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ddacoudre

ddacoudre

poète essayiste militant à la retraite.
La vie commande d’être convaincu qu’il y a un absolu où tout ce que nous concevons s'écroule, Il faut donc comprendre que celui qui dispose d’une certitude absolue peut se suicider car c’est un mort vivant et ne peut développer pour vivre que la mort qu’il porte.
 

Tableau de bord

  • Premier article le 06/06/2007
  • Modérateur depuis le 27/06/2007
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • ddacoudre ddacoudre 21 août 2007 00:08

    Bonjour j’ai aimé l’article sauf quand il prend les enseignant pour tête de trucs justifiants les échecs d’évolution de l’éducation nationale, c’est le coup de violon traditionnel. J’ai également apprécié le tient et j’ai bien peur qu’avec le gouvernement actuel il faille attendre même plus de 50 ans s’il réussi sa réforme des universités.

    La « transdisciplinarité » est peut-être une évidence pour les scientifiques d’aujourd’hui, certainement moins pour Mr tout le monde qui n’a le regard que vers un lien direct du savoir débouchant sur un emploi.

    Pourtant cette démarche les scientifiques ont dû apprendre à la faire, en battant en brèche l’idée selon laquelle ne peut être prises en compte que les recherches pointues compétitives dans une spécialité donnée. Encore en 1950 des scientifiques s’opposaient sur l’idée que seulement leur spécialité spécifique était la plus capable d’expliquer le monde. Cette démarche de transdisciplinarité a été qualifiée de « vision sommaire du Tout » par Murray Gell-mann (prix Nobel 1969 pour la théorie des quarks) qui a contribué à la création d’un institut pluridisciplinaire, le Santa Fe Institut , et Benoît Mandelbrot (polytechnicien qui décrivit la géométrie Fractale en 1975) exprime la même idée en se qualifiant de « pionnier par nécessité ».

    « La diversité de la vie sur Terre représente une information distillée au cours de quatre milliards d’années d’évolution biologique, et sur la relation analogue qu’entretient la diversité culturelle humaine d’Homo sapiens sapiens. Je soutiens que la diversité biologique et la diversité culturelle méritent toutes deux de grands efforts afin d’être préservées »... « Mais il n’est pas réellement possible de considérer ces questions isolément. Le réseau de relation qui lie l’humanité à elle-même comme le reste de la biosphère est aujourd’hui si complexe que tous les aspects s’affectent les uns les autres à un point extraordinaire. C’est une étude du système tout entier qu’il faut réaliser, aussi sommaire doive-t-elle être, parce qu’aucune mise bout à bout d’études partielles d’un système adaptatif complexe non linéaire ne peut donner idée du comportement du tout. Certains efforts débutent pour mener une telle étude sommaire des problèmes mondiaux, intégrant tous les aspects pertinents, qu’ils soient aussi bien environnementaux, démographiques et économiques, que sociaux, politiques, militaire et idéologiques. La vocation de l’étude n’est pas de se réduire à une simple spéculation sur le futur, mais de tenter d’identifier, parmi les multiples sentiers possibles pour l’avenir de l’espèce humaine et le reste de la biosphère, quels sont ceux qui avec une probabilité raisonnable pourraient mener à une plus grande durabilité. Durabilité est ici entendu au sens large pour inclure non seulement l’évitement d’une catastrophe environnementale, mais d’une guerre désastreuse, d’un despotisme généralisé à long terme et d’autres fléaux de cet acabit tout au tant. Le lecteur trouvera dans cet ouvrage un nombre d’allusions au Santa Fe Institue, que j’ai contribué à fonder... ». Murray Gel-Mann. Le quartz et le jaguar. Édition Flammarion.

    Convaincu de devoir créer sa propre mythologie, Mandelbrot ajouta cette phrase à son entrée dans le Who’s Who : « La science irait à sa perte si (comme le sport) elle plaçait la compétition au-dessus de tout, et si elle clarifiait les règles de cette compétition en se confinant à l’intérieur de spécialités étroitement définies. Les rares savants qui ont choisi d’être nomades sont essentiels au bien être intellectuel des disciplines établies » ? Ce « nomade volontaire » qui se qualifiait de « pionnier par nécessité », quitta l’institution académique en quittant la France et en acceptant le refuge que lui offrait le Thomas J. Watson Research Center d’IBM. Gleick. La théorie sur le chaos. Éditeur Flammarion.

    Quand des hommes aussi intelligent, l’on fait, qu’est-ce donc qui empêche les plus humbles de le faire ; si ce n’est qu’ils se croient plus intelligent que ce qui le sont, et qui eux sont humbles.

    Pourtant, nous restons dans une version généraliste d’un « maximum minimal » du Tout, à cause d’un enseignement général tronqué. Certaines disciplines manquant du fait même de sa limite arbitraire, fixée dans sa durée par nos contraintes économiques, et nos pratiques culturelles. Une situation dont nous devrons tous sortir, pour entrer dans le maximum possible dans l’intérêt socio-économique de l’espèce.

    Certains s’en exclus de fait par le choix des orientations professionnelles, dans lequel l’exercice de leur profession ne nécessitera pas d’avoir une compétence pluridisciplinaire, disons la majorité d’entre-nous. Quant à l’apprentissage professionnel, s’il offre la souplesse d’un enseignement général plus lent, ce dernier est relégué à un rang subsidiaire par les acteurs eux-mêmes, et il ressort de ce processus, des professionnels qui auront à construire leur bagage de culture générale sans aide, et il en est de même pour les filières professionnelles. Des professionnels pour qui Platon est une planète (pluton) ou un militaire, De Gaule un porte-avions en panne, et que nous les laisserons aux soins « éducatifs » des mas média, parce que disons-nous, ils ont la liberté (indépendance financière que donne le revenu du travail) de rester des ignorants faute de temps à leur consacrer. D’une autre manière, nous disons, si durant leur scolarité nous n’avons pas les moyens techniques de suivre les retardataires, au moins s’ils ne deviennent pas instruits ils auront un métier.

    C’est certes une réalité cruelle, mais elle pèsera bien évidemment sur les choix qu’exige l’exercice de la citoyenneté.

    Dans une étude sur les « tendances » des français il ressort de l’analyse sur la formation (éducation permanente), qu’elle jouera un rôle essentiel, de même que la culture générale, et de dire : « Les connaissances resteront sans aucun doute importantes, mais c’est surtout la capacité de les relier entre elles et de faire une synthèse intelligible qui seront déterminantes ». Les employés et les cadres seront emmenés à chercher les informations pertinentes, à les actualiser et à les appliquer dans un contexte particulier. Dans cette optique, la Culture générale redeviendra essentielle. Les lettres pourraient alors prendre leur revanche sur les mathématiques. La sociologie, la géopolitique, la philosophie, l’art, l’histoire des civilisations ou des religions seront des outils de plus en plus nécessaires aux cadres et aux dirigeants, dont le métier pour ceux-ci est d’intégrer le présent afin d’inventer l’avenir ». Si je me félicite de cette tendance, elle ne correspond pas tout à fait à celle que je défends, et qui va au-delà des seuls actifs cadres et dirigeants. Cette tendance est exclusive, donc élitiste, confiant toujours aux dominants l’exclusivité de la connaissance, comme s’il devait toujours exister des privilèges ou des privilégiés, comme si les dirigeants étaient investis d’une fonction prédestinée de guide, voire messianique.

    Et elle présente encore les spécialités en termes de confrontation.

    Ce n’est qu’une Idée reçue que les mathématiques et la littérature s’opposent. Cette tendance des français ne tient évidemment pas compte de ceux qu’ils ignorent, que notre monde et nous y compris sommes conçus de « particules » (ondes et corpuscules en mécanique quantique). Son approche par la seule pensée philosophique n’a pas suffit à ouvrir les voies de la compréhension du fonctionnement de notre Univers et de notre Être, sans passer par une traduction mathématique qui quantifie, nous éclaire donc, mais figent les choses dans une mesure. Une mesure qu’il nous faut regarder comme une rampe de lancement. Et ainsi la pensée ayant conçu les mathématiques, il n’y a pas d’opposition entre connaissances littéraires et mathématiques. Cela évitera à des commentateurs de dire au cours d’un matche de football lors d’un tir, que le ballon s’accélère en touchant la pelouse mouillée. En effet, ce sont les mathématiques qui sont devenues le langage de la concrétisation scientifique, de l’ensemble de nos théories bâties par la pensée, et elles ont permis d’en faire la vérification et l’application. Bien que ce soit les deux, littérature et mathématique, qui associées et vulgarisées, permettent à chacun, de naviguer dans toutes les autres disciplines. La construction du raisonnement repose tout autant sur la connaissance du langage lexical qui permet le développement de la pensée abstraite, que des mathématiques qui offre la logique déductive, et séparer les deux n’est pas sans incidence sur l’appréciation de notre existence. Ceci permet à chacun d’y trouver les repères dont il a besoin. L’inverse est allé à contre sens de la nécessité de transdisciplinarité, parce qu’il est aussi nécessaire dans notre société, d’avoir des dirigeants compétents que des citoyens qui le soient tout autant. Quelques hommes célèbres ont décrit cette nécessité d’être compétent en raillant l’ignorance. C’est ainsi que Chateaubriand dans « René » disait : « on ne hait les hommes et la vie que faute de voir assez loin », et Lamartine « infini dans sa nature, borné dans ses vœux, l’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux ». Prévert, lui écrivait « il poursuivait une idée fixe, il s’étonnait de ne pas avancer ». Et comme rien n’est jamais simple je conclurai avec ce propos de Victor Hugo « l’homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement, l’homme qui médite vit dans l’obscurité. Nous n’avons que le choix du noir ».

    Il nous reste donc à l’éclairer.

    Il n’est pas concevable aujourd’hui de devenir de petits génies. Quand nous avons besoin de compétences « pointues », nous faisons appel à des spécialistes ou à des experts, car nous nous sommes répartis le savoir comme nous nous sommes répartis les tâches, les deux étant interdépendants. Si nous ne pouvons être experts en tout, nous pouvons accroître notre niveau général de Connaissance et de compréhension. Et c’est ce qui s’est produit avec le développement de l’instruction générale, C.E.P, et aujourd’hui l’objectif est le BAC pour tous, avec en fond, l’incompréhension populaire de trouver des techniciens de surface bachelier. Cela, en relevant que le CEPE est tombé dans l’oubli et que le BES suit la même voie, comme diplômes permettant d’accéder à des emplois. Pourtant malgré ce nous prétendons, nous perpétuons ce vieil adage Sumérien : que l’initie instruise l’initié, l’ignorant ne doit pas savoir, de telle manière que certaines disciplines ne sont accessibles qu’à certains, qu’elle que soit la sélection par laquelle cela procède, et que nous qualifions de « sélection naturelle », pour devoir nous dispenser de la démocratiser. Et il y a aujourd’hui d’impérieuses raisons socio-économiques à enclencher une vitesse supérieure, pour maîtriser notre puissance technologique, réduire la résurgence de l’intolérance, et réduire la violence croissante.

    Et pour cela il n’est pas nécessaire d’être des génies, mais bien obligé d’en savoir un peut plus, d’accéder à se savoir que se réserve l’élite pour ne pas se tromper de cible, en croyant que le bac d’aujourd’hui est un ascenseur social, alors qu’il est tout juste l’équivalant du BEPC d’après guerre,si cen’est pas moins.

    Alors, nous avons un certain choix. Le développement de la pensée « créatrice » peut se faire, par la seule observation de l’existence en fonction de nos seules aptitudes réduites à leur environnement, dans le but d’un seul intérêt immédiat, comme nos ancêtres Cro-Magnon pour les plus lointains. Ou bien par l’observation de notre existence, grâce à des structures d’un apprentissage permanent, pour enseigner tout ce que nous avons accumulé comme savoir et connaissance depuis nos illustres ancêtres durant notre existence, afin de se préparer à des événements que cette accumulation de connaissances et savoir induiront également. Actuellement, nous passons au mieux 13 années dans un enseignement de culture générale ou professionnelle, et nous restons environ 55 ans et plus à considérer que nous avons assez appris, tout en restant en permanence conditionnés à notre apprentissage empirique, ou à ceux qui en font l’effort, à l’éducation permanente. En effet, nous sommes aussi cela, un animal qui apprend en permanence, mais nous y donnons aussi un autre nom, « le vécu ».

    Faute de comprendre cela nous ne trouverons aucune raison qui justifie un apprentissage permanent tout au long de l’existence, et nous demeurerons socialement des hommes des « cavernes », même si nous sommes capables d’aller en trouver sur Mars, parce que nous transporterons ces cavernes avec nous, pour nous être abandonné. (J’utilise le terme « caverne » pour l’image erronée populaire qu’il véhicule.)

    COrdialement. Et désolé pour la longueur ;



  • ddacoudre ddacoudre 20 août 2007 00:58

    Bonjour. Très bon article et il n’est pas inutile de rappeler qui creuse le « trou » de la sécu tout en soulignant que seule Edit Cresson avait réglé sa dette au régime pour les mesures qu’elle avait mise en place. Mais dans ce vaste budget ou l’Etat se sert pour ses programmes d’aide à l’emploi de toutes sortes, dans ce vaste budget qui est la vache à lait de certain praticien, de certaine clinique privé, de l’industrie pharmaceutique, dans ce vaste budget vers lequel à toujours lorgné l’Etat et les compagnies d’assurances qui rêvaient d’un transfert de ses services de solidarité vers leurs services marchants, le règlement de sa dette par Edit Cresson fait figure d’anecdote amusante à rappeler.

    Ce que tu as écrit j’en ai eu distribué et affiché des pages entières, j’en ai parcouru des rues sous des banderoles, mais nous étions si peu sauf en 1995, que face au poids des désinformations médiatiques nous n’avons fait que céder des avancés durement acquises pour glisser vers un ensemble de restrictions dont le but est de se diriger vers un système de soins à deux vitesses.

    Ceci étant précisé indépendamment des ajustements liés aux prix des consultations, de l’évolution de l’usage des médications, de l’organisation générale du système de santé pour qu’il soit parcimonieux de ses ressources, il y a une dichotomie flagrante entre la demande grandissante de soins qui est la conséquence de la connaissance plus précise de l’ensemble de nos affections par la « science » et celle de la demande proposé à la population et réclamé par elle de plus de santé prolongeant l’existence qui s’oppose à la recherche d’économie drastique de restrictions pour résorber un déficit qui est le produit d’incitation économique et « fiscale » de l’utilisation des ressources de la sécu par l’Etat.

    Si cela est de son ressort les payeurs sont les cotisants c’est-à-dire les salaires. Alors pourquoi pas un autre calcul comme tu le suggères, mais cela donnerai un autre caractère au système de sécu dont l’histoire et la conséquence d’une lutte de classe. Mais l’on peut aussi prélever une cotisation sur les outils qui remplacent les hommes au travail et qui participent à la production de richesse sans recevoir un salaire, puisque ce sont des « machines ».

    Pourquoi ne pas prélever aussi une cotisation sur les spéculations boursières qui font courir des risques à la communauté par les cracks boursiers Il ne manque pas de proposition dans ce domaine. La seule chose qui manque c’est un débat instruit sur le sujet et la mobilisation de tous les dupés, les floués, de tous les ventres mous que j’ai contribué à fabriquer en leur apportant les cailles toutes rôties et qui ne sont plus capables ni de clairvoyance, ni d’audace pour préserver un système de santé qui sans être parfait faisait des envieux dans l’Europe et le monde. Cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 16 août 2007 00:47

    Bonjour. Je ne connais pas le mouvement dont tu dénonces les crimes, mais ce que je sais, c’est que la « nature » à doté l’humain d’un cerveau malléable qui lui donne la possibilité par l’apprentissage de s’adapter au pression de l’environnement, y comprit quand son propre développement socio culturel devient un élément de pression de son environnement.

    Bien sur l’action de l’environnement sur l’être peu induire des situations critiques de nature à altérer plus ou moins durablement ses facultés, par exemple la famine, mais aussi comme tu le dénonces un espèce de permanant endoctrinement culturel autour de la normalité défini, non comme un comportement inné incontournable, mais comme l’acceptation par la majorité de règles sociétales pratiqué par le plus grand nombre qu’elle impose à sa progéniture qu’imparfaitement, ce qui laisse cours à d’autres pratiques, d’autre concepts qui ont pris racine dans cette culture majoritaire imparfaitement.

    Ainsi dont comme tu l’indiques quand c’est l’homme qui organise l’enseignement ou l’endoctrinement suivant les situations et des moyens techniques en sa possession on y trouve des comportements pouvant devenir « criminogènes ».

    Aussi je pense que pour ce prémunir de cela il n’y a pas de recette miracle qui donnerai une bonne société, nous le voyons avec les religions et les philosophies qui s’y essayent depuis des millénaires, « la nature » n’est pas assujettie à notre langage, et nous n’en connaissons qu’une infime partie qui nous est accessible par nos sens.

    Toute fois dans le domaine des libertés, il conviendrait mieux de parler des devoirs qu’ont les hommes les uns envers les autres pour se garantir ce qui constitue l’essence de leur existence : agir pour s’épanouir avec toutes les aptitudes et créations du cerveau humain ou de son Être. Mais cela n’est possible qu’après un long apprentissage de la maîtrise de la « sélection naturelle » faite de « sage liberté » et « d’esclaves passions » posées par les stoïciens. Cette maîtrise nécessite d’acquérir une capacité transgressive de jugement dans la construction de la normalisation de sa personnalité, avec comme ultime rempart son « for intérieur » (conscience) pour ne pas faire aux autres ce que l’on n’aimerait pas qu’ils nous fassent.

    Cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 15 août 2007 00:40

    Bonjour un article bien écrit. Quand tu parles de l’extrême gauche je situe, quand tu parles de la gauche il faut situer car le socialisme anti communiste à une origine et une histoire dont les socialistes d’aujourd’hui non qu’abusivement conservé le nom puisqu’ils sont devenus des sociaux démocrate.

    Je partage la première partie de ton article car même caricaturalement elle est bien traitée. La seconde partie qui traite du travail et du salaire est un sujet trop volumineux pour en faire le tour dans les limites fixées aux articles par agoravox mais tu y défends clairement ton point de vue.

    Aujourd’hui, l’enseignement est presque exclusivement synonyme de débouché vers un emploi, d’autant mieux rémunéré que cet emploi est important. Pourtant il n’est pas rare d’entendre ces dernières années « à quoi cela sert-il d’envoyer nos enfants acquérir des diplômes s’ils ne donnent pas accès à un emploi ? « Maintenant pour être balayeur il faut le bac ». Est-il impensable d’imaginer que l’on puisse, à l’excès, être agrégé de lettres et occuper un emploi d’éboueur ? Faut-il forcément être « con », pour occuper un tel emploi ? Les inactifs devraient-ils être des ignorants ? Cela parce que par pragmatisme opportuniste nous considérons qu’un emploi ne justifie qu’une complémentarité de connaissance en seule liaison avec son exercice.

    C’est là un point de vue restrictif

    Cette difficulté provient de notre façon de considérer l’enseignement sous ses deux aspects étroitement liés et dynamiques, qui élaborent au fil des générations, l’apprentissage d’un langage culturel commun qui édifie et façonne toute société, le « sociologique » et le « technique ». L’enseignement « sociologique » (enseignement général) qui conduit à la satisfaction de nos exigences matérielles par l’enseignement technique. Lesquelles, s’élevant en qualité, nous libèrent, et nous offrent la possibilité d’accéder à un échelon supérieur, d’indépendance contingentée. Plus simplement, plus nous nous libérons des tâches de production et ménagères, et plus nous disposons de temps pour un autre usage qui va dépendre aussi, de notre enseignement.

    Par indépendance contingentée, je veux indiquer que la technologie, due au développement du langage social, nous offre des possibilités qui sont restreintes par l’usage que nous faisons de la monnaie, dans notre organisation sociale, du fait même des concepts que nous élaborons à travers elle, par le poids des mots. Je m’explique. Si je veux définir ma notion d’interdépendance entre l’individuel et le collectif comme partie inséparable d’une fonction organique de l’espèce, je n’ai pas de mot, car nos analyses présentent toujours cette fonction, sous une dualité, et politiquement stupidement droite et gauche. Certes, les deux notions examinées séparément sont fondées. Mais trouvez-moi un être humain qui n’ait pas déterminé sa personnalité au travers des autres, et que, même s’il éprouve le besoin de s’isoler, ne recherche-t-il pas la société de ses semblables pour se prouver qu’il existe, parce qu’il est cela, (En dehors des schizophrènes ou des autistes, ou des isolés que nous fabriquons par la technologie, comme de potentiels schizophrènes, comme d’autres ont fabriqué des ermites). Pourtant, nous n’avons pas de mot pour définir cette fonction vitale de l’individu qui lui permet de se collectiviser en « collectif d’individualiste », (en dehors de l’holisme) que je désigne sous le terme de « collectivisme fractal » en référence à Mandelbrot. Nous serions donc des « Holistes ». Si nous spécifions un mot pour cela, nous pourrons développer un concept qui englobera les deux autres. Il agira sur notre construction psychique par le poids du mot défini (son sens), de la même manière que le mot individualisme induit dans notre conscient historique une notion de liberté, qui ne peut qu’être affectée par le concept collectiviste, ou collectif qui déjà par son terme, indique une dépendance à un ensemble, et restreint de fait la liberté, en référence aussi à un usage historique qui en a été fait dans les ex-pays dit socialistes. Et dans le débat qui oppose cesdeuxtermes, il s’agit moins de trouver la réalité d’une relation, que de soutenir un point de vue arbitraire fondé, moins par la raison, que par l’intérêt individuel égoïste exacerbé dans les deux approches. Cela, bien que notre existence ne soit qu’un énorme assemblage, la communauté, où la place de l’individu, de l’individualité ne consiste qu’à composer l’ensemble, dont l’individu exhibera sa « créativité ». « Créativité » à laquelle concourt cet ensemble par acculturation (assimilation, accommodation, équilibration), et qui ne peut s’exprimer qu’au travers de l’individu comme conséquence d’un ensemble dont il est issu, et avec lequel il devra s’associer ou périr. Ainsi, cette approche individualiste contingente également l’appréciation que nous portons sur notre enseignement. Si bien que lorsque nous en sortons diplômé, nous croyons que c’est grâce à notre seul travail, parce que nous avons oublié toutes les pressions exercées pour nous inciter ou nous forcer à apprendre. Notre seul mérite, c’est d’avoir appris. Appris, du patrimoine collectif, ce qu’aucun de nos parents n’aurait pu nous apporter. Pourtant, nous n’en retiendrons que l’aspect qui se coule ou se glisse dans l’idéologie que véhicule la société. Si bien que nous ne retiendrons de l’enseignement que le moyen d’accéder à un emploi rémunérateur, et éventuellement nous reprocherons à cette collectivité, que nous contestons tant, de ne pas toujours savoir nous y préparer. N’attendant de lui, que de la « monnaie », qu’elle serait donc la raison qui nous pousserait à utiliser une part du temps libre, que l’enseignement technologique a permis de dégager, pour suivre un enseignement complémentaire ?

    Aucune ! Notre organisation socio idéologique ne conduit pas à cela, et c’est en cela que nous restreignons notre enseignement.

    Aussi, il faut élargir notre enseignement idéologique, par l’ajout d’un enseignement plus complet à organiser, qui est un enseignement permanent pour adultes. Celui qui concerne le développement intellectuel de l’espèce humaine tout au long de son existence par accumulation de connaissances et Savoir, sans but immédiat de production d’un bien consommable, car ce but est contenu dans l’accumulation des connaissances dont il émergera un jour, demain ou dans mille ans. En effet, dés que l’homme connaît deux mots de plus, il les associe pour y trouver une utilité, et ce, même si l’équilibre ou l’épanouissement intellectuel, pour certains, doit transiter par l’apprentissage d’une activité manuelle. L’Homme ne pourra pas faire l’économie d’un apprentissage « sociologique » s’il veut cesser de s’opposer parce qu’il croit lui être en propre : sa culture, à laquelle il pense toujours que les autres doivent se plier.

    Nous oublions trop souvent que nous avons un « esprit malléable », et qu’élevé par des canards nous bougerions du cul en faisant coin-coin.

    J’espère que ce point de vue qui envisage une solution au travers de l’éducation générale permanente sera de nature à faire évoluer les hommes bloqués que nous sommes et qui ne se valorise qu’au détriment des autres sur la même fréquence.

    Pour autant les idées, les espérances, les utopies qui conceptualisent nos désirs n’ont pas une durée de vie à la mesure d’une existence humaine, elles peuvent s’éteindre rapidement comme durer des siècles en rebondissant sur des générations, ou rebondir après une traversée du désert. On peut donc espérer que l’humanisme social qui n’est pas la charité mais la solidarité égoïste recouvre le droit de citer plus tôt que le sénile opposition gauche droite ou individu contre collectif. Le collectivisme, un mot qui est devenu péjoratif, un mot qui s’est opposé à l’individualisme pendant plus de 70 ans. Heureusement, il retrouve toutes ses vertus sous la citation d’Aimé Jacquet : « On a gagné parce que chacun s’est mis au service du collectif même si des individualités en sont ressorties ». Aimé Jacquet était entraîneur de l’équipe de France de football en 1998 quand elle a gagné la coupe du monde, il fut fort décrié pour avoir privilégié le groupe à l’individualisme et à l’élitisme médiatique.

    Cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 15 août 2007 00:39

    Bonjour un article bien écrit. Quand tu parles de l’extrême gauche je situe, quand tu parles de la gauche il faut situer car le socialisme anti communiste à une origine et une histoire dont les socialistes d’aujourd’hui non qu’abusivement conservé le nom puisqu’ils sont devenus des sociaux démocrate.

    Je partage la première partie de ton article car même caricaturalement elle est bien traitée. La seconde partie qui traite du travail et du salaire est un sujet trop volumineux pour en faire le tour dans les limites fixées aux articles par agoravox mais tu y défends clairement ton point de vue.

    Aujourd’hui, l’enseignement est presque exclusivement synonyme de débouché vers un emploi, d’autant mieux rémunéré que cet emploi est important. Pourtant il n’est pas rare d’entendre ces dernières années « à quoi cela sert-il d’envoyer nos enfants acquérir des diplômes s’ils ne donnent pas accès à un emploi ? « Maintenant pour être balayeur il faut le bac ». Est-il impensable d’imaginer que l’on puisse, à l’excès, être agrégé de lettres et occuper un emploi d’éboueur ? Faut-il forcément être « con », pour occuper un tel emploi ? Les inactifs devraient-ils être des ignorants ? Cela parce que par pragmatisme opportuniste nous considérons qu’un emploi ne justifie qu’une complémentarité de connaissance en seule liaison avec son exercice.

    C’est là un point de vue restrictif

    Cette difficulté provient de notre façon de considérer l’enseignement sous ses deux aspects étroitement liés et dynamiques, qui élaborent au fil des générations, l’apprentissage d’un langage culturel commun qui édifie et façonne toute société, le « sociologique » et le « technique ». L’enseignement « sociologique » (enseignement général) qui conduit à la satisfaction de nos exigences matérielles par l’enseignement technique. Lesquelles, s’élevant en qualité, nous libèrent, et nous offrent la possibilité d’accéder à un échelon supérieur, d’indépendance contingentée. Plus simplement, plus nous nous libérons des tâches de production et ménagères, et plus nous disposons de temps pour un autre usage qui va dépendre aussi, de notre enseignement.

    Par indépendance contingentée, je veux indiquer que la technologie, due au développement du langage social, nous offre des possibilités qui sont restreintes par l’usage que nous faisons de la monnaie, dans notre organisation sociale, du fait même des concepts que nous élaborons à travers elle, par le poids des mots. Je m’explique. Si je veux définir ma notion d’interdépendance entre l’individuel et le collectif comme partie inséparable d’une fonction organique de l’espèce, je n’ai pas de mot, car nos analyses présentent toujours cette fonction, sous une dualité, et politiquement stupidement droite et gauche. Certes, les deux notions examinées séparément sont fondées. Mais trouvez-moi un être humain qui n’ait pas déterminé sa personnalité au travers des autres, et que, même s’il éprouve le besoin de s’isoler, ne recherche-t-il pas la société de ses semblables pour se prouver qu’il existe, parce qu’il est cela, (En dehors des schizophrènes ou des autistes, ou des isolés que nous fabriquons par la technologie, comme de potentiels schizophrènes, comme d’autres ont fabriqué des ermites). Pourtant, nous n’avons pas de mot pour définir cette fonction vitale de l’individu qui lui permet de se collectiviser en « collectif d’individualiste », (en dehors de l’holisme) que je désigne sous le terme de « collectivisme fractal » en référence à Mandelbrot. Nous serions donc des « Holistes ». Si nous spécifions un mot pour cela, nous pourrons développer un concept qui englobera les deux autres. Il agira sur notre construction psychique par le poids du mot défini (son sens), de la même manière que le mot individualisme induit dans notre conscient historique une notion de liberté, qui ne peut qu’être affectée par le concept collectiviste, ou collectif qui déjà par son terme, indique une dépendance à un ensemble, et restreint de fait la liberté, en référence aussi à un usage historique qui en a été fait dans les ex-pays dit socialistes. Et dans le débat qui oppose cesdeuxtermes, il s’agit moins de trouver la réalité d’une relation, que de soutenir un point de vue arbitraire fondé, moins par la raison, que par l’intérêt individuel égoïste exacerbé dans les deux approches. Cela, bien que notre existence ne soit qu’un énorme assemblage, la communauté, où la place de l’individu, de l’individualité ne consiste qu’à composer l’ensemble, dont l’individu exhibera sa « créativité ». « Créativité » à laquelle concourt cet ensemble par acculturation (assimilation, accommodation, équilibration), et qui ne peut s’exprimer qu’au travers de l’individu comme conséquence d’un ensemble dont il est issu, et avec lequel il devra s’associer ou périr. Ainsi, cette approche individualiste contingente également l’appréciation que nous portons sur notre enseignement. Si bien que lorsque nous en sortons diplômé, nous croyons que c’est grâce à notre seul travail, parce que nous avons oublié toutes les pressions exercées pour nous inciter ou nous forcer à apprendre. Notre seul mérite, c’est d’avoir appris. Appris, du patrimoine collectif, ce qu’aucun de nos parents n’aurait pu nous apporter. Pourtant, nous n’en retiendrons que l’aspect qui se coule ou se glisse dans l’idéologie que véhicule la société. Si bien que nous ne retiendrons de l’enseignement que le moyen d’accéder à un emploi rémunérateur, et éventuellement nous reprocherons à cette collectivité, que nous contestons tant, de ne pas toujours savoir nous y préparer. N’attendant de lui, que de la « monnaie », qu’elle serait donc la raison qui nous pousserait à utiliser une part du temps libre, que l’enseignement technologique a permis de dégager, pour suivre un enseignement complémentaire ?

    Aucune ! Notre organisation socio idéologique ne conduit pas à cela, et c’est en cela que nous restreignons notre enseignement.

    Aussi, il faut élargir notre enseignement idéologique, par l’ajout d’un enseignement plus complet à organiser, qui est un enseignement permanent pour adultes. Celui qui concerne le développement intellectuel de l’espèce humaine tout au long de son existence par accumulation de connaissances et Savoir, sans but immédiat de production d’un bien consommable, car ce but est contenu dans l’accumulation des connaissances dont il émergera un jour, demain ou dans mille ans. En effet, dés que l’homme connaît deux mots de plus, il les associe pour y trouver une utilité, et ce, même si l’équilibre ou l’épanouissement intellectuel, pour certains, doit transiter par l’apprentissage d’une activité manuelle. L’Homme ne pourra pas faire l’économie d’un apprentissage « sociologique » s’il veut cesser de s’opposer parce qu’il croit lui être en propre : sa culture, à laquelle il pense toujours que les autres doivent se plier.

    Nous oublions trop souvent que nous avons un « esprit malléable », et qu’élevé par des canards nous bougerions du cul en faisant coin-coin.

    J’espère que ce point de vue qui envisage une solution au travers de l’éducation générale permanente sera de nature à faire évoluer les hommes bloqués que nous sommes et qui ne se valorise qu’au détriment des autres sur la même fréquence.

    Pour autant les idées, les espérances, les utopies qui conceptualisent nos désirs n’ont pas une durée de vie à la mesure d’une existence humaine, elles peuvent s’éteindre rapidement comme durer des siècles en rebondissant sur des générations, ou rebondir après une traversée du désert. On peut donc espérer que l’humanisme social qui n’est pas la charité mais la solidarité égoïste recouvre le droit de citer plus tôt que le sénile opposition gauche droite ou individu contre collectif. Le collectivisme, un mot qui est devenu péjoratif, un mot qui s’est opposé à l’individualisme pendant plus de 70 ans. Heureusement, il retrouve toutes ses vertus sous la citation d’Aimé Jacquet : « On a gagné parce que chacun s’est mis au service du collectif même si des individualités en sont ressorties ». Aimé Jacquet était entraîneur de l’équipe de France de football en 1998 quand elle a gagné la coupe du monde, il fut fort décrié pour avoir privilégié le groupe à l’individualisme et à l’élitisme médiatique.

    Cordialement.

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