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Accueil du site > Tribune Libre > Ecole primaire, zone de non-droit au cœur de l’Education (...)

Ecole primaire, zone de non-droit au cœur de l’Education nationale

L’histoire que vous allez lire ne se passe pas dans une banlieue difficile, ni dans une zone d’éducation prioritaire, ni même dans un grand centre urbain stressant, mais dans un petit village de Haute-Savoie (450 habitants) lové dans un écrin de verdure face au Mont-Blanc. Un taux de chômage parmi les plus bas de France, une vie associative intense, les gens se connaissent, se parlent entre eux, la vie y est douce et paisible... En résumé, vous écoutez la chanson de Jean-Jacques Goldman Il y a et vous aurez une idée précise du cadre de l’affaire.

Donc, comme dit la chanson, « il y a une petite école avec des bancs de bois... » et, dans cette école (environ 45 élèves répartis en deux classes), un ou deux enfants perturbateurs, trois au maximum, issus de familles difficiles et violentes qui transforment, jour après jour, acte après acte, provocation après provocation, la vie en classe et la cour de récréation en un champ de bataille ravagée par « la guerre »... c’est le mot qu’ils emploient entre eux. Jusque-là, me direz-vous, rien que de très banal, il n’y a pas de quoi fouetter un chat, ce genre de situation existe depuis toujours, partout. Les plus optimistes me diront que, dans une petite école, primaire de surcroît, deux instituteurs sont largement à même de pouvoir faire respecter le cadre minimum et le respect des uns envers les autres nécessaire à toute vie sociale...

C’est ici que tout commence.

Jeudi soir, 20h30. Réunion des parents d’élèves. Ordre du jour : problèmes de violence à l’école. L’instituteur et l’institutrice racontent, face aux parents abasourdis, une de leur journée type de travail, leurs actions menées pour tenter de faire face à une situation qui se dégrade jour après jour de plus en plus, leurs convocations à la gendarmerie, les provocations continuelles des enfants, vols, croche-patte pour faire tomber dans les escaliers, agressions verbales, jeux violents (le dernier jeu en date est : le jeu du mari qui bat sa femme), passages à tabac de boucs émissaires choisis pour une coupe de cheveux ou pour la couleur d’un pantalon ou d’une jupe qui ne plaît pas aux meneurs, balancement sur la chaise pour cogner répétitivement la table de celui qui est derrière, injures, arrachages de pages de cahier, menaces, représailles dans le car scolaire pour ceux ou celles qui se plaignent au maître, etc., etc.

Mais que font les instituteurs !? C’est la première question qui vient à l’esprit ! Eh bien, les instits tentent de faire leur travail, c’est-à-dire, normalement, un travail pédagogique. Malheureusement, l’espace et le temps réservés à la transmission du savoir sont rongés jour après jour, insidieusement, par le temps réservé à faire la police, à remplir des dossiers pour signaler à leur hiérarchie la dégradation du climat, à remplir des formulaires... En effet, pour qu’une personne extérieure à l’Education nationale puisse rentrer dans une classe il faut remplir un formulaire (au minimum 4 pages). Alors, l’instit remplit des formulaires pour faire venir des intervenants extérieurs : psy, gendarmes, parents, éducateurs... qui tentent d’expliquer aux enfants les règles minimums du respect de l’autre.

L’inspecteur d’académie, lui, ne se déplace pas. Il répond, par courrier, aux parents inquiets que la situation de l’école est normale et que de toute façon, les statistiques montrent qu’il y a un enfant difficile par classe et que c’est donc aux parents et à l’instituteur de se débrouiller avec.

« Se débrouiller avec » ! La phrase semble simple, l’instituteur et l’institutrice font donc avec... Les parents aussi.

La suite de cette histoire est ahurissante et dépasse largement le cadre individuel pour s’inscrire dans celui d’une société malade.

L’instituteur, lui, convoque les parents des enfants violents, certains viennent, d’autres ne viennent pas... Il les convoque de nouveau, par téléphone, parce que les enfants ont collé entre elles les pages du cahier sur lesquelles était écrite la convocation. Une convocation, puis deux, puis trois, puis quatre... Rien n’y fait. Et puis, un jour, l’instit donne une punition sous forme d’un devoir à rendre pour le lendemain. L’enfant le regarde dans les yeux et lui dit : «  De toute façon, je ne le ferai pas !  » Le maître s’approche de lui et lui demande de répéter. L’enfant lui répond : «  Si tu m’approches plus près je dirai à tout le monde que tu m’as frappé.  » L’instit recule. On est dans une classe de CM2.

Mais qu’attend donc le maître pour renvoyer, au moins pour une semaine, l’enfant de l’école !? Une simple petite mise à pied disciplinaire, quoi ! Le maître signale à son inspecteur l’incident. L’inspecteur ne fait rien...

Mais tout ça n’est encore rien, ce que vous allez entendre maintenant est absolument effrayant et peut vous arriver à vous.

Une petite fille de 8 ans reçoit un coup assez violent pendant la récré. Les parents portent plainte à l’inspecteur d’académie. Celui-ci demande au médecin scolaire de venir constater les faits et de faire une enquête. Pendant l’entretien avec la petite fille le médecin lui demande : «  Ton père te tape-t-il ?  » l’enfant, en toute naïveté, lui répond : «  Oui, il me tape  » parce qu’elle a reçu quelques claques et coups de pied aux fesses pendant sa vie d’enfant ! L’entretien se termine et les parents victimes se retrouvent accusés avec menaces qu’on leur retire leur enfant. Vous avez bien lu !

Or, il se trouve que je connais bien ces parents, ce sont des amis, des gens comme vous et moi, la maman est infirmière en pédiatrie, le père est cadre dans une société, des gens absolument normaux qui ne feraient pas de mal à une mouche ni à leurs enfants, mais qui, comme nous tous, ont distribué quelques paires de claques de temps en temps.

Les parents ont porté plainte contre le médecin pour «  Diffamation privée  », l’affaire suit son cours... mais les parents de l’enfant qui a tapé la petite fille, eux, n’ont jamais été inquiétés.

Fait divers, me direz-vous ? Oui, mais un fait divers qui se répète combien de fois par jour dans toutes les écoles de France ? Les instituteurs et les institutrices se retrouvent aujourd’hui à devoir faire face à des violences contre lesquelles ils n’ont aucun moyen de se défendre. On leur demande d’assumer une autorité qu’un enfant de CM2 lui-même sait être de papier pendant que la hiérarchie de l’Education nationale continue de nier la gravité des faits qui leur remontent journellement. La hiérarchie de l’Education nationale est coupée de sa base... navire aveugle au réel naviguant en hyper espace pédagogique. Voir à ce sujet l’article Agoravox du 4 mars 2008 par Paul Villach : « La condamnation de l’agresseur de la professeur Mme Karen Montet-Toutain... »

Rien ne s’arrangera dans les écoles tant que le législateur ne donnera pas aux instituteurs et aux profs les moyens légaux de pouvoir assumer l’autorité qu’on leur demande d’avoir pour nos enfants.


Moyenne des avis sur cet article :  4.79/5   (349 votes)




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134 réactions à cet article    


  • Nemo 14 mars 2008 13:10

    @ l’auteur,

    Votre article est intéressant en ce sens qu’il relate clairement avec des exemples concrets ce dont tout le monde est plus ou moins conscient aujourd’hui.

    Néanmoins, quand vous dites "Rien ne s’arrangera dans les écoles tant que le législateur ne donnera pas aux instituteurs et aux profs les moyens légaux de pouvoir assumer l’autorité qu’on leur demande d’avoir pour nos enfants.", je ne peux m’empêcher de vous demander :

    Que préconisez-vous ?


    • kabreras kabreras 14 mars 2008 21:43

      Et pour bosser dans un college, je peu dire que cela ne vas pas en s’améliorant avec l’age malheureusement...

      Arrive les moments ou les élèves lancent les chaises sur les profs (college ZEP mais quand même) les insultent voir les "bousculent" tres fortement mais savent tres bien dire et faire comprendre ce qui se passerai si le prof avait l’envie de répliquer...

      Alors c’est rapports sur rapports, conseils de discipline pour certains, mais on ne peu le faire pour tous, ce sont des parents qui insultent l’équipe du college quand ils sont convoqués ou bien qui sont completement dépacés par les évenements et qui ne savent pas quoi faire...

      Que faire apres avec des gamins comme ca ?

      Les renvoyer définitivement ? Avec quel résultat ? Juste celui de se débaraser du probleme dans un autre établissement au mieu, ou bien une complete déscolarisation pour les plus vieux au pire, et encore pour quels résultat...


    • brdmte 16 mars 2008 18:42

       Ah ! vous " travaillez dans un collège " ?. Vu les fautes d’orthographe ...j’espère que vous n’êtes enseignant !


    • elle2008 7 avril 2008 00:46

      Par exemple :

      1/ la possibilité pour l’instituteur (ou la directrice d’école) d’obliger les parents du gamin perturbateur à le garder une journée à la maison, afin que les parents évitent de se défausser sur "la responsabilité de l’école".

      2/ la possibilité de convoquer les parents à l’école pour assister en classe et faire eux-mêmes la discipline pour leur enfant. Ainsi, au moins les autres enfants pourraient suivre normalement les cours.

      Ou de prévoir la possibilité d’avoir un autre adulte dans la classe qui s’occuperait uniquement de la discipline, pendant que le maître pourrait enfin enseigner.

      3/ une prise en charge de l’enfant perturbateur par un éducateur (ou étudiant ...) "one to one" qui lui permettrait de refaire surface au niveau scolaire, et d’accepter une discipline qui manifestement lui fait défaut.

      4/ si ces mesures étaient insuffisantes, il s’agit à mon sens d’un manque profond d’éducation (parents défaillants) qui mériterait une prise en charge plus lourde, de type école spécialisée avec présence de l’enfant pendant toute la semaine dans la structure éducative.

       

       


    • jkw 14 mars 2008 13:12

      Cette histoire lamentable montre qu’il y a deux populations parmi le corps enseignant :

      - des enseignants qui sont sur le terrain et qui essaient de faire de leur mieux, qui n’ont pas toujours la formation nécessaire et adaptée aux problèmes qu’ils vivent, et qui nepeuvent compter que sur eux mêmes. Il sont de plus souvent montés du doigt comme des nantis, qui ne travaillent pas beaucoup et qui sont souvent en grève (comme les employés de la SNCF). On oublie de dire qu’ils font cela pour un salaire minable. Ces enseignants là méritent le respect.

      - une hiérarchie "couille-molle" qui refuse de voir les problèmes en face, qui n’apporte aucun soutien à leur équipes, qui ne pense qu’à dissimuler les problèmes (management "pas de vague") de peur d^tre mal noté par sa hierarchie qui elle aussi préfère faire l’autruche...ainsi va la vie.."leur" vie , leur promotion est souvent due au fait qu’on ne parle pas d’eux (pas de vague = tout se passe bien)

      Ce sont ces gens là qu’il faut secouer, certains n’ont peut être même jamais enseigné ? , fils à papa ?, planqué de tout poil....

      Quelle valeur ajoutée apportent-ils à leur équipe ??

      Ce sont eux qu’il faut remettre au boulot : ils doident au plus vite retourner aider les enseignants, étoffer les équipes, se remmetre le plus vite au service des élèves.

      Cela éviterait à des c ---- comme Allègre de faire des amalgames en parlant de vouloir dégraisser le mamaouth.....

      Bravo à tous ces enseigants "de base"..vous faites un boulot formidable !!!

      Dans le cas présent, il faudrait que les familles portent plainte pour motif de non assistance à personne en danger de l’inspection académique !!!


      • Serviteur Serviteur 14 mars 2008 13:26

        je crois sincerement que l’ecole de grandpapa était trop stricte et pour dire les choses comme je le pense un peu craignos au niveau de la mentalité des relations instituteur/eleves mais aujourd’hui ça commence vraiment a partir en live et si on recadre pas ces jeunes qu’est ce que ça va donner plus tard comme personne et comme citoyen ? Il ne semble pourtant pas impossible de concillier autorité et pédagogie éclairée, une bonne gifle n’est peut etre pas la meilleure des pédagogie mais vous comme moi en avons prit dans notre enfance et a priori nous ne sommes pas traumatisé par cette forme de"violence".

        Sans nier la personnalité de l’enfant il serai peut etre intelligent d’arreter de faire de l’instituteur un otage de ceux ci parce qu’entre les soupçon d’abus et de maltraitance qui plannent sur lui que peut il faire pour affirmer son autorité ?

        Et je parle meme pas de la reforme de la hiérarchie (oui faudrait virer les gens pas les faire tourner de poste en poste et oui le chomage c’est dramatique mais l’incompétence mérite un chatiment d’autant plus lorsqu’il s’agit du futur de notre pays)


        • zelectron zelectron 14 mars 2008 17:24

          "La hiérarchie ’couille-molle’ " c’est gentil, je dirais hypocrite et cynique, tant qu’il ne sera pas possible de VIRER un inspecteur tordu et imbut de lui-même détenant la science infuse et interdisant à quiconque de pénétrer dans sa chasse gardée, il ne sera pas possible de remédier à quoique ce soit. 

          Il n’y a pas qu’à l’école primaire que c’est ainsi : c’est tout le mamouth qui est cangrené !

          Et si on pratiquais la décimation selective ?

          Après tout ce sont peut-être des "TOPAZES" ces inspecteurs-suspects

           


        • jpeg 15 mars 2008 21:00

           tous ces inspecteurs d’academie qui ne sont pas sur le terrain , qui ne font rien a par pourrir la vie des instits et mepprisent les parents d’eleves ne sont en fait que des jean foutres qu’il faudrait virer plutot que supprimer des instits


        • voilamamie 18 mars 2008 18:40

          Eh bien la mamie que voilà va demain en Préfecture d’Evry pour rendre compte de tout ça (en contrat CAV, bientôt au chômage, je ne risque pas grand-chose, même si Big Brother nous regarde... et là j’ai un doigt en l’air mais ce n’est pas l’index !)

          Affaire à suivre. Courage et amitiés à tous.

           


        • orobert 14 mars 2008 14:55

          C’est grave.
          Je suis de plus en plus convaincu que la révolution ne passera que
          par nos actes héroïques, a savoir l’acceptation de prendre des risques
          à faire notre justice nous-même face à un acte d’incivilité.
           
          Cela passe par l’éducation de nos propres enfants qui doivent
          appréhender cette notion.
          5 ou 10 enfants ou plus , filles et garçons, doivent aller faire peur
          à ces perturbateurs.
           
          Nous sommes devenus des lâches dans cette Société et nos enfants aussi.
           
          Certains en profitent et en profiteront de plus en plus.
           
          REAGISSONS ENSEMBLE ou nous deviendrons des esclaves de quelques-uns,
          privés de liberté.

          • voilamamie 18 mars 2008 18:53

            Effectivement, je suis grand-mère, j’ai 50 ans, mon petit-fils va avoir 2 ans.

            Je m’occupe d’enfants handicapés en école maternelle (et j’aime ça), seulement je m’interroge :

            Pour 784 € mensuels, pourquoi vais-je continuer à m’occuper des enfants maltraités par l’éduc. nat. alors que je ne vois pas souvent mon petit-fils ?

            Sarko veut me faire bosser dix ans encore !

            Je suis en train de dire à ma fille que puisque l’école n’est obligatoire qu’à partir de six ans, son fils a deux grand-mères et que nous pourrions nous en occuper si nous pouvions prendre notre retraite plus tôt.

            Au lieu de ça, je m’occupe des enfants des autres et d’autres s’occupent de nos enfants ! Ubuesque.

            Je n’ai intégré l’école qu’au CP. Ma grand-mère m’a élevée. Elle était ancienne ouvrière d’usine. Et pourtant je suis passée directement du CP au CE2 car elle m’avait beaucoup appris.

            On apprend mieux quand il y a de l’amour.


          • c.d.g. 14 mars 2008 15:02

            A mettre a parallele avec l instit qui c est retrouve en garde a vue pour avoir mis une claque a un eleve

            prevision perso :

            1) l ecole en question va se retrouver videe de ses eleves car tous les parents vont aller dans le prive. OK, en haute savoie c est probablement pas si facile vu les distances, mais c est la seule solution pour les familles

            2) soit l ecole manque d eleves, elle « importe » des eleves d ailleurs. Etant donne la mauvaise reputation de l ecole en question elle n aura que des « racailles » et donc fuite plus grande des parents.

            3) l ecole du village ferme

            Sinon quelqu un a une idee pour traiter le probleme des parents/enfants perturbateurs ?


            • cl 20 janvier 2009 23:36

              "Sinon quelqu un a une idee pour traiter le probleme des parents/enfants perturbateurs ?"

              Les mettre à la porte. Comme l’a dit quelqu’un d’autre sur le forum, l’école n’est pas obligatoire, mais uniquement l’enseignement. On lui fournit les cours du CNED et il se débrouille avec. Quand il sera calmé, il fera signe. J’entends déjà les pleureuses nous dire "Oui, mais il va être déscolarisé, c’est pas bien, tout ça". Ah oui, et quand ils ont un absentéisme à tout casser, avant que l’académie ne réagisse, ils sont en âge de se marier.
              Et après tout, mieux ça que d’obliger les victimes à le faire, parce qu’aux dernières nouvelles, elle n’ont pourri la vie à personne, elles.


            • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 14 mars 2008 15:14

              "L’ecole en question va se retrouver vidée de ses eleves car tous les parents vont aller dans le privé..."

              Ca a déjà commencé !

              Il faut bien se rappeller qu’en France l’école n’est pas obligatoire, c’est l’enseignement qui est obligatoire.

              On peut donc retirer ses enfants de l’école et leur faire suivre une scolarité par le CNED (Centre National d’Enseignement à Distance), avec Internet c’est maintenant très facile, soit par soi-même aussi...

              Mais cette réponse-là est une réponse désespérée et individuelle. Le problème demande une réponse politique !



              • Leila Leila 14 mars 2008 15:58

                Vous pourriez conseiller à ces instituteurs de regarder La qualité à l’école dont j’ai parlé hier dans mon article http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=37223

                 

                Ce livre est le fruit d’une expérimentation pédagogique qui se poursuit depuis plusieurs années dans les Yvelines. Les auteurs ont fait appel à des méthodes fondées sur les théories de Jean Piaget. Au cours de leurs travaux de recherche, dont le cadre habituel est une salle de classe, ils ont poussé au maximum l’application des principes qui déterminent l’acte d’apprentissage, en s’attachant à comprendre surtout sa dimension collective. Ils ont mis au point des méthodes originales, innovantes, simples à l’emploi, dont les résultats sont excellents.

                Ce livre pourrait les aider.


                • Lucie Vivien 15 mars 2008 14:43

                  C’est vrai qu’on a depuis longtemps trouvé des méthodes qui marchent : Freinet, Steiner, Montessori. Les enseignants les appliquent parfois de façon isolée. Quand cessera-t-on de réserver ces méthodes à quelques établissements "expérimentaux" (alors qu’il y a bien longtemps qu’on a dépassé le stade de l’expérience) et quand les appliquera-t-on dans l’ensemble des établissements de l’éducation nationale ?! Personnellement, je ne comprends pas pourquoi ces freins alors que les problèmes ne cessent de s’aggraver.


                • pointal pointal 15 mars 2008 17:27

                  Q ? Les écoles où ces méthodes ont été appliquées, il y avait combien d’élèves par classe ?


                • Lucie Vivien 16 mars 2008 14:11

                  Question de moyens (nombre d’enseignants notamment) qu’on accepte de donner à l’éducation. A-t-on envie d’en faire une priorité nationale ?


                • Krokodilo Krokodilo 14 mars 2008 16:26

                  bonjour, comme Nemo, je remarque que si vous détaillez le constat, ça manque de propositions, hormis un soutien de leur hiérarchie, mais c’ets vraio qu’il n’ets pas facile de remédier à des problèmes sociaux extra-scolaires sur lesquels les enseignants ne peuvent rien.

                   

                  Ces enfants n’ont pas besoin de lois (nous en avons des tonnes, dont beaucoup ne sont pas appliquées et autant qui attendent des décrets d’application) , mais d’assistantes sociales et de soutien éducatif personnalisé.

                   

                  Je ne suis pas dans une ville, pourtant le Rased (réseau d’aide et de soutien aux enfants en difficulté) existe ici, on repère dès la maternelle les enfants caractériels, et on les prend par petits groupes, une ou un insitit spécialisé leur fait faire des exercices éducatifs à visée comportementale. Après le CP, ça porte un autre nom, mais le soutien peut continuer. Il serait intéressant de savoir si cette aide couvre ou pas tout le territoire, et si les enfants de votre article ont pu en bénéficier.

                   

                  Ces problèmes sont tristes et anormaux , mais pour être quand même optimiste et montrer qu’il y a toujours des gens qui luttent, il faut savoir que la matière scolaire du collège nommée "médiation scolaire", sur laquelle j’ai fait un court article, est en fait une tentative de maîtriser la violence scolaire par l’éducation et par des exercices de psychologie appliquée assez variés, ce que son nom n’indique pas vraiment.


                  • superesistant superesistant 14 mars 2008 16:28

                    çà me fait mal au cul de le dire mais je pense que la boîte à baffes ( dont j’ai été un affissionados durant ma scolarité... ) devrait être dépénalisée...

                    si un prof ne peut se faire comprendre par le dialogue, que lui reste t’il comme alternative ????


                    • hermann 14 mars 2008 16:54

                      Question naïve ... un instit n’ a pas le droit de mettre à pied une semaine, de son propre chef, un gamin ?? ...



                      • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 14 mars 2008 16:59

                        "...un instit n’ a pas le droit de mettre à pied une semaine, de son propre chef, un gamin ? "

                        Non, il n’a pas le droit. Il doit en référer à sa hiérarchie qui, elle, prend la décision.


                        • hermann 14 mars 2008 17:45

                          Ah bon.

                          Sur quoi est-il alors censé asseoir son autorité ?

                          Je ne comprends pas ce qui est prévu pour le cas où le respect dû à un adulte (raisonnablement compétent) n’est pas admis par l’enfant.

                          Enfant dont on peut supposer que la dimension rationnelle est encore incomplète.

                          Enfant qu’on connait comme expert en rapport de forces, de tous temps, en ruses tendres ou méchantes, et assez bien informé aujourd’hui pour savoir comment faire reculer un adulte.

                          (tout à coup ce métier d’instit me parait très effrayant)


                        • Internaute Internaute 14 mars 2008 17:00

                          Voilà ce qui arrive dans une société de bien-pensants.
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                          Tout le monde est déresponsabilisé et le pauvre homme qui essaye honnêtement de faire quelque-chose est immédiatement contraint par le système. Le résultat et que plus personne ne veut prendre la moindre initiative. Ce phénomène est général. Il vient de la politique de culpabilisation des masses et de sécurisation de tout. Le dernier exemple en est la condamnation d’un employeur pour avoir licencié un clandestin sous prétexte qu’il était clandestin. Le même aurait pû être aussi condamné pour avoir employé un clandestin. Autrement dit, quoiqu’il fasse il a tout faux et c’est comme cela pour des centaines de milliers de gens.
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                          De quoi parle-t-on comme issue au problème de cette école ? On parle de psy, d’inspecteur, de pompier, de travailleur social, de pédagogie alors qu’on en est saturé, comme s’il ne venait même pas à l’idée de l’instituteur de filer une bonne paire de claque au turbulent pour que tout rentre dans l’ordre. Bien sûr, dans la société pourrie par la bien-pensance dans laquelle nous nous sommes volontairement mis, un tel acte serait immédiatement condamné avec en plus une aggravation raciste si l’enfant était juif ou africain. Pourquoi donc un prof devrait-il demander l’aide ou la permission de sa hiérarchie pour faire régner la discipline ? Cela montre bien la perversité du système.
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                          Il n’y a aucune issue dans ces conditions. Tout initiative pour aller de l’avant est sévèrement réprimée. L’avenir des profs est de se faire poignarder et de sa faire traiter comme des merdes parce-que l’état d’esprit au plus haut niveau depuis 30 ans veut qu’il faille défendre à tout prix le déviant, l’insoumis, celui qui ne respecte rien et celui qui piétine les valeurs de notre société. Les journalistes et les juges sont toujours pleins de mansuétude pour ceux qui brûlent des autos, cassent le bien public et détruisent notre pays. Le pire est que même les profs ne veulent pas comprendre ce qui leur arrive et dispensent un enseignement qui les dévalorise aux yeux des élèves. Le papier de Villach est un exemple typique. La prof qui s’est faite poignardée n’a pas compris qu’elle a vécu la normalité d’un école congolaise. Tout ce qu’elle trouve à dire est qu’il y a un manque de communication, alors que le problème est la présence des africains dans les écoles françaises.
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                          *
                          Le mauvais exemple permanent présenté comme la norme à suivre diffuse dans toute la société quelque soit l’origine et le milieu social.
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                          Dans cette univers merdique où nous ont plongé les députés il ne reste plus que le replis sur soi, la recherche de la satisfaction immédiate et la course au pognon. Je plains la génération qui vient.
                           


                          • lumatich 14 mars 2008 17:08

                            L’autorité ne peut se fonder exclusivement sur du verbal. Si un enfant engage l’affrontement sur le terrain physique, le professeur doit pouvoir lui répondre sur le même terrain, de façon responsable et proportionnée, dans l’intérêt de l’enfant. Aujourd’hui la loi l’interdit au nom d’une idéologie soixantehuitarde qu’il n’est nul besoin de liquider, mais dans laquelle il faut, à mon sens, effectuer un tri.

                            Je vois dans cette interdiction la source principale du sentiment d’impunité qui habite nos chères têtes blondes. Il faudra un jour débattre et légiférer sur ce qu’est une réponse physique acceptable aux provocations telles que celles rapportées par l’auteur de l’article.


                            • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 14 mars 2008 17:14

                              Heu !!! Michel Garroté... tu te trompes de débat... tu as du cliquer dans la mauvaise fenètre... Bien que très intéressant ton commentaire sur l’Opus Dei n’est pas arrivé à la bonne place... c’est peut-être un bug d’Agoravox ?

                               

                               

                               


                              • MagicBuster 14 mars 2008 17:27

                                Région parisienne, école maternelle, un gamin de 5 ans en menace un autre avec un Cutter/Ciseaux.

                                Pourquoi ? Pourqu’il chie par terre.

                                C’est pas fini.

                                 

                                Ensuite il en menace un autre (toujours au cutter/Ciseau) pour qu’il marche dedans . . .

                                VERIDICTE : Ecole Maternelle !!!

                                A ce rythme, l’école primaire dans 20 ans c’est guantanamo.


                                • Loukastre Loukastre 16 mars 2008 20:32

                                  Comment s’appelle ce môme ??? Dans quel univers est-il censé être éduqué ??? A 5 ans, on n’a pas assez d’imagination pour inventer cela, qui lui a appris ou montré ??? Qui a pu lui donner l’idée ???


                                • denis84 14 mars 2008 17:28

                                  Le job de l’enseignant est d’enseigner

                                  Le job des parents est (entre autres) d’éduquer

                                  Les parents (souvent) ont abdiqué,car c’est,effectivement,difficile d’essayer d’éduquer

                                  Si ont veut transférer cette tache aux profs,il faut leur donner les moyens qui vont avec (on en est loin)

                                  Comment se comportera face aux autres à 20,30,40 ans celui qui "se mesure" déjà à 10 ans à son instituteur ?

                                  Quel sera son rapport à l’autorité (au boulot,dans la rue,etc) ,acceptera t’il de limiter sa "liberté" là ou commence celle d’autrui ?

                                  La réponse est simple,à défaut de réagir très vite,nous vivrons assez rapidement dans la jungle,sous la loi du plus fort ;sympathique.........


                                  • francine 14 mars 2008 18:08

                                    c’est un commentaire un peu facile...

                                    les parents ne sont pas dans l’école c’est bien aux enseignants d’y faire reigner l’ordre.

                                    Mais beaucoup d’enseignants semblent demander "les élèves qu’ils méritent"  : ceux qui ne rentrent pas dans le moule sont exclus du système

                                    et n’oublions pas que l’es enseignants sont des parents et pas toujours meilleurs que les parents qui exercent un autre métier !


                                  • 5A3N5D 14 mars 2008 18:17

                                    "les parents ne sont pas dans l’école c’est bien aux enseignants d’y faire reigner l’ordre."

                                    Oui. Et comment ?


                                  • plume plume 14 mars 2008 19:06

                                    "Les parents (souvent) ont abdiqué,car c’est,effectivement,difficile d’essayer d’éduquer "

                                    vous croyez vraiment que les nouvelle génération sont plus dure à éduquer ?

                                     

                                    arrêter un peu , nos parents et nos grand parent avez les même difficulté , voir pire encore ( moins d’encadrement , moins de culture , moins de matériel ) et pourtant ils ont sus élever les générations suivante

                                     

                                    et nous d’un coup c’est devenu trop dur ..... pauvre petite choses que nous somme devenu

                                     

                                    ce genre de phrase ne sers qu’à désengager et de responsabiliser des parents déjà inexistant

                                     

                                    l’instit devrais pouvoir gifle un enfant brutal sans devoir s’excuse ou être mi à pied
                                    et quelque fois les parents de l’enfant devrais prendre le double


                                  • denis84 14 mars 2008 19:23

                                    100% d’accord avec vous , plume

                                    Je "constate" simplement que des parents abdiquent,je ne dis pas que c’est plus dur pour eux que ça l’était pour nos anciens.


                                  • Lucie Vivien 15 mars 2008 14:52

                                    Il y a 20 ans, le milieu familial était plus large : les jeunes parents étaient soutenus par leurs propres parents qui ne vivaient pas loin. Maintenant, ils sont souvent seuls avec leurs incertitudes et débordés par leur travail, sans avoir toujours quelqu’un pour les aider à surveiller leurs enfants. Avoir cassé le tissu social en faisant de la mobilité géographique une valeur n’a pas arrangé les causes concernant l’éducation des jeunes.


                                  • fddr 16 mars 2008 20:20

                                    lucie vivien

                                    Comme cela est juste !Le réseau social et familial démantelé, les gens sont plus fragiles et ainsi que vous le dites moins soutenus dans leur rôle de parents.Fragilisés,on consomme davantage, on se rassure ainsi ! .J’achète donc je suis !J’achète pour mes enfants donc ils sont !Et c’est tout le système économique qui s’en porte mieux et vous en remercie .Ainsi je crois que tout le monde souhaite longue vie à l’enfant roi car il est peut-être l’acteur principal de la consommation des familles ces dernières décennies.Les désirs de cet enfant roi conditionnent des millions d’emplois !Nous sommes -nous les adultes-le peuple de l’enfant roi !A mes yeux rien n’est précieux comme un petit être et si l’enfant pouvait régner dans nos coeurs sans cette récupération commerciale qui les avilit, ce que la vie serait......


                                  • jmbpro 17 mars 2008 16:54

                                    Ok, mais les problèmes que rencontrent les enseignants les parents les rencontrent aussi.

                                    Avez vous déjà réprimendé, pour faire soft, votre enfant en piblic ?

                                    Il y a toujours une bonne ame pour vous faire remarquer que ce n’est pas comme ça que l’on éduque un enfant.

                                    Mais cette même bonne âme est la première à vous tomber desuus si vous ne dites rien à votre progéniture turbulente.

                                    Et comment réagir face à des enfants qui lorsque vous les ouspillés vous répondent qu’ils connaissents le numéro d’enfance maltraitée le 119.

                                    Alors effectivement que peuvent faire les enseignants ET les parents. Nous sommes dans le régne de l’enfant ROI. Ou pour l’enfant être lui suiffit.

                                    Pour avoir dénigré la reconnaissance du travail bien fait ? vos enfants rapportent-ils souvent des bons points et des tableaux d’honeur en fin d’année ? Non car faire cela montre a ceux qui n’ont rien qu’ils sont "mauvais" (moins bon me plait plus). et ces discrimiantoires. Le mauvais élévene doit pas non plus être puni, pour la même raison.

                                    Alors comment motiver les éléves pour apprendre ? Quand on ne peut rien dire et faire.

                                    Leurs montrer des exemples, les quels ? nos propres exemples ?

                                    Pour notre part, à ma femme et moi, et je vous demande de me croire sur paroles ou putôt écrits, nous faisons plus que notre part ; et que rapportons-nous ? Rien, si ce n’est du travail à la maison. Travail qui nous prend encore du temps sur nos loisir et temps libre à passer avec nos enfants.

                                    Car c’est une logique implacable qui est mise en place à tout les niveaux qui discrédit le travail bien fait et qui entraine une démotivation générale, y compris dans le monde enseignant.


                                  • cl 20 janvier 2009 23:59

                                    							@ francine
                                    							

                                    															
                                    							

                                    "les parents ne sont pas dans l’école c’est bien aux enseignants d’y faire reigner l’ordre."
                                    Oui... Sauf qu’ils sont tributaires de la bonne volonté des enfants et des parents. Dans le cas contraire ils sont complètement désarmés. Mais ne vous inquiétez pas : à part une "bavure" ou deux par an, vous n’en saurez rien et il ne semblera rien se passer d’anormal dans les classes. C’est le plus important, non ? Qu’il n’y ait pas de vagues.
                                    Après, si certains élèves sont emmerdés à longueur de journée parce qu’un "hors du moule" passe sa journée de classe à lui jeter des bouts de gomme dessus (ou des règles, stylos) et que l’instit ne peut rien faire d’efficace malgré ses plaintes (sinon c’est la garde à vue), ça fait partie (comment dire) des dommages collatéraux. Le gamin sage ne peut pas étudier correctement, on lui vole du temps d’enseignement (curieusement, on ne brandit pas la loi sur l’enseignement obligatoire pour les protéger, ceux-là : un oubli, sans doute). Mais ce n’est pas grave finalement, puisque vous n’en saurez rien.

                                    "Mais beaucoup d’enseignants semblent demander "les élèves qu’ils méritent" : ceux qui ne rentrent pas dans le moule sont exclus du système."
                                    Le moule que semblent demander les enseignants, comme vous dites, n’est pas d’avoir des élèves qui soient des petits génies (ils sont comme ils sont, avec leurs possibilités), mais polis et pas perturbateurs et pas violents. C’est beaucoup demander ?

                                    "et n’oublions pas que l’es enseignants sont des parents et pas toujours meilleurs que les parents qui exercent un autre métier !"
                                    Je ne pense pas que les enseignants l’aient jamais prétendu. Que signifient ces sous-entendus, terminés par un point d’exclamation ? Vous avez un dent contre les enseignants ? Ça expliquerait beaucoup de choses.

                                    							

                                  • Mr.K (generation-volée) generation-volée 14 mars 2008 17:37

                                    Un fait divers banal,et oui c’est le plus triste..J’ai de nombreux amis qui travaille dans l’eduction nationale , c’est un image de ce qu’il me raconte que ce soit mon ami maitre d’ecole dans une petite commune du Gard ou une amie proffesseur de français dans l’un des quartiers les plus pauvres de Marseille.

                                    Vous attendez une reaction des legislateurs , il faudrait deja qu’ils en aient les moyens , que faire de ces enfant , les classes specialisés sont trop peu nombreuses et les dispositifs d’un autres temps.

                                    Malheuresement la violence d’un enfant ne se regle pas en 8h/jour cinq jours par semaine , la violence de l’enfant dans le cadre scolaire n’est , dans la plupart des cas ,que le miroir de la violence du foyer ou il vit.

                                    Mon amie est confronté à un enfant de onze , doué avec les lettres et bon elève en general,qui insulte les adultes et frappe ces camarades des le moindre conflit.Les parents sont convoqués,l’entretien se deroule bien , les parents acquiese , jettent des regard noir à leur enfant et prommettent que leur petit rentreras tres vite dans le droit chemin.

                                    Elle sort du bureau derriere eux pour regagné sa classe et recuperé ses affaires , au bout de quelques metres le père decolle une mandale au gamin en le traitant de petite m... ,la mere fixe le sol puis une fois le flot d’insultes terminé , elle prend son fils par l’epaule et lui souffles : "ecoute ton pere il faut pas frappé tes amis...."

                                    Comment faire comprendre à un enfant dans le cadre scolaire que la violence est à proscrire de la vie en societé quand celui ci la vie au quotidien dans son foyer , dans son quartier et meme dans la societé qui l’entoure ??Meme les foyers pour enfant qui sont censé eloigné les enfant de la violence ou l’incapacité de leurs parents sont le cadre de violences quotidiennes.

                                    Des voies sont experimentées , elles sont parfois tres prometteuses , de ce fait reduire la violence dans le cadre de l’ecole est possible , mais ce n’est pas en reduisant les effectifs et les budgets que l’on y parviendra meme avec une brouette de lois .

                                    L’en epurée totalement reste utopiste au regard de l’evolution de nos societés

                                     

                                     


                                    • Mr.K (generation-volée) generation-volée 15 mars 2008 17:02

                                      @Daziel

                                      Monsieur la precarité se suffit à elle meme pour expliquer la violence dans la majorité des cas, qu’elle soit materielle ou affective.

                                      L’origine ethnique n’a aucun rapport avec cela , quoiqu’en dise votre esprit tfniste !!!

                                       


                                    • Icks PEY Icks PEY 14 mars 2008 17:49

                                      @ l’auteur

                                      Merci pour votre article très intéressant.

                                      Deux sujets, particulièrement, émanent de votre article et me touchent particulièrement :

                                      - Qu’est-ce que l’éducation d’un enfant aujourd’hui ?? Lorsque je vois des parents qui se vantent, devant leurs enfants, de bruler des feux rouges ou de commettre des dépassements de vitesse, faut-il s’étonner que ces enfants aient du mal à ne pas vouloir contourner les règles que ces mêmes parents éssayent de leur imposer à leur tour ?

                                      - L’instituteur : allié ou ennemi des parents ? Nous sommes passés d’une statut d’allié (les parents faisaient confiance à l’école où ils plaçaient leurs enfants et en cas de doute, c’est la parole de l’enseignant qui était plus forte) à un statut d’ennemis : les parents d’une enfant puni viennent demander des comptes aux profs, voire même menace des profs.

                                      Bien cordialement,

                                      Icks PEY


                                      • francine 14 mars 2008 18:02

                                        Cette histoire fait échos à ce qu’a vécu mon fils dans l’école de notre quartier située dans une banlieue plutôt "protégée".

                                        Mon fils de 6 ans est revenu de l’école avec 5 bleus dans le dos. Il ne m’a rien c’est en le déshabillant que je m’en suis aperçue. Il nous a expliqué que c’est un grand de CM2 qui voulant lui voler des cartes à la mode s’en est pris à lui pendant l’heure de midi.

                                        Dès le lendemain matin, nous envoyons un mail au maire de notre commune, nous amenons notre fils à la directrice le lendemain matin et nous recontrons le responsable de l’animation du midi. Tout le monde semble choqué à la vue des bleus mais personne n’a vu la scène ...

                                        le soir même nous amenons notre fils chez le medecin traitant pour faire constater les bleus et nous envoyons le rapport médical à la directrice et au maire.

                                        Notre fils après plusieurs jours, nous communique enfin l’identité de l’élève que nous communiquons à la directrice et au maire. Et là le ton change ...

                                        Le pauvre accusé, qui a certes quelques problèmes de discipline a dit ne pas être l’auteur des faits : " il n’y a pas de preuve..." nous dit-on

                                        C’est vrai que cour est tellement surveillée que personne n’a vu les faits . Après plusieurs semaines je demande un rendez-vous à la directrice qui ne m’accorde que 20 minutes en me disant que tout va bien dans l’école, que l’accusé n’est pas coupable pour preuve il n’a pas avoué les faits et que mon fils n’est pas si sage que ça ( où est le rapport ?). Je lui demande qui est responsable et me répond qu’elle a beaucoup de travail et n’a pas le temps d’investiguer...

                                        Pas facile pour des parents d’accepter cette réponse et l’injustice envers mon fils est abominable : comment faire comprendre le bien et le mal à un enfant de 6 ans quand les adultes de l’école nient les situations graves ?

                                        J’ai fait appel à FCPE qui m’a dit connaitre les problèmes de violence dans cette école mais que le dialogue avec la directrice est "difficile". FCPE a eu pour moi une oreille attentive et sympathique mais a été d’une totale inefficaité. Les services de la commune se sont rangés derrirère la directrice ; tout va bien, il ne se passe rien et surtout n’en parlez pas autour de vous...

                                        Ma solution a été de trouver une baby sitter pour l’heure de midi et d’inscrire mon fils en école privé.

                                        Pour mon compte, les gens de terrain ont été d’une totale incompétence, pas besoin d’être inspecteur d’académie pour cela et se battre face à des gens sourds et aveugles, c’est assez difficile pour les parents qui au final passent pour les empécheurs de tourner en rond, les pénibles de service,...

                                        J’espère qu’en école privée, l’année prochaine, l’ambiance sera celle de l’école publique de mon enfance : une cour surveillée, des enfants punis s’ils le méritent, des conseils de discipline le cas échéant.

                                        Dans l’école de mon quartier, je sens une banalisation de la violence et je ne trouve pas étonnant que des ados en viennent aujourd’hui à taper leurs professeurs. C’est quand les enfants sont petits que l’on peut encore agir sur leur comportement

                                         

                                         

                                         

                                         

                                         

                                         


                                        • fddr 16 mars 2008 08:05

                                          francine,

                                          Voilà exactement ce qu’il ne faut pas accepter : être victime et disons-le avoir LE TORT d’être une victime .Ne comprenez-vous pas que vous emmerdez tout le monde avec vos petits problèmes de violences ,d’injustices etc...Rien de tout cela n’est lucratif !Qu’apportez-vous à la société de consommation avec votre mesquine petite demande de respect de l’intégrité physique de votre enfant qui en verra d’autres ,non ?Allons consolez-vous bien vite : je ne sais pas allez au Mac do,ou bien allez voir Astérix et vous ne penserez plus à tout cela.Mince vous avez le choix : Center parc,Dysneyland Paris .Manquons-nous de sanctuaires pour la consommation de nos très gentils enfants ?Venez, je vous raccompagne !C’est fini !!Mais oui Madame tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes !Et puis sachez-le si vous n’êtes pas contente- car je le vois bien vous n’êtes pas convaincue- il y a peut-être mieux mais c’est beaucoup plus cher : Ah oui des écoles avec des enfants qui ne passeront pas tout leur temps à démonter le votre,des professeurs qui ont le temps d’enseigner au lieu de faire de la discipline , et des conseils de discipline des convocations de parents d’élèves indélicats etc...NON ! c’est beaucoup plus cher que ça !Oui ,je sais c’est pas normal !Non c’est pas juste !Oui ça devrait être pour tout le monde pareil !oui !non !non !oui... Allez au revoir Madame Michu !!!!!!!!!!

                                          Moi je dis Non !N’acceptons pas d’être sans cesse pris pour un con dès lors qu’on n’est pas en train de tirer son porte-monnaie et d’allonger les billets car le vrai problème est là : on est revenus à une époque ou il faut avoir les moyens financiers d’assurer le respect de ses droits et de son intégrité.Battez-vous ,n’acceptez pas .Certains pauvres crétins disent que dans la vie il y a les "baiseurs" et les "baisés" moi je dis que dans la vie il ya les résistants et les collabos.Je suis de tout coeur et de tout courage avec vous !


                                        • Jam’s 14 mars 2008 18:05

                                          Management : on marche sur la tête.

                                          Mais que fait la hiérarchie ? 

                                          Comme le dit Jkw ci-dessus, ( une hiérarchie "couille-molle" qui refuse de voir les problèmes en face, qui n’apporte aucun soutien à leur équipes, qui ne pense qu’à dissimuler les problèmes (management "pas de vague") de peur d’être mal noté par sa hierarchie qui elle aussi préfère faire l’autruche. ) 
                                           

                                          Il n’y a deux manières d’être "manager" ; celle d’aujourd’hui et celle que l’on a abandonnée depuis fort longtemps.
                                          La première se fait à coups de bâton, de carottes, de déshumanisation, de pressions, d’hypocrisie, du harcèlement moral, d’entretiens d’aptitude et de notations surréalistes. Nous sommes dans un monde froid et cartésien à vous glacer le sang et à vous ranger au côté des ressources matérielles "Boulons & Matériaux" comme des ressources humaines. Vous êtes uniquement là pour mettre votre cerveau intellectuel au service d’un monde idéal via votre entreprise. Bref, nous sommes de la chair à canon dans cette guerre économique.

                                          Pour le reste, on nous demande de nous défouler obligatoirement et en silence, comme des drogués, dans la consommation. Où sont le bien commun, le projet de société et la politique de civilisation ?

                                          Tous ces bullocrates et leur serviteurs zélés issus des mêmes écoles, nous dessinent sur le tableau blanc, en quelques secondes, les cercles de qualité vertueux, les triangles de normes ISO, les pentagones de certifications, les octogones de processus, et toutes les autres figures géométriques bien plus complexes qui vont tous résoudre. C’est tellement évident que l’on n’ose même pas lever le petit doigt de peur de se faire rabrouer et passer définitivement pour l’idiot du village. Alors, on rigole intérieurement et se disant que tout ceci fonctionne à 150% avec des esclaves modernes, médecins étrangers dans les hôpitaux, ingénieurs étrangers venant de l’immigration choisie. En voyant les pétitions de cadres, anonymes, dans les entreprises, les dénonciations dans la presse des méthodes managériales de grands médias privés, du taux croissant de suicides sur le lieu de travail, on peut se dire que le bon peuple n’est pas encore tout à fait aux ordres et anesthésié.

                                          Le problème est qu’il y a des vies humaines - d’enfants, d’adultes - en danger. Malheureusement, cela ne rentre pas dans les cadres cartésiens en triple exemplaire pour leur notation.

                                           

                                           


                                          • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 14 mars 2008 18:20

                                            Merci Francine pour votre témoignage.

                                            Imaginez maintenant que, comme il n’y a pas eu de témoin de l’agression de votre fils, on vous accuse d’être, vous les parents, les auteurs des coups sur votre enfant et qu’on vous menace des vous le retirer et le mettre en famille d’accueil ! Il y a de quoi "pêter un cable" !!!

                                            C’est à peu près ce qui arrive à mes amis...

                                             

                                             

                                             


                                            • denis84 14 mars 2008 18:20

                                              @francine

                                              Quand je disais qu’il faut donner des moyens aux profs pour assurer l’éducation que certains parents ne donnent pas(et ils ont parfois des "excuses"),je ne parlais pas forcément de moyens "financiers"

                                              Le droit de punir sans risque d’etre ensuite mis au banc,ou pire,sanctionné,est un de ces moyens

                                              Et ils ne l’ont pas

                                               


                                              • Ornithorynque Ornithorynque 14 mars 2008 18:49

                                                Savez vous qui détient l’autorité hiérarchique dans une école primaire publique ?

                                                Personne.

                                                L’autorité se situe à l’extérieur : inspecteurs, académie... mais la directrice d’uen école primaure n’a aucun pouvoir de quoi que ce soit ; sont rôle est strictement un rôle de coordination administrative.

                                                Voilà. Avant de parler de moyens, c’est toujours intéressant de se poser la question d’optimiser l’organisation. A ma connaissance, je ne connais pas d’autre lieux que le primaire en France dans lequel un groupe de salariés ayant une charge, ne soit piloté par... personne de présent au quotidien.

                                                Il faut retrouver celui qui a eu l’idée de dire que la dircetrice n’est hierarchique sur personne dans le primaire, et l’obliger à assumer ce rôle !

                                                 


                                                • cl 21 janvier 2009 00:10

                                                  Ce que vous dites est exact. Cependant, il n’y aurait pas de changement si le directeur de l’école devenait un supérieur hiérarchique. Il pourrait commander les instit, mais toujours pas les élèves.
                                                  Pour preuve, regardez ce qui se passe en collège et en lycée où le principal et le proviseur sont des supérieurs hiérarchiques des profs : les problèmes de violences, d’indisciplines y sont même supérieurs.
                                                  Alors, on peut discuter de l’oportunité de donner aux directeurs le statut de chef, mais s’ils n’ont pas *d’outils disciplinaires* à l’égard des élèves pertubateurs, on n’aura pas avancé d’un pouce.
                                                  Le mot discipline est tabou à l’éducation nationale. C’est tellement vrai qu’il y est synonyme non pas de "ordre", mais de matière (français, mathématiques, sciences,...)


                                                • Paul Villach Paul Villach 14 mars 2008 19:07

                                                  Bravo d’avoir eu ce courage de parler !

                                                  Votre remarquable récit est accablant, mais tellement conforme à ce que vit l’Éducation nationale aujourd’hui !

                                                  Je publie ce jour une autre facette de cette folie qui plonge l’École dans le chaos : voyez mon article : "Un arrêt de Cour de cassation qui devrait sonner l’alarme chez tous les démocrates." Paul Villach


                                                  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 14 mars 2008 19:59

                                                    Salut les jeunes,

                                                     

                                                    Ben,..elle est belle la société qui s’instale en France, c’est juste la conséquence des esprits des étudiants gauchos de mai 68 ( je fais la distinction avec les justes revendications des ouvriers )

                                                     

                                                    Il est interdit d’interdire, il faut lutter contre l’autorité, comme dit l’autre 40 de laxisme,... ben oui forcément ça laisse des traces !

                                                     

                                                    Et oui,... le réveil est brutale, et pour vous, ça va être très très dur de redresser la barre.

                                                     

                                                    Hé ! bon courage pour l’avenir .. pas sur que des jours de miel soient au rendez-vous !

                                                     

                                                    Vous manque pt’être aussi des chefs exemplaires !

                                                     

                                                    @+ P@py

                                                     

                                                     



                                                    • Philou017 Philou017 14 mars 2008 22:50

                                                      Les enfants difficiles viennent presque tous de familles difficiles. Nous sommes dans une société où regne le chomage, la pauvreté, l’individualisme, les problemes communautaires. Rien n’est fait pour les régler. Ces problemes se retrouvent forcément à l’ecole.

                                                      Rien à voir avec l’elan libertaire de 68. Un enfant correctement traité et considéré se conduira presque toujours de façon correcte, sauf si l’atmosphere familiale et de son quartier le déstabilise.

                                                      J’ai connu l’éducation d’avant 68 et je ne souhaite certainement pas son retour. Je n’ai aucune admiration pour l’education militaire.

                                                      Et de toute façon c’est impossible.



                                                    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 16 mars 2008 09:57

                                                      Salut c’est P@py,

                                                      Dommage que les votes négatifs ne soient pas accompagnés de commentaires !

                                                       

                                                      @+ P@py

                                                       

                                                       

                                                       


                                                    • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 16 mars 2008 09:58

                                                      Salut c’est P@py,

                                                      Dommage que les votes négatifs ne soient pas accompagnés de commentaires !

                                                       

                                                      @+ P@py

                                                       

                                                       

                                                       


                                                    • Céphale Céphale 14 mars 2008 20:14

                                                      @Jam’s et jkw

                                                       

                                                      Bravo ! Je retiens : une hiérarchie couille-molle et ces bullocrates et leur serviteurs zélés issus des mêmes écoles...

                                                       

                                                      Au fait, avez-vous vu le reportage hier sur France2 : Travailler à en mourir  ? Je suis épouvanté de voir à quel niveau de bassesse le management est arrivé .


                                                      • voilamamie 14 mars 2008 21:52

                                                        Toute la presse parle des suicides liés à la pression dans le travail. Mais pourquoi maintenant ? Cela fait des années que ça existe. Seulement aujourd’hui, c’est plus grave. Face à la mondialisation, notre "belle France" est devenue le quart-monde (et Sarko-pantin n’a pas fait ça à lui tout seul en quelques mois !).

                                                        Donc, maintenant, réalité oblige : Soit on crève tous de faim, soit on quitte un peu internet pour se retrouver dans la rue.

                                                        Ma grand-mère qui a fait le front popu en 36 doit se retourner dans sa tombe ! Et moi, 68-attardée, je ne lutte plus pour des idées mais simplement pour manger et me soigner.


                                                      • judel.66 14 mars 2008 21:35

                                                        désolé ....pas lu tous les commentaires..... pas le temps.....

                                                         

                                                        la France a maintenant l’ecole quelle mérite.......nous avons tout fait pour dévaloriser le corps enseignant.......et maintenant nous avons en plus la justice badinter et le syndicat de la magistrature arrivé dans les hauts grades......tout est bon pour saboter l’ordre etabli......

                                                         

                                                        bien sur Léon moi aussi j’aurais flanqué une baffe""geste reflexe , impulsif ,irrefléchi et compte tenu de la lacheté de la société en général , de la hiérarchie ,, de la justice.... ! ! ! j’aurais risqué ma carrière pour un sale gosse d’une sale famille......

                                                         

                                                        que faire pour restaurer l’autorité du corps enseignant.... ????le soutenir davantage et éliminer les inspecteurs laches .....((.... tous..... pas d’histoire pas de vagues) ... et revoir le recrutement des magistrats ...... bien sur il y a encore quelques grands crus a l’ecole de la magistrature mais en majorité ce sont maintenant les rebuts des facs de droit qui présentent la magistrature ....voir outeau un juge sortant d’ecole a 30 ans apres avoir echoué partout ailleurs......ce ne sont pas de tels magistrats qui vont se comporter en pères ou mères de famille et vont défendre ""l’ordre social"" pas de vagues......

                                                         

                                                        désolé de cette diatribe....cela dit j’ai trouvé l’article remarquable mais quelle va etre sa portée ,,, ????

                                                         


                                                        • voilamamie 14 mars 2008 22:01

                                                          Calme-toi. A très court terme, il n’y aura plus de fonction publique.

                                                          Contrats précaires, de droit privé, partout (éducation nationale, recherche, ministères, même à l’ANPE !)

                                                          Nos petites têtes blondes ou noires et frisées sont déjà en train de prendre en main leur avenir.

                                                          Et si parfois, à 50 ans, je me dis "je suis une vieille conne", ce sont ces enfants (que l’on dit violents, car ils le sont parfois, mais le désespoir s’exprime aussi dans la violence), ce sont ces enfants donc qui me disent :
                                                          "Cathy, t’es triste ? C’est parce qu’on a été méchants ?" Et là j’ai envie de pleurer, donc j’arrête.


                                                        • voilamamie 14 mars 2008 21:40

                                                          Re-voila mamie, en contrat d’avenir se terminant au 30 juin, rémunéré 784 €, pour l’accompagnement d’enfants handicapés ! (oui, c’est un peu long comme CV !)

                                                          Ma réaction à cet article sera brève : Je suis en maternelle et la violence est déjà présente.

                                                          Les jeunes "profs des écoles", formatés, parlent aux enfants de 3 ans comme ils parleraient à des lycéens.

                                                          L’I.A. leur met la pression (un enfant de 5 ans vise le CP, pas le BAC, puis, de toute façon, avec comme modèle des parents précaires ou au chômage, ou des bobos qui ne pensent qu’à bosser : Riches ou pauvres, ils n’ont pas envie de cet avenir là !).

                                                          Donc ces enfants n’entendent pas ce discours poussiéreux (mouche ton nez, dis merci et bonjour à la maîtresse), bref dès la première année, ils sont déjà dégoûtés : D’ou, en CM2 ras-le-bol déjà (vivement que j’aie 16 ans pour que l’école ne soit plus obligatoire !)

                                                          Et au milieu de tout ça, mon autiste, Daniel, tantôt riant, tantôt angoissé, est satisfait de ce milieu car il sait, quelque part, que ce n’est pas lui le plus "fou".

                                                          Et moi qui l’accompagne, je pense parfois qu’il est le seul à m’aider à comprendre la vraie folie des hommes.


                                                          • moebius 14 mars 2008 22:06

                                                            Ont à le sens de la discipline et de la hiérarchie, dans ce trop riant et trop favorisé village savoyard..un peu trop non ? ... le problème serait là et c’est à mourir de rire...si certain ne voulait étendre ce problème local de convivialité exacerbé par une promiscuité villageoise imbécile et doucereuse (Oh ! si douce France) à l’ensemble de la planète France


                                                            • youri 14 mars 2008 22:10

                                                              Par définition, les "couilles molles" sont des lâches, et le simple fait qu’on les laisse accéder aussi facilement aux postes de pouvoir en dit long sur l’état de notre société (démocratique).

                                                              Le bien, le mal ? C’est une question de point de vue.
                                                              En général entre le marteau et l’enclume.

                                                               


                                                              • youri 14 mars 2008 22:16

                                                                Mon message précédant n’apparait pas à l’endroit que j’voulais, désolé.


                                                              • fddr 14 mars 2008 22:12

                                                                Bonsoir ,

                                                                Je vis moi-même des violences quotidiennes au sein de ma classe depuis septembre 2007:un des enfants dont j’ai la charge frappe dangereusement mes élèves et me frappe plusieurs fois par jour au cours de crises qui durent d’interminables demi heures voire plus d’une heure parfois.Au début personne ne voulait rien savoir : ni l’équipe pédagogique , ni la directrice , ni la psychologue scolaire , ni l’inspecteur , ni les parents de l’enfant , ni les autres parents alors que tout le monde voyait parfaitement ce qui se passait .Nous sommes mi mars et le procureur a nommé un juge qui aurait lui même prononcé une injonction de suivi thérapeutique précédé d’un bilan psychiatrique pour cet enfant (Je dis qui aurait car je n’ai eu aucune réponse directe ou indirecte qui m’ait été adressée)A ce jour donc personne ne sait si l’enfant est atteint d’une grave psychose et à quel point il peut-être dangereux

                                                                Nous sommes mi mars et cela fait 7 mois et demi que je lutte physiquement et psychologiquement J’ai fait de très fortes crises de spasmophilie à la suite de tous ces mauvais traitements et je me suis demandé un grand nombre de fois si ce n’était un bon tramplin pour un bon petit cancer de derrière les fagots.Je vais vous dire : vive la démagogie et la lâcheté du système éducatif français .Cela confine au génie un tel mépris des enseignants , un tel cynisme !!


                                                                • voilamamie 15 mars 2008 15:16

                                                                  Je pense que tu as dans ta classe un enfant atteint de troubles autistiques.

                                                                  S’il est violent c’est qu’il se sent aggressé (par le nombre d’enfants, le bruit, etc). Donc, pour cet enfant, il te faut une AVS (payée au SMIC sur 26 h !). C’est le contrat que j’ai signé !

                                                                  Sans AVS, c’est ingérable : Demande immédiatement la réunion d’une équipe éducative.

                                                                  Sinon, qqs conseils :

                                                                  Douceur, isolement en cas de crise, toujours lui parler en captant son regard, une voix qui vient de derrière, il ne la captera pas.

                                                                  Ces enfants n’acceptent pas la frustration, d’où les crises (et l’Ed. Nat. est championne en matière de frustration). Toutefois, comme on ne peut pas tout tolérer de la part de ces enfants, pour dire "non" en douceur : proposer autre chose en remplacement (je m’explique : Daniel "mon" autiste veut emmener son ballon bleu à la cantine : Le personnel lui retire d’où crise. Donc, je l’accompagne à la cantine, il a son ballon sous le bras, puis je lui fait passer un bout de pain devant les yeux, il prend le bout de pain et lache le ballon. Je récupère le ballon et m’en vais ! Pas de crise.

                                                                  Je n’ai aucune formation. Je suis simplement capable d’empathie et fait mon boulot "au feeling".


                                                                • voilamamie 15 mars 2008 15:38

                                                                  PS : en parlant du mépris de l’Ed Nat envers les enseignants, nous avons organisé deux journées syndicales (FSU) sur les emplois précaires.

                                                                  Diverses délégations ont été reçues.

                                                                  Langue de bois et mépris (bientôt plus de fonction publique, trop cher, les caisses sont vides !)

                                                                  Le PS : "ah bon, ça existe les emplois précaires dans la fonction publique ? Nous allons nous pencher sur la question".

                                                                  Le sous-fifre de M. Darcos : "La meilleure solution, c’est le CDI. En cas de besoins supplémentaires, nous aurons recours à l’intérim" - No comment

                                                                  Une AVS, qui comme moi s’occupe d’un enfant handicapé, en délégation auprès de M. SANTINI, souhaite voir son contrat pérennisé :

                                                                  Réponse avec le sourire du susdit : "Mais madame, vous n’allez quand même pas faire ça toute votre vie !"
                                                                  (interprétation de ma collègue : "en gros, les handicapés à l’école c’était bien dans le programme électoral, mais concrètement : du personnel au rabais pour s’en occuper, car comme ils seront improductifs, qu’ils sont une charge pour la société, celà ne présente vraiment aucun intérêt dans une société basée sur le profit et non sur le respect de tout être humain")

                                                                  Bon courage

                                                                   


                                                                • fddr 16 mars 2008 01:17

                                                                  merci voilà mamie,

                                                                  mais pour qu’une AVS soit employée auprès d’un enfant il faut que celui-ci soit reconnu avec un handicap !tant que cela n’est pas fait par qui de droit(un pédo psy ou un psychiatre)il n’y aura pas de prise en charge et si tu m’as bien lue j’attends depuis septembre que "quelqu’un "se prononce sur l’enfant.Des équipes éducatives ont lieu au cours desquelles on s’inquiète de la façon dont les parents du gamin vivent les choses : n’est-ce pas trop pénible etc.....Ton empathie est généreuse et sans aucun doute sincère mais contre la maladie mentale je ne crois pas qu’un regard bienveillant soit suffisant ,ou encore un remède aux grandes crises d’angoisse par exemple.Pour moi il est atteint d’une psychose paranoiaque avec délires et hallucinations(il délire très sérieusement parfois et a des visions).Merci encore de tes conseils toutefois ;


                                                                • cl 21 janvier 2009 00:15

                                                                  Fais-toi arrêter par ton médecin, c’est une question de survie.


                                                                • moebius 14 mars 2008 22:35

                                                                   L’école se portera peut être mieux quand le corps enseignant sera moins obsédé par l’autorité de sa hiérarchie. Je veux dire par là que l’école en particulier et la société en général n’a jamais été autant parcouru par les flux d’une autorité que nous craignons tous et qui nous dé responsabilise au point de parler à des enfants de maternelle comme a des lycéens. La demande peureuse d’autorité et la demande de sécurité qui va de paire est proprement infantile. Nous perdons toute notion des rapports normaux tant nous sommes isolé et muré a l’intérieur d’un individualisme rabougris. Ce sens de l individualisme n’est pas dicté par une morale mais par les conditions nouvelles de la production et toute volonté de revenir aux conditions éthiques antérieurs ou autre n’est que billevesées par rapport à ces conditions productives qui sont les seules déterminantes. Il ne nous appartient que de ne plus avoir peur.


                                                                  • moebius 14 mars 2008 22:41

                                                                    fddr.... il n’est absolument pas normal que vous mettiez dans un état pareil.."mais que fait l’autorité" dans cette affaire..il me semble qu’ "elle suit son cours"...


                                                                  • youri 14 mars 2008 22:47

                                                                    fddr bonjour.

                                                                    Que vous donnent comme arguments vos interlocuteurs, pour justifier de ne rien faire ?

                                                                    Il doit bien y avoir une raison.

                                                                    En tout cas, ça ne vaut pas la peine d’y laisser sa santé.

                                                                     


                                                                  • fddr 15 mars 2008 07:26

                                                                    moebius,

                                                                    vous répondez "infantile demande d’autorité" alors que dans des situations comme la mienne où l’on est seul confronté à une violence physique intensive(je le redis, les crises durent parfois une heure )je sollicite : compréhension , reconnaissance des faits, acceptation de la difficulté, soutien moral, encouragements ou réconforts etc..Vous ne voyez pas ce que je veux dire ?Mais peut-être êtes -vous enseignant !D’autre part je pense contrairement à vous que c’est très grave de laisser une classe vivre sous le joug de la violence d’un seul élément quand on est la hiérarchie- payée pour veiller a la sécurité des autres enfants aussi -non ?


                                                                  • voilamamie 15 mars 2008 15:45

                                                                    Salut !

                                                                    Ton commentaire à 21 h et quelque était un peu décousu (tu devais être particulièrement fatigué)

                                                                    Le second, en revanche, vers 22 heures, résume les commentaires que j’ai moi-même postés.

                                                                    Vas les lire. Moi c’est "voilamamie" ! (je suis réellement mamie, d’où ma motivation pour changer les choses car je ne veux pas cette société là pour mon petit-fils qui n’a que deux ans)... (et je suis inquiète de le voir entrer en maternelle à 3 ans !)


                                                                  • fddr 16 mars 2008 01:30

                                                                    youri,

                                                                    la loi du silence, l’indifférence sont des techniques qui consistent à dénier la réalité d’un fait.Qu’y a-t-il de pire lorsque l’on est victime de violences objectives (celle qui est faite à mes élèves ou qui les menace me bouleverse autant que celles que je subis)et que tout le monde autour de vous ne constate rien ,ne parle de rien, ne vous demande jamais si ça va mieux etc...Cela multiplie l’angoisse car vous n’avez aucun appui,aucun relais .il vous semble que vous vous enfoncez dans des sables mouvants .


                                                                  • VOCIFERE 14 mars 2008 23:22

                                                                    Bonsoir,

                                                                    Cet article est d’autant plus intéressant qu’il traite d’un problème rarement abordé, celui de la machine infernale qui se met en route. Comme il ne faut pas dire qu’un enfant est épileptique, dire qu’on a failli passer pour d’ignobles parents ...car traqué par les services d....

                                                                    Notre fils ainé avait des quelques difficultés scolaires en classe de cinquième et moi dépassée j’en conviens par une double vie professionnelle que connaissent bien les femmes de commerçant, le travail de salariée et la comptabilité de l’entreprise de mon mari le soir, le week-end. Nous avons donc eu recours à une jeune fille pour l’aide aux devoirs. Nous n’avons rien vu venir...et puis un jour la DASS chercha à joindre séparément le père et la mère de l’enfant " battu". Message, sur portable, comme celui-ci ne répondait pas appels sur mon lieu de travail, sur le portable de mon mari, à son numéro professionnel, sur notre ligne personnelle où un autre de nos enfants a répondu qu’il ne pouvait passer personne parce que sa mère travaillait loin et son père se reposait (retour de l’hopital après un grave problème de santé...)..Le ciel venait de nous tomber sur la tête....La MACHINE INFERNALE ETAIT LANCEE DANS UNE COURSE FOLLE. Les services de la DASS voulaient nous rencontrer, séparément, père, mère, frère....et surtout très rapidement..... Ce fût fait mais pas tout à fait comme l’avait laissé supposer l’auteur du dossier qui décrivait des parents qui ne s’occupaient de leurs enfants que pour crier et punir après avoir frappé et non seulement l’ainé mais tout autant son frère. iI a déjà fallu attendre que mon mari aille mieux et ce n’est pas ce genre de dossier qui vous permet de guérir plus vite. On se demande vraiment ce qui peut motiver quelqu’un à monter un tel dossier...sauf ...dans les cas réels de maltraitance. 

                                                                    Lorque les "enquêteurs’ se sont déplacés" après l’envoi de courriers qui vous mettent volontairement la pression, ils ont découvert une autre vérité d’autant plus que notre fils nous avait dit entre temps que la personne lui avait monté la tête au point d’être soulagé de voir que l’on savait enfin et qu’il pouvait se confier à nous. Il ne savait en effet pas comment faire pour dire ce qu’on lui avait conseillé pour que " sa vie change" . Oui, il a reçu quelques claques dans sa vie d’enfant mais rien d’anormal, rien à voir avec la maltraitance, inversement proportionnel à l’amour et aux bisous. Dans notre cas, nous sommes parvenus à faire comprendre la vérité de notre vie. Des parents bien occupés mais qui font de leur mieux pour leurs enfants. Après nos témoignages, une commission s’est réunie pour étudier notre cas. Quelques temps nous avons reçu un courrier comme quoi ils classaient l’affaire. Notre fils aussi était un enfant battu tout comme la fille de vos amis. J’espère que cela se terminera bien pour eux aussi.

                                                                    Notre fils a désormais 17 ans, il est délégué de sa classe et a encore été félicité ce trimestre pour son attitude sérieuse. Il est bien dans sa tête, n’est pas bagarr...eur. Alors laissez nous éduquer nos enfants.

                                                                    Les enseignants sont bridés, si une claque toutefois leur échappe, les parents se révoltent et donnent raison, pour la plupart, à leur enfant. Puis la machine judiciaire se met en route comme l’actualité nous l’a montré récemment. Ne revenons pas en arrière mais allons de l’avant en laissant un peu de place à l’autorité. L’enfant roi, lui donner ce que l’on n’a pas eu : un portable, un lecteur mMP3, des NIKE aux pieds sinon rien, internet dans sa chambre et le scooter à 1 500 euros garé au pied de la piscine...parfois gonflable. et surtout ne pas le contrarier. Alors après le prof est ignoble s’il confisque le portable parce qu’il sonne en cours, les parents sont soupçonneux s’ils mettent un code sur l’ordinateur. il faut vivre avec son temps... mais instaurer quelques limites et respecter quelques règles de base de vie peut encore permettre à nos enfants de se construire. Parents, restons vigilents car nos"bambins"sont exigeants. 

                                                                    Nous n’avons rien pu faire pour l’auteur identifié même si la DASS nous a confirmé que nous avions bien cerné l’origine de la source,mais ils n’ont pas à le dire, chacun de nous est libre...de monter un dossier.

                                                                    et je vous promets que la conviction des services est là à priori.

                                                                     

                                                                     

                                                                     


                                                                    • Jean Lasson 15 mars 2008 00:54

                                                                      Dans un autre article de Paul Villach, celui-ci s’interroge :

                                                                      "On voudrait détruire l’École publique un peu plus en y accélérant le désordre qu’on ne s’y prendrait pas autrement."

                                                                      Et je réponds :

                                                                      Mais oui, c’est précisément le but poursuivi. Je remets ci-dessous un extrait du commentaire que j’avais écrit sur un autre article concernant l’Université.

                                                                      ========================================

                                                                      Les cuisines du néolibéralisme - OCDE, OMC, Europe, etc. - écrivent les recettes pour privatiser tous les services publics. L’enseignement figure aussi au menu, en bonne place.

                                                                       

                                                                      Voici un extrait d’un texte, écrit par un petit Machiavel de l’OCDE, Christian Morrisson.

                                                                      "[...] Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population."

                                                                      OCDE, CAHIER DE POLITIQUE ÉCONOMIQUE N° 13, 1996, page 30

                                                                      Les 42 pages du rapport sont de la même eau.

                                                                      ========================================

                                                                      Il s’agit d’une politique volontaire et délibérée. La question est de savoir si nous sommes prêts à nous donner les moyens de nous y opposer...


                                                                      • ninou ninou 15 mars 2008 02:25

                                                                        @ J. Lasson.

                                                                        Enfin une citation éclairante !! Merci !


                                                                      • fredleborgne fredleborgne 15 mars 2008 03:59

                                                                        La violence peut se déclarer partout. A l’école, où les fonctionnaires sont confrontés à la réalité sans avoir le moindre moyen physique de pression (même minime), ou dans la rue, les parcs.

                                                                        C’est encore pire quand c’est un enfant qui en agresse un autre. En effet, l’agression d’aujourd’hui n’est plus une gifle, un coup de poing ou une simple poussette pour voler un stylo ou un cahier, voire racketter. Là encore, il y aurait un mobile "compréhensible.

                                                                        Non : parmi les enfants circule actuellement une notion totalement erronnée du mot "respect". Celui qui a le respect a le pouvoir de contraindre les autres sans que ceux-ci se rebiffent. C’est le sens "mafioso" du terme.

                                                                        Pour obtenir ce respect, il y a la bête confrontation physique. L’adulte est interdit de "contact" par la loi. Il est donc facile pour l’enfant de s’imposer par le caprice, voire le chantage. Les parents qui ont perdu le respect de leur enfant nie cet état de fait et sont les pires à se défendre de ne jamais leur avoir mis une gifle. Et bien sûr, hors de question qu’un autre le fasse à leur place, fut-il instituteur.

                                                                        Ces enfants "perturbés" ennuient ensuite les autres enfants. On n’a pas le droit de les regarder. Ils ont le droit d’en agresser un sans que les autres interviennent. L’omerta règne dans la cour de récré, et les petits caïds forment une bande plutot que de confronter entre eux. C’est la loi des loups et des singes.

                                                                        En grandissant, ils deviennent dangereux. Mais le système judiciaire, avec ses avertissements, ses psychologues etc. donne de la valeur à ces enfants qui n’obtienne cet intérêt que grâce à leur état violent. On leur pardonne aprés avoir tenté de les effrayer avec des épouvantails. Ils en ressortent plus forts contre les adultes, plus faibles dans la vie car les effets de la violence qu’ils infligent les terrorise. Un jour, il seront une victime de celle-ci car ils vont croiser plus fort et aussi méchants qu’eux. Et cette peur accentue encore leurs excés.

                                                                        Tout ça, parce qu’au bon moment, il n’y a pas eu punition.

                                                                        Cette punition peut prendre plusieurs formes. Une gifle en public n’a pas besoin d’être violente pour marquer l’esprit de l’enfant. Elle doit être seulement donnée si l’élève tente de se soustraire à la punition normale, à savoir les lignes (c’est idiot sauf si il écrit mal, ou les exercices de maths : au moins il apprend à compter) ou le passage dans le bureau du proviseur. Il s’agit du dernier recours possible et non pas d’une punition corporelle systématique, mais il doit exister.

                                                                        Pour la violence dans la rue, c’est plus compliqué. Les parents (quand ils sont encore deux) sont totalement dépassés, et sont victimes de toutes les restrictions imposées par la loi pour faire de nous des consommateurs tranquilles se faisant exploiter à longueur de journée.

                                                                        Il est impossible de faire quoi que ce soit avant treize ans. Et encore, entre 13 et 16 ans, c’est presque 2 adultes pour tenter de canaliser un enfant. Sans pression physique, et établissement de règles saines (Tu ne mangeras que lorsque tu auras fait ce qu’on t’a dit), rien n’est possible. Et c’est un traitement cruel malgré tout.

                                                                        Aprés 16 ans, c’est encore pire. Il y a intérêt à passer par la pratique d’activités physiques intenses.

                                                                        Alors, il n’y a en fait que le harcèlement policier, puis l’incarcération durant toute l’adolescence qui est fait par la loi. Mais quand les enfants veulent redevenir "normaux", ils ont été confrontés à la prison et aux sévices cette fois entre eux. Et c’est bien plus cruel que la baffe pédagogique de l’école primaire.

                                                                        La violence comme seule réponse à la violence ? Voila ce que je semble proposer ?

                                                                        Non, je parle de la supériorité de la force de l’instructeur à prouver à l’ado, avant de le contraindre à suivre un stage de "redressement" dans le cadre d’un internat. Stage spartiate, d’abord physique, et proposant des cours de réalphabétisation, puis ensuite évoluerait vers des études plus en adéquation avec les nouveaux goûts du jeune.

                                                                        Bien sûr, chaque intervention musclée doit être le fait de gens responsables qui ne cherchent pas à en faire plus que nécessaire, et la violence entre "stagiaires" doit être interdite. Ces "gros" bras doivent ensuite gagner la confiance de ceux qui arrêtent de se mesurer à eux par provoc. Au départ, il s’agit de faire comprendre que leur violence ne parvient plus à servir leurs intérets, et qu’ils n’ont pas à craindre de violence injustifiée, d’autres stagiaires, ou de l’encadrement. Ensuite, dans plus de sérénité, et dans l’effort, ils doivent retrouver la confiance. Et s’apercevoir que sans violence, ils parviennent à obtenir un respect pour leur travail (félicitations) et pour leurs progrés en société. Enfin, ils faut leur faire admettre d’autres codes de conduite que ceux qu’ils se sont fabriqués dans la rue, et inspirés de sociétés quasi-animales.

                                                                        Mais sommes nous capables, aujourd’hui que le nombre d’ados perturbés et de jeunes adultes dangereux est important, de pouvoir s’occuper de tous ?

                                                                        Peut-être pas. Mais si déjà au primaire, on évite que la violence subsiste, et qu’entre dix et quatorze ans, il y ait des classes pour enfants difficiles à l’écart des autres classes (ca existe déjà) mais sans aucun contact possible aux récréations, au réfectoire et à la sortie... et bien déjà, on pourrait éviter aux enfants non violents d’être les victimes de notre impuissance d’adultes


                                                                        • Christoff_M Christoff_M 15 mars 2008 04:54

                                                                           c’est la limite de la démocratie a force de vouloir tout integrer, tout tolérer, tout discuter sans réaction immédiate, on fabrique des situations ingérables par manque de réactivité et passivité coupable des parents qui se déchargent de leurs responsabilités sur le dos des enseignants....


                                                                          • Francis Francis 15 mars 2008 06:22

                                                                            Humour noir.

                                                                            Hiérarchie "couille molle" dites vous ?

                                                                            - 2 femmes de l’éducation nationale victimes de viol par un collègue ou un hiérarchique chaque semaine . (source ENVEFF)

                                                                            - près de 100 personnels victimes chaque jour ouvré de gestes ou propos sexuels non désirés commis par la hiérarchie (source les pratiques du harcèlement en milieu éducatif JM Horenstein)

                                                                            Les inspecteurs de l’education nationale hiérarchiques et conseils des instituteurs ?

                                                                             " Un inspecteur de l’Education nationale a été "agressions sexuelles par personne ayant autorité de par sa fonction" commises entre janvier 2003 et mars 2004 sur 18 jeunes institutrices en attente de titularisation." ( afp 27/09/05) L’intégralité de la dépêche ici une version commentée là

                                                                            Quand il le faut ces hirarques ont des "couilles" (à la place du cerveau certes).

                                                                            Faut-il s’étonner ?

                                                                             

                                                                            Merci de votre lecture.

                                                                             


                                                                            • Francis Francis 15 mars 2008 08:52

                                                                              Errata ;

                                                                              Avec toutes mes excuses . La citation que j’ai faite a été mal résumée et en devient incompréhensible.

                                                                               

                                                                              Il fallait lire.

                                                                               " Un inspecteur de l’Education nationale a été condamné à deux ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis pour des "agressions sexuelles par personne ayant autorité de par sa fonction" commises entre janvier 2003 et mars 2004 sur 18 jeunes institutrices en attente de titularisation." ( afp 27/09/05) L’intégralité de la dépêche ici une version commentée là

                                                                               


                                                                            • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 15 mars 2008 07:35

                                                                              Bon jour à tous,

                                                                              L’impact qu’à eu mon article m’a beaucoup surpris. Je pensais écrire un simple fait divers et je m’aperçois, par tous vos témoignages et vos commentaires (merci à tous pour leur qualité !), de l’étendu du problème. Il y a ici une poche de souffrance non-dite au niveau nationale parce qu’elle n’est pas reconnue comme réelle.

                                                                              L’article à été très rapidement publié sur Yahoo et j’ai été contacté par des journalistes locaux (bien sûr) mais aussi nationaux. Qu’en plein pendant les élections un petit article d’Agoravox intéresse les médias nationaux est un bon signe !

                                                                              Alors, continuez à transmettre l’article par tous les moyens... ça peut peut-être faire bouger un peu les choses... un peu d’optimisme ne fait pas de mal...

                                                                              PS : Les parents de la petite fille ainsi que l’instituteur vous remercient aussi pour vos témoignages qui les ont beaucoup réconfortés et aidés. Maintenant ils ne se sentent plus seuls...

                                                                               


                                                                              • voilamamie 15 mars 2008 17:20

                                                                                Surveillez de près les actions syndicales.

                                                                                Les acquis sociaux sont mis à mal.

                                                                                Enfants, parents, éducateurs, profs, etc sont maltraités. Et là, je ne ferai pas référence à la constitution (!), mais à la déclaration des droits de l’homme.

                                                                                Que ceux qui ont eu la chance d’apprendre à lire à l’école (humour) prennent le temps d’en décortiquer la substantifique moëlle et trouvent des moyens de lutter contre le despotisme ambiant.

                                                                                Bon courage.


                                                                              • ficelle 15 mars 2008 08:24

                                                                                oh ! les pontifes de marseillan ? keskondi ?


                                                                                • farzteo 15 mars 2008 09:19

                                                                                  J’aime bien l’article, triste réalité en effet. Mais j’aime beaucoup moins quand vous affirmez "qu’une bonne gifle ne fait pas de mal, qu’on en a tous pris étant jeune" ce qui est faux. La violence appelle la violence, les gifles sont rarement une solution décidé, mais dans la majeure partie des cas un acte primaire de personne incapable de se contrôller, excedées par une situation qui les dépasse. Je suis un papa avec 3 enfants de 13, 11 et 7 ans que j’élève seul, et pas la moindre gifle à l’horizon, jamais. C’est donc possible, une simple ligne de conduite non-violente à tenir très simplement.

                                                                                  Comme d’habitude on essaye de traiter le probleme sans chercher la cause qui a mon avis est la compétition, que je considère comme le principal fléau de notre société. Arretons de faire croire, d’élever nos enfants avec l’idée qu’il faut se mesurer aux autres, histoire d’évoluer dans le bon sens. La compétition provoque chez nos enfants la convoitise, la jalousie, la colère, la déception, la vanité etc... quel palmares de sentiments positifs pour l’avenir. Etre meilleur que "l’autre", être au dessus, passer devant comme ces singes qui se provoque au feu rouge pour démarrer le premier.

                                                                                  Les parents sont irrespectueux des règles, comment voulez vous qu’ils soient crédibles dans cet enseignement ? Quand arreterons-nous l’hypocrisie générale cocnernant ce fait, quand entendrons-nous, par ex. ; "si ton père roule à 60 au lieu de 50 en ville, c’est un délinquant !", ce qui est une réalité, puisqu’à mes yeux ce type ne vaut guerre mieux qu’un jeune qui fout le feu à un bus de banlieux, pire, il mets certainement + la vie des autres en danger par son comportement irrespectueux et les enfants apprennent là leur leçon de vie.


                                                                                  • foufouille foufouille 15 mars 2008 10:33

                                                                                    ca dure depuis longtemps quand meme ce genre d’histoire

                                                                                    le gouvernement a prevu une LRU pour les lycees et colleges

                                                                                    le projet est la depuis longtemps

                                                                                    les blouses bleue a l’ecole c’etait pas genial mais ce qui se prepare est bien pire

                                                                                    une fois tout privatise, les non cadres sup’ travailleront a 12a

                                                                                    les profs vous devriez changer de boulot, ne vous laissez pas detruire pour rien

                                                                                    dites vous aussi que c’est ceux pour qui vous avez voter qui ont permis ca


                                                                                    • orobert 15 mars 2008 10:47

                                                                                      Une chose importante n’a pas été abordée dans ce débat.

                                                                                      Le taux de divorce en France.

                                                                                      130.000 / An en moyenne sur les 5 dernières années alors qu’il était de 20.000 dans les années 20 et de 40.000 dans les années 70.

                                                                                      Cela pour démontrer également que l’éclatement de la cellule Familiale peut-être pour beaucoup dans le désoeuvrement de certains enfants qui brinquebalés de chez Papa à chez Maman et de Beau-papa à Belle-maman ... ne se sentent plus cadrés par le fait du manque d’autorité (par lacheté et/ou faiblesse) de certains parents en souffrance eux-mêmes.

                                                                                      Bien à vous.


                                                                                      • Dalziel 15 mars 2008 10:53

                                                                                        Comment croire que les perturbateurs qui transforment "la vie en classe et la cour de récréation en un champ de bataille ravagée par « la guerre »...", ne sont que deux, au maximum trois, pour deux classes ?

                                                                                        D’ailleurs, les phrase suivante laisse entendre qu’ils sont davantage : "L’instituteur, lui, convoque les parents des enfants violents, certains viennent, d’autres ne viennent pas..."

                                                                                        Il semble donc que l’auteur, en bon "militant citoyen" dénonce, mais minimise pour rester dans les limites du politiquement correct.

                                                                                        Et c’est sans doute aussi pour rester dans les limites du politiquement correct, qu’il ne précise rien quant aux origines des perturbateurs.

                                                                                        Mais cela permet de déduire, avec de bonnes probabilités d’être dans le juste - on ne prête qu’aux riches -, qu’ils sont soit immigrés, soit issus de l’immigration !


                                                                                        • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 15 mars 2008 11:09

                                                                                          En réponse à Dalziel :

                                                                                          Et bien non Mr Dalziel... les perturbateurs sont bien 2 au maximum 3... Leurs parents sont des "bons Français ", blancs, bronzés uniquement par le soleil des stations de ski proches, hauts Savoyards depuis des générations. Les parents ne sont pas alcooliques, ni au chômage, peut-être même votent-ils Lepen pour faire chiez les étrangers qu’il n’y a pas autour d’eux... des cons quoi ! De simples cons ! 

                                                                                          Ce n’est pas ça qui compte d’ailleurs, il y a des cons partout, ce qui est grave c’est la réponse de la société à la connerie. : on discute... Or, le con, par nature, n’entend rien à la discussion, alors on fait quoi ?

                                                                                          On sait depuis toujours que notre société ne sait pas quoi faire avec ses pervers... mais aujourd’hui on n’en est arrivé à ne plus savoir quoi faire de nos cons ! C’est très déroutant, vous savez, Mr Dalziel, la connerie... quelquefois on en reste bouche bée.

                                                                                           

                                                                                          Ca vous va comme réponse, c’est assez politiquement incorrect ?

                                                                                           


                                                                                          • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 15 mars 2008 11:28

                                                                                            Et oui, Mr Dalziel, même si le réel ne rentre pas dans vos cases, il reste le réel... On n’y peut rien, la réalité est comme ça : réelle.

                                                                                            Dans notre vallée face au Mont Blanc, il n’y a pas un "nègre" ni un "arabe" à 15 km à la ronde, il fait trop froid ici pour les gens du sud... on est "entre blanc" ...

                                                                                            Votre théorie s’écroule... ? ça ne fait rien, vous en trouverez une autre... votre imagination semble être sans limite... c’est une qualité !

                                                                                             


                                                                                          • Dalziel 15 mars 2008 12:09

                                                                                            «  Votre théorie s’écroule...  »

                                                                                            Vous vous trompez, ce n’est pas une théorie, c’est une hypothèse. Que je maintiens, jusqu’à plus ample informé si plus ample informé, il y a…

                                                                                            Comme je vous l’ai dit : « On ne prête qu’aux riches », et quoi qu’il en soit, le reste, tout le reste, … reste. Hélas.

                                                                                            Cela dit, nous savons tous qu’il y a des racailles de souche, avec lesquelles nous sommes obligés de faire, puisqu’elles sont de souche… Ce qui les distingue des racailles d’importation qui, elles, sont superfétatoires.

                                                                                            « Dans notre vallée face au Mont Blanc, il n’y a pas un "nègre" ni un "arabe" à 15 km à la ronde, il fait trop froid ici pour les gens du sud...  »

                                                                                            C’était le bon temps. Il est désormais révolu. Les « nègres » et les « arabes », comme vous dites, se sont lancés à l’assaut des pays scandinaves et de la Finlande où, comme partout, ils commencent à poser de sérieux problèmes…

                                                                                            « votre imagination semble être sans limite... c’est une qualité  ! »

                                                                                             Je sais. Mais malheureusement, comme vous confondez théorie et hypothèse, vous confondez imagination et expérience.
                                                                                             


                                                                                          • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 15 mars 2008 12:12

                                                                                            Réponse à Mango

                                                                                            Vous êtes instit, un enfant vous regarde droit dans les yeux et vous dit : "Si tu m’approches encore je me fracasse la tête par terre et je dirais à tout le monde que c’est toi qui m’a frappé..." Vous faites quoi ?

                                                                                            Vous reculez, Madame... vous reculez...

                                                                                            Vous dites vous-même que vous êtes une enseignante spécialisée. Votre spécialisation semble vous mettre à l’abri de la violence à l’école, par les techniques qu’on vous a apprises (verbales, judiciaires, physiques...). Pour info, le directeur de notre école attend, lui, depuis 4 ans, sa simple formation de directeur. Alors, quant à une formation spécialisée  !... on peut toujours rêver.

                                                                                            Vous avouez vous-même avoir "claqué " trois fois... je pense que c’est le nombre de claques qu’a reçues, de moi, ma fille de 15 ans durant toute sa vie d’enfant. C’est, je pense, la moyenne de la plupart des parents... grosso modo. Quelquefois, une bonne claque, maîtrisée comme vous dites, au bon moment, et l’affaire est repartie sur les rails. Mais cette szeule claque-là peut faire de vous, aujourd’hui, un coupable potentiel face à la loi.

                                                                                            Je comprends tout à fait lorsque vous dites que l’argumentation "d’une famille normale" ne tient pas... mais le problème ne se situe pas là, on a assisté dans cette affaire à un renversement des valeurs : la victime est devenue potentiellement coupable. Les parents agressés sont obligés de se défendre et de prouver qu’ils sont normaux... Et pendant ce temps, à l’école, les p’tits caïds continuent leur guerre... Et leurs parents, eux, ne sont ni convoqués par un médecin quelconque, ni même par la justice.

                                                                                            Quant à l’appui des syndicats que vous préconisez, j’ai été stupéfait de voir, comme tout le monde, qu’à la suite de l’affaire de l’enseignante mise en garde à vue parce qu’elle avait mis une claque à un gosse qui la traitait de salope, aucune grève n’a été déclenchée nulle part !

                                                                                            J’aimerais avoir, comme vous, une vision aussi idyllique de la justice (naïve peut-être ?)... et pouvoir me référer à un manuel spécialisé qui m’explique point par point ce qu’il faut faire et ne pas faire. Malheureusement, ce manuel n’existe pas... sauf dans les sectes.

                                                                                             

                                                                                             


                                                                                          • khnoum 15 mars 2008 11:09

                                                                                             Le problème est qu’on a le sentiment que tout est organisé pour modifier à court terme le statut de l’école et celui des enseignants.

                                                                                            En premier, il me semble qu’il ne faut pas généraliser. Le problème des comportements est variable d’une école à l’autre, d’un individu à un autre.

                                                                                            En second, c’est le fonctionnement administratif de l’école primaire qui est à revoir. Comment justifier une absence d’autorité au sein des écoles ? Comment continuer à justifier le rôle des IEN (inspecteurs du primaire) ? Leur fonctionnement est archaïque. Le directeur d’une école doit absolument récupérer l’autorité administrative. Il est à noter qu’un projet lancé dans les années 90 a été refusé par les syndicats enseignants.

                                                                                            En tierce, il faut comparer le fonctionnement des collèges et des lycées avec une réelle autorité aux écoles. Pourquoi ne pas vouloir faire confiance à un directeur alors qu’on le fait en direction d’un principal ou d’un proviseur. La formation universitaire initiale est maintenant la même (Bac +3 minimum). La formation professionnelle initiale est identique (IUFM) pour un professeur des écoles et un professeur de collège. Les chefs d’établissement (collèges et lycée, chefs et adjoints) sont recrutés par concours parmi les enseignants. Les directeurs d’école également.

                                                                                            Pourquoi une telle différence de fonctionnement administratif sinon pour les IEN la volonté de conserver un pouvoir , de contrôler, de sanctionner ?


                                                                                            • Dalziel 15 mars 2008 11:19

                                                                                               Leurs parents sont des "bons Français ", blancs, bronzés uniquement par le soleil des stations de ski proches, hauts Savoyards depuis des générations.

                                                                                              Permettez-moi d’en douter.

                                                                                              Les parents ne sont pas alcooliques, ni au chômage...

                                                                                              De toute façon, comme l’affaire semble prendre du volume, on finira par savoir qui sont ces gens si normaux, mais qui forment néanmoins des "familles difficiles et violentes"...

                                                                                               


                                                                                              • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 15 mars 2008 11:27

                                                                                                L’inquiétant de ces affaires est la perte de transmission qu’elle sous-tend.

                                                                                                Il n’est pas aisé de devenir un homme adulte dans un monde complexe. De nombreux savoirs, construits par les générations antérieures, et la notre, sont à acquérir. Cela demande un effort, une attention, l’envie de connaître pour plus tard transmettre soi-même. cela demande du temps et des moyens.

                                                                                                Mais aujourd’hui le culte de la consommation, de l’immédiat (jusque dans les plus hautes sphères) l’emporte. Le savoir nest plus reconnu, seul l’argent rend visible.

                                                                                                Dès son plus jeune âge, l’homme en devenir est sollicité par les médias, le désir de consommer, le désir d’avoir tout, tout de suite. Si son désir est limité, ou différé, alors il devient violent, dans la mesure où par ailleurs il n’a pas les éléments lingusitiques pour dire son désir, ou ses besoins.

                                                                                                C’est un problème réel de civilisation. Celle-ci implique l’échange, l’écoute, la transmission, la culture, la possibilité de s’allier à plusieurs pour relever des défis qu’un seul ne peut résoudre. Cette violence physique, immédiate, en est l’exact contraire. La consommation développe l’aire du cerveau reptilien, pas celle du cortex développé.

                                                                                                Au-delà des mesures coercitives, peut-être nécesaires, des moyens à rétablir (diminuer le nombre d’élèves par classe notamment), je crois que c’est le sens même de l’école, porte ouverte vers la beauté de l’humanité, qui est à retrouver. Laisser l’animal derrière la porte pour tendre vers l’hominisation.

                                                                                                C’est-à-dire qu’on ne peut continuer à dire que l’enfant doit être au centre du système éducatif, et qu’il faut qu’il s’exprime. Soyons clair, l’enfant doit être formé par ses maîtres, et non l’inverse. L’enfant sans limite est un sauvage à éduquer, non un consammteur omniscient. Si nous laissons les enfant diriger, nous deviendrons un état sauvage. L’école n’est pas un lieu de démocratie participative, c’est un lieu d’instruction.

                                                                                                Au coeur du système, il faudrait justement trouver la transmission du savoir vers des enfants mis en état d’écoute. Lorsque ceci sera clair, on aura déjà fait un pas.


                                                                                                • Mango Mango 15 mars 2008 11:29

                                                                                                  Pour être en capacité de régler le problème de la violence à l’école, il est indispensable d’ être au clair avec les points suivants :

                                                                                                  1. La Loi, elle existe et elle est la même pour tous, enfants ou adultes, dans l’école et à l’extérieur : les violences physiques et verbales sont interdites, et par le fait intolérables, non négociables, condamnables et sanctionnables. Point. Répondre à la violence par la violence c’est envoyer le message suivant : "c’est la loi du plus fort : le jour où tu seras plus fort que moi, tu pourras me taper dessus". C’est totalement irresponsable.

                                                                                                  2. Pour autant, en tant qu’adulte, enseignants ou pas, notre premier devoir est la PROTECTION des enfants qui nous sont confiés ou que nous côtoyons. Il est donc de notre de devoir de signaler les cas de violences et de maltraitances constatées , et c’est aussi notre devoir d’intervenir, physiquement au besoin, pour protéger un enfant menacé par un autre dans son intégrité morale ou physique.

                                                                                                  Ainsi, il n’est pas du tout interdit d’immobiliser un enfant et de le contenir physiquement, en usant s’il le faut de la clef au bras ou de la technique dite de la "camisole" - maintien de la personne par les poignets, contre soi, bras croisés et qui permet à l’intervenant d’attendre sans trop d’efforts la fin de la "crise", mais comporte le risque de bleus aux tibias par ruades et de chocs au menton par coups de tête. Il vaut mieux, si l’on dispose d’une chaise ou d’un banc, s’efforcer d’y asseoir l’énervé avant d’appliquer cette technique. C’est dommage que je ne puisse pas faire un croquis !-.

                                                                                                  Non seulement ce n’est pas interdit, maisc’est même chaudement recommandé, car ne pas intervenir alors qu’un enfant est mis en danger en votre présence, c’est de la "non assistance à personne en danger", et que je sache, ça aussi , ça tombe sous le coup de la loi.

                                                                                                  3. En tant que parent et enseignante spécialisée, je n’ai encore rien trouvé de mieux comme méthode éducative que la bienveillance (refuser les préjugés, se méfier des a priori, des premières impressions), l’exemplarité (se soumettre soi-même à la loi), la rigueur (sanctionner quand il le faut et "tenir" bon sur la sanction), et surtout la coopération entre tous les acteurs de cette éducation. Ce dernier point peut aller de soi entre adultes qui partagent des valeurs similaires, une même culture, issus du même milieu, mais demande beaucoup de temps et de patience pour se construire avec des personnes en rupture sociale.

                                                                                                  Or, pour coopérer, il est indispensable de commencer par gagner la confiance de l’autre, et ça ne peut se faire que par l’écoute et le respect : dans la pire des familles, il y a TOUJOURS quelque chose à valoriser, à promouvoir, afin d’instaurer la confiance et tenter de renouer le dialogue.

                                                                                                  4. L’agressivité et la violence sont inhérentes à la nature humaine : nos enfants ne sont pas des anges. Les éduquer, ce n’est pas inhiber cette violence et cette agressivité en les brimant ou en leur faisant honte, c’est les aider à les exprimer par un biais socialement acceptable- sports, arts...-, et surtout, leur apprendre à les gérer et à les maîtriser.

                                                                                                  En 15 ans d’enseignement avec des enfants caractériels, je n’ai pu que constater qu’un enfant incapable de maîtriser son agressivité et sa violence est TOUJOURS un enfant qui souffre, se culpabilise, se déteste, qui a besoin d’aide, de soutien. L’exclusion temporaire peut être une solution lorsque l’enfant présente un réel danger pour les autres, mais se contenter d’exclure sans qu’il y ait par ailleurs un accompagnement, c’est aussi de la non-assistance à personne en danger : soit l’enfant deviendra encore plus violent, incapable de gérer sa rage, avide de vengeance, soit on aura réussi à le "casser" et il finira par retourner sa violence contre lui-même - auto mutilation, alcoolisme, toxicomanie, suicide-.

                                                                                                  5. Les dispositifs de sanction, d’aide et d’intervention existent en pareil cas. Si les parents et les enseignants ont épuisés tous les recours sans succès, ils peuvent ensemble, appuyés par les syndicats d’une part et les associations de parents d’autre part, engager une action protestataire : blocage de l’école, par exemple... Jusqu’à ce qu’ils soient entendus.

                                                                                                  6. Enfin, concernant la famille soupçonnée de maltraîtance, il ne reste malheureusement plus qu’à laisser la justice suivre son cours. Votre indignation est certes compréhensible, s’agissant d’amis proches, mais on ne saurait à la fois en appeler à la justice et refuser de s’ y soumettre. S’il est évident pour vous que les déclarations de l’enfant sont exagérées ou infondées, comprenez bien que ce n’est pas le cas pour un médecin qui, dans l’exercice de sa profession, est tenu de signaler toute suspicion de maltraîtance. Et malheureusement, l’argument de la famille "normale" ne tient pas : la violence domestique est, hélas, présente dans toutes les couches de la société. Simplement, elle est moins visible en pavillon ou en hôtel particulier qu’en HLM.

                                                                                                  Enfin, rassurez-vous : en matière de protection de l’enfance, les juges sont loin d’ être des briseurs de familles ! Quand nous voyons au quotidien quelles difficultés nous rencontrons pour soustraire, même temporairement, un enfant à une famille dans laquelle il court de réels dangers, parfois vitaux, ça m’étonnerait que ’on donne suite à cette histoire pour une fessée ou une paire de claques.

                                                                                                  Ceci dit, je reste persuadée qu’il existe des moyens plus adaptés pour sanctionner un enfant que les coups. Et pourtant, comme tout le monde, il m’est arrivé de ne pas pouvoir retenir la claque : 3 fois en tout en 22 ans de maternité, 3 enfants et 15 ans d’enseignement. J’en ai ressenti un tel malaise que je suis encore submergée par la honte à chaque fois que je m’en souviens.

                                                                                                  Les 3 enfants que j’ai "claqués" ont beaucoup pleuré : pas à cause du coup, car malgré l’exaspération qui fait partir la main, j’ai eu le temps de maîtriser le geste avant l’arrivée sur la joue. Pas même une petite trace rouge. Mais la douleur de la surprise, de l’humiliation... La peur panique de ne plus être aimé. C’était terrible. Je m’en veux encore aujourd’hui, et pourtant nous en avons parlé, nous nous sommes exliqués, nous avons dit à quel point nous étions désolés, les uns d’avoir poussé à bout, et moi d’avoir cédé à la provocation, nous nous sommes pardonnés mutuellement, mais je persiste à croire que je suis inexcusable d’être passée à l’acte.

                                                                                                  Non, décidément non : il n’est pas "normal" de distribuer des claques ou des taloches. Que ça arrive, oui, mais que les adultes que nous sommes aient au moins l’honnêteté de reconnaître que c’est, en fait, un aveu d’impuissance, une faiblesse.


                                                                                                  • 5A3N5D 15 mars 2008 13:56

                                                                                                    @ Mango,

                                                                                                    " Non seulement ce n’est pas interdit, mais c’est même chaudement recommandé, car ne pas intervenir alors qu’un enfant est mis en danger en votre présence, c’est de la "non assistance à personne en danger", et que je sache, ça aussi , ça tombe sous le coup de la loi."

                                                                                                    Je passerai sur votre "spécialisation" juste pour vous faire part des remarques suivantes : vous avez parfaitement raison de mentionner que les enfants qui nous sont confiés doivent bénéficier de notre protection contre les exactions éventuelles des autres. Pour ma part, j’avais pour habitude, en début d’année, de faire rédiger par les enfants eux-mêmes, le règlement de la classe. Mais ceci n’est peut-être pas possible avec tous les élèves. Il n’y a rien de plus dangereux, pour le bon déroulement d’un classe, que l’insécurité (des plus faibles, bien entendu.)

                                                                                                    Je regrette de vous dire néanmoins que votre formation professionnelle est loin d’être complète : dans le cas de figure que vous évoquez, il ne s’agit nullement de "non assistance à personne en danger", mais d’ "ordre de la loi." Idem pour un médecin qui a connaissance de mauvais traitements dans l’exercice de sa profession. C’est très bien expliqué ici :

                                                                                                    http://fr.jurispedia.org/index.php/Ordre_de_la_loi_(fr)

                                                                                                    Le médecin mis en cause par l’auteur ne risque donc aucune sanction, sa dénonciation ayant été légitimée par l’ "ordre de la loi."

                                                                                                    Je voudrais en outre vous poser une question : votre "méthode" pour immobiliser un gamin est fort belle et peut être mise en pratique par n’importe qui a appris la technique. Mais que ferez-vous lorsqu’un parent d’ élève estimera que vous avez commis un acte de violence sur leur enfant par le simple fait de lui avoir appliqué une méthode de contention ? Méfiez-vous : vous n’en êtes pas à l’abri d’une plainte. Car là est le problème : il y a trop de parents de nos jours qui, forts de leur niveau d’instruction, "savent" ce qui est bon pour leurs enfants et n’admettent pas qu’une quelconque règle ou sanction soit appliquée par quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes. Ces gens refusent de déléguer, et nous avons eu beaucoup de commentaires en ce sens à l’occasion de la parution de l’article de Paul Villach " Il y a des gifles qui se perdent : le professeur et le droit de correction" http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=35263 

                                                                                                    Par ailleurs, vous avez raison d’évoquer des pratiques visant à gagner la confiance, le respect, puis l’amour du maître par ses élèves. Il en résultera évidemment une crainte de l’élève de rompre cette relation privilégie avec l’enseignant.

                                                                                                    Je suis désolé d’en arriver aux confidences, mais je dois à la vérité de dire qu’il m’est arrivé bien souvent que des élèves m’attendent le matin, moi, prisonnier de mon cartable et de mes cahiers pour venir m’embrasser... Aurais-je dû les repousser au nom du "qu’en dira-t-on" ? J’aurais normalement dû le faire et j’ai pris de risque de laisser s’instaurer ce rituel. Malheureusement, là encore, vous trouverez des parents qui ne seront pas d’accord : un maître doit se faire respecter de ses élèves et non se faire aimer. Vous en aurez quelques commentaires sur le sujet ici (ils ne sont pas à mon avantage.)

                                                                                                    http://www.agoravox.fr/commentaire_static.php3?id_article=36958&id_forum=1642603

                                                                                                    Bref, si je devais résumer la situation, je dirais simplement : "mon Dieu, quel métier !"

                                                                                                     


                                                                                                  • Mango Mango 15 mars 2008 19:16

                                                                                                    Ce que voulais dire, c’est qu’il y a une différence entre la loi et les règlements. Les règlements se rapportent à des lieux et à de personnes, alors que la loi s’impose à tous et en tout lieu. On doit le rappeler en toutes occasions, et l’adulte en est garant. En revanche, on peut effectivement concevoir les règlements avec les enfants, les faire évoluer,les aménager, mais la loi n’est ni aménageable, ni négociable.

                                                                                                    Merci pour votre intervention qui apportede nombreuses précisions, et effectivement, vous avez raison : une formation d’enseignant n’est jamais complète, comme celle de parent d’ailleurs !


                                                                                                  • Mango Mango 15 mars 2008 19:30

                                                                                                    Pour ce qui est d’immobiiser un enfant qui se met en danger ou met e daner les autres, je me suis déjà expliquée avec des parents, et jusqu’à ce jour, aucun n’a jugé préférable pour son enfant que je le laisse se jeter par la fenêtre ou fracasser la tête d’un camarade à coups de chaise.

                                                                                                    Il faut dire qu’avant de nous arriver, les enfants que nous accueillons ont été exclus de nombreux établissements dits "ordinaires".

                                                                                                    Quant à la dimension affective, elle ne saurait être totalement exclue de la relation entre maître et élève et elle est particulièrement forte avec des enfants en grande difficulté, parfois privés de famille.

                                                                                                    Il ne s’agit évidemment pas de la repousser, mais de ne pas en rendre les enfants - et soi même !" dépendants. Ici encore, il est de notre responsabilité de gérer, en aidant l’enfant, les parents les éducateurs, à trouver leurs places respectives...

                                                                                                    Oui, drôle de métier...


                                                                                                  • cl 21 janvier 2009 00:28

                                                                                                    "Non seulement ce n’est pas interdit, maisc’est même chaudement recommandé, car ne pas intervenir alors qu’un enfant est mis en danger en votre présence, c’est de la "non assistance à personne en danger", et que je sache, ça aussi , ça tombe sous le coup de la loi."

                                                                                                    C’est vrai, mais ce sera toujours moins cher payé que violence sur enfant de moins de quinze par personne ayant autorité" => 5 ans de prison. Parce qu’il y en aura toujours un qui risquera de porter plainte. Et ce sera partie pour une garde à vue, etc.
                                                                                                    On a la société qu’on mérite (collectivement s’entend).


                                                                                                  • cl 21 janvier 2009 00:31

                                                                                                    @ Mango
                                                                                                    							

                                                                                                    															
                                                                                                    							
                                                                                                    "Pour ce qui est d’immobiiser un enfant qui se met en danger ou met e daner les autres, je me suis déjà expliquée avec des parents, et jusqu’à ce jour, aucun n’a jugé préférable pour son enfant que je le laisse se jeter par la fenêtre ou fracasser la tête d’un camarade à coups de chaise."

                                                                                                    Tant mieux. Mais n’oubliez pas qu’il faut un début à tout...

                                                                                                  • foufouille foufouille 15 mars 2008 11:57

                                                                                                    @ dalziel

                                                                                                    et le fils de gendarme, il etait de quelle couleur


                                                                                                    • Dalziel 15 mars 2008 12:12

                                                                                                      et le fils de gendarme, il etait de quelle couleur

                                                                                                      Aucune idée. Vous le savez vous, ou c’est une supputation ?

                                                                                                      J’ajoute, comme je l’ai déjà dit à l’auteur de l’article :

                                                                                                      "Nous savons tous qu’il y a des racailles de souche, avec lesquelles nous sommes obligés de faire, puisqu’elles sont de souche… Ce qui les distingue des racailles d’importation qui, elles, sont superfétatoires."


                                                                                                    • foufouille foufouille 15 mars 2008 12:50

                                                                                                      95% de chance blanc

                                                                                                      racaille de gauche : c’est sur les gendarmes sont tous de gauche !!


                                                                                                    • Dalziel 15 mars 2008 12:56

                                                                                                      racaille de gauche

                                                                                                      Pardon ? Vous pouvez développer ?

                                                                                                      Non ? Ben tant pis...


                                                                                                    • foufouille foufouille 15 mars 2008 13:00

                                                                                                      racaille de souche : quelles souches. la romaine ou gauloise


                                                                                                    • Dalziel 15 mars 2008 14:31

                                                                                                      racaille de souche : quelles souches. la romaine ou gauloise

                                                                                                      La gallo-romaine, of course


                                                                                                    • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 15 mars 2008 13:42

                                                                                                      "...et le fils de gendarme, il etait de quelle couleur ?"

                                                                                                      Excellent Foufouille !!!

                                                                                                      Bon ! on va laisser Dalziel attendre de voir à la télé un gamin "blanc de souche dans une vallée blanche de souche..." et nous on va laisser tomber le côté fantasme de l’affaire et continuer le vrai débat. D’accord ?

                                                                                                      Tous vos témoignages sur votre réalité quotidienne (parents, enseignants, politiques... inspecteurs d’académies aussi... ) sont les bienvenus.

                                                                                                      Un éditeur m’a proposé d’en faire un livre !

                                                                                                      On ne sait jamais...

                                                                                                       

                                                                                                       

                                                                                                       


                                                                                                      • foufouille foufouille 15 mars 2008 14:59

                                                                                                        l’ecole primaire c’est loin et j’ai pas de mome

                                                                                                        par contre les delinquants que moi le pauvre, j’ai rencontre ils etaient blanc

                                                                                                        et pour info @ Dalziel les romains ont colonise les turcs, l’egypte et toute l’europe. ils se sont melanges avec toutes ces races. un romain c’est blanc, cheveux brun et yeux variables

                                                                                                        et toi ?


                                                                                                      • Dalziel 16 mars 2008 11:53

                                                                                                        pour info @ Dalziel les romains ont colonise les turcs, l’egypte et toute l’europe. ils se sont melanges avec toutes ces races. un romain c’est blanc, cheveux brun et yeux variables

                                                                                                        Pour info @ foufouille, les "turcs" de la colonisation romaine étaient des Anatoliens de type caucasien, qui ont, ultérieurement, submergé par l’immigration turque, tandis que les Egyptiens de la même époque, ont été, eux, submergé par l’immigration arabe...

                                                                                                        Quand on veut informer, il faut d’abord être informé soi-même.

                                                                                                        En outre, on ne perçoit pas du tout, ni au premier ras bord, ni au second, ce que ces considérations ont à voir avec la surdélinquance étrangère en France, et les identités culturelle et nationale françaises...

                                                                                                        Mais je suis bien sûr que tu vas nous expliquer tout ça... Hein, dis ?


                                                                                                      • foufouille foufouille 16 mars 2008 12:36

                                                                                                        vu le peu de photos (zero) que l’on a depuis cette epoque on peut pas dire a quoi il ressemblaient.

                                                                                                        les vrais racistes que j’ai rencontres se mefie des petits bruns


                                                                                                      • foufouille foufouille 15 mars 2008 18:12

                                                                                                        le racisme c’est comme l’intelligence, ca s’herite en partie


                                                                                                      • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 15 mars 2008 18:07

                                                                                                        Merci 5A3N5D pour votre excellent commentaire et vos liens, ça va aider !


                                                                                                        • jypey 16 mars 2008 00:15

                                                                                                          vous bossez dans un collège ? je souhaiterais connaître votre poste eu égard au nombre de fautes.

                                                                                                          Pour revenir au sujet, ne soyons pas dupes. Rien ne changera. Contrairement à ce qui a été dit, il faudra bien un jour "dégraisser le mammouth" après des semaines et des semaines de grève. Le corps enseignant ne sait faire que celà, d’autant plus que ces mouvements sont "dirigés, manipulés" et dont le but politique est de servir le Privé. Aujourd’hui, tout petit retraité, je continue à penser que nos compatriotes ne comprennent rien à la politique et qu’ils se bornent à se faire une idée au travers des médias.


                                                                                                          • La Zélie 16 mars 2008 09:34

                                                                                                            Article très intéressant mais je voulais dire que ces faits existe depuis bien plus longtemps que l’on ne pense.

                                                                                                            J’y ai été confronté il y a 33ans, exacrement en octobre 1974.Nous venions d’emménager dans un village de 600 habitants,ma fille avait quatre ans et cela se passait en maternelle dans l’école qui regroupait les enfants de 2 villages.

                                                                                                            Quand ma fille m’a raconté qu’elle avait peur d’un garçon qui donnait des coups de pieds dans le ventre et qu’une de ces copines était malade , j’ai demandé à quitter mon travail un après-midi et j’ai été chercher ma fille à la sortie.

                                                                                                            Elle m’a montré le petit garçon et il était avec sa mère ; j’ai interpellé cet enfant et voici le dialogue :

                                                                                                             moi : bonjour petit, c’est toi qui donne des coups de pieds dans le ventre ?

                                                                                                            l’enfant : hihihihihiiiiiiiiiiii, c’est moi le plus fort, hiiiiiiiiiiiiiiiii

                                                                                                            moi : si tu donnes un coup de pied à ma fille, c’est moi qui t’en donnerais un et un carabiné.

                                                                                                            la mère : oh mais vous aurez à faire à mon mari !

                                                                                                            moi : Madame, qu’il vienne et il repart sans ses co.....s !  

                                                                                                            et je l’ai dit sur un ton tellement déterminé que ma fille n’a jamais pris un coup de pied.J’ai été voir la maîtresse et je lui ai dit ai dit ce que je pensais d’une enseignante qui reste dans sa classe avec les autres pendant la récréation. C’est ce qui se passait dans cette école.

                                                                                                            Je crois que c’est un devoir des parents d’intervenir directement auprès des parents de l’enfant violent et non de demander aux maîtres à se transformer en gendarme. C’est un problème d’éducation donnée par les parents surtout quand cela se passe en maternelle et en primaire et le maître tout seul ne peut rien.

                                                                                                            Quant à la violence , je la connais , j’ai été élevée par une mère violente ( les cris, les coups ......tous les jours ) et ce n’est pas les discours qui arrête la violence mais le fait qu’on se dresse devant elle avec détermination pour dire " ça suffit " et montrer que si cela recommence nous aussi on saura utiliser la violence. J’ai été battu jusqu’à 23 ans.

                                                                                                             

                                                                                                             


                                                                                                            • Brieuc Le Fèvre Brieuc Le Fèvre 16 mars 2008 10:17

                                                                                                              A mon avis, nous vivons une bonne politique de la "patate chaude" avec les enfants. Les parents démisionnent, et "collent" leur bambins aux profs, pour les éduquer (alors que les profs ont mission d’instruire, et ce n’est pas pareil). En cas de pépin, c’est la faute du prof si le gamin devient violent (réaction typique : "après tout, il n’a qu’à tenir sa classe, ce gros fainéant toujours en grève").

                                                                                                              De l’autre côté, la hiérarchie sort le parapluie au premier nuage dans le ciel de la classe. Ainsi, j’ai une amie qui est prof au collège. Elle a des élèves turbulents, qui passent leur temps à foutre le bordel, empêchant le cours d’avoir lieu, et compromettant du coup aussi l’avenir de celles et ceux qui voudraient travailler. Cette amie envoie le meneur chez le proviseur. Retour du proviseur "ce n’est pas mon problème, gérez vous-même vos élèves". Quelques jours après, elle exclut de nouveau l’élève, et le place sur une chaise dans le couloir, pour pouvoir au moins tenir son cours. Passe le sur-gé, qui entre abruptement dans la classe, lui demande ce que l’élève fait dans le couloir, et lui intime l’ordre de le réintégrer, parce qu’un élève ne doit pas se trouver seul sans surveillance, et qu’il fera un rapport au proviseur !

                                                                                                              Que lui reste-t-il comme mesure coercitive ? Distribuer des colles le samedi matin. A condition, bien sûr qu’elle vienne elle-même assurer la surveillance de ses collés. Quand on connait la charge de travail des profs avec la préparation des cours, les cours, les corrections des devoirs (au demeurant de plus en plus illisibles, écrits en phonétique, voire carrément en SMS !), on se doute que le samedi des profs est libre pour assurer les fonctions normalement dévolues aux pions.

                                                                                                              Démission des deux côtés, profs pris en sandwich entre deux je-m’en-foutismes. Entre l’angélisme de l’éducation nationale, et des parents qui ne sont plus un exemple (comment l’être quand le gamin voit sa mère, parent isolé, trimer jour après jour entre petits boulots et temps partiels pour sortir à peine de quoi payer le loyer et faire les courses chez Lidl ? Comment l’être quand le foyer est bouffé de l’intérieur par la vie morose d’un père chômeur de longue durée et une mère au RMI ? Comment l’être quand l’argent facile coule à flot à la maison, résultat d’une réussite professionnelle que les parents transmettent à leur progéniture en résolvant les problèmes par un "tiens, prends 20 euro et amuse-toi").

                                                                                                              Notre société nombriliste tourne uniquement autour de la jouissance immédiate, au détriment de la construction du désir (qui lui, exige patience, abnégation et travail). L’autorité a disparu, qui consiste à abandonner volontairement une part de sa liberté pour suivre les préceptes de celui en qui l’autorité est placée ; l’autorité est substituée par le pouvoir, qui est un jeu de forces brutes. L’autorité nécessite éducation et civisme, car sans cela, impossible de consentir à l’abandon d’une part de sa liberté, pour l’établissement du bien commun. Le pouvoir est la jouissance immédiate de l’exercice d’une force brute sur des êtres qui n’y consentent pas. Le pouvoir n’a d’autre limite qu’un pouvoir plus fort. Les cours de récré sont devenues des lieux de pouvoirs, quand bien même elles devraient être des lieux d’autorité.

                                                                                                              La faute à qui ? A nous tous, qui suivons les préceptes d’une société hédoniste et égoïste. Les exemples sont nombreux dans la philosophie, depuis l’antiquité, qui nous ont appris que la vie en société exige de trouver l’équilibre entre la liberté individuelle conçue comme respect de soi et des autres (Rousseau), et l’amalgame de personnalités égoïstes attachées à leur propre jouissance (Mandeville, premier des "libéraux"). Nous avons dérivé vers une exacerbation de ce dernier pôle, au détriment du premier. Nous voulons tout, tout de suite, sans condition. Et nos enfants en sont les premières victimes, mais pas les seules. La pollution, la bêtise télévisuelle, la violence sociale, le désintérêt pour les autres, la vogue des marques, tout cela participe du même mouvement : la divinisation de la jouissance immédiate.

                                                                                                              Seul un retour de balancier vers un autoritarisme moral pourra nous sortir de là. A nous dès lors de le maîtriser suffisament pour ne pas retourner en arrière, vers la rigidité de l’époque victorienne. Cela passe par l’enseignement précoce des principes fondamentaux de la dignité, de l’autorité, de la vie en société. Et quoi qu’en disent certains, cela est purement du domaine de la morale laïque, qui pose les principes comme extérieurs à toute contingence, donc à toute religion.


                                                                                                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 mars 2008 11:05

                                                                                                                 Le problème de l’éducation est que les discours républicains et civiques d’éducation et les pratiques de sanctions doivent être, pour être efficaces, corroborés par l’expérience du fonctionnement des rapports sociaux au plus haut niveau .

                                                                                                                Or ceux-ci mettent en permanence en jeu des rapport de domination et d’exploitation capitalistes de plus en plus dérégulés qui manifestent un mépris de la valeur du travail, du respect de ceux qui travaillent et du souci de l’intérêt général derrière une pseudo-ou contre valorisation purement égoïste et consommatoire (travailler plus pour gagner plus") de la valeur éthique du travail ; Un tel comportement délégétime instantanément toute autorité socio-politique de nature civique, y compris celle exercée par les enseignants.

                                                                                                                "Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais" : tel est le principe permanent, et ouvertement cynique, des élites économiques et des décideurs politiques à leur service.

                                                                                                                Une société pourrit par la tête !


                                                                                                              • idyllique 16 mars 2008 18:58

                                                                                                                La vie a toujours était dure sur cette planète, mais on l’avait oublié depuis les années 60 ! et nous avons aussi oublié d’éduquer et d’expliquer aux enfants que dans la vie rien n’est dû et que pour s’en sortir il faut mettre toutes les chances de son côté : il n’y a pas d’autre issue que de travailler à l’école, et puis au sein d’une société et d’y exceller ! Et surtout que n’importe quel travail vaut mieux que la glande avec un RMI et flanqué d’une ribambelle de braillards à nourrir !

                                                                                                                La plupart de ces mômes sont des enfants de filles-mère sans le sou, sans emploi mais qui se laissent engrosser à défaut d’avoir du plomb dans la tête et qui parfois espèrent des pensions alimentaires et aides sociales pour boucler leur mois ! Elles sont plus d’un million en France !

                                                                                                                 


                                                                                                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 mars 2008 10:47

                                                                                                                La question est de savoir si une telle démission de l’administration (et non pas des enseignants) est le signe de son irresponsabilité hiérarchique générant une couardise institutionnelle bien connue ou d’une attitude politique prise en haut lieu qui consiste à laisser faire afin exploiter la violence à l’école, comme d’un argument poltique sécuritaire généralisé extérieur.

                                                                                                                En tous les cas, c’est aux parents et enseignants de se mobiliser pour exiger de la hiérarchie administrative qu’elle sanctionne les voyous et convoque les parents devant les autorités compétentes y compris policères et juridictionnelles. Il leur faut impérativement porter plainte en externe dès lors que les recours internes ne fonctionnent pas ou fonctionnent à contre-sens.


                                                                                                                • Leila Leila 16 mars 2008 11:54

                                                                                                                  @L’auteur

                                                                                                                   

                                                                                                                  J’espère que vous écrirez un livre avec cet éditeur qui vous a fait une proposition. Rien qu’avec les réactions à cet article vous avez de quoi faire !

                                                                                                                   

                                                                                                                  Il faudrait qu’une vague de fond balaye toutes les structures sclérosées de l’Education nationale. Beaucoup d’enseignants seraient d’accord, mais ils ne peuvent pas compter sur les couilles molles des syndicats.


                                                                                                                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 16 mars 2008 12:47

                                                                                                                    Cette sclérose reflète la contradiction de plus en plus manifeste entre les ambitions démocratiques ou proclamées de l’école et le fonctionnement d’une société qui leur tourne le dos.

                                                                                                                    L’ascenseur social que prétend être l’école apparaît pour ce qu’il est : un leurre insupportable ; une mystification scandaleuse au service d’une machine à reproduire exclusivement une élite qui cumule les privilèges économiques, sociaux et culturels.


                                                                                                                  • foufouille foufouille 16 mars 2008 16:15

                                                                                                                    l’ascenseur social descend vers le niveau -40 depuis tellement longtemps que ca va etre dur de le faire remonter

                                                                                                                    une catastrophe nucleaire permettrait la creation "d’abris" qui servirait ensuite a entasser les pauvres. des faux releves de radiations et des communications parasites controlerait la population. les bases militaires sont peut etre plus grande que l’on croit.....


                                                                                                                  • Céphale Céphale 16 mars 2008 18:26

                                                                                                                    La passivité de la hiérarchie dans toutes ces affaires est un problème grave. Les associations de parents d’élèves ne pourraient-elles pas mener une action énergique au plan national pour forcer la hiérarchie à défendre les enseignants ? HEREBY a fait plus haut une proposition : que les parents portent plainte systématiquement en cas de violence. Les associations ont les moyens de payer les frais d’avocat. Je crois que ce serait efficace.


                                                                                                                    • idyllique 16 mars 2008 18:46

                                                                                                                      Le Règne de l’enfant roi perdure en France  ! Démission des adultes, à commencer par les parents ! Culte de l’enfant considéré comme un dieu aux pieds duquel on se prosterne en carpette ! Les parents préfèrent courir chez le psy plutôt que de contrarier leur enfant par un "non" et une punition ! Comment voulez-vous que les instits et profs puissent rattraper une éducation parentale inexistante ?

                                                                                                                      Les adultes ne savent plus être parents, Ils s’offrent et imposent à la société des enfants-objets par conformisme social et avantages sociaux connexes tellement valorisés par la propagande des natalistes... (pas un magazine qui ne ventent le pays merveilleux des merdeufs soi-disant épanouis de pondre ! ) 

                                                                                                                      Les psy à la Dolto et les pubs qui défilent à longueur de journée pour vendre toujours plus ont inculqué aux adultes que les enfants en savaient plus que les parents... les enfants par conséquence se prennent pour des dieux tout puissants face à des adultes immatures et paumés  ! un petit adulte déifié, idéalisé... un enfant qui prend sa mère pour une boniche est forcément gentil... l’angélisme ravageur !

                                                                                                                      Hélas, je vois de plus en plus ces bouts de viande braillards qui dès 2 ans dans les rues ou magasins mènent déjà le monde des adultes par le bout du nez ; à 10 ans il gère ses parents, et tient tête aux institeurs et se défoulent violemment sur ses petits camarades  ! 

                                                                                                                      Une manière imbécile d’exister : emmerder le monde pour être né !

                                                                                                                      A quand un permis d’enfanter ?

                                                                                                                       


                                                                                                                      • foufouille foufouille 16 mars 2008 19:33

                                                                                                                        si il y avait un permis d’enfanter ca serait certainement en fonction des besoins des riches


                                                                                                                      • Atlantis Atlantis 17 mars 2008 01:07

                                                                                                                        Hmm, qd je tombe face à ce genre de texte, je me demande aussi quelle part de naiveté il y a dedans. Ma mère est instit à la retraite. Une des choses que ses collègues, en début de carrière lui ont appris, c’est gérer ce genre de cas : comme faire bien plus mal qu’une giffle sans laisser la moindre trace (même pas dans les secondes qui suivent) ET en pouvant prolonger jusqu’à ce qu’ils comprennent. Je dis pas qu’il faut généraliser, mais il y a des savoirs qui se perdent et qui rendent les situations invivables.

                                                                                                                        Ceci dit, l’EN ne récolte que ce qu’elle sème (et l’Etat aussi, plus tardivement).


                                                                                                                        • dom y loulou dom 17 mars 2008 02:09

                                                                                                                          ahurissant est le mot

                                                                                                                           

                                                                                                                          car c’est ahurissant qu’un prof n’ait pas une possibilité de renvoyer un élève sur-le-champ sans autre forme de procès et celà devrait être introduit.

                                                                                                                          Renvoi pour la journée, pour une semaine, pour un mois, voir trois mois suivant la gravité des faits. car autrement c’est impossible de travailler et de donner un cours si les enfants savent qu’ils peuvent tout se permettre. Si l’enfant réclacitrant recommence dès son retour, redépart immédiat. S’il perd sa vie en n’apprenant rien en fin de compte c’est lui qui trinque.

                                                                                                                           

                                                                                                                          Alors vousme direz oui mais c’est des enfants qui ont déjà des familles difficiles...

                                                                                                                           

                                                                                                                          mais celà ne change rien, car le laxisme d’éducation fait des enfants en recherche de repères et ils ne peuvent alors respecter un autre cadre s’il peut leur donner aussi un cadre de comportement clair qui interdit toute forme de violence, verbale ou physique et qui puisse sanctionner à l’immédiat ce genre de comportements.

                                                                                                                          Ils auraient tôt fait d’avoir envie d’aller à l’école s’ils savaient qu’ils pourraient en être complètement exclus de l’école.

                                                                                                                          Même... des ateliers de théâtre pourraient être mis en place pour de tels élèves, qu’ils apprennent à s’exprimer autrement que par la coercion.

                                                                                                                           


                                                                                                                          • Brieuc Le Fèvre Brieuc Le Fèvre 17 mars 2008 08:43

                                                                                                                            Il n’est pas ahurissant qu’un prof ne puisse pas renvoyer un élève de son propre chef, d’un claquement de doigt, tout simplement parce que le renvoi est une sanction, et en tant que telle, elle nécessite d’être débattue, avec droit de défense de l’élève, comme dans toute décision de justice entrainant une sanction. Le rôle de l’école, c’est aussi d’enseigner les règles de la vie sociale (pacte républicain, fonctionnement de la justice, etc), et elle se doit donc d’être elle même un exemple en la matière ; comment sinon donner à l’élève en faute un sentiment de justice et de confiance dans les institutions, si dès le premier niveau hiérarchique (le prof), c’est le règne de l’arbitraire ? Cela dit, la démission systématique de la hiérarchie de l’EN est un blocage terrible pour l’exercice de cette justice à l’école (appelons cela de la sorte, faute de mieux).

                                                                                                                            Pour revenir sur un point évoqué plus haut, à savoir le défaut d’éducation d’enfants déifiés, j’émets cette hypothèse : la vie dans les années 60 à 90 a été tellement facile (travaille peu et gagne un bon salaire, et hop ! le monde de la consommation est à toi) a probablement poussé les parents de cette époque à abandonner l’éducation plus stricte qui valait aux périodes antérieures, quand la vie quotidienne était surtout faite d’incertitude et de précarité, voire de disettes à répétition. En ces temps, il fallait bien avoir courage et droiture pour vivre. Dans la société hyper-égoïste d’aujourd’hui, il faut surtout avoir envie. Envie tout de suite de tout ce qui est en vitrine. Les parents, gavés de ce mode de vie, ont passé le virus à leurs enfants, en cédant toujours sur tout, en donnant le cadeau exigé plutôt que de laisser le braillard se rouler sur le trottoir. Les caprices et la colère du tout-petit sont une expression de sa rage devant le constat de son impuissance à faire fléchir l’adulte. Céder au caprice, c’est le conforter dans sa toute-puissance. Ne pas céder, c’est lui apprendre que tout n’est pas possible immédiatement ; c’est lui faire comprendre que la jouissance et le désir sont deux choses différentes, et que si la première est animale et instinctive, le second est humain et naît d’un acte civil (i.e., qui s’insère dans une logique de société).

                                                                                                                            Bien sûr, il est plus facile de na pas céder quand la demande du gamin est faite en une époque où la rareté et la chereté des objets voulus est un obstacle à la satisfaction. Ne pas céder quand l’objet voulu est une babiole à trois sous que n’importe quel parent peut consentir à payer sans douleur, c’est plus difficile. Par contre, mettre la main dans l’engrenage, c’est presque la fin, car ensuite il faut trouver des arguments pour y mettre fin, et c’est le règne de l’arbitraire des parents (ajourd’hui oui, mais demain non), arbitraire qui va conforter l’enfant dans l’idée que, quand on est grand, on fait ce qu’on veut, en fonction des envies du moment.

                                                                                                                            Pas facile d’être parent, et surtout pas facile d’être parent éducateur à la retenue dans un monde de débauche matérielle.

                                                                                                                            Cela dit, que personne ne s’inquiète, la société de consommation ne pourra pas continuer bien longtemps sur un mode de croissance à 5% par an, tout simplement parce que 5% de croissance par an, cela veut dire un doublement de nos capacités productives tous les 14 ans. Pensez-vous que la planète, qui tire déjà la langue, pourra nous suivre ? Non, et il faut nécessairement s’attendre à certains de ce que les gentils économistes qui sussurent à la radio et à la télé appellent fort joliment des "ajustements".


                                                                                                                            • cl 21 janvier 2009 00:44

                                                                                                                              "Il n’est pas ahurissant qu’un prof ne puisse pas renvoyer un élève de son propre chef, d’un claquement de doigt, tout simplement parce que le renvoi est une sanction, et en tant que telle, elle nécessite d’être débattue, avec droit de défense de l’élève, comme dans toute décision de justice entrainant une sanction."

                                                                                                                              D’accord. On donne des lignes à copier, une colle, il faut commencer à monter un tribunal en classe parce que c’est une sanction. C’est ça ?
                                                                                                                              Vous oubliez juste un détail... Pendant qu’on perd du temps à ça, le reste de la classe qui n’a emmerdé personne lui, n’a plus cours. Et on ne lui a pas laissé le droit de se défendre.


                                                                                                                            • Serpico Serpico 17 mars 2008 10:26

                                                                                                                              Vous avez tellement monté la mayonnaise que je suis resté scotché à votre article attendant, superlatif après superlatif, la révélation incroyable que vous promettiez de faire.

                                                                                                                               

                                                                                                                              Las ! j’ai plus "croustillant" : dans un lycée, une jeune fille échappe à son père : elle rentre à 20 heures à la maison, traîne dans les halls de gare, couche à droite et à gauche...

                                                                                                                               

                                                                                                                              Le père dépassé finit par lui foutre une baffe monumentale qui lui laisse une main fossilisée sur la joue. Le lendemain, les profs et le proviseur, masque de justiciers sociaux à la figure, glapissant comme des écorchés, la jouent "peuple civilisé" (d’autant plus que le papa est kabyle fraîchement débarqué du bled), en rajoutent des tonnes et se croient obligés d’apprendre à vivre au pauvre type.

                                                                                                                               

                                                                                                                              La fille est mise en internat. Elle échappe complètement au papa pour finir pute deux années plus tard.

                                                                                                                               

                                                                                                                              Quatre ou cinq présentations devant le juge plus tard, elle finit en foyer, camée, prostituée...

                                                                                                                               

                                                                                                                              Merci l’Etat.

                                                                                                                               

                                                                                                                              Et en plus, les parents sont responsables de leurs enfants, ils sont pénalisés si l’enfant dérape (pour défaut d’éducation), on leur taxe les allocations mais on les empêche de foutre des baffes aux sales gamins.

                                                                                                                               

                                                                                                                              Drôle de société transformée en conciergerie et qui se permet de juger tout en empêchant les gens de faire ce qu’elle leur demande de faire.

                                                                                                                               

                                                                                                                              En tous cas, bravo la société de la délation et de la permissivité !


                                                                                                                              • foufouille foufouille 17 mars 2008 12:19

                                                                                                                                recement 1 jeune de 17a s’est suicide en EPM

                                                                                                                                baffe a 10a par le pere, elevant seul l’enfant, gendarmes DASS deliquance puis suicide

                                                                                                                                avant les profs et instit etait LE savoir, peu de tele, d’info. ils etaient LA source et donc etaient consideres. leur salaire etaient aussi moins.

                                                                                                                                mais les profs, instits etaient fiers. il ne demandaient pas l’autorisation du bureaucrate. a force de lecher les bottes on devient un esclave. ceuw qui se font taper dessus devraient partir

                                                                                                                                parallele :

                                                                                                                                1 pers devient chomeur. elle deux choix. fierte ou lechage de bottes

                                                                                                                                -fierte vivre avec rien ou presque

                                                                                                                                - lechage de botte. bcp plus de nourriture et d’aide. puis evoulant plus elle rentre ds le systeme et gemit. petit a petit, au lieu de se prendre en charge elle ne compte plus que sur le dieu etat, perd toute volonte et devient esclave


                                                                                                                              • Alain Michel Robert Alain Michel Robert 17 mars 2008 11:58

                                                                                                                                 

                                                                                                                                Bon jour Serpico et bon jour à tous,

                                                                                                                                Je n’ai pas cherché à "monter une mayonnaise quelconque", j’ai retranscrit par écrit l’ambiance exacte de la réunion des parents d’élèves : la stupéfaction, le silence de toutes ces personnes ahuries face aux faits et qui se disaient l’un à l’autre : "Mais qu’est-ce qu’on peut faire ?!" , l’impuissance face au constat d’une société malade...

                                                                                                                                Je n’ai pas cherché à faire dans le sensationnel ni dans le "croustillant"... c’est juste une simple photo de "petites gens"(on n’est pas des peoples), vous et moi, face à une "boîte de pandore" qui s’ouvre en grand sur nous.

                                                                                                                                En lisant les commentaires (à part quelques rares fantasmes décollés du réel) j’ai trouvé un très grand nombre d’analyses tout à fait pertinentes, en particulier les analyses historiques sur le "pourquoi on en est là aujourd’hui" ... Chacun, bien sûr, tente une explication, soit pour se rassurer, soit pour se révolter, soit pour comprendre, soit pour nier l’évidence... parce qu’elle fait trop mal. On voudrait tellement qu’il y ait des solutions toutes faites !

                                                                                                                                J’ai lu tous les commentaires de chacun : une véritable mine !

                                                                                                                                Ce qu’il en ressort c’est le sentiment d’une immense bonne volonté de la part de chacun qui se perd comme l’eau dans le sable du désert.

                                                                                                                                Bien entendu, il est évident que les parents de la petite fille qui ont été injustement accusés par le médecin scolaire, seront rapidement lavés de tout soupçon. Le problème n’est pas là ! Samedi matin, pendant que ses parents préparaient leur convocation chez le médecin pour se justifier et pour enquête, je suis allé chercher les tickets de cantine de ma fille à la mairie. La mairie est au premier étage et au rez-de-chaussée c’est l’école avec ses deux classes. En redescendant, j’ai croisé, dans le corridor, la maîtresse qui était sortie de sa classe et qui est en train de sermonner (une fois de plus) un des petits caïds... Il la regardait d’un air hautain et je me suis dit : "Qu’est-ce que je fais ? 

                                                                                                                                Je n’ai pas trouvé la réponse... Je ne sais pas... Je ne sais pas...

                                                                                                                                 

                                                                                                                                 


                                                                                                                                • Serpico Serpico 17 mars 2008 12:49

                                                                                                                                  Ce n’était pas un reproche, la mayonnaise et "croustillant" était entre guillemets.

                                                                                                                                   

                                                                                                                                  Cela dit, votre article a le mérite de lever un fameux lièvre : le détournement du rôle de l’enseignant.

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