Pas de pitié pour les empêcheurs de danser en rond !
Le propre des faux problèmes qui ne sont jamais présentés comme tels, c’est qu’ils doivent distraire le peuple des mauvais coups qui vont le frapper. Il en fut ainsi de tout temps et malheureusement l’époque actuelle n’échappe pas à la tradition.
Ainsi le providentiel bouc émissaire sert à masquer l’inconstance de ceux qui dirigent ou remplissent cet office et qui n’osent pas avouer leur niveau d’incompétence.
Des situations sans réelle importance sont exploitées jusqu’à plus soif, telles les difficultés de démarrage de « Le Média » confronté à une suite de démissions qui s’opposeraient à une ligne politique d’un journal de Gauche qui a choisi l’ouverture à des sensibilités différentes dont on pouvait espérer qu’elles accepteraient le dialogue et d’être confrontées à des divergences de vues qui auraient dû nourrir le débat plutôt que de les amener à claquer la porte.
Un excès de logique pour trop peu de bon sens.
Le prétexte de la couverture de la Syrie qui justement faisait heureusement tache avec les vanités mille fois répétées sur les chaînes « mainstream » tout d’un coup auréolées de la tunique immaculée de la vertu en dépit des multiples exemples du passé où elles furent manipulées soit involontairement soit au service des intérêts de leurs maîtres et où jamais elles ne firent l’analyse de leurs erreurs d’appréciation, j’utilise à dessein le mot prétexte car j’opine que ces pas de côté étaient programmés dès le départ, donc dès leur prétendu engagement pour la cause d’un Média indépendant.
Le dernier en date Marc de Boni est le seul à avoir assorti sa démission de considérations plus personnelles : il n’a pas trouvé dans le Média l’environnement qu’il escomptait, il n’en rend personne responsable et argue de son droit à mettre fin par consentement mutuel à sa période d’essai.
Reste que ce Média est bien de Gauche mais indépendant et dérangeant.
Même si certains affichent ( sur leur PC ) leur tendresse pour la France des Insoumis comme, sur les grandes chaînes officieusement officelles, d’autres affichent un peu trop ouvertement leur méfiance voire leur haine pour certains de leurs invités qui sont parfois conviés à éviter tout au long de l’émission les chausse-trappes que l’on ne manque pas de dresser sur leur parcours pour dévaloriser leur parole, les décrédibiliser et les renvoyer à des modèles exotiques dont les contempteurs ne savent d’ailleurs pas grand-chose si ce ne sont les échos portés par le bruit de la propagande ennemie.
Il n’est pas ici question pour moi de voir dans ce qui se passe en Syrie des manifestations de bisounours jouant à la guerre et de nier toute souffrance aux habitants des régions que le régime légal syrien est en passe de reconquérir, cependant on ne peut le moins du monde soupçonner « Le Média » d’adopter une attitude pro-régime syrien par le seul fait qu’un journaliste, libanais d’éducation chrétienne et sans doute mieux en place pour apprécier l’extrême complexité des évènements que les plumitifs ou barbouilleurs professionnels à des milliers de kilomètres de là, qui ne connaissent la situation que par des dépêches d’agence soigneusement triées, par ce seul fait donc que ce journaliste exprime ses réserves sur l’origine du torrent d’images qui viendraient authentifier le génocide de son peuple mis en œuvre par le démon de Damas..
Cette attitude pleine de pudeur qui devrait être celle de tout journaliste respectant un peu la déontologie de son métier et non soumis à l’obligation impérieuse de faire plus de bruit que son voisin dans la quête effrénée de la nouvelle tonitruante dont on ne se soucie dès lors plus de vérifier la validité.
C’est au fond la différence entre l’analyse et la propagande même si certains journalistes agents propagandistes ( à peine masqués ou sans le savoir peut-être, ce qui est encore plus grave ) se targuent aussi de leur esprit d’analyse.
Un esprit d’analyse qui leur fait beaucoup s’occuper de la Ghouta ( dont ils ne savent pas grand-chose ) et négliger le martyre des Yéménites ou des Kurdes ( dont ils ne savent goutte non plus mais par profond désintérêt )
Il est aussi beaucoup question ces temps-ci des odieuses campagnes racistes supportées par Aurélien, le fils que Carla Bruni a eu avec Raphaël Enthoven, qui a vu refleurir sur son compte Facebook toute la panoplie fleurie des insultes antisémites d’avant-guerre.
La chose est triste en soi mais on sait aussi que Facebook est un vecteur d’insultes de tout genre et, oserais-je dire, de toutes disciplines mais elle ne mérite pas, aussi désagréable soit-elle, un traitement de faveur dans les médias.
C’est pourtant ce qui se passe : ce jeune homme dont je n‘avais jamais entendu parler jusqu’à ce jour, a ainsi acquis une célébrité dont il saura user à l’avenir pour parfaire sa notoriété.
Être fils de … amène aussi en première ligne quand un contexte est savamment exploité pour « booster » une carrière.
Il importe peu au demeurant que ce jeune homme fût éminemment sympathique et portât des idées généreuses susceptibles d’allumer la fachosphère, on peut regretter que c’est par le négativisme outrancier qu’il suscite chez certains qu’il accède aux honneurs de la presse.
Heureusement les plus audacieux, les plus téméraires de nos médiateurs se raccrochent malgré tout à leurs principes, aussi désuets paraissent-ils, qui sont encore reliés au raisonnement et non à l’acceptation de réalités faisandées qui ont beau être répétées jusqu’à plus soif mais n’en deviennent pas pour autant des Vérités devant lesquelles il convient de se prosterner au nom de la bienséance du moment.
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