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Les décisions que prend Vladimir Poutine seraient imprévisibles !

Les médias de masse et les pouvoirs politiques pro-étasuniens se livrent à un « Putin bashing » croissant depuis son arrivée à la présidence de la Fédération de Russie.

Cela atteint aujourd'hui des proportions qui mettent la sécurité de l'Europe et du reste du monde en danger. Cela pourraient même déraper en un conflit nucléaire si certains n'arrivaient plus à garder le tête froide. Voila pourquoi il est peut-être utile de faire le point et d'analyser les raisons pour lesquelles nous en sommes arrivés là.

Le point de vue des États-Unis.

Après avoir été un des deux grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont formé un bloc d'alliés autour d'eux et ils ont œuvré, parfois avec beaucoup d'habilité, souvent avec beaucoup de lourdeur, à l'effondrement de l'autre vainqueur devenu leur adversaire idéologique.

C'est sous la présidence d'un Ronald Reagan rallié aux idées de l'école de Chicago que la pression a commencé à devenir insoutenable et qu'elle a fini par provoquer l'effondrement du système économique soviétique. Les États-Unis se considèrent vainqueurs de cette confrontation idéologique et politique qu'on a appelé la guerre froide.

Ils se sont sentis autorisés à imposer leur modèle économique libéral au reste du monde, y compris à leur ancien adversaire. Pour cela, les différentes administrations qui se sont succédé aux États-Unis depuis 1988 ont décidé de ne plus autoriser l'émergence d'un système économique concurrent.

C'est surtout avec les deux derniers présidents étasuniens, Georges W Bush et Barack Obama durant son mandat actuel, que cette doctrine est devenue évidente.

 

Le point de vue de la Russie.

La Russie n'a pas l'impression d'avoir perdu une guerre (froide) contre les États-Unis. Les Russes pensent s'être libérés eux-mêmes d'un modèle économique et politique qu'ils ne rejetaient pas fondamentalement mais dont ils ne supportaient plus les atteintes à leurs droits fondamentaux : liberté d'opinion, liberté de déplacement, liberté de presse etc.

Après la chute de l'Union Soviétique en 1991, les dirigeants politiques et économiques russes ont appliqué pendant une petite décennie les méthodes libérales que leur soufflaient leurs conseillers étasuniens. Ce fut un désastre qui amena le niveau de vie des Russes au niveau d'un pays du tiers-monde et qui fut aussi marqué par une montée de la corruption à un niveau inimaginable.

A partir de 1999, parfois avec des méthodes musclées ou autoritaires, parfois avec beaucoup de sens patriotique, Vladimir Poutine a ramené le pouvoir décisionnel du pays vers l’État central. La reprise du contrôle de certains secteurs économiques comme les ressources naturelles (Gazprom), l'industrie (OAK) ou le secteur bancaire (Sberbank) ainsi que la mise au pas des oligarques ont permis le renflouement des caisses de l’État. Grâce à cela, la Russie d'aujourd'hui, avec un taux d'endettement de 13,4 % du PIB, est un pays faiblement endetté ayant des possibilités budgétaires pour des interventions dans son économie.

Pour donner un exemple, disons que cela pourrait se comparer à la France des années 60. (golden sixties ?!)

 

Résultat.

Nous voyons donc se développer en Russie un système économique concurrent de celui des États-Unis. Quoiqu'ils soient tous les deux libéraux, les deux systèmes se différencient par d'un côté le contrôle de l’État sur son économie et de l'autre un système mondialisé avec des entreprises qui échappe au contrôle des États. Le traité transatlantique viendra pérenniser cette approche en Union européenne dans un futur proche.

La doctrine actuellement suivie par les États-Unis ne peut permettre l'émergence d'un système économique concurrent qui échappe à leur influence.

Avec leur contrôle des marchés financiers, la prééminence du dollar dans les échanges commerciaux et avec leur écrasante supériorité militaire, les États-Unis imposent leur volonté au reste du monde depuis plus de vingt ans.

Considérant la Russie, héritière de l'Union soviétique, comme vaincue, ils ont mené une politique de sape qui devait finir par le phagocytage de la Russie elle-même dans le moule mondialiste inventé sur mesure pour servir les intérêts étasuniens.

Mais la Russie se sent aujourd'hui suffisamment forte pour ne plus céder la moindre de ses positions. Ses rentrées budgétaires lui ont permis de moderniser son armée pour en faire à nouveau une force qui compte, du moins près de ses frontières. La Russie a toujours gardé ses forces de dissuasion nucléaire tactiques et stratégiques héritées de l'Union soviétique. Vu sa très large infériorité en forces conventionnelles vis à vis de l'OTAN, elle a régulièrement adapté sa doctrine de première frappe nucléaire.

Sa nouvelle "Doctrine militaire et la politique nationale en matière de dissuasion nucléaire à l’horizon 2020" réaffirme le possible recours aux armes nucléaires en cas de danger existentiel pour le pays : "la Russie se réserve le droit d’utiliser des armes nucléaires en cas d’attaque aux armes nucléaires ou autres armes de destruction massive contre elle et/ou ses alliés, ainsi qu’en cas d’agression avec des armes conventionnelles mettant en danger l’existence même de l’État".

Nous verrons plus loin quelle conséquence cela pourrait avoir.

 

L'Ukraine et nos médias.

Après le déchaînement de violences verbales contre Vladimir Poutine pour son refus de s'aligner sur les Occidentaux à propos de la crise syrienne et alors que tout observateur objectif ne peut que lui donner raison aujourd'hui, après les stupidités qu'on a pu lire lors des Jeux de Sotchi, après les mensonges concernant les atteintes aux droits des homosexuels en Russie, voila que maintenant les médias de masse, toujours aussi autistes, atteignent leur paroxysme de partialité avec la crise ukrainienne.

On pourrait comprendre (pas excuser) un tel comportement de la part des élites politiques étasuniennes : elles seraient en conformité avec leur doctrine mais pas de la part de journalistes professionnels qui sont payés pour informer. (en France, avec des subventions publiques) Ils ont cette fois-ci perdu tout ce qu'il leur restait de crédibilité et d'honneur.

Comment peuvent-ils cautionner un coup d’État violent provoqué par des néo-nazis ?

Comment peuvent-ils ne pas être indignés par le massacre d'opposants pacifiques à Odessa ?

Comment ne voient-ils pas que l'armée ukrainienne bombarde des villes et des villages sans distinction entre civils et insurgés ?

Comment peuvent-ils rester silencieux face à l'enquête étouffée du crash du vol MH 17 dont la responsabilité revient de plus en plus clairement aux forces militaires ukrainiennes ?

Comment peuvent-ils admettre qu'une situation de catastrophe humanitaire, coupure de l'eau et de l'électricité depuis un mois, soit provoquée par les responsables ukrainiens à Lugansk ?

Comment peuvent-ils taire les menaces contre des parlementaires et ignorer l'interdiction faite à des partis politiques de participer à des élections parce qu'ils sont aussi à l'écoute de la partie démonisée du pays ?

La liste est longue et terrifiante.

Nos journalistes scribouillards ne voient que la main du diable, celle de Vladimir Poutine évidement, qui veut s'approprier un pays qu'ils qualifient de démocratie naissante.

 

Vladimir Poutine.

Pourquoi Poutine cherche à « installer le chaos » en Ukraine ? (Le Monde) Comment Poutine redessine (brutalement) les frontières en Europe ! (Rue 89 etc) Poutine en guerre contre l'Ukraine ? (Courrier International) Poutine est de plus en plus imprévisible. (Le Monde) Poutine. Comme un vulgaire gangster. (Le Télégramme) C'est faire trop d'honneur à ces journaux que les citer.

On pourrait aussi mentionner les déformations de propos, les phrases sorties de leur contexte (Baroso) ou une traduction erronée ("statut étatique" pour la Novorossia) qui ont été répétées à l'envi par les médias de masse alors que le Kremlin avait rapidement démenti ces interprétations avec preuves à l'appui.

Non, Vladimir Poutine n'est pas imprévisible. On peut très facilement connaître ses intentions.

Pour l'Ukraine qui est un pays stratégique et limitrophe de la Russie, il refuse de la voir adhérer à l'OTAN. Il refuse de la voir liée par un partenariat avec l'Union européenne dont la Russie serait la partie flouée. Il refuse de voir la population russophone marginalisée en Ukraine. Il veut coûte que coûte garder le seul port en eau profonde dont la flotte russe dispose en mer Noire.

Vladimir Poutine a de bonnes raisons pour ne pas céder d'un pouce sur ces quatre points et il a le soutien de plus de 80 % des Russes pour y arriver.

Pour la Crimée, le gouvernement ukrainien et ses protecteurs sont devant le fait accompli. On peut discutailler sur la méthode ou sur la légalité de ce rattachement mais c'est un fait.

Il n'y a pas de manifestation de mécontentement en Crimée. Cela indique que l'adhésion de la Crimée à la Russie est tout-à-fait acceptée par la population. Cela aussi est un fait.

Pour les trois autres raisons, on peut être certain que les interlocuteurs importants de Vladimir Poutine, Barack Obama, Angela Merkel, etc connaissent les lignes rouge à ne pas franchir sans accord avec Moscou.

Les autres dirigeants européens peuvent faire les déclarations qu'ils veulent, ils ne sont pas parties prenantes du conflit et cela pèse peu.

Ces déclarations trahissent généralement l'impuissance des dirigeants occidentaux devant la détermination de Moscou. Il n'y a aucune chance que Vladimir Poutine révise ses exigences à la baisse, il en va de la sécurité future de son pays. Les Russes sont prêts à payer un prix très élevé pour ne plus avoir à subir une influence occidentale dans leurs affaires intérieures et pour parvenir à vivre en sécurité.

Une sortie de crise raisonnable serait une fédéralisation de l'Ukraine, un statut militaire hors blocs du pays (sans la Crimée) et des discussions tripartites (Ukraine, Union européenne et Russie) sur l'influence économique des uns et des autres en Ukraine.

Ce n'est évidement pas acceptable pour les dirigeants ukrainiens actuels et ce serait un fameux camouflet pour les dirigeants européens.

De leur côté, les États-Unis n'accepteraient pas une telle solution qui serait antinomique avec leur volonté de dominance mondiale.

Le peuple ukrainien continuera à souffrir pendant tout ce temps.

 

Comment Vladimir Poutine compte-t-il atteindre ses objectifs.

Contrairement à tout ce qu'on peut entendre, Vladimir Poutine n'a pas de plan précis pour atteindre ses objectifs. Il est maître du temps. Le temps et la patience sont ses principaux atouts. L'hiver va rendre ses ennemis plus vulnérables. Un hiver rigoureux rendrait les positions ukrainiennes intenables. Un effondrement de l’État ukrainien n'est pas à exclure, peut-être plus sous les coups de butoir de ses propres éléments extrémistes que suite à des improbables révoltes populaires ou à une entrée des rebelles dans Kiev.

La patience n'empêchera pas Vladimir Poutine de tirer avantage de chaque erreur de ses adversaires.

On pourrait une fois de plus faire une comparaison avec une partie d'échecs.

Un très bon joueur, Vladimir Poutine en l’occurrence, se trouve dans une solide position défensive. Son adversaire, un joueur moyen, les États-Unis dans cet exemple, est déterminé à porter des coups offensifs qui lui permettraient de gagner la partie. Le joueur moyen, croyant terrasser son adversaire, négligera sa défense et sera exposé à des contre-attaques dévastatrices non prévues.

C'est le cas de figure de la Crimée. Les Russes ont profité d'un moment de flottement lors du coup d’État en Ukraine pour prendre possession de la péninsule.

Ce fut encore le cas il y a une dizaine de jours quand les stratèges russes ont vu la disposition vulnérable de l'armée ukrainienne dans le Donbass. Il leur a suffi de placer quelques offensives aux bons endroits pour voir se réaliser l'effondrement des troupes ukrainiennes en quelques jours. Que ce résultat ait été acquis grâce à l'entrée de troupes d'élite russes en Ukraine ou que ce soit des rebelles ukrainiens spécialement formés en Russie qui guidaient les tirs contre les forces régulières ne change rien quant-à l'efficacité de la manœuvre.

Quant-au matériel des rebelles que nous avons tous pu voir sur des vidéos postées sur le Net, j'ai une idée pas encore développée par les analystes et qui se résume par cette question. Que sont devenus les milliers de véhicules militaires abandonnés par l'armée ukrainienne en Crimée ? Comme ils ne sont d'aucune utilité pour l'armée russe qui se rééquipe avec du matériel neuf et plus récent, je ne serais pas étonné qu'ils aient été rénovés et remis aux rebelles en Novorossia.

Il n'y a rien à redire : Vladimir Poutine est un redoutable joueur d'échecs et il est entouré de conseillers de grande valeur.

 

La Crimée.

Pour Vladimir Poutine et pour l'immense majorité des Russes, le retour de la Crimée à la Russie est un fait accompli et il ne pourrait y avoir de retour en arrière.

La Crimée fait partie intégrante de la Fédération de Russie même si ce ne peut être reconnu par l'Ukraine et ses alliés. La doctrine de protection nucléaire s'applique donc aussi à cette partie du pays. Les bruits qui courent en Ukraine, dans certains milieux étasuniens ainsi qu'au Congrès pour une reprise de la Crimée par la force pourraient mener le monde à un cataclysme dont il ne se relèverait pas.

A ceux qui objectent en invoquant le droit international, on doit leur rappeler que la Cour internationale de Justice a rendu un avis ambigu sur le cas du Kosovo en 2010. On peut aussi leur opposer l'exemple de Mayotte a été qui soustraite aux Comores par la France grâce à des référendums controversés en 1974 et en 1976.

 

Conclusion.

A cause du manque de clairvoyance de l'Union européenne, le continent est entré dans sa plus grande crise depuis le Seconde Guerre mondiale. Les responsables européens ont laissé des fonctionnaires polonais, lituaniens et cie, tous hostiles à la Russie, rédiger un accord d'association avec l'Ukraine qui porte non seulement un préjudice économique à la Russie mais présente aussi un risque à sa sécurité.

Il est paradoxal de constater que le parlement ukrainien a voté pour un traité sans en avoir pris connaissance dans les détails vu qu'il est pratiquement impossible d'en avoir une copie.

Il est difficile de savoir si les États-Unis ont conseillé les rédacteurs de cet accord ou s'ils ne sont entrés en scène que lors des mouvements de protestation du Maïdan. On peut cependant affirmer que le gouvernement ukrainien actuel personnalisé par Arseni Iatseniouk est plus sous influence étasunienne qu'européenne et que ce sera difficile, voire impossible, de lui faire accepter un quelconque compromis qui serait une reculade pour les États-Unis.

Les jeux des sanctions et des contre-sanctions ne peuvent avoir d'effets à court terme sur la crise et ils auront des répercutions chez ceux qui les mettent en place. La population russe est plus prête à accepter des restrictions vu qu'elle en a déjà connues antérieurement que la population de l'Union européenne pour qui une récession serait nouvelle et moins supportable. Elle ne comprendrait sans doute pas, du moins à l'Ouest, l'enjeu géostratégique qui est en question.

Les Occidentaux tablent aussi sur un coup d’État fomenté par des oligarques russes qui seraient pénalisés par des sanctions à leur égard. C'est une éventualité peu probable étant donné qu'ils auraient encore plus à perdre si leur tentative échouait et que leurs entreprises en Russie étaient saisies par les autorités russes.

Le soutien des Russes à Vladimir Poutine est tel que des manifestations déstabilisatrices comme celles de 2011 et de 2012 n'ont guère de chance d'encore réussir. Les principaux leaders de ces événements ne sont d'ailleurs plus libres de leurs mouvements.

Les Occidentaux devraient intégrer dans leur esprit que Vladimir Poutine sera probablement encore là pendant 10 ans et que pour éviter des risques de confrontations militaire future avec la Russie, il vaudrait peut-être mieux renouer le dialogue avec ce pays avant qu'il ne soit trop tard. L'idée d'isoler la Russie n'a aucune chance d'aboutir.

Il est clair que Barack Obama et Vladimir Poutine ne seront jamais amis mais ce n'est pas une raison pour sacrifier les intérêts de 500 millions de citoyens européens sur l'autel de la doctrine impérialiste étasunienne.


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79 réactions à cet article    


  • caillou40 caillou40 4 septembre 2014 13:53

    +++

    Poutine attend que la pomme tombe de l’arbre tout simplement...Lui à le temps pas les occidentaux qui se sont mis dans une situation délicate (faut dire que les décisions viennent toutes des USA)... !

    • Pierre Pierre 4 septembre 2014 15:00

      Ne soyez pas si optimiste. Il va sans doute encore y avoir beaucoup de retournements de situation dans ce conflit.


    • JMBerniolles 4 septembre 2014 14:12

      Merci pour cet article qui donne de l’air frais dans toute cette propagande et ces mensonges médiatiques, souvent grossiers, sur les sujets brûlants [à cause des feux allumés par les américains et leurs alliés] que sont l’Ukraine et la Syrie.


      Par exemple la Malaysia air line présente la particularité suivante :
      * soit on ne sait pas du tout ce qui s’est passé pour son avion disparu corps et bien dans le sud asiatique. Cela échappe totalement aux moyens d’observations militaires !
      * soit on sait immédiatement ce qui s’est passé pour son avion abattu au-dessus de la zone où il avait été détourné dans un plan de vol. 

      La comparaison avec les échecs est bonne, mais cela pourrait aussi être simplement le jeu de Dames. En fait il s’agit de préparer un piège un peu grossier afin de pousser la Russie à intervenir militairement en Ukraine.

      Mais les Russes connaissent tout de la situation économique et énergétique de l’Ukraine.
      Ils savent aussi combien les aides promises par l’EU et le FMI sont illusoires.
      Ils connaissent aussi le rapport de forces militaires entre les « rebelles » [qu’ils aident au niveau du renseignement et des armes sans doute] et Kiev.

      Nul besoin pour eux d’intervenir militairement. La seule obligation est une véritable aide humanitaire dans des régions qui sont assiégées.

      Donc en attendant que cela s’effondre [il ne s’agit pas seulement de l’Ukraine, nous mêmes rentrons dans une période de chaos politique qui précède le chaos économique... que l’on accentue avec des actions comme le refus de livraison des Mistrals], les Russes promènent un peu l’Otan sur plan diplomatique. 



      • Pierre Pierre 4 septembre 2014 16:17

        Bonjour JMBerniolles,
        Merci pour votre commentaire qui fait référence aux deux pertes tragiques de la Malaysia Airlines.
        Nous sommes hors sujet mais j’ai ma petite idée. Comme je ne crois pas beaucoup aux coïncidences, je me suis demandé s’il n’y aurait pas un lien entre ces deux incidents. Une recherche m’a fait redécouvrir une info qui n’avait pas fait les grands titres des médias de masse à l’époque. (lien)
        Une hypothèse : et si cette compagnie avait été visée parce qu’une cour de Kuala Lumpur a condamné en 2012 Georges W Bush, Tony Blair et quelques autres comparses pour crimes de guerre. Hypothèse absurde ?
        Bien sûr qu’on peut aussi comparer avec d’autres jeux de stratégie. Les stratèges étasuniens avaient tendu un piège, une intervention militaire massive en Ukraine, à Vladimir Poutine. Il a très vite senti le danger et a temporisé tout en profitant des fautes de ses adversaires. 
        Je crains que même si l’OTAN ne prends pas la décision d’intervenir ou de fournir des armes au régime ukrainien, les États-Unis et quelques alliés s’en chargeront. Il y a encore beaucoup de chars de l’époque soviétiques qui trainent dans les hangars de certains ex-satellites soviétiques et ils pourraient venir renforcer les effectifs ukrainiens perdus. On parle de la perte de près de 50 % des effectifs blindés.
        Il semble aussi que plusieurs pays européens de l’Est autorisent des membres d’armées privées à s’entraîner sur leur sol. On parle ici de 10 à 15000 hommes qui viendraient sécuriser Kiev et d’autres villes stratégiques.
        Concernant la mystérieuse colonne d’environ 120 véhicules divers qui a été filmée en Ukraine (lien) dans les environs de Lougansk, elle se dirigeait vers la frontière russe. J’en déduit que c’est une unité d’élite russe qui était venue donner le coup de pouce décisif aux séparatistes et qu’elle avait hâte de rentrer au pays avant d’être démasquée. La défaite de l’armée ukrainienne est consommée. Il ne reste plus aux rebelles qu’à terminer le travail et de lancer des négociations avec Kiev.


      • JMBerniolles 4 septembre 2014 18:18

        Bonjour,

        merci pour votre longue réponse.
        Pour vous qui avez l’esprit ouvert et êtes un fin analyste, j’attire votre attention sur la situation catastrophique de la France.
        Due à l’application stricte du néo libéralisme et à l’incompétence de nos dirigeants successifs depuis Mitterrand inclus. [avec les Mistrals et autres on voit qu’il y a des compétences rares à St Nazaire . Mais on a laissé vendre les chantiers de l’atlantique à des norvégiens qui ne voulaient que faire un gain immédiat, du coup ils appartiennent maintenant à des coréens qui vont récupérer la technicité et s’en aller comme pour notre sidérurgie partie en un coup de bourse]

        D’ailleurs, avec les sanctions contre la Russie auxquelles s’ajoutent l’affaire des Mistrals, on voit que ces actions sont mortifères pour notre économie.
        Je me pose la question du choc type Milton Friedman. 
        Est ce que pour faire passer cette catastrophe qui s’annonce et mettre notre peuple à genoux, nos dirigeants [coachés par des clubs ultralibéraux] ne pratiquent pas la fuite en avant vers un choc ?
        Parce qu’évidemment les gens vont tomber de haut. 

        En même temps nos médias à l’unisson diront que c’est la faute de la Russie !



      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 5 septembre 2014 20:28

        JM Berniolles,
        Ce n’est pas le sujet du billet, mais comme vous abordez la question des entreprises françaises vendues à n’importe qui, c’est lié à la fin du contrôle des capitaux.


        Avant Maastritch, pour acheter une entreprise française ou exporter des capitaux pour délocaliser, il fallait l’accord du Ministre des Finances et du Directeur du Trésor.

        Ce n’était pas interdit, mais régulé, en fonction des intérêts nationaux.
        Le gouvernement de l’époque ne voulait pas qu’ Arcelor soit vendue à Mittal, il n’a rien pu faire pour l’empêcher.

      • mordoric 6 septembre 2014 20:46

        Les chars dans la colonne me paraissent bien vieillot. Il me semble avoir identifié de vieux T64 que la Russie a envoyé depuis belle lurette à la fonderie...

        Je penche plutôt pour des prises de guerre par les combattants de Novorossia à l’armée ukrainienne.


      • alinea alinea 4 septembre 2014 15:01

        Beau travail Pierre, merci ! et je ne dis pas ça comme un prof qui corrigerait une copie, non, comme une lectrice qui n’a rien à ajouter !


        • escoe 4 septembre 2014 18:07

          Très bon article. Il faut toujours avoir à l’esprit les faits suivants :
          . Poutine est de par sa formation un militaire (dans nos medias on dit agent du KGB pour faire bien péjoratif. Vu de Russie c’est simplement ridicule).
          . Il est né et a passé son enfance à Saint Petersbourg ville qui était en reconstruction après avoir subi le siège le plus meurtrier de l’histoire.
          . il a été en poste à Dresde (RDA) dans le renseignement militaire où il a pu apprécier le contact des américains et de l’OTAN. Notons que lorsqu’il y était, Dresde était encore en reconstruction après un des pires bombardements de l’histoire.
          . De cela il a tiré la conclusion que par deux fois dans le 20e siècle les mauvaises relations entre l’Allemagne et la Russie ont fini en cataclysme et que cela ne doit pas se reproduire. Madame Merkel partage ce point de vue. Elle a grandi à Leipzig sous le monument des nations commémorant la défaite de Napoléon et parle le russe ce qui n’est pas indifférent dans la situation actuelle. Ces gens sont d’un autre calibre que note Mou Président et son âme damnée Fabius.

          PS1 : au kremlin et dans les ministères de Moscou les voitures de fonction sont des BMW.
          PS2 : Un des meilleurs moyens de comprendre comment s’est formée la pensée de Vladimir Poutine est de lire ça


          • Pierre Pierre 4 septembre 2014 19:40

            Bonjour Escoe,
            Vous faites un juste rappel de la carrière de Vladimir Poutine et de sa vie dans des villes ravagées par la guerre qui étaient en reconstruction durant sa jeunesse. Je n’y avait pas pensé mais je crois aussi que cela a dû le marquer.
            Je voudrais aussi préciser qu’il a une formation de juriste. C’est pour cela qu’il évoque souvent le droit dans ses discours : dictature de la loi, respect du droit international, respect de la charte des Nations-unies etc. Même le rattachement de la Crimée à la Russie s’est fait dans le respect du droit russe. Je ne pense pas qu’il en avait été de même avec Khrouchtchev en 1954.


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 septembre 2014 19:50

            Pierre,
            Obama aussi a fait du droit, il est même avocat !
            Ce qui ne l’empêche pas de tenir des discours qui font froid dans le dos.


            Discours à West Point, en mai dernier :
            « Je crois dans l’exceptionnalité américaine de tout mon être.
            Mais ce qui nous rend exceptionnels, ce n’est pas tant de FAIRE FI DES NORMES INTERNATIONALES ET DE BAFOUER LA PRIMAUTE DU DROIT, mais plutôt la volonté de les affirmer à travers nos actions. »

          • Pierre Pierre 6 septembre 2014 22:54

            Fifi,
            Vladimir Poutine lui a magistralement répondu avec sa lettre au New York Times du 11 septembre 2013. Malheureusement, « notre prix Nobel de la Paix » n’a rien compris et il a montré son vrai visage, celui de défenseur suprême des valeurs ultra libérales que les États-Unis veulent imposer au reste du monde. 


          • escoe 4 septembre 2014 18:13

            J’avais oublié : Joukov de Jean Lopez, Perrin


            • Laurent 47 4 septembre 2014 18:18

              Bravo pour cet article, qui résume la fourberie bien connue des Etats-Unis, la lâcheté des gouvernements européens et leur soumission à l’oncle Sam, et le soutien en toute connaissance de cause de ces gouvernements aux néo-nazis ukrainiens lors du putsch du Maïdan ! Et pourtant, on les voyait bien, les drapeaux à croix gammée qui défilaient dans les rues de Kiev, brandis par les milices de Pravy Sektor, Svoboda, et les Bandéristes ! N’est-ce pas, Monsieur Fabius ? Quand j’ai constaté que le gouvernement de mon pays soutenait des descendants du troisième Reich, ça m’a donné envie de vomir ! Ces êtres malfaisants auraient été passés par les armes en 1945 ! A titre indicatif, je vous donne le « programme » de la bande de nazis qui dirige l’Ukraine : Mort aux russes, aux juifs, et aux homosexuels ! Toujours pas concernés, Monsieur Fabius et Monsieur Bernard-Henri Lévy ? Et j’attends toujours des preuves de l’incursion de troupes russes en Ukraine ( pas celles des américains, des ukrainiens, ou des polonais ), et les conclusions sur le crash de l’avion de Malaysia Airlines, par les enquêteurs de l’aviation civile, et eux seuls !


              • Ariane54 Ariane54 4 septembre 2014 20:18

                Bonjour,
                je partage totalement votre analyse, en particulier quant à l’évolution de la Russie depuis 30 ans.
                Je reviens de St-Petersbourg (magique) et j’ai eu la chance de pouvoir discuter avec un groupe de jeunes étudiants d’une moyenne d’âge de 25/27 ans (parlant anglais et certains allemand).
                Leur avis est exactement le vôtre : les Russes se sont libérés des chaînes du régime de l’Urss pour tomber dans la fange avec Eltsine (c’est presque honteux qu’ils parlent de cet homme). Certes, ils n’ont pas connus vraiment la période Eltsine, mais ils étaient ados lorsque la Russie a commencé à relever la tête et ils se souviennent de l’état du pays à cette époque.
                Selon eux, même si on peut reprocher bien des choses à Poutine, il n’en demeure pas moins qu’il leur a rendu leur dignité et augmenté leur pouvoir d’achat comme jamais vu. Leur avis est unanime : Poutine a fait de grandes choses pour la Russie et grâce à lui, on y vit bien aujourd’hui (ce que je peux confirmer selon ce que j’ai pu voir).
                Pour ce qui est de l’Europe, ils sont là encore unanimes : quand on voit la Grèce, l’Espagne, le Portugal et aussi un peu la France, ils estiment avoir davantage d’avenir en Russie qu’en Europe.
                Concernant le « rêve américain » ? Un peu condescendants, ils m’expliquent que c’est une notion qui était bonne pour leurs parents (Eltsine) ou leurs grands-parents (URSS) mais que maintenant... c’est leur pays qui les fait rêver.
                Bien sûr, il ne s’agit que d’un petit groupe, mais ils m’ont assuré que la plupart des personnes dans leur entourage ou à l’université partage cet avis.
                Partant de là, de quel droit pourrions critiquer un homme politique étranger qui à l’heur de plaire au peuple qui l’a élu.
                De quel droit pourrions-nous critiquer des choix de société partagés par la majorité des habitants d’un pays voisin.

                Que les américains fassent ce qu’ils veulent chez eux et que grand bien leur fasse.
                Mais je leur interdit d’affirmer que la foi dans le roi dollar, l’ultralibéralisme et l’égoïsme généralisé est la seule doctrine valable sur terre et que tous les peuples doivent l’appliquer.


                • Pierre Pierre 4 septembre 2014 21:43

                  Bonjour Ariane54,
                  Merci pour votre commentaire. Rien ne vient renforcer davantage la teneur d’un article qu’un témoignage vécu. J’ai lu et relu ce que vous avez écrit en me disant que cette jeunesse a bien de la chance de vivre dans un pays qui offre une perspective d’avenir à sa jeunesse. La Russie est aussi un pays qui a retrouvé sa fierté. J’espère que les Russes ne garderont pas rancune pour tout le fiel qu’on déverse sur leur pays et qu’ils ne sombreront pas dans le nationalisme. Espérons qu’ils garderont cette envie d’échanger avec les autres. Cela a si bien été chanté par Gilbert Bécaud dans « Nathalie »’.
                  Saint-Peterbourg, une ville qui s’appelait jadis Léningrad quand je l’avais visitée à l’époque soviétique. C’était déjà une ville splendide alors j’imagine que cela doit être encore plus beau aujourd’hui.

                   


                • Ariane54 Ariane54 4 septembre 2014 23:21

                  Oui, c’est une ville magnifique et j’espère y retourner bientôt, d’autant que j’ai gardé des contacts avec cette belle jeunesse.
                  On y vit à un rythme calme, sans ressentir le moindre danger. Les gens s’y comportent discrètement, sans agressivité. Ils sont serviables bien que peu souriants, On sent malgré tout encore une certaine méfiance héritée des anciens régimes, particulièrement chez les plus de 50 ans.
                  Deux choses m’ont particulièrement frappée : dans le métro, énormément de voyageurs lisent (livres, tablettes, journaux) et, surtout, les jeunes hommes se sont régulièrement levés pour me céder leur place (j’ai atteint la soixantaine). Et ça, je ne l’ai plus vu depuis très longtemps dans les nombreuses villes européennes que je visite régulièrement.
                  Par ailleurs, j’ai pu observer que les Russes sont les papas les plus prévenants et attentifs qui soient.
                  Mais les gens qui ne sont jamais allés en Russie considèrent l’homme Russe comme un poivrot brutal et mal léché. Même mon entourage (plutôt ouvert) considère que je brosse un tableau idyllique d’une touriste. La propagande occidentale est passée par là et je crains que cette image ne colle à la peau de ce peuple longtemps encore.


                • escoe 5 septembre 2014 10:04

                  Ils sont serviables bien que peu souriants, On sent malgré tout encore une certaine méfiance héritée des anciens régimes, particulièrement chez les plus de 50 ans

                  N’attribuez pas au régime politique ce qui relève de la culture du pays. Chez les russes on ne sourit pas aux gens qu’on ne connaît pas. Les voyageurs français l’avaient constaté depuis bien longtemps.
                  A lire : Le voyage en Russie, anthologie des voyageurs français au 18e et 19e siècle. Bouquins.


                • stanc 5 septembre 2014 11:46

                  Les russes aiment Poutine dîtes vous ? D’ailleurs ils l’ont élu. Qu’y a-t-il d’étonnant à cela ?
                  Les média russes sont muselés. Ils chantent les louanges de Poutine.
                  L’opposition, quelle opposition ? Les élections sont une parodie. Oui, tout va pour le mieux en Russie

                  En France, certains vouent encore un culte à Sarkozy. Et pourtant, ici, les affaires sortent dans les media.

                  Tout ça pour dire que le fait vous ayez rencontrer des gens disant aimer Poutine ne veut rien dire, en tout cas pas sur la probité de l’homme.


                • Ariane54 Ariane54 5 septembre 2014 15:34

                  Cher Monsieur,

                  Je ne comprends pas, votre article n’est plus atteignable sur Agora....

                  Y aurait-il un problème du côté du site ou du côté de mon informatique ?

                  Merci de votre réponse.

                  Ariane


                • Ariane54 Ariane54 5 septembre 2014 15:36

                  Oh, excusez-moi, je ne voulais pas lier le manque de sourire à un quelconque régime. Je voulais dire simplement qu’on ressentait une certaine méfiance chez les plus de 50, attitude qui diffère de celle de la jeunesse.
                  Désolée de n’avoir pas pu me faire correctement comprendre.
                  Bien à vous.


                • Ariane54 Ariane54 5 septembre 2014 15:39

                  Stanc, vous faites erreur... Je parlais de la jeunesse qui aime Poutine et croyez-moi, elle a d’autres sources de renseignements que les médias classiques. Ces jeunes me paraissent d’ailleurs parfaitement informés de ce qui se passe dans leur pays et à l’étranger, peut-être mieux d’ailleurs que notre propre jeunesse.


                • escoe 5 septembre 2014 16:50

                  Ces jeunes me paraissent d’ailleurs parfaitement informés de ce qui se passe dans leur pays et à l’étranger, peut-être mieux d’ailleurs que notre propre jeunesse.

                  Sans aucun doute. Il y a de plus en plus de touristes russes dans des pays comme la Turquie, l’Espagne, l’Egypte ou la Tunisie. Dans ces pays ils constituent maintenant un apport économique essentiel. Par ailleurs et contrairement à ce qu’on croit souvent on voyageait beaucoup et pour pas cher dans l’espace soviétique. Demandez à Madame Merkel, ses parents l’emmenaient tous les étés sur le lac Balaton ou en Bulgarie.


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 5 septembre 2014 20:33

                  Ariane
                  « L’avenir visible de Saint-Pétersbourg » la réunion des BRICS en Amérique latine a été suivie d’une autre réunion à Saint-Pétersbourg...


                • Abou Antoun Abou Antoun 7 septembre 2014 14:42

                  Tout à fait d’accord. Mon expérience ressemble à la vôtre.


                • Laurent 47 10 septembre 2014 12:44

                  Stanc  Les français aiment Hollande dîtes-vous ? D’ailleurs ils l’ont élu. Qu’y a-t-il d’étonnant à cela ? Les médias français sont muselés. Ils chantent les louanges de François Hollande !


                • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat 4 septembre 2014 20:55

                  Qui a gagné la Guerre Froide ?

                  Si vous jouez aux échecs et que votre partenaire meurt d’une crise cardiaque, pouvez dire que vous avez gagné la partie ?

                  Ce serait ridicule.

                  L’OTAN n’a pas gagné la Guerre Froide.


                  • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat 4 septembre 2014 20:58

                    Bravo pour vos articles Pierre, je partage complètement votre approche par l’Histoire.

                    Et comme vous le démontrez à chaque article ; l’Histoire n’est pas l’esclave du Politiquement Correct.


                    • Abou Antoun Abou Antoun 7 septembre 2014 14:44

                      Bravo pour vos articles Pierre, je partage complètement votre approche par l’Histoire.
                      Oui, rigueur et clairvoyance sont les qualités essentielles des articles de Pierre.


                    • Hijack Hijack 4 septembre 2014 21:57

                      Comme déjà dit mille fois sur le sujet : La Russie joue aux Échecs, les USA jouent aux Dames, tandis que l’Europe elle joue aux dés pipés, pipés en sa défaveur ... devinez par qui !
                      .

                      Le début du basculement du monde
                      par Thierry Meyssan



                      • Aldous Aldous 4 septembre 2014 22:03

                        Libé titre aujourd’hui sur la « politique de Gribouille de Poutine » prédusant que « Bientôt, certains Etats pourraient aussi aider Kiev avec des armes. »


                        Bientôt peut être... mais là maintenant, non.
                        C’est toute la différence entre les rêves et la réalité. smiley

                        • wesson wesson 5 septembre 2014 00:04

                          Bonjour Pierre, 

                          votre article est intéressant comme d’habitude, même si je ne suis pas d’accord sur tout. Je m’explique.

                          En fait, la propagande de nos médias peut au moins se vanter d’un incontestable succès : celui de faire penser à tout le monde que les insurgés n’auraient pu gagner sans l’aide directe de Moscou.

                          Et c’est là où je diverge de votre opinion : l’aide de Moscou s’est à mon avis strictement limité à accueillir les réfugiés, et à ne pas laisser crever de faim les insurgés. Et c’est tout. 

                          Lorsqu’il y a eu le référendum dans le Donbas, Moscou ne l’as pas soutenu. 
                          Lorsque les résultats ont été publiés, Moscou ne les as pas acceptés. 
                          Lorsque les dirigeants ont demandé le rattachement à la Russie, Moscou n’y a pas répondu. 
                          Lorsque Porochenko a été élu dans des conditions plus que discutable, Moscou as reconnu de suite le résultat.
                          Et de manière constante, Moscou a indiqué qu’il préférerait toujours une solution à cette crise dans le cadre de l’unité et l’intégrité de la nation Ukrainienne. Moscou n’as jamais voulu autre chose de l’Ukraine que la Crimée.

                          Pour en revenir à votre article, le point sur lequel je suis en désaccord consisterait au fait que vous suggérez que Moscou informe les rebelles des faiblesses de l’armée de Kiev, et des points ou ils doivent frapper. Je ne crois pas, pour une raison très simple : Les Novorossiens sont chez eux, et en temps que tel ils n’ont pas besoin de Moscou pour obtenir ce genre d’information. La population locale qui est quand même très majoritairement de leur coté leur donne ces informations.

                          Voilà donc le point de divergence que j’ai avec votre papier : je crois que l’aide de Moscou a été bien plus symbolique que effective, et que les Novorossiens ont réellement pu accomplir tout cela par eux-même. 

                          Un peu comme au Vietnam : c’est des paysans avec très peu de moyens qui ont collé une branlée aux Américains qui étaient 10 fois mieux équipés.

                          Par contre, pour aller tout de même dans votre sens, je pense que l’attitude de Moscou peut changer par rapport à la Novorossie. En fait, cela va dépendre des occidentaux. 

                          En tout cas, si quoique la Russie fasse elle est stigmatisée, elle sera d’autant plus tentée de reconnaître l’indépendance de ces régions, et de passer des accords de défense avec.

                          • Ariane54 Ariane54 5 septembre 2014 07:00

                            Bonjour Wesson,

                            Je partage votre avis en ce qui concerne l’implication russe en Ukraine et c’est également mon point de divergence avec cet article par ailleurs excellent.

                            Pour information, voici ce qu’en dit Vasilescu : http://reseauinternational.net/loperation-antiterroriste-ukrainienne-echoue-etape-apres-etape/

                            Je pense très sérieusement qu’il est dans le vrai lorsqu’il dit que l’Ukraine a été le premier fournisseur d’armes aux résistants.


                          • Pierre Pierre 5 septembre 2014 08:04

                            Bonjour wesson,
                            Votre point de vue est intéressant. Vous avez une vision claire de ce qu’il se passe en Ukraine et il est normal que nous ayons de petites divergences sur certains points.
                            On est d’accord sur le point le plus important : Vladimir Poutine ne souhaite ni une annexion de l’Ukraine ni même celle de la Novorossia. Une Ukraine fédérale et indépendante est son option favorite. Une reconnaissance de l’indépendance de la Novorossia serait une option de deuxième choix car cela interdirait toute influence russe sur le reste de l’Ukraine qui lui deviendrait hostile. Une annexion de Novorossia n’est pas envisagée à l’heure actuelle parce que ce serait un cauchemar budgétaire. Objectivement, je crois qu’il a renoncé à voir l’Ukraine entrer dans l’Union douanière dans un avenir proche.
                            Pour notre point de désaccord. Ma conviction est qu’il n’y a pas ou plus de forces militaires russe en Ukraine. Des unités d’élite, un ou deux milliers d’hommes, sont venues avec des armes de précision prêter main forte aux rebelles. Cela a permis la mise hors combat de la moitié des unités blindées adverses et a mis le reste en déroute. Ces unités se sont ou vont se retirer très vite. Avec cette opération, l’armée russe a pour la première fois utilisé cette tactique qu’elle recommandait depuis des années. Ne pas occuper de territoire pour ne pas être exposé à des pertes humaines. Je pense que les armes prises à l’armée régulière par les rebelles ne pouvaient avoir cette précision de tir.
                            L’armée ukrainienne avait procédé à un dégraissage il y a quelques années et ce sont presque uniquement des soldats de l’Est du pays qui ont dû quitter l’armée. Ils forment actuellement les cadres de l’armée rebelle et ils sont plus expérimentés que les chefs de l’armée régulière. Il faut évidemment aller sur des sites russes pour apprendre cela.


                          • agent ananas agent ananas 5 septembre 2014 12:30

                            Pour compléter le com’ de wesson, la débandade de l’armée ukrainienne s’explique aussi par le niveau zéro du moral des conscrits, la plupart souvent engagés de force, de troupes mal équipées et mal nourries (en juin un article du Saker signalait la mauvaise intendance en nourriture, carburants et munitions. Seules les milices privées des oligarques comme Kolomoisky ressemblant à de vraies armées). Sans compter les nombreuses désertions.
                            D’après Saker, sur le terrain la situation est catastrophique pour la junte. Tous les bataillons battent en retraite à l’exception au nord de Lugansk et il y aurait des rumeurs de coup d’état à Kiev, les bandéristes étant furieux contre l’administration Poroschenko.
                            A signaler aussi que la TV ukrainienne a diffusé une conf’ de presse d’un général qui s’exprimant en « russe » indiquait que c’était mal que les gens d’un même pays et de même culture s’entretuent en concluant que « nous sommes pas seulement fatigués de tirer mais aussi de tuer », diffusion qui était impensable il y a encore quelques semaines. Est-ce que le vent tournerait ?
                            Pour plus d’infos
                            ceux qui ne lisent pas l’anglais, le blog a une page francophone).

                            Pierre, merci pour votre article. Au moins, vous n’êtes pas aveuglé comme Cabanel.


                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 5 septembre 2014 20:47

                            Bonsoir,
                            La Voix de la Russie explique pourquoi la Russie n’intervient pas en Ukraine.


                            Ce qui n’exclue pas que des « volontaires » russes interviennent ici ou là.
                            Les USA, quand ils infiltrent des militaires quelque part, parlent de « conseillers militaires »...

                          • aldous II aldous 5 septembre 2014 00:39

                            La porte : la clef inverse.

                            La fin du dollar.

                            1900 ce la date de la fin de l’empire britannique, en 1900, la logique de guerre renverse la raison et sans propagande créé la première guerre mondial pour sauver l’empire, (1917) l’OTAN 2014 elle est dans l’empire soviétique, par une logique de la force, cette force militaire et propagandiste totalement soviétique, psychologiquement autour de la Russie. Pour éviter Cette fin l’empire-anglo-américain L’OTAN, ne pas un autre choix que ce dissoudre, malheureusement, pour survivre, dans son rôle finale. 2014 ce la fin de l’empire anglo-américain. Chaque siècle a un changement, et dans la tactique militaire ce la psychologie qui gagne, celui de l’OTAN de l’empire anglo-américain 2014 perd. La dynamique du siècle crée la réalité du conflit et de son résultat.

                            La propagande cesse d’être comme la pense des dirigeants.

                            L’encerclement de la Russie montre l’encerclement de L’OTAN, la chine et l’inde, reste en alerte.

                            Le mélange terrorisme guerre urbaine est incompatible au mélange à terrorisme guerre nucléaire, car cette psychologie qui règne dans le cercle du feu, le siècle dicte le résultat.

                            Bren 25% silver.



                            • pens4sy pens4sy 5 septembre 2014 01:55

                              Merci a l’auteur pour cet éclairage... dommage que la diffusion soit limitée a Avox.

                              Concernant la « coïncidence » des attaques contre deux avions de la Malaysian Airline, je pense, comme vous qu’il n’y a pas de coïncidence. Il y a une revanche ciblée contre un pays qui a osé, a travers un Tribunal International, condamner par contumace Bush en tant que criminel de guerre, mais aussi Dick Cheney, Donald Rumsfeld et Tony Blair pour invasion injustifiée et illégale de l’Irak en 2003.
                              Ces procès et condamnations sont restés sans aucun écho en « occident », comme on peut s’en douter. Pour info :
                              http://www.reopen911.info/News/2011/11/25/bush-et-blair-reconnus-coupables-de-crimes-de-guerre-pour-lirak/

                              Cependant, ces criminels et leurs successeurs, ont pu cibler la MAS en punition de cette action. Le fait que le vol MH370, disparu, pif, paf, pouf, a proximité de Diego Garcia, base militaire secrète des Zuniens dans l’océan Indien, équipée des radars les plus technologiquement pointus, aurait du également étonner et questionner nos journalopes. Mais non.
                              Le vol MH17, abattu au dessus de l’Ukraine, a aujourd’hui disparu des infos « occidentales » comme le MH370 des radars de San Diego. Le contenu des boites noires ne sera pas divulgué, ou bien de façon tronquée et truquée, de même que les conversations entre les pilotes et les tours de contrôle. L’Ukraine s’enfonce dans la guerre,dirigée par des fous, et les médias de l’UE détournent les yeux, leurs dirigeants politiques s’agitent et piaillent.
                              Comme si cette fois, c’était bon, ils sont tous prêts a déclencher le cataclysme.
                              La vermine qui dirige la France, devra rendre des comptes, au moins devant l’histoire.
                              Hélas on sait que les cafards résistent bien aux radiations nucléaires.

                               


                              • Pierre Pierre 6 septembre 2014 11:09

                                Bonjour Pens4sy,
                                Mais l’article est aussi publié sur d’autres sites d’informations alternatifs, parfois avec un autre titre.
                                Vous pensez bien qu’un article comme celui-ci ne peut paraitre dans la presse générale, cela détruirait complètement toute leur propagande.
                                Une info. Le Monde vient de publier un article pour ses abonnés reconnaissant la défaite de Petro Porochenko. Il serait aujourd’hui à la tête d’une armée en lambeaux. (lien)
                                Les lecteurs de sites alternatifs sur Internet le savent depuis 5 jours !!!
                                C’est un peu comme s’ils annonçaient que les Chinois marchent sur la lune alors qu’ils sont déjà de retour sur terre depuis 5 jours. smiley
                                Bravo Le Monde. Gardez bien vos lecteurs désinformés.


                              • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 5 septembre 2014 12:36

                                Le terrorisme provoque toujours des réactions terroristes imprévisibles !

                                Tout le monde sait qu’un rat, acculé dans le coin une cave, peut devenir aussi dangereux qu’un fauve !


                                • soi même 5 septembre 2014 13:10

                                  Autant que Poutine garde la tête froide vis à vis de ce conflit donc il a compris que derrière cela c’est la Russie qui est dans la ligne de mire des Occidentaux et de NATO.autant sur d’autre aspect je reste plus circonspect sur sa politique intérieur !

                                  http://www.voxeurop.eu/fr/content/article/644771-la-fenetre-sur-l-europe-veut-s-ouvrir

                                  Il est évident qui désarçonne la stratégie de l’Otant dans cette région, le prochain foyer de tension va être l’enclave Russe de konigsberg où des citoyens Ruso- Ukrainien vient en masse

                                  Kaliningrad : l’afflux de jeunes Ukrainiens préoccupe les autorités

                                  Kaliningrad (enclave russe située entre des pays de l’UE) fait face à l’arrivée massive de militants ukrainiens ayant probablement participé aux manifestations antigouvernementales de Kiev, annonce jeudi le service de presse du gouvernement local, se référant au vice-premier ministre de la région Mikhaïl Plioukhine.

                                  http://www.egaliteetreconciliation.fr/Kaliningrad-l-afflux-de-jeunes-Ukrainiens-preoccupe-les-autorites-26451.html



                                  • wawa wawa 5 septembre 2014 13:43

                                    Merci pour cet article, je prends souvent plaisir à vous lire.


                                    • cedricx cedricx 5 septembre 2014 15:17

                                      Si on n’avait pas une idée bien précise de la situation, au moins avec cet article c’est clair et net ! Merci l’auteur.


                                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 5 septembre 2014 21:18

                                        à l’auteur,
                                        Merci pour l’article, avec un bémol, cependant.

                                        Vous écrivez que l’ UE a eu un manque « de clairvoyance ».
                                        L’UE est une colonie américaine, les USA n’ont pas d’amis, ils n’ont que des vassaux.

                                        L’OTAN et l’Alliance atlantique apparaissent pour le première fois dans un Traité européen, celui de Maastritch, qui institue à la fois l’ UE, l’euro & l’ OTAN. Les dirigeants européens sont d’accord pour cette soumission aux besoins de l’ Empire..., ils sont volontairement soumis et aveugles.
                                        N’espérez aucune clairvoyance de leur part...

                                        Si j’ai bien compris les bafouillages de Hollande, il faut continuer à armer le Califat en Syrie contre Assad, mais le combattre en Irak.., du grand n’importe quoi !


                                        L’OTAN impulse la politique étrangère, et la défense militaire des pays de l’ UE.
                                        Même si l’ UE se tire une balle dans le pied avec les sanctions, car c’est elle qui a le plus gros flux commercial avec la Russie. Les peuples paieront...

                                        De la même manière que la disparition de l’ Etat Syrien est le préalable de l’attaque de l’ Iran, le contrôle de l’ Ukraine, c’est la fin de la Russie qui est dans le viseur.

                                        Washington :
                                         « Ce que nous attendons de la Russie, c’est qu’elle disparaisse. » « Russia delenda est »


                                        Les USA sont bavards, il faut toujours qu’ils annoncent toutes les conneries qu’ils vont faire :
                                        Aussi bien « Le PNAC » , rendu public ,que « le Grand Echiquier » de Brzezinski.

                                        « L’Anschluss était dans Mein Kampf, le contrôle de l’Ukraine est dans le Grand Echiquier de Bzrezinski »


                                        Un cessez le feu est paraît-il en cours, attendons de voir la suite des couillonnades...

                                        • Pierre Pierre 5 septembre 2014 22:54

                                          Bonsoir Fifi Brind_acier,
                                          Merci pour tous les commentaires que vous avez postés ci-dessus.
                                          Vous avez raison d’écrire que quand leurs intérêts géostratégiques sont concernés, les États-Unis peuvent mettre une pression énorme sur les Européens pour qu’ils s’alignent sur leur position mais c’est quand-même l’Allemagne qui a le plus d’influence grâce à la puissance de son économie réelle. 
                                          Il y avait au début de la crise ukrainienne une conjonction d’intérêts entre les deux pays : géopolitique pour les États-Unis et possibilité de la consolidation de la pénétration économique pour l’Allemagne.
                                          Ils avaient d’ailleurs tous les deux leurs hommes au Maïdan : Arseni Iatseniouk et Ihor Kolomoïsky par exemple pour les étasuniens et Petro Prochenko et Vitali Klitschko pour l’Allemagne.
                                          J’ai fait cet été un voyage de six semaines dans les Balkans et je peux vous assurer qu’ils sont partout. Je ne parle pas seulement des touristes évidement. Ce sera sans doute le sujet d’un de mes prochains articles.
                                          L’Europe, c’est l’Allemagne et elle aurait dû négocier avec Viktor Ianoukovytch plutôt que d’écouter les Polonais et les Baltes. Elle a commis une grave erreur et elle le payera cher si l’Allemagne perd des parts de marché en Russie. Pour l’Ukraine, c’est trop tard, elle sera ruinée d’ici peu et elle n’aura plus de devises pour acheter des produits allemands.


                                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 septembre 2014 07:21

                                          Pierre,
                                          L’Allemagne est le « correspondant » de Washington depuis le Traité de l’ Elysée.
                                          Le couple franco - allemand est un mythe soigneusement entretenu.


                                          De Gaulle voulait une Europe constituée de pays souverains, sans Commission européenne, ni les Anglais, ni les USA, ni armée commune. Adenauer avait signé le Traité de l’ Elysée avec De Gaulle sur ces bases. Restait à le faire ratifier par les Parlements nationaux.

                                          Quand Kennedy a découvert le contenu du texte, il était fou furieux, et il a fait pression sur Adenauer pour ajouter un préambule au texte, qui faisait rentrer par la fenêtre tout ce que De Gaulle avait sorti par la porte, et dont il ne voulait pas.


                                          « Le mythe du couple franco allemand, 50 ans de mystification »

                                          Si l’ Allemagne a ce poids économique, c’est que l’ UE et l’euro ont été « fabriqués » pour qu’il en soit ainsi. Les Commissaires européens à l’ OMC se sont chargés de liquider l’industrie française.

                                          ** L’Allemagne s’est retrouvée leader mondial de la machine outil et des voitures haut de gamme.
                                          ** L’euro est pour elle, 30% moins cher que si elle avait gardé le mark, alors que l’euro est 30% trop cher pour l’économie française.
                                          ** Les ex-pays de l’ Est lui fournissent les délocalisions proches dont elle a besoin.
                                          ** La réunification de l’ Allemagne a été l’occasion de faire avaler aux Allemands les Lois Hartz.
                                          ** Sa démographie en berne lui permet de ne pas avoir à trouver un boulot pour des centaines de milliers de jeunes chaque année, comme la France.

                                          Les USA se méfient comme de la peste des Français depuis De Gaulle, un pays « pas fiable », selon eux. La CIA a toujours exercé une surveillance étroite sur les gouvernements français.
                                          « Des secrets si bien gardés » Documents déclassifiés de la CIA et de la Maison Blanche.

                                          • Pierre Pierre 6 septembre 2014 11:27

                                            Bonjour Fifi,
                                            Vous pensez bien que j’ai lu des centaines d’articles sur la soumission de l’Union européenne aux intérêts étasuniens et je ne conteste pas cette réalité. Vos liens sont là pour le confirmer.
                                            Mon point de vue aujourd’hui est que l’Allemagne gagne en confiance et que si elle veut, elle peut refuser des mesures contraires à ses intérêts. 
                                            Par exemple, l’Allemagne ne s’est elle pas jointe à la France pour refuser un vote au CS autorisant l’invasion de l’Irak alors qu’elle n’avait même pas d’intérêt direct dans ce pays ? 
                                            N’a-t-elle pas privilégiée ses intérêts en construisant Nord Stream malgré les embuches que les États-Unis avaient placées sur le chemin ?
                                            J’attache beaucoup d’importance aux faits qui viennent souvent contredire les avis des « experts ».


                                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 septembre 2014 19:44

                                            Pierre,
                                            Si j’ai bien compris le programme de Merkel, l’ Allemagne va avoir un programme militaire.

                                            La différence avec la France, c’est le Conseil Constitutionnel de Karlsruhe, qui rue de temps en temps dans les brancards devant les pertes de souveraineté.
                                            Mais ils ont fini par s’aligner et par voter le MES aussi...


                                            Ce sont plutôt les entreprises allemandes qui pèsent, elles demandent que l’ UE et la Russie négocient. Et Volkswagen continue à investir en Russie malgré les sanctions.

                                            Merkel voulait ,avec d’autres, mettre en place la taxe sur les transactions financières.
                                            Le Directeur du Trésor US a déboulé, il a dit « No, you can’t ! », et plus de taxe Tobin !

                                            Sur l’ Ukraine, où voyez-vous que Merkel se différencie de Hollande et d’ Obama ?

                                          • Pierre Pierre 6 septembre 2014 23:31

                                            Fifi,
                                            Ai-je écrit qu’Angela Merkel s’oppose à Barack Obama ? Elle aurait pu, si elle avait été plus perspicace, agir autrement et ne pas considérer seulement l’Ukraine comme une nouvelle zone à conquérir pour les entreprises allemandes. Si elle échouait, si les Allemands devaient perdre des parts de marché en Russie à cause des sanctions, je crois que cela commencerait à chauffer pour elle.
                                            Pour sa défense, il faut reconnaître que l’Allemagne a aussi des intérêts à défendre aux États-Unis.
                                            Pour conclure, je dirais qu’elle est se trouve sur la même ligne ultra libérale que les États-Unis mais le pays est trop dépendant du gaz russe pour rompre avec Moscou. Elle va devoir jouer à l’équilibriste, tout ça à cause d’une faute au départ.


                                          • jjwaDal jjwaDal 6 septembre 2014 10:07

                                            Bel article et pas mal de commentaires sont de qualité aussi, un plaisir... Il me semble que la guerre civile ukrainienne est révélatrice dans ses origines et son déploiement de la grande dégringolade des valeurs occidentales en général et de celles des pays européens en particulier.
                                              Un cartel (de fait) de banques et grandes sociétés US veulent tirer le maximum de profits des ressources (en particulier énergétiques) ukrainiennes, l’europe des décideurs en plein copier/coller du modèle de l’empire a renoncé à analyser où sont ses véritables intérêts, les USA ne veulent pas voir un continent européen unifié susceptible d’évoluer en dehors de leur contrôle strict, leur complexe militaro-industriel a désespérément besoin de justifier sa pérennité par l’invention de menaces ou leur exagération, enfin le scandale des scandales est l’inaccessibilité au pillage au bénéfice quasi exclusif d’une oligarchie financière d’un territoire deux fois plus grand que les USA. Le seul retour possible de la croissance (pour les plus riches) c’est l’extension du domaine pillé bien plus que la poursuite du pillage en interne qui induit des coûts croissants de corruption et de sécurité.
                                              Comme un vampire ne saurait décréter une abstinence sanguine, il est normal et logique que la russie soit diabolisé et son chef d’Etat comparé à un Hitler en puissance voire en actes....
                                              Il est intéressant de voir l’europe acharnée à piétiner ses propres intérêts évidents en pleine crise économique et face à un avenir encore plus dévastateur, la grande presse assumer son rôle de propagandiste zélé toute honte bue, notre soutien explicite à un gouvernement fort illégitime soutenu par des groupements néonazis, l’extraordinaire médiocrité de notre diplomatie (en admettant qu’on en ai une encore, ce qui se discute), notre opposition implicite à tout droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (sauf s’ils font le bon choix...), le désintérêt flagrant pour la vérité (divulguer le coupable de l’aggression du vol malaysien au dessus d’un territoire en guerre), et...
                                              Nous venons peut-être (Sauf si Poutine est plus futé que tous les dirigeants européens réunis, une thèse soutenable) de jeter dans les bras du premier pays du monde (par la démographie et bientôt l’économie), probablement le pays le plus riche en ressources inexploitées. Deux pays peu vulnérables à la maladie mentale qui frappe l’occident.
                                              Notre force majeure était notre modèle de société, nos valeurs morales. R.I.P.


                                            • Pierre Pierre 6 septembre 2014 11:58

                                              Bonjour JjwaDal,
                                              Merci d’ajouter ce commentaire de qualité. 
                                              « Leur complexe militaro-industriel a désespérément besoin de justifier sa pérennité » Je suis tout-à-fait d’accord. Il faut toujours avoir un ennemi pour s’armer et comme le JSF, un avion inutile contre des islamistes, doit trouver des clients, il faut créer un ennemi de taille, la Russie en l’occurrence, qui justifie cet achat. D’ailleurs, au sommet de l’OTAN à Newport, on a même fait une promotion pour le nouvel armement en exposant un JSF grandeur nature en bois. (lien)


                                            • abelard 6 septembre 2014 10:17

                                              @ L’auteur.

                                              Merci Pierre pour cet article documenté et intelligent.

                                              Nous assistons aujourd’hui à une nouvelle pantalonnade de l’UE :

                                              Les Vingt-Huit s’accordent sur de nouvelles sanctions économiques contre la Russie

                                              Vous admirerez le sens du timing. Au lendemain de la signature d’un cessez le feu, l’UE fait pression sur la Russie pour obtenir... La signature d’un cessez le feu !

                                              La lecture de l’article du monde.fr ne manque pourtant pas d’intérêt, on y apprend quelles sont les sanctions décidées :

                                              http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/09/05/les-vingt-huit-s-accordent-pour-de-nouvelles-sanctions-economiques-contre-la-russie_4483015_3214.html

                                              Ce sont donc des sanctions financières ! L’accès au marché des capitaux est restreint pour des entreprises russes.

                                              A tous ceux qui croyaient qu’il était impossible d’imposer quoi que ce soit aux marchés financiers à cause de : mondialisation bla bla bla, globalisation bla bla bla, ouverture à la concurrence bla bla bla, l’UE apporte une réponse cinglante !

                                              Oui il est tout à fait possible de dompter ces fameux marchés et de leur faire faire ce que l’on veut. Il suffit d’en avoir la volonté politique !

                                              Merci donc à l’UE de nous avoir donné une preuve si éclatante que tout ce qu’on nous serinait jusque là n’était que mensonge et poudre aux yeux.


                                              • Pierre Pierre 6 septembre 2014 12:17

                                                Bonjour abelard,
                                                Vous faite une excellente remarque concernant la soi-disant impossibilité d’imposer quoi que ce soit aux marchés financiers à cause de la mondialisation.
                                                Je relève une phrase dans votre lien vers le Monde. « après le crash du vol MH17, probablement abattu par les séparatistes ukrainiens ». Tiens tiens, c’est devenu une probabilité et plus une certitude ! Je remarque qu’ils ont soutenu des sanctions contre la Russie sur base de probabilité et pas de preuves ! En droit, expliquez à un juge qu’il doit condamner sur base de probabilité sans qu’il n’y ait de preuves ou en retenant les preuves du contraire. Enfin ! Ils ont avancé d’un millimètre dans la bonne direction.


                                              • wesson wesson 6 septembre 2014 14:39

                                                bonjour Abelard,


                                                vous avez vu juste et personnellement, j’ai toujours pensé que la régulation financière se résume à une affaire de volonté politique. Tant que celle ci n’existera pas, il n’y aura aucune régulation sérieuse.

                                                Sur le cas particulier des sanctions anti-Russes, elles apparaissent bien pour ce qu’elles sont en fait : décorrélés de la crise Ukrainienne. Il y a des combats à l’Est de l’Ukraine, on mets des sanctions aux Russes. Un cessez-le-feu est signé, on mets d’autres sanctions. C’est bien la démonstration qu’il s’agit de mettre des sanctions, quoique la Russie fasse.

                                                Sur le cessez-le-feu en lui-même, peu de chance qu’il soit respecté : D’une part, ça fait bien longtemps que les dernières troupes qui attaquent ne répondent plus aux ordres de Kiev, et d’autre part, Yatseniouk contredit quotidiennement les intentions pacifiques affichées de son président. Il n’y a plus personne du coté de Kiev qui est capable d’imposer aux troupes soi-disant loyaliste un arrêt des hostilités.

                                              • alinea alinea 6 septembre 2014 17:28

                                                Le mot « sanction » me donne la nausée !!


                                              • Xenozoid 6 septembre 2014 19:08

                                                c’est vrais que leur priorités ne sont pas même,moi je mange pas de viande, c’est pas pire


                                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 septembre 2014 20:07

                                                Evidemment qu’on peut défaire ce qui est fait.
                                                Les dérégulations financières ont été décidées à l’ OMC par Geithner, le Directeur du Trésor US et les plus grosses banques.


                                                Je ne crois pas que la Russie ait des problèmes pour se financer... « Quand la Chine rachète le monde.. » La Russie va faire appel aux pays hors de l’ Empire, comme elle l’a fait pour le blocus sur l’alimentaire..

                                              • Pierre Pierre 6 septembre 2014 23:46

                                                Fifi,
                                                Merci pour ce lien très intéressant sur les appétits chinois. Ce qui m’inquiète le plus cependant, c’est de savoir jusqu’où l’Empire est prêt à aller pour détruire tout ce qui gène sa politique expansionniste et ses politiques d’endiguement de la Russie et de la Chine.


                                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 septembre 2014 09:30

                                                Ils l’ont clairement dit : l’attaque nucléaire contre la Russie. et une 3e guerre mondiale.

                                                Mais le moloch voulait aussi raser la Syrie, ils ont été obligés de faire marche arrière...


                                                L’incertitude vient du fait que les Russes sont des joueurs d’échecs, et utilisent les techniques de guerre de Sun Tzu.. , ils n’ont pas l’habitude de bavasser sur leurs projets. Comment vont-ils s’y prendre, mystère !

                                                Ce qu’on voit, c’est qu’ils attaquent les USA au portefeuille, en s’attaquant avec la Chine, au dollar.
                                                La suite ? Wait and see..


                                              • Pierre Pierre 7 septembre 2014 11:33

                                                Oui, je pense aussi que Vladimir Poutine a lu Sun Tzu. Je ne pense pas que la Chine et la Russie veulent la fin du dollar. Ce serait d’ailleurs un casus belli qui pourrait se retourner contre eux. La Russie le dit clairement : elle veut un monde multipolaire. Elle veut aussi représenter un modèle culturel, social et économique concurrent. On cherchera à la déstabiliser pour l’empêcher de réaliser son dessein. Jusqu’où ? Wait and see.


                                              • Ariane54 Ariane54 6 septembre 2014 15:37

                                                La Russie a prévenu qu’elle ne resterait pas sans réaction à de nouvelles sanctions.

                                                Même si l’économie russe a quelques faiblesse, elle pourra tout de même largement mieux encaisser le choc que l’Europe si Poutine décide d’infliger une réponse forte à une attitude qui dépasse tout imagination.

                                                Dans ce cas-là, on pourrait bien voir se lever quelques personnes ici ou là pour dénoncer une politique européenne suicidaire.

                                                On peut rêver, mais si une telle crise amenait à l’éclatement de l’Europe américaine que nous vivons aujourd’hui, il me semble que quelque chose de bien pourrait sortir de tout ça.

                                                En attendant, nos vendus aux US nous conduisent tout droit dans le mur et je n’arrive pas à comprendre leurs motivations. Ok, je comprends la position allemande qui a dû recevoir des garanties américaines pour devenir Le seul et unique pays dirigeant l’Europe (on y est déjà pratiquement). Mais les autres, France en tête, pourquoi acceptent-ils de mettre leur peuple sous tutelle américano-allemande ?


                                                • abelard 6 septembre 2014 17:18

                                                  @ Ariane 54,

                                                  Vous posez une excellente question.
                                                  Le débat est ouvert, je vous propose une piste.

                                                  Il se trouve que le monde.fr est une véritable mine aujourd’hui, en ce qui concerne la pensée médiatico/politique.
                                                  Thomas Wieder, chef du service politique au monde répond à des questions des internautes :
                                                  http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/09/05/la-chute-de-francois-hollande-est-inedite-dans-son-ampleur-et-d-une-precocite-jamais-vue_4482753_823448.html

                                                  A une question sur la dissolution de l’assemblée, il répond ceci :
                                                  "Les socialistes sont encore traumatisés par les législatives du printemps 1993, dont seulement 58 d’entre eux avaient réchappé. Ils savent que la dissolution est pour beaucoup d’entre eux synonyme d’une fin de carrière parlementaire anticipée. Et ils n’en veulent pas.« 

                                                  C’est à l’échelle des députés, bien sûr. Mais tout de même, ce que nous dit benoitement l’impayable Thomas c’est que l’intérêt personnel de nos »représentants« passera toujours devant l’intérêt national. Et il a très certainement raison.
                                                  Le député élu est prêt à tout pour conserver son mandat et le pouvoir et l’argent qui y sont associés.

                                                  Ce qui est vrai pour un député de base l’est à mon sens aussi au plus haut niveau de l’Etat.
                                                  Ces gens, formatés par l’ENA et la »French-American Foundation", savent très bien que leur passage aux plus hautes responsabilités n’est que passager. Pas de quoi fonder une carrière là-dessus, or ils ne raisonnent qu’en terme d’ambition personnelle.
                                                  En conséquence, ils utilisent leur temps de pouvoir politique pour servir les intérêts de ceux dont ils attendent un retour d’ascenseur quand ils quitteront les ors de la république.
                                                  Conditionnée, sélectionnée par les médias, formée à obtempérer aux ordres de Washington, toute notre classe politique française n’a plus aucun rapport avec la nation française.
                                                  Pour eux nous ne sommes pas des électeurs, nous sommes des clients qu’il est tout à fait recommandé de tromper et trahir.
                                                  En effet, dans le système capitaliste, tout client est par principe un gogo qui paye les services dont il a besoin bien plus chers qu’ils ne valent.

                                                  Imaginez donc un peu que l’un d’eux se mette à ne plus suivre la politique du Pentagone.
                                                  Il sera aussitôt trainé dans la boue par tous les médias, renié par son milieu et privé de récompense.
                                                  Autant dire mort pour un ambitieux dévoré d’Hybris comme ils le sont tous.

                                                  Il n’y a donc rien à espérer d’eux. Nos politiques ne sont plus qu’une classe de parasites et de traitres à notre pays.



                                                • Xenozoid 7 septembre 2014 14:31

                                                  “No, we give the European political leaders bagfuls of money. They are for sale, We bought them. They report to us.” Perhaps this explains Tony Blair’s $50 million fortune one year out of office."

                                                  translation from me, de Paul Craig Robert
                                                  non on donne a l’europe politique du fric, car il sont a vendre, on les achête, et ils nous servent, cela explique surement pourquoi tony blaireaux a une fortune de 50 millions de dollar après son mandat

                                                  http://www.informationclearinghouse.info/article39579.htm


                                                • wesson wesson 6 septembre 2014 15:59

                                                  un peu d’humour : combien de fois la Russie a déclaré la guerre à l’Ukraine


                                                  revue de la presse Ukrainienne, sous-titres en Anglais

                                                  • Xenozoid 6 septembre 2014 17:44

                                                    mais bien sure l’ukraine,combien d’entre vous sont aller en unkraine ?
                                                    les pauvre tartars,toujours vu comme des térroristes avant la guerre,les dombass vue comme des russes, et les autres allant en ligne dans les mac do,je connais des svodobas, ils ont un mec qui les aide ici aux pays bas,vierling,je le connais,il a un compte en banque au luxenbourg aprés avoir virée la caisse pour son compte 2 partis fasciste,oui oui,on devrais demandé ce que le gouvernement hollandais fait avec les preuve de srebrenica et le malaysian airline, oh et la catatrophe de biljmer ? humm ?
                                                    m’enfin, putine a raison dans ce QUE l’on ne sait pas, et il est meilleur cuisinier dans la cuisine, n’en déplaisent certains


                                                    • smilodon smilodon 6 septembre 2014 21:25

                                                      Moi quand je vois un « président » aussi impliqué avec son pays et son peuple, je n’ai qu’une envie et qu’un regret !... Vouloir être « RUSSE »..... Et ne « pas l’être » !..... J’en veux beaucoup à mes parents, charentais depuis 4 ou 5 siècles, mais qui ne valent rien ici, maintenant !.. Dans et sur ce pays qui fut le leur !.... Ils ne devaient pas savoir que certains de nos grands esprits feraient de leurs enfants des « indésirables » sur leurs propre sol !.... Sans jamais avoir fait le moindre mal à quiconque !... INDESIRABLES !...... Tous les méfaits survenus depuis que l’homme est homme.....C’est de la faute des « blancs » de 2014 !..... Qui l’eut cru ???... Ben oui !.... La disparition des ourangs-outans, des dauphins, des baleines, du thon, les pesticides, les décapitations de journalistes, l’affreuse histoire de l’algèrie, du maroc, la fièvre ébola, la mouche tsé-tsé, et le café pas assez chaud .... C’est la faute des blancs !.... La faute des « blancs » « français » vivants en FRANCE !... Nous sommes, nous les moins bronzés que tous les autres, responsables de tout !... Et à jamais !.... Que nos enfants se le disent !........La problème de cette planète et ceci depuis toujours, c’est les « singes blancs » !.... C’est tellement facile !......... J’ai bien une solution !.. La bombe atomique sur nos têtes, ou le zyclon B en salle fermée !.. Les 2 ont fait leur preuve !.....Adishatz.


                                                      • smilodon smilodon 6 septembre 2014 22:24

                                                        POUTINE est un « abruti » !....OK !.... Mais j’ai du mal à l’imaginer sur un scooter dans les rues de Moscou pour aller voir sa maitresse !...J’ai du mal à imaginer que son « ex-compagne » sorte uhn bouquin à 200.000 exemplaires pour raconter sa vie « intime » !..J’ai du mal à croire que lui pourrait diriger la FRANCE, et que « l’autre » puisse diriger la RUSSIE !...... On a les hommes d’état qu’on mérite !.. Poutine n’est pas fameux, certes !.... Certes !... Mais « Hollande » l’est lui ???.. FAMEUX ??!!.. Qui de ces 2 hommes d’état est le plus crédible ?????... Franchement ??... Honnêtement ?????!!... POUTINE est surement ce que tout le monde dit qu’il est !... Mais moi, pauvre « citoyen », comme j’aimerai avoir celui-ci à la place de « l’autre » !.... Malgré tous ses défauts !... Il est RUSSE, POUTINE !!.... C’est déjà pas si mal !.... Il l’aime et le respecte son pays, lui !.. TROP même !... Comme j’aimerai avoir des dirigeants qui ne me vendent pas aux autres, arabes, juifs, pourvu qu’ils soient riches !... FRANCAIS je suis et je me sens !... Tout comme POUTINE se sent RUSSE !.. Et je suis FIER de mon sang et de mon histoire, tout comme LUI !...... C’est pas le cas de mes « dirigeants » !...... Qui ne me valent pas !......... Et qui veulent décider pour mois !....... Un comble !....ADISHATZ. Dans une autre vie, je voudrais être RUSSE !......Et pas honteux d’être FIER de mon PAYS !......


                                                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 septembre 2014 09:48

                                                          smilodon,
                                                          Mais non, nous n’avons les dirigeants que nous méritons ! Nous avons les dirigeants que nous vendent les médias. Et a qui appartiennent les médias dominants ?
                                                          Aux banquiers, aux financiers, au CAC 40, ou dirigés par des vassaux de ceux-ci.
                                                          Ils propulsent dans les médias les candidats qui vont les servir. La boucle est bouclée.


                                                          Les économistes de l’ école de Chicago ont réussi l’alliance d’un Etat immoral au capitalisme cupide. « La Caste cannibale » par Sophie Coignard.

                                                          Les élus passent donc du pseudo service de l’état au privé, et vice versa ..., comme si c’était la même chose... Le Directeur du Trésor américain Geithner, celui qui s’est opposé à la taxe Tobin, est chef maintenant d’un fonds d’investissement...
                                                          DSK et Sarkopipo font des conférences chez les banquiers...
                                                          Pompidou venait de chez Rothschild, comme Macron etc. 

                                                          L’ Etat est chargé par les citoyens de représenter et de défendre l’intérêt général, contre les intérêts particuliers. A partir du moment où la frontière n’est plus étanche, ils circulent dans le même marigot... , mais ne défendent plus du tout nos intérêts.

                                                          • Jelena XCII 7 septembre 2014 11:35

                                                            @Wesson >>  l’aide de Moscou s’est à mon avis strictement limité à accueillir les réfugiés, et à ne pas laisser crever de faim les insurgés. Et c’est tout.
                                                             
                                                            Vous oubliez une chose my dear ! Sans la protection de la Russie, le Donbass aurait subi un bombardement de l’otan.
                                                             
                                                            Si bien qu’aujourd’hui afin de se venger de celui qui empêche de tout casser, les américano-bruxellois n’ont que le mot sanction à la bouche.


                                                            • wesson wesson 7 septembre 2014 19:00

                                                              Salut Jelena,


                                                              « Sans la protection de la Russie, le Donbass aurait subi un bombardement de l’otan. »

                                                              Effectivement. En fait, ce que les Européens et l’OTAN espéraient, c’est soit que la Russie envahissent clairement - pour rééditer le coup de l’Afghanistan, ou alors qu’elle se comporte avec l’Ukraine exactement comme l’Egypte se comporte avec Gaza : fermer hermétiquement la frontière et tourner le regard pendant que les autres bombardent.

                                                              Et c’est aussi vrai que de laisser la frontière ouverte et perméable, ça donne une indéniable profondeur stratégique à la Novorossie, qui peut alors s’y protéger, s’y entraîner dans une totale sécurité. 

                                                              « Si bien qu’aujourd’hui afin de se venger de celui qui empêche de tout casser, les américano-bruxellois n’ont que le mot sanction à la bouche. »

                                                              Là je suis quand même assez pessimiste. Selon le FT sur la foi d’un document fuité, l’Europe s’apprête Lundi à fermer le marché des capitaux aux trois grands de l’énergie Russe (Gazprom, Rosneft et Transneft). La réaction des Russes à cela ne pourra être qu’une réduction drastique des flux gaziers vers l’Europe, et/ou le passage de toute l’Europe en mode pré-paiement en monnaie fiduciaire (cad - Or physique). 

                                                              Pour le dire autrement, ces sanctions sont assimilables à un acte de guerre, et la réponse Russe ne sera pas moindre. J’ai lu il y a quelques temps que les faucons Américains et Européens pensait que ce type de mesure mettraient à genoux l’Europe en 6 mois, mais mettrait à genoux la Russie en 2. Moi, je pense que effectivement tout ceci nous amène tout droit vers un conflit direct avec la Russie, dont il me semble inévitable que au final il soit nucléaire.

                                                              Quand au cessez-le-feu, de ce que j’en ai lu c’est tellement vague et mal ficelé que j’ai du mal à croire que cela puisse amener à un règlement du conflit, ce qui m’amène à me demander quand même à quoi jouent les Russes et les Ukrainiens ?

                                                            • Jelena XCII 7 septembre 2014 23:29

                                                              Zdravo Wesson.
                                                               
                                                              En fait par « sanctions », je pense que les USA cherchent surtout à couper l’UE de la Russie en prévision du GMT à venir. Ce qui m’étonne c’est que l’Allemagne accepte aussi facilement de devenir « un Mexique » des USA.... Affaire à suivre.
                                                               
                                                              Du coté Russe, je ne m’inquiète pas pour eux, ils trouveront d’autres partenaires.... Une guerre nucléaire ? Et la dette, qui va la rembourser ? Tu ne crois tout de même pas y échapper aussi facilement. ^^
                                                               
                                                              Concernant le cessez de feu, c’est effectivement flou... Si l’armée régulière a stoppé toute agression, les neo-nazis refusent de déposer les armes, donc les pro-russes refusent de les laisser partir.
                                                               
                                                              D’après ce que j’ai lu à droite, à gauche, j’ai l’impression que tout le monde n’est pas sur la même longueur d’onde à Kiev. On n’y verra plus clair d’ici quelques jours.


                                                            • wesson wesson 8 septembre 2014 01:05

                                                              « Ce qui m’étonne c’est que l’Allemagne accepte aussi facilement de devenir « un Mexique » des USA »


                                                              Le rôle de l’Allemagne dans tout ce merdier est disons plus que ambigu.

                                                              Et je reste totalement convaincu que c’est bien eux qui ont voulu Maidan et le coup d’état qui a suivi, et cela avant les Américains.

                                                              Pour raccourcir une longue histoire, l’Allemagne est clairement en train de retrouver une puissance considérable au travers de la construction Européenne, et l’absorption de l’Ukraine lui permettait de combler pour un bon moment son déficit démographique avec une population intégrable importante. 

                                                              L’"histoire a montré que lorsque l’Allemagne se sent un peu trop puissante, elle prends en général de très *très* mauvaises décisions. 

                                                              Pour être encore plus clair, si il y a bien une chose dont je suis certain, c’est que les USA n’avaient aucune intention d’augmenter le budget de l’OTAN en Europe (parce que c’est vrai que c’est principalement eux qui casquent), mais qu’ils y ont été contraint par un tas de facteur et surtout l’Allemagne, qui a trouvé en l’OTAN un bouclier militaire qui ne lui coûte pratiquement rien. 


                                                              Alors certes ils sont obligés de suivre, pour justement ne pas perdre toute l’Europe. Mais c’est vraiment pas de bonne volonté, d’autant que ce qui se passe au Moyen Orient a de quoi à fortement les occuper et doper leur dépenses militaires pour un bon moment.


                                                              Quand au reste, si tu regardes la production industrielle Européenne (et Allemande) comparée à celle des USA, tu te rends compte que c’est les USA qui risquent bel et bien de devenir le Mexique de l’Allemagne. 

                                                            • wesson wesson 8 septembre 2014 01:08

                                                              a ce propos, lire cette interview de Todd. C’est très convainquant sur de nombreux points. 


                                                            • Jelena XCII 8 septembre 2014 13:55

                                                              L’Allemagne est LE grand gagnant du démantèlement de l’ex-Yu, donc je ne doute pas de son implication dans le Maidan (d’ailleurs Poroch est catalogué pro-Deutschland).
                                                               
                                                              Au niveau de l’UE, il y a des voix qui s’élèvent contre ces sanctions (Rep.Tchèque, Slovaquie, Hongrie...) mais comme c’est l’Allemagne qui décide pour tout le monde, on dit « les 28 ».
                                                               
                                                              Sous Tito on disait « la Yougoslavie c’est le parti et le parti c’est la Yougoslavie », on pourrait aujourd’hui en dire de même avec Allemagne & UE, nous sommes d’accord sur ce point.
                                                               
                                                              C’est la raison pour laquelle je doute que « Angie » se prête facilement au jeu des sanctions (un duel Berlin/Moscou ne sera comme tu le sais, favorable qu’à Washington).


                                                            • wesson wesson 8 septembre 2014 22:59

                                                              « un duel Berlin/Moscou ne sera comme tu le sais, favorable qu’à Washington »


                                                              Oui, mais encore une fois les Allemands par le passé ont démontré qu’ils pouvaient être irrationnels dans leur prise de décision. 
                                                              Qu’on leur résiste, ça les stigmatise à pousser la connerie jusqu’à leur propre anéantissement.

                                                              Chez eux, c’est toujours entre Guillaume 2 et Bismarck.

                                                              Ou pour utiliser une autre image, à la crise financière des années 30, ça a donné Roosevelt aux USA et Hitler en Allemagne.



                                                            • Jelena XCII 9 septembre 2014 11:26

                                                              J’ai un avis différent.... Vu l’attitude on ne plus servile de la France vis à vis des USA, contrairement à Todd, je dis « Dieu merci, c’est l’Allemagne qui domine l’UE ». L’Allemagne est, tout au moins sur ce continent, un frein à la folie des USA (« fuck the UE »).


                                                            • egos 7 septembre 2014 23:11

                                                              deux articles, celui de l’auteur, puis



                                                              à la diffusion quasi simultanée par le fait des circonstances, offrent une description du cadre conflictuel Occident-Russie parfois complémentaire, souvent opposée quant aux attendus et objectifs

                                                              La Russie, cible de tirs concentrés (déstabilisation de l’Ukraine, mainmise acceptée ou contrainte opérée sur les nations d’Europe Centrale, tentatives d’encerclement Irak, Syrie, menaces militaires, sanctions économiques, jugement Ioukos ...) ainsi que son dirigeant (cf la diatribe de Botul sur Libération) apparait bien être le dernier obstacle sérieux à l’achèvement du projet d’hégémonie mondiale du nouvel empire, 

                                                              avant une confrontation plus que probable aux abords des rives du Pacifique ?

                                                              Poutine présente trop de traits communs avec certains dirigeants éliminés au cours des dernières décennies : étatiste, nationaliste modéré, volonté affiché d’échapper à l’emprise du dollar et des manoeuvres financières, leader emblématique d’une nation somme toute fragile et divisée (cf la puissante et revancharde diaspora russe établie aux usa, les legs de l’histoire et les legs de l’expérience militaro-policière bolchévique) pour ne pas admettre que nous observons là les premières tentatives de sa mise à l’écart de toute fonction d’autorité à la tête de l’état qu’il dirige

                                                              ajoutons à cela une économie encore fragile, une démographie chancelante, un vaste territoire incontrôlable (et convoité, dont l’espace maritime notamment la zone arctique)
                                                              et pour aiguiser les appétits les plus féroces d’immenses ressources minérales (toute coïncidence avec des évènements récents serait fortuite)

                                                              l’article présenté en lien cite Aristotle, s’il est probable que ses enseignements fussent connus à l’époque Elisabéthaine, il est fort peu probable que Reagan ou Bush s’en soient inspirés, 
                                                              cependant l’inspiration reste la même et l’Empire n’a jamais atteint un tel niveau de puissance (économique techno-scientifique, culturel et militaire)

                                                              La partie s’annonce serrée, quel que soit le talent avéré du joueur d’échec

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