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Accueil du site > Tribune Libre > Épidémies. Une Chine « Mangetout »

Épidémies. Une Chine « Mangetout »

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Les virus de la grippe appartiennent à la famille des Orthomyxoviridae ; Ceci étant posé, allons à la recherche d’où vient la source de ces épidémies qui régulièrement déciment plus ou moins gravement les populations aux quatre coins du monde.

Origine  : La grippe serait apparue chez les oiseaux il y a environ 6 000 ans, et la grippe humaine vers −2500 en Chine avec le développement de la domestication des oiseaux, notamment des canards qui constituent le réservoir important des gènes viraux, ainsi que de l'élevage des porcs jouant un rôle crucial dans l'émergence des pandémies.

En Chine, c’est la tradition, on élève les canards, les poules dans des cages posées en surplomb au dessus des bauges à cochons : ce qui fait que les fientes de canard tombent en dessous, là où leurs « voisins » porcins se nourrissent…Et comme ces animaux domestiques sont les principaux vecteurs grippaux, il suffit qu’une autre catégorie de volatiles entre en jeu ; les chauves souris par exemple, qui volant au dessus des canards (pour le SRAS), les poules (aviaire) les contamines, puis tout s’enchaine pour terminer dans une assiette à base de viande de porc (viande la plus consommée dans toute l’Asie), pour que non content de contaminer toute la chaine il y ait des mutations qui aboutissent à un développement d’une épidémie de grippe où le virus n’est pas répertorié et surtout contre laquelle il n’existe aucun vaccin.

Ces dernières années nous avons eu la « grippe porcine » et la « grippe aviaire ». Pourtant, aucune nouvelle règle d’hygiènes n’a été prise sur les marchés en Asie. La proximité des viandes, des légumes et des fruits avec des foules compactes se côtoyant dans des espaces clos favorisent tous ces « échanges » qui ne peuvent qu’aboutir à la diffusion de maladies.

La Chine a montré son savoir faire en ce qui concerne la diffusion et l’exécution de règles qui ont permis en un temps relativement court de juguler sur son territoire cette pandémie de coronavirus. Il est donc souhaitable, que ce même gouvernement chinois fasse montre de rapidité avec l’installation de nouvelles règles d’hygiènes sur les marchés alimentaires couverts et ouverts. Pour une fois, ils devraient copier comment sont organisés les nôtres, qui sont certainement moins exotiques et folkloriques, mais d’où les règles de propreté sont suivies. Il faudrait aussi certainement mieux réglementer la vente et la consommation d’animaux sauvages (pangolins) ou d’animaux d’où la provenance est des plus aléatoires (les chiens entre autres). Ce qui est sûr c’est que les chercheurs se grattent l’occiput en se demandant si ces animaux domestiques et sauvages ne seraient pas le réservoir naturel ou hôte intermédiaire du coronavirus ?

L’épidémie de coronavirus ravive des souvenirs douloureux en Chine. Entre 2002 et 2003, le virus du SRAS avait fait 800 morts. A l’époque, le contact avec des animaux sauvages avait été reconnu responsable de l’apparition de l’épidémie. Mais dix-sept ans plus tard, la leçon ne semble pas avoir été retenue : les animaux sauvages se vendent toujours sur les marchés chinois, et semblent être à l’origine de ce nouveau cov19. Alors que la Chine vient d’interdire temporairement la vente de ces animaux par crainte d’aggraver l’épidémie, les questions abondent sur les risques liés à cette pratique très populaire dans le pays. Serpents, rats, louveteaux, salamandres… On trouvait de tout sur les étals du marché de Wuhan, avant sa fermeture. Selon l’analyse d’Antoine Gessain, chef de laboratoire à l’Institut Pasteur. « Alors que la science essaie encore d’identifier l’origine de cette nouvelle maladie, les chercheurs pointent du doigt la trop grande proximité entre les animaux et les hommes sur ces marchés. C’est lié à la densité de la population : la Chine est un pays très dense, dans lequel on achète des animaux sauvages parfois vivants pour les manger. Et ça, ce sont des facteurs de risques non négligeables. A cette marchandisation s’ajoute la disparition de l’habitat naturel de ces animaux. Le fait de couper la forêt, d’aller chasser un peu partout favorise le contact entre l’animal réservoir [celui qui porte le virus, avec ou sans symptôme] et la population humaine, et cela va favoriser l’émergence de nouveaux virus ».[1] Le nœud du problème : dans la nature comme en ville, partout où il y a un contact entre l’homme et l’animal sauvage, il peut y avoir contamination ; Un animal qui transmet une maladie à un homme, ça a un nom : la zoonose. Heureusement, ces « rencontres » entre espèces ne génèrent pas toutes des scénarios cauchemardesques. Cette transmission est très fréquente ». Antoine Gessain ajoute : « Plus de deux tiers des maladies infectieuses (bactéries, virus ou parasites) transmises à l’homme étaient à l’origine chez l’animal ». C’est le cas du SRAS, qui avait été transmis par la civette (un petit carnivore). D’Ebola, transmis par la chauve-souris. Ou du Sida, par le singe. Même de la volaille et du bétail peuvent être à l’origine de maladies comme Creutzfeldt-Jakob (la vache folle) ou la grippe aviaire.

Et le réservoir de maladies chez les animaux serait encore très important. Selon le projet Global Virome, qui a pour objectif d’améliorer la manière de faire face aux pandémies, il existe encore plus de 1,7 million de virus non découverts au sein de la faune sauvage. Dont près de la moitié pourraient être néfastes pour les humains.

Il resterait bien quelques dernières solutions…

avant extinction totale : devenez musulmans ou juifs et ainsi, finit la viande de porc…Mais que faire des canards ? Les renvoyer chez leur oncle Picsous qui magret tout n’est pas un mauvais bougre ; et les poules ? Tuez celles aux œufs d’or…Ou enfin, si toutes ces options ne vous satisfont pas ? Devenez daltonien et comme ça tout en vert, vous penserez brouter ! 

(L’humour est la forme supérieure des enrhumés) moi

Georges Zeter/mars 2020



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18 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 26 mars 2020 11:23

    L’arrivée des Européens sur le continent américain a aussi laissé des souvenirs douloureux dans les populations amérindiennes, et ils n’ont pas eu besoin de pangolins ou de chauve-souris pour transmettre leurs propres germes contre lesquelles les populations précolombiennes n’étaient pas immunisées. Quand les échanges physiques plus ou moins consentis n’étaient pas suffisants, on infectait les autochtones de différents façons :lien.


    • George L. ZETER George L. ZETER 26 mars 2020 11:32

      @Séraphin Lampion
      et on peut remonter au paléolithique là où les cro-magnons auraient infecté les neanderthals, et aussi Cortes et ses 1000 soldats apportant la grippe au Pérou et les conquistadors au Mexique et...bref, pour l’instant ce qui nous intéresse c’est ce corona qui en a déjà tué 10 milles et infecté 100 milles ! 


    • Clark Kent Séraphin Lampion 26 mars 2020 11:40

      @George L. ZETER

      Population de la terre : 8 milliards

      10 000 / 8 000 000 000 = 1/800 000


    • al-khwarizmi al-khwarizmi 9 avril 2020 19:20

      @Séraphin Lampion
      Moi aussi je peux faire mon blog et y raconter n’importe quoi.


    • caillou14 rita 26 mars 2020 11:29

      Les grandes migrations ont toujours dans leurs bagages toutes sortes de saletés ?

      Avec l’ouverture des frontières pour des échanges toujours plus nombreux, le résultat est devant nos yeux !

      Pour vivre heureux, vivons cachés !


      • Decouz 26 mars 2020 11:32

        Dans « Derrière la Grande Muraille », Colin Thubron raconte qu’en visitant un marché après avoir traversé différents secteurs de viandes diverses, et être parvenu au rayon « chouettes et hiboux vivants », il a acheté une chouette, le vendeur lui vantant la qualité de la viande au niveau de la poitrine.

        Après l’avoir gardé dans sa chambre, il la transporte avec lui dans un sac, prend le train et attend un moment d’inattention de ses voisins pour la relâcher, puis il parvient à la faire sortir difficilement par la fenêtre, mais un voyageur s’apperçoit de la manoeuvre et le regarde d’un oeil réprobateur gaspiller ainsi de la bonne nourriture.


        • Decouz 26 mars 2020 11:35

          @Decouz
          « gardée », « s’aperçoit », pourquoi la correction n’est-t-elle pas possible ?


        • cevennevive cevennevive 26 mars 2020 11:47

          @Decouz, Bonjour,
          Ne vous servez pas du correcteur.
          Après avoir écrit votre commentaire et l’avoir vu avant de le poster, vous vous êtes aperçu de quelques fautes.
          Alors, retournez sur l’ébauche de votre commentaire, corrigez-le et redemandez de le voir avant de le poster.
          Il sera effectivement corrigé.
          Essayez.
          C’est « chouette », non ? (J’adore les chouettes.)


        • Decouz 26 mars 2020 11:50

          @Decouz
          je ne vois les fautes que plus tard


        • Decouz 26 mars 2020 11:51

          @Decouz
          heu pardon bonjour merci, je ne vois les fautes qu’après


        • Aimable 26 mars 2020 12:53

          @Decouz
          Si cela peut vous rassurer , vous n’ête pas le seul .


        • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 26 mars 2020 11:59

          « Projet Global Virome » ^^


          • leypanou 26 mars 2020 12:31

            Selon le projet Global Virome, qui a pour objectif d’améliorer la manière de faire face aux pandémies 

             : et si le meilleur moyen de faire face aux pandémies est tout simplement d’avoir un système immunitaire non bousillé par des antibiotiques ingurgités via des poulets, porcs, lapins « soignés » avec mais surtout pour qu’ils grossissent vite.

            Ou encore par des règles d’hygiène de vie que l’on ne va pas répéter une énième fois inutilement.

            Ou encore détruire tous ces laboratoires de recherche bactériologique, utilisés par quelques états¹ qui ne veulent surtout qu’on y jette un coup d’œil.

            Que des animaux peuvent transmettre des virus et donc maladies, soit, mais les apprentis sorciers dans ces laboratoires sont, à mon avis, autrement plus dangereux..

            ¹ : quels sont les états qui n’ont pas signé la convention d’interdiction des armes bactériologiques/biologiques ?


            • V_Parlier V_Parlier 26 mars 2020 14:30

              Je lis : "l’installation de nouvelles règles d’hygiènes sur les marchés alimentaires couverts et ouverts. Pour une fois, ils devraient copier comment sont organisés les nôtres, qui sont certainement moins exotiques et folkloriques, mais d’où les règles de propreté sont suivies.« 

              -> Il me semble que l’auteur n’est pas sorti de chez lui depuis longtemps, même bien avant le confinement ! Ou alors pas plus loin que son quartier dans lequel le marché reste très traditionnel... et où il n’y a pas de fast foods »exotiques" où de la viande tiède a tourné en vitrine pendant deux semaines...


              • fcpgismo fcpgismo 5 avril 2020 11:44

                Un tissus d’âneries, à part sa...


                • al-khwarizmi al-khwarizmi 9 avril 2020 19:21

                  Les chinois mangent vraiment n’importe quoi. C’est terrible.


                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 9 avril 2020 19:34

                    @al-khwarizmi

                    La Chine c’est grand. Sinon question bouffe je vous inviterai bien chez Popo la belle mère de ma soeur...


                  • Xenozoid Xenozoid 9 avril 2020 19:28

                    il y a au pays bas plus de 27 millions de cochons, pour une population de 18 millions de cochons humain, 90 millions de poulets, etc etc etc

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