Francis Cousin à propos de Fidel Castro et de toutes les luttes de libération nationale
"... temporalité fermée ; communautés primordiales ; formalisation sociale ; temps mémorial ; temps dernier..."
Francis Cousin à propos de Fidel Castro : "....... les luttes de libération nationales ne sont que le tintamarre publicitaire et marchand du spectacle aliénatoire de la marchandises de toutes les gauches et de toutes les extrême-gauches du C(k)apital et du fétichisme..."
Ca, c'est envoyé !
Faut bien dire ceci : exposé après exposé, il semblerait que rien ni personne ne trouve grâce aux yeux de Francis Cousin. Avec lui, on n'a ... non pas "raison de se révolter" mais tort de se mobiliser et de dire "Non !"... toujours, en tout temps et en tout lieu.
Mais alors : ce Francis Cousin, tout philo-analyste qu'il est, serait-il le chantre de la résignation ?
Et si Cousin n'était en somme le porte-parole du renoncement sous couvert de nous livrer une analyse dite "marxiste" de toutes les luttes : libération nationale, féminisme, auto-gestion, lutte contre le racisme, lutte contre l'homophobie, grève contre la liquidation du service public... ?
D'où sa "récupération", avec le consentement manifeste de notre gourou marxiste, par tous les mouvements qui, dans l'histoire, n'ont jamais soutenu l'émancipation de qui que ce soit contre quoi que ce soit ; et son rapprochement ( Radio-courtoisie, TV Libertés...) avec les acteurs d'une idéologie xénophobe, homophobe, anti-féministe, anti-syndicale, anti-salariés (surtout quand ils ouvrent leur gueule !), anti-zadiste... mais très compatissants à l'endroit de la police, des patrons, petits, moyens et gros.
Comme quoi, tout se tient.
Décidément, et contrairement à Dieu, les voies du marxisme sont non seulement poreuses mais bel et bien pénétrables à souhait, jusqu'à la garde qui plus est, car tout le monde semble pouvoir y trouver une issue aussi "réactionnaire" soit-elle.
Certes, on ne choisit ni ses lecteurs ni ses recenseurs occupés à cocher des petites cases. Marx sera donc absous.
"... concept historico-social dans le développement des forces productives générales ; raison nationale marchande ; longue durée cosmique... "
Pour rester avec la vidéo postée - Cuba, Castro et les révolutions de libération nationale -, une question s'impose : de qui , de quoi, pour qui parle Francis Cousin finalement quand il parle (un peu comme cette autre question : pour qui roule un tel ou une telle), et en particulier, de ce qu'il nommera "la non-révolution cubaine" ?
Manifestement, Francis Cousin est content de son sort ; il n'a besoin de rien : ni d'un système de santé performant pour tous, ni d'une éducation et d'une instruction pour tous tout aussi performantes ; ni de conditions de travail acceptables, ni d'un salaire décent. Et ça tombe plutôt bien puisque.... selon Francis Cousin, rien ne sert à rien, rien ne vaut la peine de rien sinon...lire, relire et lire encore Marx, de son prénom Karl, au coin du feu, pépères, car, toujours selon notre marxiste, l'économie, la sociologie, la philosophie nourrissent son homme et les femmes et les enfants et nos ainés dans les mouroirs des EHPAD ; lire, lire, lire et attendre donc, le jour J.... le Grand Soir, le moment Historique... le.... appelez-le comme vous voudrez !
Soit dit en passant, Souvarine (Germinal - E. Zola) qui pensait qu'il n'y avait rien à sauver nulle part et chez personne, avait quand même plus de pêche... plus de... comment dire ?.............. plus d'imagination, c'est ça ! Jugez plutôt : "Allumez le feu aux quatre coins des villes, fauchez les peuples, rasez tout, et quand il ne restera plus rien de ce monde pourri, peut-être en repoussera-t-il un meilleur. "
Ca, c'est de la radicalité !
On l'aura compris : en dehors de Marx et d'une grille de lecture et d'analyse du même nom, point de salut donc ! Un Marx qui n'est plus là pour se défendre le pauvre.
Un peu filou, notre philo-analyste ? Ou bien, transfert du narcissisme de Francis Cousin sur Marx qui, soit dit en passant, n'est plus là pour s'en défendre non plus ?
C'est sûr : avec Francis Cousin, avant l'heure c'est jamais l'heure et après non plus. Pour Francis Cousin aussi, Je est un autre : il s'appelle Karl Marx ; même si notre pourfendeur de tous ceux qui décident de se bouger le cul avant l'Heure marxienne (de la planète du même nom et dans dix mille ans !), reste oralement très présent, très actif.
Aussi, pour toutes ces raisons, grande est notre tentation de demander à Monsieur Cousin de faire preuve d'un peu de modestie... d'un peu de compassion aussi et puis surtout : d'un peu de réalisme... à savoir : qu'est-ce qu'il est encore possible d'espérer, qu'est-ce qu'il est encore possible de sauver dans l'attente de cette belle et grande union de tous les travailleurs du monde entier : travailleurs français, allemands, roumains, chinois, vietnamiens et indiens tous unis les uns contre les autres et vice versa !
Francis en a rêvé... le C(k)apital l'a fait, manifestement à l'insu de sa conscience pourtant hyper-consciente jusqu'à l'aveuglement et la surdité ; et pourtant : ça tourne du feu de dieu et partout ça hurle aussi ; ça s'appelle : "le mondialisme".
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