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Philippakos

Philippakos

Photographe dans un centre de recherche archéologique, passionné de culture visuelle et de sociologie de l’image. Ancien élève de l’école Louis Lumière. Tente d’insister sur l’absence d’universel dans la perception des images mais aussi sur l’omniprésence du sens, inévitable, des représentations iconiques. Enfin, essaie de prévenir des dangers de la manipulation graphique dont les règles sont souvent bien connues de celui qui l’utilise mais pas forcément des spectateurs qui en sont victimes.

Tableau de bord

  • Premier article le 03/05/2007
  • Modérateur depuis le 25/05/2007
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Derniers commentaires



  • Philippakos Philippakos 29 janvier 2008 12:53

    Un autre cas m’a toujours beaucoup étonné : celui de la médecine en période de guerre... en me demandant ce qui se passait dans la tête du pauvre médecin qui répare à grand peine les soldats pour leur permettre de recommencer leur travail de tuerie et donc de fournir la matière première au médecin. Ainsi tout le monde est pris dans un cercle infernal, une espèce de mouvement perpétuel. Il y a là un mouvement d’absurdité totale, ceci ne remettant pas en cause le dévouement et la mission extraordinaire que remplissent les docteurs. Mais, dans cet exemple précis, chacun fait son travail et ces travaux sont pourtant complètement contradictoires sans que cela paraisse émouvoir les sociétés plus que ça... comme si une équipe de bâtisseur était associée à une équipe de démolisseur qui passe immédiatement derrière, dans un monde ubuesque où chacun accomplirait pourtant sa tâche sans plus se poser de questions.



  • Philippakos Philippakos 25 janvier 2008 08:44

    L’auteur se doit de jouer un rôle d’arbitre dans un débat sur son article et Manuel Atréide a bien raison de le faire.Toutefois il est difficile de ne pas se sentir attaquer par des phrases comme "Voyons monsieur le photographe, comment pouvez-vous dire autant d’inepties ?", venant d’un archéologue amateur qui, de toute évidence, connaît mal les problèmes de l’archéologie grecque (le mot éphorat, par exemple, a disparu des dictionnaire et on parle en français d’"éphorie" qui est la francisation du mot grec "ephoreia" surveillance, inspection) et qui maintenant emploie le pluriel pour dire "nous connaissons parfaitement la situation de l’archéologie autrefois dite de sauvetage et qualifiée aujourd’hui de préventive" ce qui est peut-être le cas en France, et encore, mais pas au-delà. 

    Les débats d’Agoravox sont souvent constructifs, il est parfois dommage que certains intervenants assènent des jugements à l’emporte-pièce d’un air agressif sans trop connaître le sujet dont ils parlent.

    Cela dit les tessons n’ont pas de valeur marchande en effet, ou si peu, mais certaines réalités sont toutefois incontournables. Bien que ce soit répréhensible, presque tous les plongeurs en Méditerranée possèdent une ou plusieurs amphores chez eux qui, quand elles sont complètes, possèdent, elles, une valeur marchande mais qui archéologiquement n’en ont pas tellement du fait de leur nombre impressionnant dans les épaves des navires coulés. Ceci pour dire que tout n’est pas forcément source d’information essentielle dans une trouvaille archéologique. Un tesson de céramique commune extrait de son contexte n’a pratiquement plus de valeur informative. On s’éloigne du sujet de l’article, certes. Je voulais simplement mettre le doigt sur les travers du "tout conserver" et dire, en connaissance de cause, qu’on ne peut pas tout conserver d’une civilisation du passé, même le plus prestigieux. C’est une évidence pour l’archéologie, il est surprenant que l’on puisse encore soutenir le contraire, car en suivant ce contraire les villes d’Athènes, d’Argos, de Thasos, de Sparte (etc) modernes n’auraient jamais vu le jour.



  • Philippakos Philippakos 24 janvier 2008 12:43

    Je vois que comme archéologue vous êtes assez loin de la réalité grecque. D’abord une fouille ne peut pas être refaite et les zones fouillées dans les villes ne le seront qu’une seule fois. Pas question de descendants dans ce cas-là !!! Soit on construit un immeuble et plus de fouille possible, soit on ne construit pas et, pour l’instant du moins, on gère assez difficilement les vestiges mis au jour. Ensuite il vous faudrait faire un tour dans les réserves de certains musées pour comprendre ce que signifie une masse de tesson impressionnante. Au bout de quelques années les sacs sont éventrés, les étiquettes mangées par les rats et rien n’est plus identifiable. Je parle d’archéologie classique, pas de préhistoire.

    Il existe un concept grec qui s’appelle la fouille d’urgence, généralement entreprise avant construction sur une zone urbaine. Elle est faite rapidement, comme son nom l’indique, et a pour but de ne pas rater une découverte essentielle. Rien à voir avec des fouilles école comme on peut en trouver parfois en France. D’accord avec vous pour dire qu’une fouille est une destruction, que les techniques évolueront, mais de grâce ne mettez pas en doute mes dires, en jouant à celui qui sait tout, concernant l’archéologie grecque dans laquelle je baigne depuis plus de 25 ans Avant de parler d’inepties, renseignez-vous un peu et sortez de votre archéologie nationale. 



  • Philippakos Philippakos 24 janvier 2008 10:25

    Bonjour d’Athènes,

    Difficile de parler d’art sans parler de globalité. Et difficile aussi de parler d’art sans essayer de le définir ... ce qui relève de l’aporie. Je vis en Grèce et travaille dans le domaine archéologique. Je suis chaque jour confronté au problème de "conserver ou non". Imaginez qu’aujourd’hui, pratiquement tous les objets trouvés en fouilles sont conservés (la majorité sont ce que nous appelons des "tessons", morceaux de céramique commune dont on ne fera jamais rien). Les réserves des musées sont envahies par ces tessons, on ne peut pas construire sur zone archéologique (la majorité des centres des grandes villes) sans que le terrain soit auparavant fouillé et certains terrains dont la fouille est jugée intéressante sont interdits de construction, ce qui entraîne des villes parsemées de trous entre des immeubles, trous dans lesquels s’accumulent souvent des ordures puisque les services archéologiques ne peuvent pas tout gérer. Après les pillages du XIXème siècle en matière de conservation, la Grèce est tombée dans l’excès inverse : le tout conservation avec en arrière pensée le "on ne sait jamais".

    L’Antiquité de ce point de vue est intéressante puisqu’on ne sépare pas l’art de l’artisanat. Donc tout ce qui est créé de la main de l’homme peut être "art" et votre chiffre de 0,5 % me paraît quelque peu hasardeux quant à la création contemporaine. Qu’en sera-t-il dans plusieurs siècles ? Puisque vous parlez de peinture, sachez que sur certains sites grecs la conservation de toutes les peintures murales se révèle une impossibilité et qu’il faut donc opérer à des choix en délaissant une grande partie de ce qui a été mis au jour. Qui dit choix dit critères. On retombe vite dans les mêmes questions...



  • Philippakos Philippakos 24 janvier 2008 08:08

    Il se trouve que je travaille avec des restaurateurs d’oeuvres d’art et que je sais ce que représente la conservation en terme de travail humain et de budget. Ce qui est assez récent, et même une mode, est le fait de réparer, de compléter à l’identique. Aux siècles précédents, lorsqu’on décidait d’agrandir une bâtiment, un château par exemple, on travaillait avec le style de l’époque de l’agrandissement, ce qui explique les ailes différentes, les rénovations marquées par les époques de leur factures. Aujourd’hui on restaure du XVIIème siècle avec du simili XVIIème et on pousse les hauts cris quand la rénovation n’est pas dans le style de l’origine. Qu’en déduisez-vous sur la confiance en nos valeurs ? 

    Les Espagnols, qui ont des notions d’art contemporain visiblement plus évoluées que les Français, ont compris qu’on ne faisait pas du neuf avec du vieux et osent des réalisations qui feraient blémir les responsables français de la culture. La "Sagrada Familia" de Barcelone, par exemple, se construit dans un style qui évolue au fil de sa construction. Personne ne considère que les plans de Gaudi (pourtant héros national) soit sacrés et le bâtiment comporte aujourd’hui des parties très différentes les unes des autres... comme par le passé la plupart des cathédrales de la vieille Europe d’ailleurs. Séville est en train de construire un immense centre commercial suspendu, à l’architecture ultra audacieuse, en plein centre ville. 

    Quant à tout conserver, il faudrait savoir combien de tableaux sont vendus chaque année place du Tertre, combien de statuettes africaines sont exposées sur les trottoirs, combien de couchers de soleil et de sous-bois sont mis en vente en super-marché. Et puis, on peut imaginer que ce qui n’est pas considéré comme de l’art aujourd’hui le soit dans deux siècles, alors conservons tous les objets aussi, on ne sait jamais... et créons un pays musée. 

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