieurs critères permettraient de savoir si un site Web - qu’il soit un pure player ou le site d’un journal papier - est « éditeur en ligne ».
1. Avoir une mission d’information professionnelle 2. Produire des contenus originaux, qui nécessitent un travail journalistique 3. Employer régulièrement des journalistes professionnels.

Ce statut ouvrira droit au régime fiscal des entreprises de presse, a précisé Nicolas Sarkozy, et « les éditeurs en ligne seront exonérés de taxes professionnelles ». Cela représenterait, selon le chiffre publié par « Le Monde », 20 millions d’euros sortis par l’Etat en faveur du numérique."

20 millions face aux 580 millions pour la presse écrite. La proportion est faible. D’autant que ces avantages seront surtout favorables à des structures à base de journalistes professionnels, et donc à la presse traditionnelle.

Une des rares mesures paraissant positive est celle concernant les droits d’auteurs :
"Dans l’épineux dossier de la rémunération des journalistes appelés à travailler à la fois pour le papier et pour le web, le chef de l’État propose une première étape en liant désormais le droit d’auteur des journalistes à un temps d’exploitation de leurs articles, fixé pour l’instant à 24 heures, et non au support de publication. Se posant en médiateur, Nicolas Sarkozy a invité patrons de presse et journalistes à négocier un accord équilibré".

La problématique Internet, citée en premier dans le discours de Mr Sarkozy, semble être une préoccupation principale du staff de l’Elysée :
"Parce que si la presse ne prend pas le virage d’Internet, elle n’aura aucune réponse à offrir aux générations natives du numérique, ni de solution face à l’évolution des modes de consommation des médias." avance mr Sarkozy.
Sa préoccupation parait être surtout d’installer sa "presse" dans les méandres d’internet. "Parce que le numérique est une opportunité pour la presse si elle sait s’en servir : nouveaux lecteurs,nouveaux usages, consommation plus fréquente ..." précise-t-il.

"Il faut mener la bataille du pluralisme et de l’information citoyenne aussi sur le Net." ajoute-t-il. Je laisse aux internautes avertis le soin de méditer cette sentence.

Internet représente un vrai contre-pouvoir, car les puissances financières y ont bien moins d’influence qu’ailleurs. Il semble que ce plan, sous couvert de favoriser "le virage numérique", soit un coup de pouce à la presse papier pour trouver une influence plus grande sur le net.

On peut quand même penser que certains médias Internet relativement indépendants y trouveront intérêt. Mais si Rue89 se félicite de certaines mesures, la réduction de TVA est soumise à une approbation de Bruxelles, où les négociations traînent depuis 10 ans. Une proposition virtuelle donc. Quant aux modalités d’application du statut, elles restent dans le plus grand flou.

Un label indépendant comme Infovox proposé par Agoravox doit se développer pour faire contre poids à ce label officiel visiblement destiné à définir une presse politiquement correcte.

Conclusion

Ce plan est avant tout une aide financière donnée à la presse écrite sans contrepartie. Rien n’est envisagé pour améliorer les contenus, sauf de vagues incantations. Les problèmes de l’indépendance, du pouvoir d’investigation, de la déontologie des journalistes, sont passés à la trappe. L’argent du contribuable est dépensé largement pour une entreprise qui n’est nullement stratégique (la presse ne nourrit qu’elle-même, et un peu les imprimeries). On peut penser que ce plan ne servira que temporairement à soulager le portefeuille des quotidiens. Aucune mesure sur le fond n’a été prise, les contenus sont restés en dehors du plan. Décevant, mais devait-on attendre mieux ?


Le verbatim du discours de Nicolas Sarkozy (discours écrit, sans les improvisations).

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29 réactions à cet article    


  • Pourquoi ??? 26 janvier 2009 11:58

    Ouf, ça me rassure pour l’avenir des potes de Sarko... Les pôôôôvres.... ils ont dû souffrir le la crise. Et nous les méchants qui les faisons souffrir encore plus en n’achetant pas leurs pubs quotidiennes... 

    Normal que Sarko nous vide un peu plus les poches ! Faut être solidaires, quoi !

    Philou, franchement, vous vous attendiez à autre chose ?

    En revanche, j’ai une question. Un article est paru sur AVox la semaine dernière au sujet des Etats Généraux de la presse. Je ne parviens pas à le retrouver. L’auteur y affirmait qu’il était facile pour nos zautorités de parasiter carrément internet. Je lui ai posé des questions précises : comment c’est possible techniquement et pourquoi ils ne le font pas tout de suite au point oû on en est.

    Pas de réponse. Et vous, qu’en pensez-vous ?

    Ils vont essayer de nous perturber, forcément, mais sera-ce technique ou psychologique ?
    Dans les mesures annoncées pour le web, je ne parviens pas à entrevoir un coup tordu... Suis-je trop angélique ?


    • Philou017 Philou017 26 janvier 2009 12:32

      Bonjour à tout le monde.
      C’est vrai que je n’attendais pas grand chose de ce plan. Mais il est choquant de voir que les patrons de presse dont beaucoup sont des amis de Sarkosy vont recevoir un pactole de 600 millions sans aucune discussion démocratique. Un arrangement direct entre les notables et le pouvoir. Choquant.

      Quand à la parasitation d’internet, je crois qu’il ne faut pas exagérer. Internet regroupe un grand nombre d’acteurs et il me parait difficile de parasiter comme cela.

      Néanmoins, la pratique en Allemagne d’espionner tout à fait légalement des citoyens en se connectant à leur micro est en place. Pour l’instant internet est trop important pour que le pouvoir s’y attaque vraiment, à moins de reconnaitre l’idée de censure, comme en Chine.

      Les attaques sont donc à la marge, comme dans cette affaire où on subventionne les journalistes classiques, dont on connait toute l’insuffisance, y compris pour leur permettre d’agrandir leur influence sur Internet. Mais les mesures à ce niveau restent limitées.


    • Forest Ent Forest Ent 26 janvier 2009 12:09

      Bon article.

      Je ne dirais pas que les faits relatés me surprennent énormément. smiley

      L’expression "traitement journalistique" dans le "statut d’éditeur en ligne" est inquiétant. Il semble que tout sera fait pour exclure des sites comme AV.


      • Philou017 Philou017 26 janvier 2009 12:44

        Franchement, je ne trouve pas tres dérangeant que Agoravox ne soit pas concerné. Encore qu’il pourrait l’être puisque des journalistes y interviennent. Mais d’accord avec vous que le concept "traitement journalistique" est inquiétant. Si j’ai bien compris, cet aspect doit faire l’objet de discutions avec les syndicats avant d’être défini.

        Mais la corrélation obligatoire journalistes - information est plus que génante, car sur internet il y a beaucoup de sites d’information de qualité qui ne passent pas par là (Comme Contreinfo par exemple).

        Je pense qu’il faut être tres vigilant sur ces tentatives d’instituer ce genre de norme sur Internet, qui n’en a nul besoin.


      • wesson wesson 26 janvier 2009 12:53

        Bonjour l’auteur,

        Bien vu, et totalement en accord avec votre conclusion.

        Ce à quoi je rajouterai que notre gouvernement ne pouvant prendre aucune décision sans trouver de coupable, il en a dégotté un de choix : "les obligations des points de presse imposés par les affreux bolchéviques du syndicat du livre". Etttt oui, bon peuple de France, selon notre gouvernement, si la presse ne se vends pas, c’est parce qu’elle manque de point de vente. Par contre pour le contenu, tout vas bien, circulez il n’y a rien à voir (effectivement !)

        Bref, plus de point de vente de cette soupe, qui sera toujours aussi insipide et du même gout ! Et pour le même prix, on stigmatise un syndicat de plus !

        D’un autre coté, vu le train que ça prends, même gratos les gens ne voudront plus lire cette presse !



        • Philou017 Philou017 26 janvier 2009 19:22

          C’est vrai que cette attitude de promouvoir la presse comme si elle était la représentante obligée et légitime de "la pluralité et l’information citoyenne" est parfaitement hypocrite. On sait tres bien que la concentration des médias dans les mains d’un petit nombre de magnats proches du pouvoir pose probleme.
          On peut constater tous les jours que des sujets abordés sur agoravox sont ignorés par cette même presse. Le pouvoir économique n’a aucun intérêt à soulever certains problemes gênants, cela s’observe régulierement.

          Mais ce probleme de l’indépendance des médias n’a même pas été soulevé. C’est pourtant le principal probleme à l’heure actuelle.

          Et je n’ai pas parlé des économies envisagées au niveau des imprimeries, qui devraient entrainer licenciements et restructurations. Sarkosy l’a abordé de facon tres soft, connaissant la pugnacité du syndicat du livre.
          Celui-ci a d’ailleurs recu la proposition de maniere plutôt ouverte, ce qui montre à quel point la crise est grave.

          Mais personnellement, la presse papier peut fermer boutique, ca ne me genêrait absolument pas, je ne la lis plus depuis longtemps.

          Dans ce contexte , le subventionnement de la presse ne me parait en rien justifié. Pourquoi les contribuables devraient payer pour une presse qu’ils délaissent ? Alors qu’on privatise et paupérise les services publics, pourtant bien utiles

          Si les médias veulent refaire de l’audience, iils doivent changerleur maniere de fonctionner et d’informer. Ce n’est pas les subventions qui vont reinitier un journalisme d’enquêtes et de pluralisme, libre et indépendant.
          Bien au contraire.


        • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 26 janvier 2009 13:11

          À l’équipe d’Agoravox

          Et si un membre de l’équipe d’Agoravox nous donnait son point de vue sur ce plan ? Est-ce que, comme l’écrit l’auteur : Internet représente un vrai contre-pouvoir, car les puissances financiers y ont bien moins d’influence qu’ailleurs ? Est-ce bien le cas d’Agoravox ? Une telle opinion pourrait constituer une valeur ajoutée au débat. 

          Pierre R. Chantelois


          • Philou017 Philou017 26 janvier 2009 19:36

            Je vous donne ma réponse, à défaut de celle d’agoravox.
            Il me semble qu’Agoravox a la volonté de ne dépendre d’aucune puissance financiere. La migration vers un statut de fondation va dans ce sens.
            www.agoravox.fr/article.php3
            www.agoravox.fr/article.php3

            Mais Agoravox, c’est surtout ce qu’en font les rédacteurs. A nous d’apporter une vraie qualité au journalisme citoyen. Le bénévolat des rédacteurs me parait aussi une des meilleures garanties d’indépendance.


          • Philou017 Philou017 26 janvier 2009 19:41

            Vous pouvez lire les articles sur la migration vers un statut de fondation, à defaut de réponse directe :

            www.agoravox.fr/article.php3
            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=41150


          • Philou017 Philou017 26 janvier 2009 19:44

            Bis répétita, mes excuses - j’ai cru que mon message n’était pas passé. Ca rame sur agoravox en ce moment. La rançon du succces ?


          • patroc 26 janvier 2009 14:18

             Excellent article ! C’est à présent à nous de payer la propagande et c’est une honte !... Est-ce que Marianne, le canard, les inrocks vont accepter çà sans broncher, prendre les sous et se taire ? Qu’en pense Agoravox et l’ensemble des médias internet (rue89, backchich,etc...) ?.. Nous allons payer pour sauver des journaux pro-gouvernementaux qui ne vendent plus, nous allons payer pour sauver la propagande !... Quel journal osera refuser ?


            • fred 26 janvier 2009 14:26

              Envie de pleurer là


              • fred 26 janvier 2009 14:27

                C’est une honte


                • fred 26 janvier 2009 14:33

                  Tous ces canards qui n’ont fait que mentir... mentir... mentir... ILs ont élu Sarko, lui renvoie l’ascenseur et s’offre tout l’espace gratos. Il a déjà tout l’espace pub de France Télévisions pour peau de balle... Faudra l’arrêter parce qu’on se demande OU et COMMENT on va pouvoir arrêter cette machine infernale !


                  • LE CHAT LE CHAT 26 janvier 2009 14:37

                    sarko va t il aussi donner du fric à l’industrie du luxe afin de lui faire traverser sans encombres ces années de misère à venir ?


                    • non666 non666 26 janvier 2009 17:10

                      Ce que decouvre les patrons de presse qui ont si bien organisé la campagne de Sarkozy , en tuant ses rivaux a droite et en poussant une idiote indefedable a gauche, c’est que quand on sert la soupe a certaines castes, a certains lobbies, on finit par ne plus etre lu que par eux....

                      Alors ça pleuniche, ça accuse les journaux gratuits, ça accuse internet.
                      Les lobbyistes des journaleux "choisis" expliquent que nous sommes trop cons pour ne pas les apprecier a leur juste valeur, incapables d’ecrire des article comme eux (avec les memes commanditaires, surement...).
                      Ils assassinent les mauvais electeurs qui votent NON (Bruckner au Figaro, July dans Libération) , les "artistes qui osent remettre en question la "vérité officielle du 11/09" meme quand elle ne tient pas la route...
                      Ils sont "discret" et timide quand l’Europe invite la Turquie et israel , loin des yeux des electeurs a passer par la porte de derriere, celle de l’Union pour la Mediterranée ou de plus discretes encore....Il ne faudrait pas nous informer de façon trop claires, n’est ce pas ?

                      Seulement voila, plus personne ne les lit.
                      Pire, plus personne ne les croit....
                      Ils ont rejoint le statut des politiques, des avocats et des commerciaux dans la confiance que nous leur accordons... c’est a dire nulle ou presque.

                      Apres avoir si bien servi le Prince, ses faiseurs de Roi , ses donneurs d’ordres, il etait logique qu’il viennent tendre leur main pour quelques piecettes de remerciements.
                      20 deniers pour des Judas, c’est le prix non ?

                      A la Révolution, nous avons saigné les pretres parce qu’ils nous expliquaient, depuis des siècles, que pour bien servir Dieu, il fallait bien servir ses seigneurs et maitres....
                      Or aujourd’hui ,la sainte Eglise Mediatique Cathodique et Hertzienne est bien aux ordres de notre micro-timonier , ou me trompe-je ?

                      Pas de quartier : boycottez les journaux , boycottez les chaines de radio et de Tv des inquisiteurs sarkozistes. Et si vous en avez vraiment assez, changer d’operateur de telephonie mobile....
                      C’est par l’argent qu’ils ont peché, c’est par l’argent que nous devons les punir.



                      • Yvance77 26 janvier 2009 19:12

                        De Satan je cite : "Seulement voila, plus personne ne les lit. Pire, plus personne ne les croit.."

                        J’aurai juste inversé le truc avec la causalité et l’effet ensuite. Sinon j’adhère. Cette indécence est plus qu’abjecte, plus noyauté comme corps de métier tu trouves pas.

                        Putain ils sont passés ou les chevaliers blanc. Y personne pour reprendre le flambeau de la contestion, les méninges sont asphyxiées à ce point, que même les syndicats ne mettent pas plus de boxon que cela dans les rédactions ?

                        A peluche


                        • Philou017 Philou017 26 janvier 2009 20:05

                          Les journalistes de la presse écrite savent que leurs journaux sont en danger. Ca ne les encourage pas à être revendicatifs, d’autant que la crise ne va rien arranger.

                          Mais on peut penser que ces mesures vont assujetir lla presse encore un peu plus.

                          Déjà qu’ils n’étaient pas tres contestataires....


                        • non666 non666 28 janvier 2009 19:11

                          Il est sur qu’entre la crise de la presse provoqué par l’utilisation de cet outil comme arme de propagande et les procédés de noyautage de certains medias public par les amis du président (la "kouchner" ...) il reste de moins en moins de place assises a chaque fois que la musique s’arrete ....

                          Ils ont été tellement arrogant, tellement donneur de leçon, tellement investit par ce que le bon peuple devait savoir et ce qu’il devait ignorer....

                          Mazarine, cecilia, l’heure du laitier....
                          Les dessous de l’affaire des frégates, le contenu reel et total des fameux listing de clearstream...

                          Si tu reviens j’annule tout.

                          Vous aussi la racaille journaliste, si vous pouviez annuler toute vos prises de parti, toutes vos dissimulations, toutes vos manipulations de l’opinion publique, on pourrait peut etre annuler votre mise a mort... Mais en fait non.

                          Vous avez joué, vous avez perdu.
                          Vous avez bien servi vos Maitres, vous meritez votre sort.


                        • Satantango Satantango 26 janvier 2009 20:22

                          SI "Agoravox" veut se faire passer pour un "média différent" alors qu’il utilise les mêmes méthodes de fonctionnement, c’est qu’il n’a rien compris au fonctionnenment des "médias"...


                          • Philou017 Philou017 27 janvier 2009 00:17

                            C’est dommage que vous ne consentiez à nous éclairer de votre science.


                          • abdelkader17 26 janvier 2009 22:31

                            La concentration des médias entre les mains de quelques puissances privées posent de réelles
                            questions quand à la crédibilité de l’information.
                            Les médias sont devenus les vecteurs de l’idéologie dominante et marchande, ces derniers accompagnent les choix économiques des pouvoirs en place.
                            Ces derniers se réclament contre pouvoir, alors qu’ils sont devenus un des instruments aux mains du pouvoir, permettant d’avaliser les orientations politico économique.
                            En témoigne la large campagne de propagande déstinée à pousser les élécteurs à voter oui au réferendum sur le traité constitutionnel européen.
                             La censure est elle plus nocive que la liberté de la presse ?


                            • Pourquoi ??? 27 janvier 2009 07:35

                              Merci pour votre réponse, Philou.

                              Mais elle entraîne une autre question : C’est quoi cette histoire d’espionner les citoyens en se connectant à leurs PC en Allemagne ????? Ca existe vraiment ? Légalement ? Ouvertement ?

                              Jamais entendu parler... Merci de m’en dire plus.


                              • Philou017 Philou017 27 janvier 2009 10:41

                                La police en Allemagne peut légalement espionner le PC des citoyens, au moyen de divers logiciels, au moindre soupcon d’affaire "terroriste". On a vu à Tarnac (Affaire Coupat) la façon dont ces lois pouvaient être utilisées :
                                Malgré une vague de protestations des avocats, journalistes et médecins, la nouvelle loi « contre le terrorisme international », adoptée mercredi par le Bundestag, autorise en effet la police allemande – le BKA – à intervenir de manière préventive, et non plus seulement sur décision du Ministère public. Sur la base de graves présomptions et pour « prévenir un danger imminent », le BKA pourra ainsi installer micros et caméras dans les appartements de suspects, mais aussi fouiller à distance les ordinateurs et les messages électroniques. De plus, prévoit la loi, « les mesures pourront être poursuivies même si d’autres personnes sont inévitablement touchées ». En clair, les appartements de tiers fréquentés par des suspects ou les ordinateurs de personnes en contact avec eux pourront être espionnés.
                                www.humanrights-geneva.info/Police-allemande-des-pouvoirs-de,3713

                                En angleterre, ca se prepare aussi, cette fois-ci sans besoin d’aucune autorisation : !

                                Le département britannique de l’Intérieur prépare un plan d’espionnage des ordinateurs personnels de l’ensemble des citoyens de sa Gracieuse Majesté.

                                Le département britannique de l’Intérieur, le Home Office, va mettre en place rapidement un plan d’action “numérique” pour les policiers.

                                D’ici peu, les limiers de Scotland Yard pourront s’introduire, sans être obligés de demander l’accord de la justice, donc sans mandat, dans les ordinateurs personnels de n’importe quel britannique.

                                Le Times explique que la police, mais aussi et surtout les services secrets comme le Mi5 et le Mi6, pourront installer espiogiciels et autres Chevaux de Troie dans les ordinateurs de personnes considérées comme potentiellement dangereuses.
                                www.theinquirer.fr/2009/01/13/cheriiii-il-y-a-la-police-dans-notre-pc.html

                                D’autres gouvernements ont voté ou preparent des lois similaires.
                                Sous pretexte de lutter contre le terrorisme (et parfois la simple criminalité), les pouvoirs baffouent toutes les regles en, matiere de respect de la vie privée et même du droit légitime.
                                C’est inquiétant.


                              • Philou017 Philou017 27 janvier 2009 10:44

                                Pour se rendre compte de l’évolution des lois sous les prétexte "terrorisme", lire cet édifiant article :
                                Les conséquences des législations « antiterroristes » pour le simple citoyen
                                Jean-Claude Paye : Les populations sous surveillance

                                www.silviacattori.net/article379.html


                              • yclick yclick 27 janvier 2009 10:07

                                Merci pour l’article, même si il donne envie aux plus calmes de tout retourner...
                                Simple remarque, "Mr" est le diminutif de Mister à ce que j’en sais... En français on met "M.", ceci dit même ma banque fait cette erreur... (ce qui a le don de m’chatouiller un brin :D)


                                • iris 31 janvier 2009 11:24

                                  il ya d’autres secteurs amis de NS ??
                                  SI il yen a bcp en difficultés il faudra bcp de sous -si on subventionne à tout va -qu’est que cela donne ??
                                  Lire la ferme des animauX de G.ORWELL


                                  • Mouche-zélée 1er février 2009 13:22

                                    Est-ce que ce financement ne fais pas partie d’un "tout contrôle" ?

                                    Il est nécessaire de "créer du terrorisme", puisque la législation permet de ne rien rendre public .
                                    Le "secret défense" aussi fonctionne bien, pour des affaires Elf ou de frégattes ...

                                    Après il suffit de "rendre le juge d’instruction muet" en le soumettant au pouvoir exécutif .(Eva Joly a du fuir)
                                    De faire de la télévision "une télévision d’état digne de l’ex URSS".

                                    Injecter un "plan de 600 millions d’euros pour la presse écrite" et pour la contrôler.
                                    Puis "contrôler les nouvelles technologies" comme cela ....

                                    Tout est bon pour ralentir les inévitables scandales .
                                    Sarko est un géni, en pleine crise : "pourquoi voulez-vous que je continue de vider des caisses qui sont déjà vides ?" , vides, tout dépend pour qui, et pour quoi ...

                                    A croire que Sarkozy a trouvé la Pierre Philosophale...


                                    • HugoV 5 février 2009 11:45

                                       Vendredi dernier 2000 personnes étaient au Théâtre du châtelet pour l’ Appel des six organisé par Mediapart, Rue89, Marianne, charlie Hebdo et le Nouvel obs pour la défense de l’indépendance de la presse. Allez voir les montages des diverses interventions : les interventions des représentants de la presse et de la société civile, les interventions de Guy Bedos qui animait la soirée (et Sarkozy s’en souviendra), et le montage des dessins de Charb TIgnous et Gros qui illustraient la soirée. LES INTERVENTIONS DES REPRESENTANTS DE LA PRESSE ET DE LA SOCIETE CIVILE http://www.dailymotion.com/video/x89lya_liberte-de-la-presse-lappel-des-six_news LES INTERVENTIONS DE GUY BEDOS ET FREDERIC BONNAUD http://www.dailymotion.com/video/x89axq_guy-bedos-et-frederic-bonnaud-pour_news LES INTERVENTIONS DES DESSINATEURS http://www.dailymotion.com/video/x88uqv_charb-tignous-gros-dessinent-pour-l_news

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