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Fratrie

Qu'y faut-il ?

Un père aimant, une mère aimée, des enfants unis.

Allégorie : un chef aimant, une patrie aimée, des citoyens unis dans la fraternité.

Celui qui n'y a pas grandi en sera marqué à jamais ; fils unique, exclu, mal aimé, sans parler de drames ou de violences, ce fil rompu ou jamais tissé sera pourtant l'absent sur lequel il posera les jalons de ses choix. Il y a aussi son contraire, la famille soudée qui ne se sépare jamais et craint les étrangers au nid. L'équilibre est précaire, difficile et rarement atteint. Il y a le « pour », il y a le « contre », il y a l' « avec », il y a le « sans ». La fraternité niche au cœur de chacun comme un socle ou un regret, un manque ou une utopie, mais elle peut être rejetée, virulente blessure qu'on ne peut cicatriser. La jalousie à l'égard du puîné, l'étouffement du un dans le nombre ou la valorisation du un sans faire nombre, l'égalité peut y régner comme une injustice tandis que l'injustice peut régner comme une iniquité.

Comme on ne peut pas être aimé si on n'a pas été aimé, on ne peut pas appartenir au groupe si on n'a pas appris le retrait pour créer l'harmonie. Se distinguer, se faire valoir ou bien se soustraire. Tous ces comportements que l'on observe, dans les clubs, les associations, les partis, les « bandes » où chaque rôle est tenu. C'est invariable, c'est contraint, comme une fatalité.

Regardons les pays, quand le père,- le président, l'autorité- est défaillant, faible, qui ne génère pas la confiance. Quand le pouvoir est usurpé , par un malade, un incompétent, et où la fratrie trinque, il y a ceux qui se révoltent, et ceux qui acceptent ce pouvoir quand même et veulent s'y protéger. Un chef de meute est loup comme les autres, un chef politique est un humain comme les autres, mais peut émaner d'eux, mais doivent émaner d'eux, un charisme qui rassemble et une puissance qui unit. Ce charisme n'est visible qu'à ceux qui se sentent en famille, à leur place en patrie, en fratrie, honorant les ancêtres, histoire transmise, et y cherchant courage ; ceux qui ont été meurtris en de multiples occasions sans pardon, effacent leur passé sans victoires, une honte subreptice entachant leurs ambitions ; ils se défont de leur accent, oblitèrent les rituels et vont voir ailleurs ou se ruent sur le vide qu'ils vont remplir à leur façon, forment ou s'intègrent à des groupes qu'ils préfèrent provocation, ou violence sans raison. Il est arrivé qu'un orphelin trouve havre, qu'un voyageur s'arrête en un port et y reste, comblant ce que ses traversées cherchaient. Mais il est plus commun de rester perdu, isolé dans sa haine, ou rejeté d'un amour fou qui inquiète, aigrissant son cœur et figeant son enfance et ses désolations dans le grand sac de l'oubli, alors, n'ayant gardé de son ambition que la partie haute sans qu'elle soit élevée, on peut atteindre des sommets. Et l'on reproduira, le père manquant, irascible ou fuyant ou bien l'autorité froide et si loin du cœur.

Nous devrions savoir tout, de ceux qu'on va élire. Mais on peut le savoir si on regarde bien, et s'éviter le pire.

Il y a ceux qui ne supportent pas que l'union ne soit pas établie, qui la professent envers et contre tout en refusant de ne pas voir l'impossible miracle. Et puis ceux qui rêvent d'anéantir la part de fratrie ennemie. Les rôles toujours sont partagés, dans une fratrie !

Il y a dans ceux qui ont pu préserver une part d'enfance, cette chaleur gardée ou perdue de la fratrie, embellie, magnifiée, la sécurité d'un père respecté et aimé et le giron consolant d'une mère. Qu'y peut-on, nous sommes des mammifères ; les chats, qui n'ont pas de père et n'ont comme structure sociale dans le confort d'une nourriture abondante, d'un abri sûr et chaud, que les jeux ou la tolérance à la présence de l'autre, s'ils sont seuls, pétrissent vos genoux ou leur coussin comme ils pétrissaient le sein de leur mère ; même le matou le plus macho, en période de diète, se transforme en chaton. Nous avons au fond de nous construits dessus, la nostalgie de la chaleur des autres, le réconfort des mêmes, la sécurité du lien. Nous en rêvons et nous crevons de ne plus l'avoir. La bande de notre adolescence qui compensa nos manques, avec, en filigrane, le père fouettard qui nous raclait de nos sorties nocturnes pourtant interdites. Le groupe de spéléos, les motards en goguette, et les randonneurs du troisième âge, tous un retour à la chaleur de la fraternité. Le père est en nous désormais, plus besoin de lui pour raccorder nos différences, passer sur nos bévues, combler nos manques, encourager nos velléités tant que nous sommes entre nous pour de joyeux refrains. Mais le sort est moins faste pour nos buts plus lointains. Sans accordeur, on joue faux.

Si on s'en tient à la famille, le modèle traditionnel et rarement idéal, n'existe quasi plus ; on a jeté le fond avec la structure et c'était pas forcé, l'autorité comme un pôle structurant et encourageant, l'amour comme un onguent peuvent se trouver autrement, seulement, quand on est dans le rejet on reste dans l'enfance et l'on n'assume plus le rôle d'adulte indispensable.

Je n'ai ni référence ni lecture à ce propos mais mon intuition me dit que tous ces hommes morts en 14/18 ont laissé des garçons orphelins qui furent pères au moment de la deuxième guerre et juste après ; et c'est bien cette génération, du babyboom qui enclencha la destruction de la famille. Le père absent a perduré, et les femmes fortes, plus ou moins. La fratrie se décompose se recompose avec plus ou moins de succès. Reste à savoir les effets dans les autres contrées, Allemagne et Russie principalement , quoique ce furent la Serbie et la Hongrie qui virent périr le plus d'hommes en proportion du nombre d'habitants. À ma connaissance aucune étude n'a été faite dans ce sens, cela ne veut évidemment dire qu'il n'y en a pas, du moins n'ont-elles pas passé la rampe de la vulgarisation.

On aurait pu imaginer, n'est-ce pas, une femme libre et autonome sans écrasement du mâle. Mais le meurtre du père est un passage obligé et le souci d'après n'a pas été envisagé. On commence par détruire puis on s'avise que reconstruire n'est pas aisé. La structure familiale est le garant de la perpétuation d'un ordre social, d'une adaptation à la société ; casser la structure autorise les innovations, et nous avons connu une période de libéralisation festive, mais cela crée aussi le désarroi, l'errance. Et sur ce désarroi se créent à nouveau l'absence ou bien son corollaire, le pouvoir usurpé.

Il y a longtemps que cette histoire de fraternité me turlupine, et je ne compte pas en faire le tour, peut-être est-ce mon imagination qui m'abuse mais il me semble bien qu'aujourd'hui plus qu'hier elle a perdu la splendeur de ses liens indéfectibles.

 

La Russie nous est présentée comme l'ennemi principal et une bonne partie d'entre nous l'approuve ; il y a la propagande, c'est sûr, mais plus profond, ce rapport à la fratrie. En effet ce pays nous apparaît comme uni derrière son chef, comme une famille ; la Patrie mère, giron enrobant et sécurisant, et le père actuel la glorifiant, la protégeant. Un Russe interviewé dans un documentaire mainstream disait : en Occident, l'État est au service de l'individu, en Russie, c'est l'individu qui est au service de l'État ( vous comprenez pourquoi je spécifie l'origine, ARTE, en l'occurrence).

Ceci semble insupportable à une grande partie des occidentaux. Il leur faut trouver mille vilenies diffamatoires autorisées par une russophobie décomplexée et agressive, pour tenter en vain d'abattre ce chef charismatique, ce petit père des peuples qui, lui, semble apprécié. C'est un père sans sensiblerie, un dirigeant sans démagogie. Il ne travaille pas seul, se fie à son équipe, mais assume seul, face au peuple, face au monde, sa politique. Mais, en Occident, il y a aussi ce peuple orphelin aux prises d'ogres intercontinentaux qui le divisent, l'abattent, l'écrasent. Il y a des gens ordinaires, nous autres, vendus, trahis, dépecés dans une mère patrie dépréciée, ravalée au rang de courtisane, et qui le voient, le conscientisent.

Mais la Russie apparaît à bon nombre d'entre nous, justement comme la réalisation au travers des siècles et à travers les épreuves, de cette fraternité, symbolique, de cette union serrée derrière un chef charismatique, et cela est notre manque ; il est clair que d'habitude les chefs charismatiques sont des chefs guerriers qui flatte la grandeur du pays par des guerres coloniales, des conquêtes, et ce n'est pas un hasard si c'est ce que nombre d'occidentaux sensibles à la propagande, reproche à Poutine. Or ce n'est pas le cas ; Poutine est un protecteur qui ne se laissera pas marcher sur les pieds. Cela n'a rien à voir ; les États-Unis conquérants n'ont plus depuis longtemps de chef de ce genre, s'ils en ont jamais eu. Il est notable qu'au fur et à mesure que nous avons accès à des vidéos, des articles, des témoignages de la vie des Russes aujourd'hui, nous nous rendons compte qu'ils sont plus libres que nous, dans l'intimité de l'organisation de leur vie familiale, peu soumis aux diktats de la publicité mercantile, au totalitarisme de la surenchère consumériste, ils nous apparaissent comme nous avons pu être quelques décennies en arrière, avant le TINA de la mondialisation. Et nous sommes nombreux à le considérer comme un privilège.

Un pouvoir fort... et l'anarchisme ?

On m'a souvent chambrée, ici, pour ma sympathie pour les Russes et leur chef Poutine, moi qui suis anarchiste. Petit aparté : pour avoir une idée de toutes formes d'anarchismes au cours de l'Histoire et dans le monde, je vous conseille le livre de Baillargeon « L'ordre moins le pouvoir » et aussi ma conception de l'anarchisme dans l'article que j'ai fait à ce sujet.

L'anarchisme est plus qu'un idéal, une utopie. La raison en est simple : l'homme, à l'instar de tous les mammifères vit en clans, puis s'avisant de se civiliser, vit en troupeau. Tous les clans ont des chefs, tous les troupeaux aussi. Parce qu'il se trouve que nous ne sommes pas tous faits du même bois et qu'une grande majorité a besoin et envie de pouvoir vivre sa vie, tranquille. Tous les pouvoirs que l'humanité a connus étaient des pouvoirs usurpés, celui des barbares qui pillent et finissent par s'organiser en aristocratie exploiteuse, avant de sombrer dans la dégénérescence et laisser sa place aux marchands, les bourgeois, qui sont en train de faire de même. Mais cela n'empêche pas de voir, ou de savoir, qu'un groupe s'organise autour d'une autorité, celle que j'appelle puissance plutôt que pouvoir ; chez les animaux, le loup alpha ou l'étalon, la jument de tête, qui possèdent le charisme et la mission de guide et de protection. Il y a eu de tous temps des prédateurs, ou des convoiteurs ; les abeilles le savent bien. Il nous est pourtant loisible d'imaginer, ou de rêver d'un monde humain où chacun, se connaissant, donc libre, partagerait la vie commune,en famille, en mini sociétés ou en larges sociétés comme les États, en participant s'il le souhaite ou en acceptant le train jusqu'au moment où un événement l'inciterait à participer lui-aussi. Les guides changent et cela fait partie du cours normal des choses. L'anarchiste tel que je le vois est un loup solitaire et quiconque a observé des troupeaux d'herbivores y voit des anarchistes : ceux qui ne sont pas en tête mais qui se font respecter et qui ne se trouvent pas non plus en queue de hiérarchie. Cela ne les empêche pas de vouloir garder contact avec les autres, participer aux décisions et mener leur liberté sans entraves ni volonté de domination. On peut effectivement vivre en anachorète, tout seul dans ses collines, mais cela sort du schéma social.

Nous vivons tous dans le monde tel qu'on nous l'impose et aujourd'hui, être anarchiste c'est rêver que chacun prenne sa vie en main, plutôt qu'obéir. Mais cela n'induit pas du tout se mettre hors du monde, ne pas percevoir les enjeux, ne pas être du camp des opprimés et le seul internationalisme que je conçois maintenant est bien d'être solidaire de ceux que la propagande diabolise. Et l'on s'aperçoit qu'au fil du temps, ceux-ci ne sont pas les mêmes. Si bien que la fraternité se meut et il est rare désormais de la voir nationaliste. La fraternité de classe n'a pas complètement disparu mais elle s'est transformée en fraternité de conscience ; il est clair qu'à un moment, nous pouvions être plus frères du peuple irakien que du peuple américain, bien que cela soit plus de l'ordre symbolique que réel. Et dans notre propre nation, il se peut que l'on ne soit plus frère de notre classe d'origine. Mais bien sûr on généralise, dans notre vie privée, les affinités, les attirances, les complicités se jouent de notre appartenance idéologique.

J'ai, dans ma vie privée, été sœur de sacrés connards d'un autre point de vue, mais liée indéfectiblement par le concret de nos activités, de nos galères, de nos efforts et proches dans des domaines parfaitement a-politiques. Quand on est adultes, sans que ce soit vraiment un choix a priori mais un concours de circonstances, on trouve des frères de rencontres, d'expériences, de vie. Et ce lien-là, seul, est indestructible. L'artifice d'un pays, d'un État, d'une Nation, peut juste nous enjoindre à quelque devoir.

Il semble que nous nous en éloignions. Pour ma part, je sais de qui je suis sœur, à ce que j'en sais mais pas à ce qu'on m'impose.

Si en Occident on a, de ce fait, des propensions aux guerres civiles qui opposeraient les nantis et alliés, par propagande ou intérêt, il semble que les Russes, malgré leur diversité, en soient protégés. Et aujourd'hui, cette seule protection contre une guerre civile peut nous apparaître comme le summum de la fraternité.

Le sujet n'est pas clos, à peine entrouvert, les mathématiques nous seraient fort utiles pour résoudre cette équation à x inconnues ! Car ils sont rares ceux qui n'ont pas besoin de protection, possédant la puissance naturelle, et qui protègent, donc s'oublient, ils sont rares ceux qui n'ont pas besoin de maîtres pour grandir, à admirer pour se tirer en avant, pas besoin de chaleur humaine, de réconfort mais de reconnaissance, de respect et de dignité. La fratrie et la confiance qu'elle instaure, devrait être le lieu de toutes ces réalisations !


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43 réactions à cet article    


  • lsga lsga 19 mai 2016 18:25

    Comme dans la famille DeVillier : Un père aimant, une mère aimée, des enfants qui s’enculent. 


    La famille nucléaire est contre nature, hautement pathogène, favorisant grandement les refoulés incestueux. Cette saloperie est responsable de la majorité des maladies psychiatriques contemporaines, elle doit être abolie. 

    La famille Capitaliste : Basta ya !
    Place à l’éducation par la communauté.

    Au moins, ça rendra les jeux de touche-pipi moins dangereux. 

    • alinea alinea 19 mai 2016 19:11


      Je n’aime pas les familles Isga, grands centres pathogènes, mais enfin, elle fut naturelle et tout ce qui peut remplacer sera mu par une idéologie, une volonté placardée, donc d’’autres contraintes !
      Ce qui se passe depuis une trentaine d’années n’est pas plus source de réussite ; il n’y a pas de remède miracle contre les insanités humaines, elles sont foutues de trouver leur source n’importe comment !
      Quelle que soit la structure qui entoure notre enfance, elle est bonne si les adultes sont bons ( sains) et mauvaise s’ils sont mauvais ( névrosés) ! Alors, soignons-nous !


    • mmbbb 19 mai 2016 20:24

      @alinea la famille s’est délité Rien ne repose sur rien Il y a beaucoup de famille monoparental ,des familles eclatées, recomposees decomposees LGBT qui sont un peu facho sur les bords mais eux c’est un fasciste moral accepte la gestation pour autrui  Le ventre a a louer comme une agence immobiliere Tu craches ton mioche t’encaisses le fric et tu le refiles Je pouffe de rire lorsque je constate ce mercantilisme des corps désormais Belles réussite sociale Une seule question personne se penche sur la sante mentale de ces gamins Combien de tentatives de suicide par an . Combien d’enfants pauvres en France ? J’habite près de Lyon c’est bientot l ete Sur les quais c’’est une beuverie alcool chichon Des paradis artificiels afin de faire taire les maux de l’existence. Je passe mon chemin chacun sa vie, je ne donne pas de lecon de morale je suis une liberal la seule chose que je demande je ,n ’aime pas que l on vienne me taxer comme a Lyon a la gare Ces associations, tenaces et impertinentes je les envois paitre lorsqu elles me demandent du fric Surtout AIDES .


    • alinea alinea 19 mai 2016 20:39

      je vous suis bien mmbbb, le problème c’est que soudain, nous n’avons plus voulu évoluer lentement, changer l’équilibre tout en en gardant un ; c’est peut-être l’adolescence de l’humanité mais le fait est que nous avons créé le chaos. Et c’est vrai partout.
      Je reste persuadée, en regardant les exemples autour de moi, et le mien propre, que des couples peuvent se séparer sans casser l’équilibre familial, c’est-à-dire en gardant une structure sécurisante mais émancipatrice pour les enfants. Mais il semble évident que beaucoup d’adultes ne le sont pas et vantent et exhibent leur ego comme une merveille à qui l’on devrait tout ! Et ça, ça ne vient pas de nulle part mais je n’ai pas assez creusé le sujet pour émettre la moindre idée du pourquoi le « moi je » pourtant si étriqué, a pris le dessus.
      la propagande consumériste n’a pas arrangé les choses, mais elle n’a pas pu faire son nid « pour rien » !
      On peut faire quelques constats sur le « comment », mais le « pourquoi » m’est encore un mystère !


    • lsga lsga 19 mai 2016 21:11

      Bientôt : la famille zero parentale. Vivement.


    • cevennevive cevennevive 20 mai 2016 09:46

      @lsga

      Vous êtes vraiment dérangé du bonnet...


    • alinea alinea 20 mai 2016 10:12


      parler de la famille, cevennevive, c’est raviver tous les traumatismes !! et les phantasmes d’être de nulle part, inconçus ! mais Isga a l’ardance de la jeunesse, ce qui n’est pas le cas de tous !!!
      Toi tu sais l’importance de la famille, de la tribu, de la transmission, pour se structurer. D’autres, sur une faille, croient pouvoir construire un monde !


    • mmbbb 20 mai 2016 13:42

      @alinea tout est une question d’intelligence et certaines personnes ne l ont pas. Je suis un « reac » je l’assume mais je n’ai de compte a rendre a personne. Je constate simplement ( etude du Credoc reliée par la Presse le FIG le Monde etc ) qu il y a beaucoup d’enfants pauvres en France ( Selon le Monde c’est 3 millions d’enfants qui vivent sous le seuil de pauvrete ), j’ai encore cette indignation puisque je suis attaché avant tout a la qualité de la condition humaine. Et j’ai tellement connu des gamins « sacrifiés » par le couple dont souvent l irresponsabilité des parents doit être mis tout de même en exergue . L’enfance est la période la plus merveilleuse de la vie a condition qu elle ne soit pas saccagee Le monde des adultes est souvent terne et bien evidement la spontanéite la joie de l instant ne sont guère des moments de vie privilégies Salutations


    • Fergus Fergus 19 mai 2016 19:26

      Bonjour, Alinea

      « Nous devrions savoir tout, de ceux qu’on va élire. »

      Comme on devrait tout savoir de nos propres parents, et ce n’est pas toujours le cas.

      « on trouve des frères de rencontres, d’expériences, de vie. »

      Vrai. Et c’est ce qui donne sans doute le plus grand espoir dans la vie. D’autant plus que ces rencontres peuvent se faire à tout âge. Quant à dire que ce lien est « indestructible », je crains malheureusement que ce soit fantasmé : trop souvent - mais heureusement pas toujours -, ces liens-là, comme tant d’autres, s’usent, voire se brisent.

      Désolé pour le chapitre Poutine et la Russie, j’ai zappé. Je reconnais pourtant à ce peuple de très belles qualités, et à son chef des raisons d’agir comme il le fait. Mais si nous sommes peu recommandables en matière politique à l’Ouest, le modèle promu par les caciques de la Russie ne me semble pas plus digne de respect.


      • alinea alinea 19 mai 2016 20:06

        @Fergus
        Pourquoi tu zappes ?!! je n’ai rein dit de spécial, mais le fait est qu’on ne parle que de cela ou presque en ce moment et que ça m’interroge !
        le côté indestructible d’un lien, je le concède, m’est très personnel, je suis d’une fidélité, dans le coeur, dans la pensée puisque tous ne sont pas présents dans ma vie, qui étonne beaucoup de gens ; pour moi c’est tellement naturel que c’est le contraire qui m’étonne ! C’est peut-être que je vis toujours les trois temps en même temps !!
        J’ai toujours pensé, pour ne pas dire « je sais », que c’est l’action commune qui unit ; mais quand je dis action, ce peut être trois fois rien et en même temps exceptionnel.
        Je ne vois pas le lien entre « tout savoir » de ceux qu’on va élire, avec « tout savoir » de ses parents. ; la part de mystère fait partie de nos données et je dirais même qu’il en est de même avec ses enfants ; il y a là un lien qui dépasse le factuel, le psychique et à la fois on connaît bien et tout un pan nous échappe. L’intime de l’autre de toutes façons n’est jamais accessible et chacun connaît l’autre à sa façon parce qu’à chacun sa zone d’approche, d’attraction, de connivence ; cela se dessine avec netteté quand on a vécu plusieurs couples, la même femme pourtant n’était pas la même pour tous !!
        Tandis qu’un homme politique, on est sensé tous en recevoir le même aspect, ses actions, et l’on devrait tous, à travers la confiance que l’on donne, avoir les mêmes exigences !
        Mais la confiance... tu vois ce que je veux dire !!


      • vesjem vesjem 19 mai 2016 23:01

        @Fergus
        « Désolé pour le chapitre Poutine et la Russie »
        c’est sans doute parce que tu ne crois pas à la théorie de « l’empire », ni à la « gouvernance globale » que cette doctrine secrète sécrète, enfin, de moins en moins secrète.
        Poutine, la Chine, les Indes, le Brésil, l’Afrique du Sud, se sont unis ou ligué contre leur soumission à l’oligarchie anglo-américaine (et consorts...) ; nos médias « trad » les diabolisent car ils appartiennent à cette oligarchie (et poutine est le chef de bande de cette rébellion) .
        On peut y croire ou non ; pour ma part, j’adhère bien à cette embrouille
         


      • Fergus Fergus 20 mai 2016 08:50

        @ alinea

        « Je ne vois pas le lien entre « tout savoir » de ceux qu’on va élire, avec « tout savoir » de ses parents. »

        En effet, ce lien est artificiel. Mais pas totalement dénué de sens car c’est la connaissance des figures de tutelle qui est en question. Et tu as toi-même établi un lien entre les fratries réelles et les fratries de rencontre.

        En réalité, peu importe que l’on sache tout d’un homme politique : nombre d’aspects de sa personne ne nous sont d’aucune utilité dès lors qu’il est fidèle à ses engagements et clair sur ses relations aux lobbies de l’industrie et de la finance. Or, c’est principalement sur ces plans-là que le bât blesse.


      • alinea alinea 20 mai 2016 09:10

        @Fergus
        Savoir tout ! je voulais dire : quel type de type est-il ? Par exemple, pour qui savait voir, Sarkozy était transparent ! il ne s’est pas démenti ! Hollande, dans un autre style, tout le monde le savait consensus mou, manque de courage,etc.
        C’est ça que je voulais dire ; il n’y a pas que les convictions ( affichées) qui comptent, mais le bonhomme qui les porte, et ce bonhomme il nous faut le détecter. Mais peu de gens ont ce regard.
        Pour les parents, j’avais bien compris ce que tu voulais dire, mais et pour faire dans le simple, ils sont notre passé, notre origine, donnés, tandis que le futur élu est notre avenir ; à nous de le construire.Il est donc plus important là d’être perspicace.
        C’est curieux, mais ce qui m’a étonnée, c’est la « déception » des gens face à Hollande, comme s’ils avaient cru ses « envolées ». Il faut dire que nous n’avions guère le choix !!!
        Bon ceci dit, plus on « saisit » notre histoire familiale, plus on a de chances de se connaître et se construire !! mais il y a des légendes et parfois des secrets...
        ( Je connais bien Rouen... et j’ai fait passé à tous mes copains rouennais d’origine)


      • cevennevive cevennevive 20 mai 2016 10:08

        @alinea, bonjour,


        Je souscris à tout, comme d’habitude, mais j’ai une légère divergence d’idée en ce qui concerne la famille. Lorsque tu écris : « 

         »Pour les parents, j’avais bien compris ce que tu voulais dire, mais et pour faire dans le simple, ils sont notre passé, notre origine, donnés,« 

        Ils sont aussi les bâtisseurs de notre personnalité, et donc notre AVENIR ! Car tel des sillons indélébiles, la façon dont on a vécu son enfance, la façon dont on a aimé, admiré (ou détesté) notre père nous a construit pour la vie, et toutes nos actions, nos idées, nos habitudes et nos choix proviennent de cette enfance.

         »Je marche dans les pas de mon père« . Voilà ma devise.

        Mais, il faut dire que j’ai eu un père qui, lui, n’a pas eu de père (il avait deux ans lorsqu’il fut orphelin) et il s’est conduit avec moi comme un ami aimé, un protecteur et un enseignant formidable de la vie.

        Point de fratrie non plus. Fille unique et »UNIQUE", de cela je suis certaine (rire).

        Allez, bonne journée ma philosophe préférée, bisous.



      • alinea alinea 20 mai 2016 10:17

        @cevennevive
        Ils sont la pierre sur laquelle on construit notre avenir ; c’est parce que tu es unique que tu dis ça ; dans une fratrie, il y a de tout ; pourtant sur un socle à peu près identique, « à peu près » est important !!
        bonne journée ensoleillée à toi aussi


      • captain beefheart 19 mai 2016 21:05

        Bonsoir alinea,permettez -moi de placer mes conseils anti-limace ici,sans encore avoir lu votre article.J’avais redigé ça sous un article de Fergus ,en collant à un de vos commentaires et par un fausse manipulation tout a disparu et ça fait chier.Je n’écris le français pas très vite ,puis corriger les fotortho(novlangue personnelle) coûte du temps. Donc voilà nouvel essai :     Bonjour Alinéa,


        j’assume que votre potager est près de la maison,autrement la lutte anti-limace sera un peu plus difficile.


        Si vous avez des poules laissez un petit nombre opérer le sol à la fin de l’hiver,avant les semences.Elles dégageront les oeufs des limaces.Elles mangent aussi des limaces toute petites.Des adultes sont laissé de côté.


        Une planche pourrie peut encore servir pour concentrer les limaces,car elles n’aiment pas le grand soleil,et en journée cherchent réfuge là,où c’est frais et humide,sous la planche,un caillou,sur la manche d’un balai ou râteau que vous avez oublié dans l’herbe,exactement à l’endroit où vous avez laissé une trace imperceptible a l’oeil nu.Donc on retourne la planche et je les tue à la pointe de ma serpe,ou je la coupe en deux avec mon sécateur,ou bien j’écrase de mes grosses godasses de travail.

        Une autre moyen de les concentrer c’est quelques plantes préférées des limaces en proximité immédiate du jardin de légumes.j’ai quelques raiforts et elles sont souvent en masse là-dessus.Finalement c’est un peu bizarre la préférence des légumes pour ces bestioles qui trouveront toujours à manger là où c’est vert.Une fois une limace a pris la peine de grimper sur une table qui ne portait qu’un pot de fleurs avec une plante que je venais de repiquer.Un copain m’a décrit comme chez lui elles viennent dans une ligne droite de la forêt sur son potager,sur une centaine de mètres quand-même.Et que penser de la limace qui d’abord a grimpé jusqu’à la couronne d’une arbre pour prendre la seule branche la quelle se trouve au dessus votre table de terrasse.Donc elles disposent d’un sixième sens pour nos tendre jeunes pousses.


        Des jeunes plantes repiquées en ligne,j’entoure tout de cendres gardés de l’hiver,ou du marc de café.La limace a du mal a avancer sur ce genre de surface,mais ça ne dure qu’un court moment,la rosée,la pluie travaillent à leur avantage.Donc je mets quelques petits assiettes creuses aux coin du potager,ou là ou j’en ai vus beaucoup car ils naissent en colonie,et la je mets de la bière,des fonds de bouteilles feront des heureux parmi nos petits amis ,et ça les tue.On constate un traite vers l’alcool,des limaces se saoulent ,perdent le nord ,et perdent la vie.Je n’en ai vu aucun qui s’éloignait de l’assiette.Bon ça coute un peu de bière,surtout l’an dernier quand un hérisson m’a eu.Seulement après trois assiettes vides j’ai compris qu’il y avait un autre animal qui revenait exprès,un petit hérisson plein de tiques.Si je mets juste une canette,enterrée sauf le goulot ça laisse passer la limace,mais c’est rare qu’il y en aura beaucoup de tomber dans cette piège,tandis que avec ma première assiette l’an dernier j’avais au moins cinquante de limaces tués.Je jette les cadavres,ou dans le ruisseau,ou sur le compost,je les ramasse avec la pointe de la serpe je les fais sauter dans une grande boîte de conserves,je les jette à l’eau.Néanmoins il faut laisser quelques cadavres,ça ralentit des nouveaux arrivants,qui les mangeront en premier.Au passage j’ai remarqué que les limaces mangent complètement les excréments de chat ou chien du voisin dans le jardin.Le malheur c’est qu’elles n’ont pas des prédateurs attitrés.La hérisson,la grenouille,le mulot doivent en manger un peu ,ainsi que la couleuvre ,mais jamais suffisant au goût du jardinier.


        Juste après une pluie je me promène et guette tous les raies de légumes.Je porte un gant en plastique et une boite.Avec la serpe on arrive pas à choper les limaces sur les tiges d’oignon et poireau avec le gant de cuisine c’est un jeu.Il faut être attentif au bon moment pour les choper.Plein soleil elles n’aiment pas,plutôt la nuit qu’elles vont à l’oeuvre,mais en journée,le moindre petite pluie les fait sortir,car avec l’humidité elles avancent rapidement.

        En bref,il faut est réactif,tenant compte du temps,la méteo,et avoir le temps pour être là au bon moment.

        Si quel qu’un a un mot a rajouter je suis toute ouï.
        Portez -vous bien,alinea ,et rejouissez -vous du jardin.


        • alinea alinea 19 mai 2016 21:23

          @captain beefheart
          Merci pour tout ça !
           mais je n’ai pas envie de tuer les escargots, que j’aime beaucoup, attrape facilement et lance dans le pré à côté, avant qu’ils ne reviennent le lendemain bien sûr, mus par leur sixième sens.
          Mais les limaces qui me dévastent tout sont des limaces minuscules vraiment, j’en mettrais quatre sur l’ongle de mon petit doigt ! j’essaierai quand même ces trucs, mais ni ma godasse ni aucune serpette n’en viendra à bout. la cendre, c’est très ponctuel car à force, avec la potasse qu’elles apportent, ça change le PH du terrain.
          Pour l’instant, je couvre de cartons les allées entre les plantations, mais comme il reste encore beaucoup de zone en herbe, je suis loin d’être au bout de mes peines !!
          je vais persévérer !! smiley


        • captain beefheart 19 mai 2016 22:03

          @alinea
          Non,les escargots qui sont peu nombreux chez moi,je les mets dans la vigne,ou je les jette dans un coin,mais les limaces c’est vraiment affreux,et si on veut pas utiliser les produits chimiques il n’y a pas beaucoup de solutions,essayez les planches,vous verrez,et la bière c’est le top !Les grands herbes autour faudra éviter aussi.
          Pour le moment je ne suis pas très embêté,car ici en Lorraine ,le printemps a passé le 2 mai ;et à l’Ascension ,mais pour le reste on est dans une sorte de limbes météoroloques.Donc les limaces ont froid ,et reste sous terre.


        • alinea alinea 19 mai 2016 22:23

          @captain beefheart
          Quand les limaces sont sous terre rien ne pousse ? Un dicton lorrain (qui pourrait être de partout !!) smiley
          j’essaierai, bien sûr !


        • Hervé Hum Hervé Hum 20 mai 2016 00:38

          je me suis vite arrêté de lire, tant l’article est niais et infantiliste.J’ai juste ensuite survolé. Mais le pire est d’y voir mêlé l’anarchisme, alors que l’auteur ne fait que nous parler de paternalisme et du culte du chef.

          Bref, elle fait l’éloge du capitalisme, mais ne l’aime pas. Elle fait l’éloge de la famille, mais ne l’aime pas.

          Cela me rappelle l’image d’un enfant pris la main dans le pot de confiture, mais ni quand même en manger.

          Mais comme elle le dit elle même, c’est son droit, d’écrire n’importe quoi, après tout, c’est pas une enfant et c’est pas un pot de confiture.


          • Hervé Hum Hervé Hum 20 mai 2016 09:00

            @Gatinais33

            Le besoin du père protecteur est une constante chez Alinea !

            Elle si dit anarchiste, mais par simple utopie hein, dans la réalité, non, là, c’est pas possible, il ne peut y avoir qu’un système paternaliste. Or, c’est ce que vend le système capitaliste, par la force si nécessaire et en fait systématiquement.

            C’est le principe mafieux et cela fonctionne très bien. Créer la violence ou ses conditions, pour arriver en sauveur et faire en sorte que les gens réclament eux même d’être protégé par ceux qui sont la cause de la violence systémique.

            La nécessité du chef naît de l’état d’urgence et se meurt par la paix.

            Le pire ennemi du chef est donc la paix et son meilleur allié la guerre. C’est un principe, qui fonctionne donc quel que soit le domaine, économique, politique et évidement militaire.


          • alinea alinea 20 mai 2016 12:15

            @Gatinais33
            Chez nous, le capitalisme abuse de son côté paternaliste surtout depuis une trentaine d’années !
            J’ai fait il y a longtemps un article sur ce que je pensais de Ford !!! smiley
            Il semble que pour comprendre les autres il faille sortir de sa cuirasse, bien sûr, une fois celle-ci mise par terre, on ne trouve que doute et inquiétudes ! smiley


          • Hervé Hum Hervé Hum 20 mai 2016 13:04

            @Gatinais33

            j’irai voir le lien en question. Mais cette transformation intérieure est certainement un préalable, et grothendieck n’est pas le seul ni le premier à l’avoir dit. Krishnamurti, un honnête homme comme il en existe si peu, l’expliquait très bien.

            A la question, « comment les sortir de leur chimères ? », je crains que la seule réponse soit la menace réelle et présente du chaos généralisé, avec donc destruction globale. Avant cela, on reste accroché à ses chimères comme la moule à son rocher.

            Mais si vous voulez la théorisation concrète et pratique, lisez ce lien et critiquez le, puis, si le coeur vous en dit, lisez les autres où est écrit le mot responsabilité. Mais sachez que jusqu’à présent, ceux qui veulent comprendre se comptent sur les doigts d’une main. Alinea, ici présente, n’en a rien retenu, mais sinon, c’est une anarchiste, pour sûr !

            Son dernier commentaire est pathétique, comme si le monde commençait avec sa naissance à elle ! Avant elle ? Non, non, il n’y avait rien, le désert complet, le capitalisme n’existait pas enfin si, mais c’était du bon chocolat, miam, miam.

             D’ailleurs, il a commencé à déconner quand elle a écrit un article sur Ford il y a 30 ans. Vous vous rendez compte, 30 ans, c’est une éternité !

            Ne lui dites surtout pas qu’avant elle il y a eut le XIXème siècle et d’autres, cela va ruiner son moral.


          • Hervé Hum Hervé Hum 20 mai 2016 13:06

            @Hervé Hum

            oups, le lien est ici


          • Hervé Hum Hervé Hum 20 mai 2016 13:12

            @alinea

            "Il semble que pour comprendre les autres il faille sortir de sa cuirasse, bien sûr, une fois celle-ci mise par terre, on ne trouve que doute et inquiétudes ! "

            Bien entendu, les autres ne sont pas dans leur propre cuirasse, cela va s’en dire !

            Ainsi, Alinea n’est que doute et inquiétude, rempli de convictions. Mais elle ne saurait le dire, ni surtout l’expliquer.


          • Hervé Hum Hervé Hum 20 mai 2016 17:44

            @Gatinais33

            merci de votre critique, un peut rapide, mais bon.

            Je pense qu’on peut être compris n’importe où, en Tanzanie ou ailleurs. La seule condition étant la conscience et c’est précisément de cela dont il s’agit lorsqu’on évoque la révolution intérieure. Je vous laisse devenir à quoi correspond de prétendre qu’une femme tanzanienne ne serait pas doué de la même capacité à la conscience qu’une européenne.

            Les conditions pour le contrôle de la natalité sont connus, et cela fonctionne partout de la même manière.

            Maintenant, ne croyez pas que le principe d’égalité entre droits et devoirs s’arrête là, car l’article ne fait que présenter la définition de la responsabilité.

            Son développement ouvre sur tous les domaines.

             Pour l’instant, je n’ai parlé que de l’aspect économique. En commençant par un essai sur l’évolution de l’histoire du point de vue de la responsabilité et de la monnaie, ouvrant sur le travail. Je me suis arrêté sur ce dernier point en raison du peu d’écho et pour une raison personnelle qui explique mon agressivité. Ce qui n’enlève rien au fond !

            Les liens ci-dessous vous donnerons un aperçut, sachant que là aussi, je me suis contenté d’aller à l’essentiel, avec l’inconvénient d’exiger du lecteur une grande concentration et plusieurs lectures pour en saisir le fond. Sauf à être soi même introduit à cette logique, qui est contraire à ce qu’on enseigne à l’école et surtout à l’université, où règne la dissonance cognitive sur la compréhension de l’économie. J me suis promis d’écrire un article pour l’expliciter, même si je doute qu’il y ait grand monde pour suivre.

            droits, devoirs et nouveau paradigme

            la monnaie du XXIème siècle, la révolution des citoyens responsables

            en dehors de l ’article sur la genèse des nombres premiers, tous ont pour fil conducteur le principe de responsabilité. Mais encore une fois, ce n’est que la présentation du principe, son développement complet nécessite une effort considérable et s’appuie sur une autre théorie que je vous dispense, mais que je nomme, peut être de manière trop froide, le principe de relation de causalité.

            Pour ce qui concerne Alinea, je ne fais l’étude de sa personnalité qu’en rapport à ses positions affichés ici même et de nos longues disputes passées.

            Mais son dernier commentaire, disant, sans rire, que le capitalisme bienveillant déconne depuis juste 30 ans, je ne sais comment l’interpréter et je ne le ferai pas.

            Pour votre information, le capitalisme d’après guerre a fait une entorse à sa logique systémique en raison de sa lutte idéologique avec l’URSS, mais sitôt cette dernière effondré, il n’a fat que reprendre sa logique. Bref, ce que Alinea voit comme un déconnage du capitalisme, n’est rien d’autre qu’une reprise normale de sa dynamique propre. Voilà le genre de dissonance cognitive dans laquelle l’abus de propagande médiatique conduit.


          • alinea alinea 21 mai 2016 10:26

            @Gatinais33
            Je ne suis pas fâchée, j’assiste à un échange plein de non-dits, sur l’historique (!), et je ne voudrais pas gâter une si belle rencontre.


          • Hervé Hum Hervé Hum 21 mai 2016 13:40

            @Gatinais33

            Ce sera avec plaisir.

            Mais vous savez, je ne considère pas la notion de responsabilité comme mienne, je la tire d’une autre notion, infiniment plus profonde que je nomme le principe de relation de causalité. C’est une clé ontologique qui permet de répondre à toutes les questions que se pose encore l’humain et ce, dans tous les domaines, scientifiques comme spirituel. Bref, ce principe est même au dessus de Dieu. Mais nous sommes au delà du sujet, du moins, pour l’instant.

            J’ai lu votre liens sur Grothendiek. Je note que lui aussi évoque la responsabilité, sans la définir comme me l’indique le principe. Prenez un temps de réflexion pour noter que tout tourne autour de cette notion quand aux crises qui affecte l’humanité et avec elle, toutes les formes de vies. Que ce qui définit un humain adulte, est le sens de la responsabilité de ses actes, pourtant, depuis 4 ans que j’ai posté cet article définissant sommairement la responsabilité, je ne connais qu’une seule personne qui a comprise ou en tous les cas, acceptée la relation de causalité que cela implique. Vous même ici, affichez une très grande difficulté à pénétrer le principe, même si visiblement vous faites un gros effort pour cela.

            Je crois que la difficulté, est d’entrer dans cette nouvelle dimension de conscience d’être, qui exige une révolution intérieure.

            Sinon, vous avez raison, je considère que la très large majorité, disons plus de 80% de l’humanité, accepte l’idée de règles générales et on appelle cela les droits de l’humain,mais que l’absence de devoir correspondant rend caduque (ceux qui l’ont signés le savaient très bien), Pour exemples simple, une loi sans son décret d’application est nulle.

            Pour ce qui est d’Alinea, la voilà qui parle de « non dits historiques », je ne sais pas ce qu’elle entend par là et je crains le pire, aussi je ne veux plus le savoir,

             


          • Hervé Hum Hervé Hum 21 mai 2016 13:42

            @Hervé Hum

            erratum, elle parle de « non dits, sur l’historique »


          • Hervé Hum Hervé Hum 21 mai 2016 17:38

            @Gatinais33

            Je viens de repenser à la petite analyse de texte que vous mettez en lien sur Grothendieck, et vous savez quoi ?

            Le mot qui résume tout et qui pourtant n’est pas employé est... Détachement !

            L’amour véritable autant que la liberté, prend racine dans ce mot, car c’est aussi lui qui renvoi à sa partie duale, soit... L’attachement.

            La relation des deux mots n’est pas statique, elle est dynamique, c’est à dire, que selon la dimension de conscience dans laquelle on se trouve, le sens de la relation s’inverse. Autrement dit, dans une relation, c’est l’attachement qui est considérée comme l’amour, alors que dans une autre, ce sera le détachement.

            En fait, si on considère la relation intergénérationnelle, l’attachement sera vu comme l’amour et le détachement comme l’absence d’amour. Car on ne peut laisser libre ce qui n’existe plus et surtout, pas encore, mais seulement agir en conscience de sa réalité future, donc, savoir ce qu’il en sera du monde dans lequel ils naîtrons. Donc, laisser ou non une planète belle ou laide, vivable ou néfaste et qui peut donc (c’est en partie ça le principe de relation de causalité) exiger de se maîtriser.

            Par contre, dans la même relation générationnelle,c’est le détachement qui signifie l’amour et l’attachement, l’absence d’amour.

            Cela, parce que le détachement, face à une autre réalité concrète dans un même espace-temps, c’est laisser libre l’autre qui est la preuve de son amour et non l’attacher au sens propre, soit, l’emprisonner à ses propres désirs, sans considération de la personne censément aimée. 

            Pour Dieu, de par sa nature éternelle, l’amour se traduit dans le détachement, parce que tout lui apparait dans sa même « génération », sauf lorsqu’il se pose en cas de conscience d’être... Mais c’est une autre histoire, même si on y est en plein. (on retrouve ce principe « d’ingérence » dans l’hindouisme).

            Pour ce qui est de son chant de liberté, c’est une autre petite histoire, mais j’aime bien répéter cet aphorisme.

            La liberté exige une grande discipline intérieure, la servitude un minimum, et l’esclavage aucune, car elle est imposé de l’extérieur.

            Voilà le genre d’enseignement que prodigue le principe de relation de causalité. Ce n’est pas très lyrique, et c’est sans doute là sa faiblesse !


          • Le p’tit Charles 20 mai 2016 06:59

            +++++++++++La famille, ou les faux semblants..des postures pour faire croire..Il n’y a pas de situation parfaite encore moins d’humains parfaits...99,99% de l’humanité à besoin de repère pour se sentir exister (postures)..Les gens sont FAIBLES, les forts n’existes pas (postures)..Ils veulent s’identifier au père ou à la mère (postures)..Notre cerveau n’est pas fini, alors nous cherchons ailleurs à qui s’identifier (postures)..Notre société nous sert de moule (voir comment les peuples s’y comportent)..société crée par des gens plus malins que le grand nombre, jouant sur les postures (impostures) et la faiblesse pour s’enrichir..Faible ou fort, ne sont de toute façon que des postures face à des situations qui nous échappent...des instants éphémères !

            A quoi bon chercher à qui ressembler..être juste soi un instant de sa vie..serait déjà une belle victoire sur tous les autres.. ?

            • alinea alinea 20 mai 2016 08:20

              @Le p’tit Charles
              C’est la quête que tous devraient avoir ; mais il y a des peuples pour lesquels cela est plus simple ! L’Occident fait fort dans l’artifice, depuis longtemps, mais depuis le « je le vaux » bien, cela atteint toutes les couches de la société.Il faut aller voir en Inde, en Afrique, en Amérique du sud, et... en Russie, là où il y a encore une culture populaire.
              Sinon ici, même si votre vision est très noire, je dois avouer que je la partage, mais en partie seulement car il y a des exceptions,si,si !


            • ZenZoe ZenZoe 20 mai 2016 09:07

              Article très intéressant qui met en parallèle la famille et la nation. On remarque que les peuples avec des familles familiales fortes préfèrent un président paternaliste, un vrai chef.
              Beaucoup de réflexions très justes aussi sur les liens « fraternels » qui, c’est vrai, marquent une personne au fer rouge, modelant ce que sera sa vie et ses liens avec l’autre.
              .
              Ceci dit, et je pense que c’est là l’origine des maux de nos sociétés contemporaines, la structure naturelle de l’espèce humaine n’est pas la famille, mais bien la tribu. C’est cette structure-là qui fonctionne le mieux. Nous ne sommes pas faits pour vivre en petit noyau papa-maman-marmots, ni en vaste pays avec son conglomérat de milliers de tribus. Il me semble qu’un anthropologue a fait des recherches là-dessus et a remarqué que les gens se construisent un cercle de proches de 25 personnes environ, reconstruisant ainsi la tribu originelle.
              Tout ce qui existe en-dehors de la tribu ne tient qu’à un fil, et tout peut sauter très vite si le fil casse : un président incompétent et à côté de la plaque (exemple Hollande), un afflux important d’éléments exogènes (immigration incontrôlée), un environnement économique précaire activant des réflexes primaires de survie individuelle etc. et là tout part en vrille... Tout le pays se déchire.
              .
              Concernant la Russie, tant qu’on y a pas vécu, on ne peut pas vraiment savoir ce qu’il en est réellement, et ce qui se passe sous la propagande des uns et des autres. On sait juste que là-bas aussi ça peut exploser, et que parfois, les gens s’y entre-tuent et qu’ils n’aiment pas toujours leurs chefs, qui sont assassinés de temps en temps avec toute leur famille, et que leurs chef peuvent aussi assassiner le peuple.


              • ZenZoe ZenZoe 20 mai 2016 09:08

                @ZenZoe
                avec des familles familiales - je voulais dire des structures familiales


              • alinea alinea 20 mai 2016 09:25

                @ZenZoe
                Je suis bien d’accord, clans et tribus comme structures sociales ; souvent la cellule familiale passe les générations, grands-parents, oncles et tantes. C’était comme ça chez nous aussi dans les campagnes, jusqu’à il n’y a pas longtemps. Puis ceci s’est reconstruit dans les quartiers des villes. Aujourd’hui il n’y a plus rien ou plus grand chose, cela génère plein de « self made men » très sûrs d’eux et arrogants.
                Bien sûr qu’il y a eu une révolution en Russie, bien sûr que les Russes blancs ont émigrés en masse, beaucoup chez nous d’ailleurs ; c’est pourquoi je parle d’artifice dans la construction d’une nation, de « devoirs » pour garder l’unité. Mais quand on voit ce qui se passe quand le devoir du vivre ensemble est détruit, on se demande si l’on ne perd pas plus à émanciper sa pomme !
                Le fait est que c’est ce que nous avons depuis si longtemps, ces « sociétés » qu’on se doute qu’il faudra beaucoup de temps pour les détricoter, mais surtout au point où on en est, beaucoup de conscience pour se défaire de cet individualisme mortifère. Et ça, je n’y crois pas trop, chacun est tellement sûr de sa vérité !


              • philippe baron-abrioux 20 mai 2016 10:21

                 

                 BONJOUR Alinéa ,
                 
                 comme c’est admis et recommandé parfois ,vous utilisez un pseudo ce qui n’est pas mon cas .

                je porte depuis près de 53 ans un nom composé auquel j’ai du m’habituer ,y compris pour trouver un signature intégrant ce « changement » ;j’ai donc noirci des pages entières de ma nouvelle signature avant d« adopter » celle qui est devenue la mienne et s’est stabilisée peu à peu .

                pourquoi vous indiquer ces « éléments » de ce qui a constitué mon identité actuelle si je suis parvenu à m’en constituer une, ce qui restera à déterminer après avis de ceux qui me connaissent de façon fine , ?

                 COMME VOUS ET NOUS TOUS ,je suis né de la rencontre entre mes deux parents dont j’ai toujours espéré qu’ils s’aimaient ,vraiment ,définitivement reliés l’un à l’autre pour un temps inscrit dans un cadre qu’ils façonnerait de leurs mains et de leurs coeurs .

                 MAIS , à la différence de beaucoup ,j’ai aussi vécu auprès d’un homme qui avait été le secrétaire de mon grand père (que je n’ai pas connu ).

                 après son décès,il a choisi de devenir le fac totum de ma grand mère et de finalement toute ma famille d’origine :secrétaire ,infirmier ,gestionnaire d’immeubles ,de propriétés , comptable et bien souvent référent pacificateur des conflits dans cette famille bourgeoise , traversée par tous les démons inhérents à l’argent qui coule du capital possédé et de rapport confortable ,comme les jalousies ,les convoitises ,le sentiment de faveur accordée à tort à celui qui ne le mériterait pas vraiment .

                 célibataire et sans plus aucune famille ,cet homme qui avait acquis un bien immobilier (propriété viticole ) ,a choisir de m’adopter (adoption simple) ,me transmettant ainsi en plus de son affection et de tout l’amour dont il était capable , ce bien mais aussi et surtout une foule de « petits riens » qui constituent autant et plus que tout parfois une vie de jeune enfant puis d’adolescent puis de jeune adulte (il est mort à mes 20 ans) ; apprendre à faire du vélo (première liberté de mobilité accrue ) ,à siffler (une joie) ,à découvrir animaux ,plantes , roches , et y puiser le calme et l’apaisement si utile dans ces étapes de vie .

                 recherche du père ,d’un ou de deux pères ? j’aimais les deux, aussi différents que possibles , aussi disponibles vis à vis de moi et des autres ,aussi aimant ,chacun avec ses mots et sa façon d’être .

                 LA FRATRIE ,sentiment a priori difficile pour moi ,fils unique du mariage de mes parents biologiques , bien qu’observé auprès de familles comme celle d’un de mes oncles ou d’amis issus de famille nombreuse .

                 que faire alors de ce sentiment de fratrie qui n’est pour moi qu’un concept , réellement non vécu mais perçu par expérience plus ou moins proche et durable , pulsion peut être ressentie comme nécessaire à certains moments mais impossible à mettre en pratique dans le cadre familial strictement compris ,

                « se faire des frères » ,s’en inventer , s’en chercher parfois ,de ces frères d’affinités ,de découvertes d’opinions diverses avec qui on partage un chemin d’idées philosophiques ,religieuses ,sociales même ,sans jamais avoir à renier d’où on vient mais sans toujours savoir où vous mène cette fratrie avec laquelle on choisit de faire corps .

                 selon ce que vous avez écrit ,il me semble que vous êtes dans l’impermanence ,dans une recherche fine de vous même comme garante d’une vie réelle ,pleine ,accomplie en conscience , imprégnée de cette diversité enrichissante de domaines objets d’une permanente quête .

                 vous refusez les chefaillons de la pensée ,généraux auto proclamés qui s’avèrent n’être que des joueurs de petits chevaux ,cherchant l’écurie et le boisseau d’avoine qu’ils ont volé .

                le texte proposé par Gatinais 33 m’a fait penser à des textes de Albert Jacquard ou de Gaston Bachelard ,voire de Lucien Jerphagnon parfois .

                 ILS Y EXPLIQUENT combien nous ne sommes faits (et n’existons réellement donc) que par l’agglutinement de ce que nous délivre l’Autre ,celui qui est face à nous ,a la même apparence et pourtant si différent de nous ; la référence à un dieu ,à une spiritualité vécue( et pas seulement attribuée à un dieu nommé) s’interpose peut être pour celui qui ne peut ou ne veut voir dans cet Autre une image de dieu (pourtant souvent évoquée ) .

                 est elle là cette fratrie dont vous parlez , est ce là sa source d’attraction ?

                 aussi nécessaire que nocive parfois ,cette sensation envahissante existe par elle seule parfois mais induit aussi souvent le reniement ; bras ouverts d’accolades ,bras croisés de replis ,balancement déstabilisant mais tellement Humain !

                 bonne fin de journée !

                P.B.A


                • alinea alinea 20 mai 2016 10:43

                  @philippe baron-abrioux
                  Peut-être que le frère n’est pas un ami, juste un compagnon de route, un moment, et qui nous est donné ; je pense que j’ai été hâtive dans mon texte en parlant de choix on ne choisit pas ses frères, ils sont. Il y a les périodes dramatiques des guerres où l’on résiste ou se bat ensemble et ceux qui sont là, par hasard, deviennent frères même s’il n’y avait pas plus d’affinités que ça. Aussi, dans ces circonstances, un fils ou fille unique rencontrent les siens.
                  La fratrie peut être unie contre des parents détestables, ou bien avec des parents admirables, mais la fratrie peut bien aussi être divisée ! Les frères ennemis ne sont pas une invention littéraire. Maisil serait bon de voir de quelle famille viennent les frères ennemis !
                  C’est sûr qu’à force d’avoir réduit la spiritualité à une croyance, voulant la briser comme on brise ses chaînes, on reste sans spiritualité ; comme est dit dans le texte donné par Gatinais, l’humanité ainsi amputée périra.


                • philippe baron-abrioux 20 mai 2016 13:02

                   Rebonjour Alinéa ,

                   la notion de « frères » est mise à toutes les sauces ;frères de lait ,de sang , de compagnonnage , d’armes , en religion ,en politique ,en génétique qui ferait de vous et de moi,mille excuses ,des frères au sens de Jacques Ruffié .

                   mais en fait ,ce sentiment de fraternité éventuelle , le ressentons nous parfois et ,plus concrètement sommes nous capables de poser des actes en rapport avec lui ?

                   est il besoin d’une proximité ou le perçoit on au delà des distances ,pour des aspirations partagées comme pour soutenir un courant de pensées auquel on adhère ,pour défendre une cause commune , pour faire poids face à ce qui nous semble injuste ,pour faire prévaloir des droits dont on se sent détenteurs ?

                   le mot est magnifique ,sortant de certaines bouches sincères mais terrifiant quand il est usurpé par ceux qui le dévoient de son sens et n’en usent que comme un drapeau impliquant ralliement total et incontestable .

                   certaines« fraternités » ,regroupées autour d’une religion ,d’un dogme ,sont de beaux exemples de luttes ,de mesquineries , de violences refoulées un temps qui ne demandent qu’à se déchaîner au nom de ce qui est censé fonder cette fraternité elle même .

                  la spiritualité que vous évoquez dans votre réponse me semble partagée par une majorité d’humains qu’ils soient adeptes fidèles d’une religion ,d’un mouvement de pensée ,d’une secte et, bien souvent, elle est revendiquée comme constitutive de la personnalité et ce bien qu’ils se soient parfois extraits de toute forme de croyance ancienne ,devenue oppressante , inutile ,inefficace pour accomplir leurs voeux d’un moment .

                   cette « spiritualité d’accompagnement » ,le plus souvent dans l’épreuve ,aussi vite
                  abandonnée qu’elle s’est installée ,ne débouche sur rien d’autre que rancoeur ,déception et violences qui se nourrissent du sentiment d’abandon .

                  investir la spiritualité d’un pouvoir miraculeux de soulagement d’une quelconque douleur , d’une clairvoyance soudaine ,est un travers fréquent dans notre façon de penser et d’agir ,un déni de la réalité à laquelle nous sommes parfois confrontés qui ne pourra jamais être contournée par magie .

                   la liberté qui semble être votre quête permanente réfute,me semble t il , cette spiritualité de confort .

                   elle est transversale si nous en sommes empreints, peut se rencontrer de multiples façons ,avec une fulgurance qui nous surprend et établit des liens, y compris en traversant nos corps, entre la situation vécue et des aspirations enfouies et en sommeil qui nous propulsent dans ce présent que nous avons à vivre intensément .

                   fragile ,fugace , mais ô combien belle compagne à qui se laisse envahir par elle sans réticence ,sans crainte aucune ,comme le souffle qui réchauffe et rassure .

                   je ne suis pas aussi pessimiste que vous ; l’humanité ne pourra pas se défaire de cette spiritualité sous- jacente en chacun de nous, même si on refuse d’en admettre la présence discrète ;elle inspire nombre de nos instants de vie et nous évite la claudication . elle nous invite à avancer encore ,à créer toujours et à partager pendant qu’il est encore temps, ici et,maintenant .

                   P.B.A

                   
                    

                   


                  • alinea alinea 20 mai 2016 13:41

                    @philippe baron-abrioux
                    C’est la croyance qui est « de confort » ; la spiritualité est juste partie intégrante de notre être, et, oui, je suis plus pessimiste que vous, j’ai bien l’impression que nombreux sont ceux qui en sont amputés.
                    C’est vrai que la fraternité est souvent une nostalgie, un rêve, mais je la vois réelle et sûre seulement dans des actions communes ou des épreuves partagées. Si on la pose sur des on-dit ou des luttes ailleurs que nous soutenons, nous avons toutes les chances d’être déçus. La fraternité se touche, elle partage les rires et les cris de souffrance.
                    "... une telle solidarité intime peut également exister entre voleurs. Sans doute même dans ce cas elle représente une force. Mais elle ne conduit pas à la fortune car elle n’est pas invincible. Toutes les alliances fondées sur la communauté d’intérêts valent seulement jusqu’à un certain point. Là où cesse cette communauté d’alliance, l’alliance s’arrête également et l’amitié la plus intime se change souvent en haine. Ce n’est que là où le fondement réside dans la droiture et la fermeté que le lien demeure assez robuste pour vaincre toutes les forces contraires." ( Tchoung Fou, La vérité intérieure)
                    La spiritualité se passe de croyance, je crois même qu’il est mieux qu’elle n’en ait pas, mais c’est à chacun de voir. Elle est celle qui nous met en adéquation avec notre monde, en cela elle est liée à notre corps par nos sens, pour moi elle n’est pas détachée comme errante dans l’éther arborant fièrement sa supériorité ! Elle est indispensable à la complétude mais ne l’est pas à elle seule. C’est ma manière de la vivre, cela n’en fait pas une vérité pour tous.


                  • Jean Keim Jean Keim 20 mai 2016 18:45

                    Je vois un double mouvement, d’une part les êtres humains qui vont vers de plus en plus d’individualité jusqu’à connaître la solitude du robot interconnecté par et avec des programmes mais prisonnier de choix exclusifs et de formes de pensées qu’il croit être siens et d’autre part des horizons de connaissances qui embrassent un espace ou un univers de plus en plus immense.

                    Nous n’y survivrons pas sauf si une mutation se produit qui pourrait donner plusieurs humanités allant d’une nouvelle espèce animale intelligente et destructrice jusqu’à des êtres humains exprimant pleinement leur spiritualité fondamentale, en fait il y a déjà des spécimens mais ce n’est pas encore une pandémie.

                    Dans le contenu du lien de Gatinais33 cette mutation est envisagée et c’est également une chose que j’imagine possible, Grothendieck était assurément un mathématicien génial mais pour le reste il était dans son système de pensée comme chacun d’entre nous.

                    Et nous n’en avons pas fini avec le sens de l’enseignement de l’homme Jésus, nous n’en sommes même qu’aux prémisses, nous les humains actuels sommes toujours de la même génération que celle qui l’a connu de son vivant.

                    Au sujet de la liberté, K disait qu’elle était dans l’absence d’un choix, je commence seulement à le percevoir.

                    • Jean Keim Jean Keim 20 mai 2016 18:57

                      Je vois la fraternité comme la perception de l’unité de chaque chose avec le tout, nous allons notre petit bonhomme de chemin et nous croisons d’autres cheminants et nous donnons ou recevons qq. chose mais il n’y a pas de dette, rien à exiger, rien à rembourser, ce que nous faisons pour l’un est profitable à tous. 
                      Ce que nous pensons être n’existe pas, ce n’est que la manifestation d’un processus qui nous infecte, la mutation passera par là, elle ne peut être que perception mais en aucun cas un nouveau savoir.


                    • alinea alinea 20 mai 2016 19:17

                      @Jean Keim
                      Le donner/recevoir/rendre, cette base de tous liens humains dans les sociétés primitives ?
                      Pour moi c’est un peu plus que cela dans des rapports particuliers, mais comme nous le voyons, la fraternité est dans notre devise, une extension de la fratrie... tous fils de Dieu, à l’origine.
                      Chacun est dans sa pensée, avec sa perception donnée par ses sens et son histoire, c’est l’interaction entre toutes qui fait bouger les lignes et empêche de nous enfermer.
                      Bonne soirée Jean Keim


                    • Jean Keim Jean Keim 20 mai 2016 20:22

                      @alinea
                      Bonne soirée également alinea.

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