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Fergus

Fergus

Autodidacte retraité au terme d'une carrière qui m'a vu exercer des métiers très différents allant d'informaticien à responsable de formation, je vis à Dinan (Côtes d'Armor). Depuis toujours, je suis un observateur (et de temps à autre un modeste acteur) de la vie politique et sociale de mon pays. Je n'ai toutefois jamais appartenu à une quelconque chapelle politique ou syndicale, préférant le rôle d'électron libre. Ancien membre d'Amnesty International. Sur le plan sportif, j'ai encadré durant de longues années des jeunes footballeurs en région parisienne. Grand amateur de randonnée pédestre, et occasionnellement de ski (fond et alpin), j'ai également pratiqué le football durant... 32 ans au poste de gardien de but. J'aime la lecture et j'écoute chaque jour au moins une heure de musique, avec une prédilection pour le classique. Peintre amateur occasionnel, j'ai moi-même réalisé mon avatar.

Tableau de bord

  • Premier article le 31/07/2008
  • Modérateur depuis le 22/11/2008
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Derniers commentaires



  • Fergus Fergus 25 septembre 2013 16:52

    Bonjour, Kern.

    Effectivement, l’on parlait de « batterie » dans certaines régions. je l’ai appris lorsque j’étais gamin en Auvergne où ce mot m’avait été rapporté par un parent ayant séjourné dans le Cher. Un mot qui ne manquait pas de susciter l’interrogation : pourquoi garder cette appellation qui rappelait de manière douloureuse les expériences militaires ? En d’autres lieux (Bourgogne par exemple où j’ai fait mon service), l’on parle de « battoir », mot qui désigne tout autant le lieu du battage que l’ensemble des opérations.

    « Tintamarre » et « poussière », vous avez mille fois raison. Mais plus que le bruit, c’est la poussière qui était gênante car elle pénétrait les narines et les bronches. Cela dit sans oublier les particules de son qui volaient et s’insinuaient sous la chemise pour se coller à la peau en sueur.

    Quant à la disparition des fermes, que ce soit à Romilly-sur-Aigre ou ailleurs, c’est une réalité indiscutable, et le processus est loin d’être terminé. 

    Merci pour ce témoignage.



  • Fergus Fergus 25 septembre 2013 16:40

    @ Prudence.

    Vous avez raison, j’aurais dû le faire. Cela dit, le texte portait plus sur la description des taches de battage que sur ce qui les entourait. Loin de moi d’ailleurs l’idée de glorifier les hommes au détriment des hommes, et tous ceux qui me connaissent savent que j’ai souvent écrit pour mettre en valeur le talent des femmes (notamment des artistes, musiciennes ou peintres, injustement méconnues ou oubliées) ou dénoncer les actes qui leur portent atteinte.

    Non, les femmes n’étaient pas les reines du foyer chez les paysans. Au temps de ma petite enfance, dans de nombreuses fermes, elles mangeait même à l’écart sur un tabouret tandis que les hommes prenaient leur repas sur la table de ferme, y compris les bouviers ou les bergers qui pourtant dormaient dans un lit clos de l’étable ou de la bergerie. Le plus étonnant est que certaines femmes, élevées comme cela, refusaient une fois mariées avec des paysans progressistes de partager la table de leurs maris ; il y a même eu un cas comme celui-ci dans ma propre famille, et il a fallu des années pour la tante en question accepte enfin de s’asseoir à la grande table.

    Vous avez raison de rappeler que, durant les conflits, ce sont les femmes qui ont fait marcher les exploitations. Eu égard à la difficulté et au nombre des taches, cela a parfois dû être exténuant. Un beau sujet d’article.

    Merci pour vos commentaires.



  • Fergus Fergus 25 septembre 2013 16:24

    Salut, Paul.

    Gaston Couté s’est effectivement intéressé de près à la vie sans être tout à fait paysan. Même chose en Auvergne pour les poètes Arsène Vermenouze et Camille Gandilhon Gens d’Armes.

    Les convois exceptionnels (pour les moissonneuses-batteuses) existent toujours et il n’est pas aisé de les rencontrer sur certaines petites routes de montagne.

    Tu écris « Maintenant, chaque fermier a tout son équipement moderne, plus besoin de solidarité. » Cette tentation a été vraie un temps, mais au vu des difficultés qu’elle a engendrées ici et là, les mentalités ont évolué. C’est cet impératif de mutualisation et de rationalisation des coûts qui a conduit certains paysans, souvent des cousins, parfois des voisins, à se regrouper au sein d’une Gaec.

    Pour ce qui est du bétail, même dans ma famille, les cousins sont passés à la traite automatisée. Leurs vaches, regroupées dans une étable en stabulation libre, sont appelées une à une dans le couloir de traite tel que tu le décris. A une différence près : l’un des exploitants doit impérativement se trouver là, d’une part pour nettoyer les tétines de la vache et placer les trayons, d’autre part pour intervenir en cas d’incident. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les vaches apprécient ce mode de traite, et il n’est pas besoin de les forcer à entrer dans le couloir lorsque vient leur tour. Côté horrible de la chose : cette habitude doit aider à les abattre lorsque, en fin de course, c’est dans le couloir de la mort d’un abattoir qu’on les fait pénétrer.

    Bonne journée.



  • Fergus Fergus 25 septembre 2013 14:14

    Bonjour, Prudence.

    Au moment de la batteuse, c’était en effet le gros de leur travail. Parfois il commençait la veille en tuant poulets ou lapins. Mais les femmes n’en gardaient pas moins leurs activités habituelles ; nourrir les cochons et les volailles, sans parler de la traite à laquelle elles prenaient une part plus active pour compenser l’absence des hommes. Durant les journées de batteuse, ce sont elles qui dormaient le moins car les repas terminés il y avait encore la vaisselle. Cela dit sans compter le change et l’allaitement des bébés lorsqu’il y en avait. Sans leur robustesse et leur courage à la tâche, tout aurait été beaucoup plus difficile. Grâces leur soient donc rendues !



  • Fergus Fergus 25 septembre 2013 14:06

    Bonjour, Morvandiau.

    C’était en effet l’un des rares temps forts de la vie paysanne. Le seul qui soit lié à l’activité, les autres fêtes étant, de loin en loin, les mariages et les baptêmes.

    Il arrivait cependant que, dans certaines familles, la mise à mort du cochon* donne lieu à une sorte de fête couronnée par la dégustation en grillade des menus morceaux récupérés sur la carcasse de la bête après qu’elle ait été dépecée et qu’aient été confectionnés les boudins.

    Le temps des moissons, comme celui des fenaisons, était effectivement un temps agréable : le temps était beau et le travail pas trop éprouvant. De même évidemment que celui des vendanges que j’ai également connu chez les cousins du Lembron (Puy-de-Dôme).

    * Le « moussu » en Auvergne, autrement dit le Monsieur, marque de respect pour la bête appelée à nourrir la famille durant des mois.

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