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Accueil du site > Tribune Libre > Georges Brassens ou la mort lente des idées et de l’engagement

Georges Brassens ou la mort lente des idées et de l’engagement

 

 
 
 "Mourir pour des idées, d'accord ! mais de mort lente."
 
 Brassens aimé ! Brassens adulé  ! Brassens célébré ! Brassens, en veux-tu en voilà  ! France Culture, France Inter, RTL, Arte, France 2... Brassens est partout. Tout le show business a chanté et chante un Brassens irréprochable, un Brassens tellement "futé", tellement caustique et drôle à la fois, un Brassens impertinent aussi... tenez : un Brassens anarchiste.
 
 Personne ne s'est jamais offusqué lorsque notre icône nationale s'est vanté avec une bonhomie désarmante de n'avoir rencontré pas un seul uniforme allemand durant l'occupation : il avait alors 19 ans à l'arrivée des troupes allemandes et 25 ans à leur départ : "L'uniforme vert-de-gris et vermoulu de tous ces bonshommes vous dites ? Jamais vu ! Non, jamais !"
 
Un véritable exploit ! C'est sûr !
 
 A propos de la cécité toute particulière de ce troubadour nonchalant, le texte de la chanson présenté plus haut devrait nous éclairer : dans cette chanson, Brassens prend le parti d'assimiler tout engagement à caractère politique, toute philosophie morale, à du fanatisme : les engagés sont des enragés ; les considérations morales et éthiques... de la moraline de la pire espèce ; tour de passe-passe bien commode quand on a pour "petite philosophie de vie" une seule préoccupation majeure : garder ses distances, se tenir éloigné de tout échauffement cérébral à caractère politique et/ou intellectuel.
 
 Sans doute Brassens a-t-il pensé qu'il suffisait d'être antimilitariste et anticlérical ( la belle affaire !) pour se dire "anarchiste" et tenir debout en tant qu'homme. D'autres, en revanche, savent quel prix il faut payer pour le rester " Homme" dans la paix comme dans la guerre, face à ceux qui veulent faire de vous un esclave.
 
Mais alors : anti-intello primaire Brassens ? Philistin Brassens ? Il est vrai qu'il s'est aussi vanté de connaître par cœur le répertoire de Louis Mariano et de Tino Rossi : l'Espagne et la Corse : anisette farniente - 40° à l'ombre ; de quoi contraindre tout un chacun à l'immobilité et à l'indifférence : "Trop chaud, trop, vraiment trop chaud !"
 
 Après sa remarque à propos d'un occupant introuvable car invisible, notre Brassens, figure national, aura réussi, mine de rien, subrepticement pour ainsi dire, à l'insu de tous, de son public en particulier, cet autre tour de force qui consiste à passer à côté de son époque, de toutes les époques : dès 1940 donc. Comme quoi, on prend vite le pli quand on commence tôt : en effet, dans ses textes, on ne trouvera rien qui puisse nous ramener aux années 60 et 70 : aucune actualité, aucun de leurs enjeux sociétaux et politiques ( un Alain Souchon aura fait mieux, beaucoup mieux dans ce domaine, c'est vous dire !).
 
 Aussi, rien de surprenant le fait que Brassens fasse l'unanimité et qu'il soit si souvent célébré année après année, il réconcilie toutes les insouciances, tous les égoïsmes, toutes les indifférences, les bourgeois et tous les imbéciles heureux car, manifestement, Brassens ne s'est dérangé pour personne et n'a dérangé que quelques grenouilles de bénitier et autres culs serrés, contrairement à cette autre voix, symphonique celui-là et fort en gueule : Léo Ferré. Scandaleusement ignoré des grands médias , absent des célébrations, boudé par la jeune génération du show-business, Léo Ferré aura épousé tous les soubresauts de notre société - de la guerre d'Algérie à Mai 68, du monde du travail, d'une jeunesse à la recherche d'une cause à défendre à l'abêtissement de la société de consommation -, il aura été de toutes les époques, témoin et pourfendeur...
 
 Et puis aussi, et puis surtout, il aura été le seul poète, authentiquement poète, sans rival excepté chez les plus grands (Baudelaire, Rimbaud, Apollinaire, Césaire, Char), que la chanson, le music-hall, la scène et une production discographique d'une richesse sans égale, aient jamais porté jusqu'à tous les sommets.
 
 Si un train peut en cacher un autre, Brassens, c'est le recours contre la célébration et la transmission de l'œuvre d'un "artiste total" finalement bien encombrant.
 
 
 

 
Pour prolonger, cliquez  : Quand Léo Ferré est sans égal ni rival...

 


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71 réactions à cet article    


  • Shaw-Shaw Shawford 25 novembre 2017 17:58

    Il se dit en tout cas que le gorille de Brassens se serait bien gardé de toucher à la guenon de Ferré, trop mondaine et acariâtre, qu’il aurait dit ?

    Le joli bestiaire musical des uns vaut bien souvent l’enfer de la jungle urbaine des autres ! ^^


    • Serge ULESKI Serge ULESKI 26 novembre 2017 10:01
      @Shawford

      smiley 

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 25 novembre 2017 17:59

      Brassens était souvent provocateur et toujours ironique, mais il servait l’acide enrobé de miel.


      Des uniformes allemands, il en avait vu plus d’un, puisqu’il a été envoyé au STO où il n’est pas retourné après une perm’. Et ensuite, quand il vivait dans la clandestinité, il écoutait la BBC avec un SS anti-nazi... (lien)

      Pour pouvoir porter des jugements sur le courage de quelqu’un, il faut avoir été confronté aux mêmes situations et pouvoir mettre en avant ses propres actions, sinon, tout le monde peut participer au grand déballage de la vie des autres.

      • Fergus Fergus 25 novembre 2017 18:18

        Bonjour, Jeussey de Sourcesûre

        100 % d’accord ! Serge Uleski a raté une bonne occasion de se taire, tous les textes de Brassens n’étant évidemment pas strictement autobiographiques, mais alimenté par un goût pour la provocation.


      • Serge ULESKI Serge ULESKI 25 novembre 2017 19:47
        @Fergus

        STO ? vous avez dit STO.... justement..... vous devriez savoir que le STO était vécu comme un honte après la guerre ; des milliers d’hommes ont pris le maquis pour échapper au STO. Les autres, n’en ont pas parlé. En ce qui concerne Brassens, des années durant cet épisode est resté tu.

        Ce qui a retenu mon attention à propos de Brassens : le texte de la chanson présentée... en lien direct avec ceci :

        2 - Son activité durant l’occupation

        3 - Le fait qu’il fasse l’unanimité dans tous les milieux de la chanson et dans la bourgeoisie : petite, moyenne et grande bourgeoisie - en revanche, quasiment ignoré chez l’ouvrier des années 60 et 70.

        4 - Le « bilan » à la fois artistique de sa production.

        5 - Les publics respectifs de Brassens et de Ferré ne s’y sont pas trompés : ces deux publics ne se fréquentaient pas : difficile dans les années 70 de concilier Le Forestier et Lavilliers.

        Le sujet de mon billet c’est sa conclusion :

        1 - Brassens ne s’est dérangé pour personne et n’a dérangé que quelques grenouilles de bénitier et autres culs serrés

        2 - Si un train peut en cacher un autre, Brassens, c’est le recours contre la célébration et la transmission de l’œuvre d’un « artiste total » finalement bien encombrant : Léo Ferré 

        Je ne m’en excuserai pas.

      • Serge ULESKI Serge ULESKI 25 novembre 2017 19:50
        @Serge ULESKI

        Et puis ceci : Brassens aura réussi, à l’insu de tous, de son public en particulier, cet autre tour de force qui consiste à passer à côté de son époque, de toutes les époques.

      • Rincevent Rincevent 25 novembre 2017 23:26

        @Serge ULESKI

        le STO était vécu comme un honte après la guerre  ; Oui, après la guerre. Le temps était venu, surtout pour les résistants de la 25 ème heure, de poser des jugements sur tout et sur tous, mais pendant ? Qui pouvait se permettre d’échapper au STO en partant au maquis, à part ceux qui étaient sans attaches ou familles sur qui les représailles seraient tombées ?

        De part son orientation anarchiste, Brassens ne s’est pas senti concerné, c’est un fait, mais qu’a fait de plus, à cette époque, un Léo Ferré ? Rien. Et quand à le prendre, plus tard, pour un artiste dérangeant, là c’est de l’illusion complète. Un alibi du système, éventuellement… Si je n’ai jamais vu sur scène le « dérangeant » monégasque, c’est bien parce que le prix de la place était complètement hors de portée du budget du jeune homme que j’étais.

        Les publics respectifs, etc.
        Il faut vraiment avoir besoin d’une appartenance à tout prix pour raisonner comme ça. Personnellement, j’ai été capable d’apprécier les uns et les autres, mais pas dans les mêmes périodes de ma vie, bien sûr.


      • Rincevent Rincevent 25 novembre 2017 23:29

        PS : cet autre tour de force qui consiste à passer à côté de son époque, de toutes les époques. Il l’a toujours revendiqué

        - Excuser moi Prince, si je
        - suis foutrement moyenâgeux


      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 26 novembre 2017 08:12

        @Serge ULESKI

        Cliquez sur le petit triangle dans le cercle sous lequel est écrit 8 mn et mettez le son, ça remet les choses en place.


      • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 26 novembre 2017 09:23

        @Serge ULESKI

        A la chanson de Brassens, vous préférez peut-être ce texte d’Aragon (intellectuel « engagé ») de 1935 :

        « Je veux parler de la science prodigieuse de la rééducation de l’homme, qui fait du criminel un homme utile, de l’individu déformé par la société d’hier, par les forces des ténèbres, un homme du monde de demain, un homme selon l’Histoire. L’extraordinaire expérience du canal de la mer Blanche à la Baltique, où des milliers d’hommes et de femmes, les bas-fonds d’une société, ont compris, devant la tâche à accomplir, par l’effet de persuasion d’un petit nombre de tchékistes qui les dirigeaient, leur parlaient, les convainquaient que le temps est venu où un voleur, par exemple, doit se requalifier, dans une autre profession – Cette extraordinaire expérience joue par rapport à la nouvelle science le rôle l’histoire de la pomme qui tombe devant Newton par rapport à la physique. Nous sommes à un moment de l’histoire de l’humanité qui ressemble en quelque chose à la période du passage du singe à l’homme. Nous sommes au moment où une classe nouvelle, le prolétariat, vient d’entreprendre cette tâche historique d’une grandeur sans précédent : la rééducation de l’homme par l’homme. »

      • JP94 26 novembre 2017 18:51

        @Jeussey de Sourcesûre

        Désolé mais oui Aragon lui aussi subit encore aujourd’hui la hargne de France Culture. Engagé oui dans chacun de ses actes et de ses textes.et cela on ne le lui pardonne toujours pas.
        Une haine de classe inextinguible face à l’homme qui fait que des esprits étroits s’essaient piteusement à réduire son oeuvre immense. 
         Résistant aussi avec Elsa, dans la clandestinité.
        Résistant aussi à la Guerre coloniale ,aux côtés des « étrangers et nos frères pourtant » car l’Affiche rouge, tout comme pas mal de ses poèmes, s’ils évoquent par exemple la Résistance durant la 2ème GM,ont été conçus pour lutter au présent et l(Affiche rouge est contre la Guerre d’Algérie, dénonçant le racisme qui sert à légitimer la politique colonialiste.

        Idem pour Jean Ferrat et naturellement pour Léo Ferré, , les deux ayant popularisé les poèmes d’Aragon , des poèmes pourtant pas si facile. 
         Est-ce ainsi que les hommes vivent, tiré du Roman inachevé ... qui a lu le Roman inachevé ? eh bien grâce à Ferré des millions de personnes en connaissent des strophes et ce poème dénonce l’avilissement de l’Homme par la Guerre, mais concrètement, car il fait comprendre le dégoût que ressentit Aragon a voir un simple soldat Allemand - à être humilié durant la 1ère GM , lâchement ... donc ça va bien plus loin que la haine indifférenciée de l’uniforme ... et quel uniforme ? si c’est celui d’une armée de libération, rien à voir avec celui d’un GI qui va massacrer les Vietnamiens ...

        Aragon est d’une toute autre trempe que Brassens aussi. Il sait qu’il va s’en prendre « plein le tronche » mais il le fait, comme il l’a toujours fait.

        Dans la Mise à mort, il évoque des Marocains, chair à canon de la France en 14 ... c’est autre chose que de hurler « mort aux vaches » ...

        Effectivement comme le dit SU, Brassent ne dérange personne. et ça explique son succès - à part tout de même qu’il était un excellent compositeur de mélodies. 
        Il y a pas mal de bons sentiments, c’est très consensuel.

        Et en France, on est anticlérical même Clémenceau l’était et il n’avait rien d’un révolutionnaire. 
        Donc aucun risque. 

        Pour le coup, SU semble déranger l’unanimisme autour de Brassens. 

      • vesjem vesjem 26 novembre 2017 19:15

        @Serge ULESKI
        Non, serge, brassens était de toutes les époques ; tous ses textes et ceux qu’il a empruntés en témoignent ;
        Tout le monde ne peut être De gaulle ou Moulin ; d’ailleurs on peut compter le nombre de résistants à cette époque ; qu’aurions-nous fait ?
        « mourir pour des idées » n’est pas un réquisitoire contre l’engagement, mais montre de façon originale, poétique et caustique, le cynisme des meneurs de foules et des va-t-en guerre ; cette chanson est on ne peut plus d’actualité à notre époque où provocateurs et commanditaires discrets de guerres sont à l’oeuvre ;
        Je prétends, au contraire, qu’elle devrait être chantée de nombreuses fois dans les écoles et lieus de culture


      • vesjem vesjem 26 novembre 2017 19:42

        @JP94
        pourquoi vouloir mettre en opposition brassens, arragon, ferrat, férré ? soit créer un antagonisme qu’on dénonce par ailleurs !
        chacun à sa manière restera dans l’ Histoire, en y déposant avec génie un peu de sagesse


      • Parrhesia Parrhesia 27 novembre 2017 08:34

        @Serge ULESKI
        Passer à côté de toutes les époques, et plus particulièrement de la malodorante époque actuelle, ne serait-ce pas, au bout du compte, une bénédiction ???


      • Nycolas 27 novembre 2017 12:06

        @vesjem

        Il y en effet de nos jours un goût certain, tous les jours nourris, pour la division, le « choisir son camp » et une pensée négative qui fait écho au positivisme ambiant, d’ailleurs tout aussi manipulatoire et malsain. C’est précisément de ces pièges qu’un auteur comme Brassens nous alertait, entre autres. Le besoin de l’opposer de manière si véhémente à ferré, je ne le comprends pas, et étant stéphanois, j’y vois le même genre de bêtise que lors des derby OL-ASSE, où chacun se définit suivant un camp auquel il choisit de s’identifier.

        Pour moi cet article baigne dans une hystérie bien de notre temps, où l’on pointe du doigt à tout va, où chacun, du haut de sa souris, bien branché sur son twitter, son facebook ou son agoravox, s’invente chaque jour sa petite croisade dérisoire. Si seulement on pouvait enfin passer à autre chose...


      • Dzan 27 novembre 2017 12:44

        @Jeussey de Sourcesûre
        J’ai pianoté trop vite. Désolé je ne vous avais pas lu.


      • vesjem vesjem 27 novembre 2017 15:09

        @Nycolas
        En effet, sur les radios-fronce, les émissions de fronce-culture sentent la mort à tous les étages, Celles de fronce inter atteignent en permanence une joyeuse débilité
        Toutes 2 , encadrées par des « intouchables » aux manettes (inverses de ceux qui vivent en indes)


      • Francis, agnotologue JL 27 novembre 2017 15:45

        @vesjem
         
         un grand bravo à Sophia Aram pour sa chronique de ce matin sur France Inter, en présence du ministre de l’Éducation nationale : elle est un rayon de lumière après les deux heures pénibles accaparées par Nicolas Demorand.
         
         
        A écouter attentivement et à voir le site recommandé : viensvoirmontaf.fr


      • Francis, agnotologue JL 27 novembre 2017 15:48

        Géniale aussi sa chronique de la semaine précédente : « ça va mon poulet ? »


      • vesjem vesjem 27 novembre 2017 16:42

        @JL
        j’écoutais dans un temps récent ferroni et aram, les dames un peu « décapantes », ; suis passé à l’étape non pas supérieure mais différente ; idem pour le canard qui ne traite en principe que des chats écrasés de la république en daubant de temps à autres sur nos amis les démons trump, poutine et d’autres gentils méchants
        toussa, ne sont qu’exutoires ou chiffons rouges pour détourner l’attention


      • leypanou 25 novembre 2017 18:23

         Aussi, rien de surprenant le fait que Brassens fasse l’unanimité et qu’il soit si souvent célébré année après année, il réconcilie toutes les insouciances, tous les égoïsmes, toutes les indifférences, les bourgeois et tous les imbéciles heureux  : ce n’est pas complètement faux en général.

        N Mandela aussi par exemple faisait l’unanimité en sa faveur car il n’a pas voulu s’attaquer de front au capitalisme tout en regrettant les conséquences du capitalisme sur la vie des gens dans ses propos ultérieurs une fois qu’il a quitté le pouvoir.


        • Rincevent Rincevent 25 novembre 2017 19:35

           : « L’uniforme vert-de-gris et vermoulu de tous ces bonshommes vous dites ? Jamais vu ! Non, jamais ! » Pourriez-vous nous donner la source de cette déclaration étonnante, SVP ?


          • Serge ULESKI Serge ULESKI 25 novembre 2017 19:51
            @Rincevent

            Ce n’est pas une citation : c’est une paraphrase (La paraphrase s’attache à rendre le sens par des équivalents pour mieux le faire comprendre et est très utilisée en littérature)....

          • Rincevent Rincevent 25 novembre 2017 22:45

            @Serge ULESKI

            OK. Donc il n’a jamais dit ça, c’est votre vision des choses.



            • Serge ULESKI Serge ULESKI 25 novembre 2017 19:56

              Texte dans lequel Brassens refuse d’opposer le chasseur de Juifs et de Communistes et le Résistant à l’occupant : ces deux oncles.


              • jesuisdesordonne jesuisdesordonne 26 novembre 2017 00:22

                @Serge ULESKI
                Georges ne parle à aucun moment des résistants individuels mais des deux camps organisés avec des armées. Pour mieux comprendre la nuance :
                https://www.nidieunimaitre.ovh/pacifisme/article/may-picqueray-anarchiste-et-pacifiste
                Et plus sur ce qu’a été la guerre dont-il parle :
                https://www.nidieunimaitre.ovh/histoire/article/le-mythe-de-la-bonne-guerre-par-jacques-r-pauwels
                https://www.nidieunimaitre.ovh/histoire/article/hellstorm-the-real-genocide-of-nazi-germany


              • Serge ULESKI Serge ULESKI 26 novembre 2017 10:03
                @Serge ULESKI

                « ses »... propres oncles...

              • vesjem vesjem 27 novembre 2017 15:54

                @Serge ULESKI
                Brassens se situe dans une autre philosophie de vie et de pensée que la notre ; il échappe à notre compréhension ; çà ne fait pas de lui un collabo
                Dans les « 2 oncles », qui a un rapport au temps qui passe, il fustige toutes les guerres, en mettant en scène les parcours opposés et les destins communs (la mort) de deux oncles qui, dit-il, auraient pu chanter cette même chanson ;
                Il ne se met pas en scène mais condamne toutes les guerres

                Un exemple : le philosophe Alain dit : « on agit tous par intérêt »
                Pris au premier degré, çà fait de nous des arrivistes mercantiles 
                Compris comme une phrase philosophique, çà signifie dans son extrême acception : mère Thérésa aide les pauvres en indes parce que réduire la misère des nécessiteux leur fait du bien, et lui fait du bien à elle, parce que leur situation lui est insupportable 

                Donc brassens nous fait un cours de philo tout comme alain ; ne le prenons pas au premier degré, mais pour son sens humaniste universel
                Il ne nous viendrait pas à l’idée de critiquer Alain personnellement pour ce qu’il a dit
                 


              • Bertrand Loubard 25 novembre 2017 20:37

                Merci pour cet article. Pour Brassens et tous les autres ... Alain Resnais pour « Nuit et Brouillard » et « Hiroshima mon amour ». A Jean Ferrat, évidemment ... Mais tout le reste ne devrait-il pas être ... que silence.... ? . Et pourquoi ne pas référencier celle qui a « tagué » le tableau repris dans votre billet d’une prétentieuse signature « AE911 « ... Qu’est-elle devenue.... ???? Elle qui croyait, sans doute, que mourir pour des idées...Bien à vous.


                • Plus robert que Redford 25 novembre 2017 20:45

                  Compliqué de juger ceux qui furent nos parents, hein, monsieur le donneur de leçons ! Mais pas pour vous, apparemment.. J’ai eu (paix à leurs âmes) une mère, normande qui a vécu « l’exode » en 40, qui a été « sollicitée » pour planter les Asperges de Rommel, et a vu sa maison réduite en cendre en juin 1944 ; et un père né en 1920, enrôlé donc comme mécanicien d’aviation, peu volubile sur ce qu’il appelait « le grand Rallye Dijon-Bordeaux » (la Luftwaffe au cul), démobilisé et ayant évité de peu le STO grace à une péritonite providentielle. La guerre, leur guerre, ils n’en ont que très peu parlé, même pas à leurs enfants qui une fois l’adolescence passée, étaient plutôt avides de témoignages de toute première main... Ce que j’en retiens, maintenant, après avoir beaucoup lu sur le sujet, et de tous les horizons possibles, c’est la coexistence hexagonale de trois types de français Les collabos - profiteurs de guerre Les résistants (effectivement fugitifs du STO ou des autres mesures coercitives du gouvernement de Vichy) Et puis, l’immense majorité du reste de la population, assommée par la super-branlée de 1940, faisant le gros dos et essayant d’esquiver les coups de botte de nos Germains Cousins... Survivre, c’était leur préoccupation quotidienne, et la recherche des moyens de chauffage l’hiver, et de nourriture en toute saison, leur raison d’exister. N’oublions pas que l’occupant s’est livré à un pillage en règle de la nation, que vous, nous n’imaginons même pas dans la société d’aujourd’hui ! Et c’était pas du flan ! Par ici, (on est à deux pas de ce qui fut un temps la Ligne de Démarcation) les routes de campagne sont régulièrement ornées de jolis petits monuments commémorant les fusillades sommaires de nombre de nos concitoyens.... La honte pour les vainqueurs de 1918, de voir le pays s’effondrer en quelques semaines, puis de se faire botter le cul pendant quatre longues années... Qui êtes -vous, misérable petit trou du cul, pour juger ces gens et leur comportement ???


                  • Serge ULESKI Serge ULESKI 26 novembre 2017 10:09
                    @Plus robert que Redford

                    Le sujet de ce billet ne consiste pas à juger l’attitude de Brassens durant l’occupation... mais sa discographie (deux chansons en particulier) et l’idée que s’en font son public, les gens du métier et les médias : ce que l’on a cherché à nous vendre avec Brassens ; un Brassens aujourd’hui omniprésent. Brassens adulé face à Ferré ignoré... ce n’est évidemment pas un accident ; la raison, on la trouve dans les chansons de Brassens et dans l’œuvre de Ferré. Aucune prise de risque , aucune mise en danger chez Brassens, il y a chez lui quelque chose qui relève de l’imposture et de la recherche d’un grand confort.

                  • Dzan 27 novembre 2017 12:46

                    @Plus robert que Redford
                    BRAVO !!!


                  • Norbert 25 novembre 2017 21:37

                    Il y a eu de grands artistes géniaux qui se sont montrés à la fois dérangeants pour l’ordre moral et bourgeois et aussi parfois démobilisateurs en ce qui concerne les forces contestataires .

                     L’erreur est de vouloir en faire des modèles en toute occasion.

                    «  Mourir pour des idées » contient somme toute une dose de vérité qu’on ne peut pas ignorer. Les Bolchevicks qui ont fait la grande Révolution d’Octobre au risque de tout perdre ont quasiment tous été éliminés par des successeurs staliniens qui étaient pour une grande partie d’entre eux, ou trop jeunes ou antirévolutionnaires au moment de la révolution.

                    C’est certain que les sketchs anti CGT de Coluche ou cette chanson de Brasens étaient passés préférentiellement sur les ondes (c’est de bonne guerre). Je pense malgré tout que ces deux personnages étaient courageux et respectables mais il ne faut pas en faire des idoles.


                    • rogal 25 novembre 2017 22:17

                      On peut applaudir l’artiste même quand on ne partage pas entièrement ce qu’il profère, parce qu’on l’apprécie par ailleurs et que, comme le remarque Norbert, une certaine dose de vérité se mêle à ses erreurs ou ses outrances. À l’époque de Brassens, l’engagement politique tournait facilement à la pose. Un peu de provocation contre faisait du bien (et peut encore en faire).


                      • Antoine 25 novembre 2017 23:09

                        Prima la musica ! Brassens, de la musique simple sublimée par celle des mots. Si vous réduisez la qualité artistique d’une œuvre musicale à la critique du sens du texte, que diriez-vous de beaucoup opéras, de ceux de Wagner par exemple...


                        • Fanny 25 novembre 2017 23:21

                          @Norbert

                          « Les Bolchevicks qui ont fait la grande Révolution d’Octobre au risque de tout perdre ont quasiment tous été éliminés par des successeurs staliniens qui étaient pour une grande partie d’entre eux, ou trop jeunes ou antirévolutionnaires au moment de la révolution. »

                          Sans être un expert de la Révolution d’octobre, je me demande ce qui vous permet d’écrire cela. D’autant que cela me paraît faux.

                          Comme dans toute révolution, il y eut les « purs », les romantiques, les partisans de la « Révolution permanente ».Ceux-là ont été progressivement éliminés par des gens « sérieux ». C’est à dire les révolutionnaires qui étaient déjà à leurs côtés en 17, mais qui ont dit à un moment basta : il faut maintenant bâtir une société, la stabiliser, la faire fonctionner et la rendre durable. Au début des années 30, ce sont encore les révolutionnaires de 17 qui ont préparé et ensuite réalisé les grandes purges, c’était pas des gamins.

                          Lénine, intellectuel et stratège de haut vol, a dit clairement : il faut tuer, tuer, et encore tuer. Il savait qu’on ne pouvait réussir une transformation radiale de la société sans en éliminer une partie. Je crois que sur le principe, il avait raison.

                          Staline fut son exécuteur testamentaire. Un exécuteur brutal et efficace. Il fut le technocrate du bolchévisme, l’Enarque du bolchévisme (j’ai rencontré par hasard il y a bien longtemps un de ces Enarques du stalinisme, un certain Boris Bajanov - cf. Wikipedia
                          - qui a travaillé auprès de Staline, à son contact (il fut secrétaire du Politburo avec Lénine, Trotsky et Staline autour de la table), et qui s’est sauvé assez rapidement via l’Iran pour devenir en France ingénieur/inventeur, et c’est à ce titre que je l’avais rencontré).

                          Staline serait resté dans l’histoire un personnage totalement sinistre s’il n’était resté à Moscou quand les nazis étaient à 24 km de la capitale. Il n’est pas parti au fin fond de l’Oural. C’est pourquoi des Russes le célèbrent encore aujourd’hui, ainsi que l’ont fait Picasso et Eluard après guerre. 


                          • Laulau Laulau 27 novembre 2017 11:21

                            @Fanny
                            Staline serait resté dans l’histoire un personnage totalement sinistre s’il n’était resté à Moscou quand les nazis étaient à 24 km de la capitale. Il n’est pas parti au fin fond de l’Oural.

                            Exact et ce qu’il a fait transférer à l’Est, ce sont les usines pour continuer la production d’armes et continuer la guerre. C’était un homme d’une autre trempe que celles de nos gouvernants de l’époque dont la seule mesure notable lorsque les nazis menaçaient Paris, fut de s’enfuir à Bordeaux ; et le valeureux maréchal Pétain était du voyage ! Cela n’enlève rien aux terribles erreurs de Staline. Beaucoup de gens, comme l’auteur de cet article classent les hommes dans le camp du bien (Ferré) et du mal (Brassens) une vision du monde à l’américaine .....


                          • jesuisdesordonne jesuisdesordonne 25 novembre 2017 23:57

                            C’est la mort lente des idées de Brassens qu’il faut déplorer.
                            Comparer Léo et Georges pourquoi pas mais rappelons alors que Léo est né avec une cuillère en argent dans la bouche alors que Georges en a bavé à ses débuts pour vivre de ses chansons.
                            Ceci l’a probablement conduit à séduire un public plus large. Finalement valait-il mieux pénétrer 90% des esprits avec 10% de concepts anarchistes ou 10% des esprits avec 90% des mêmes idées ? C’est une question qui ne peut se poser que si l’on écoute l’œuvre de Georges d’une oreille distraite car tous les concepts y sont à un moment ou à un autre. Quant à sa supposée couardise en son époque c’est une question qui se pose aussi à propos de De Gaulle qui a, paraît-il, hissé le drapeau blanc devant la supériorité des allemands en 18, puis s’est barré se mettre à l’abri en Angleterre. Vaut-il mieux mourir en héros ou survivre en stratège ? Je ne connais pas la date à partir de laquelle Georges a choisi la clandestinité parisienne plutôt que le STO ou le maquis mais là-dessus Georges a été clair : pour lui aucune cause ne mérite de choisir la mort. Puis en 1948 Georges s’est fait viré comme un malpropre du journal anarchiste Le Libertaire, pour des questions de rivalités... Cherchez l’erreur... A une autre époque Léo se faisait prier pour refaire des galas après avoir vécu des émeutes.... En conclusion hiérarchiser les différences dont nous nous sommes enrichis ne me semble pas bien anarchiste, comme concept.


                            • Rincevent Rincevent 26 novembre 2017 00:14

                              @jesuisdesordonne

                              Il est parti au STO le 8 mars 1943, est revenu en perm en mars 1944. Il n’est pas reparti et s’est caché chez Jeanne, impasse Florimont.


                            • Serge ULESKI Serge ULESKI 26 novembre 2017 09:45
                              @jesuisdesordonne

                              J’ai la faiblesse de penser que Brassens, s’il avait des idées, était un penseur aux idées courtes.

                            • Nycolas 27 novembre 2017 12:45

                              @Serge ULESKI

                              Je dirais plutôt que vous avez la facilité de le dire. Le penser, il faut voir, l’argumenter reste à faire...


                            • Nowhere Man 26 novembre 2017 00:27

                              Article ordurier, une espèce de copier-coller du misérable ’Brassens casse sa pipe« de Libération.

                              Je vénère Brassens autant que les Beatles. Comme eux il écrasa la concurrence par la qualité de sa musique. Oui le le meilleur mélodiste de la chanson francophone c’est tonton Georges.

                              Quant à Ferré il a surtout brillé par son opportunisme à vouloir surfer sur la vague »rock français" post 68. il bénéficia ainsi de quelques semestres de gloire.
                              Les meilleurs textes de Ferré ont été écrits par Caussimon.

                              @ l’auteur : oui Brassens est passé à coté de son époque, c’est pour cela qu’il est indémodable. Evidemment sans calculer.


                              • Serge ULESKI Serge ULESKI 26 novembre 2017 09:47
                                @Nowhere Man


                                 Le sujet de ce billet ne consiste pas à juger l’attitude de Brassens durant l’occupation... mais sa discographie ( deux chansons en particulier) et l’idée que s’en font son public, les gens du métier et les médias ; ce que l’on a cherché à nous vendre avec Brassens ; un Brassens aujourd’hui omniprésent ; Brassens adulé face à Ferré ignoré... ce n’est évidemment pas un accident ; la raison, on la trouve dans les chansons de Brassens et dans l’œuvre de Ferré. Il y a chez Brassens quelque chose qui relève de l’imposture et de la recherche d’un grand confort.

                              • Serge ULESKI Serge ULESKI 26 novembre 2017 09:59
                                @Nowhere Man

                                No comment. Ce serait trop long.

                              • Serge ULESKI Serge ULESKI 26 novembre 2017 10:18
                                @Nowhere Man

                                Les textes de Brassens sont surtout plus faciles d’accès que ceux de Ferré... et la guitare aussi.... comparé à l’orchestre symphonique....

                                Je ne connais pas cet article de Libé mais il m’intéresse : qu’un journal ait été capable de briser cette belle unanimité-omerta le jour de son décès.... c’est une très bonne chose.

                                Quant à votre utilisation du vocable « ordurier » , j’ai bien failli demander que votre commentaire soit supprimé ; il faut apprendre à s’exprimer sans violence et connaître le sens de mot... et leur emploi nuancé.

                              • Laulau Laulau 27 novembre 2017 10:53

                                @Nowhere Man
                                Les meilleurs textes de Ferré ont été écrits par Caussimon

                                Merci et bravo de citer Caussimon, un artiste complet, d’une autre étoffe que cette baudruche de Ferré.


                              • Fanny 26 novembre 2017 03:05

                                Brassens ? Un géant de la chanson française pour tous les anciens. Ceux qui ont eu le privilège de voir les Piaf, Brel, Trenet, Gainsbourg, Ferré sur scène. C’était quand la France existait encore (du moins sa chanson -).

                                Mais un géant modeste comparé aux autres, sympa et confortable, qu’on écoutait en enfilant ses chaussons et en tirant sur sa pipe. Mélodiste remarquable son allure, sa guitare et ses textes formaient un ensemble parfaitement réussi qui subsistera longtemps dans les mémoires. Lui chercher une quelconque dimension politique, c’est chercher à saisir le vent. Son côté anarco-franchouillard-individualiste-poète ne dérange effectivement personne et convient aux idéologues d’hier comme d’aujourd’hui.

                                Brel, Ferré ou Piaf sont beaucoup plus puissants que Brassens. La violence parcourt leurs textes et leur musique. L’amour, la mort, la vieillesse … Autant de thèmes aujourd’hui censurés, sauf la violence exacerbée dont la fonction est de faire peur, non pas de libérer et d’aimer.


                                • gaston 26 novembre 2017 08:31

                                  Léo Ferré serait au coté de notre démago et richissime Mélenchon nous serinant la pauvreté, le partage et la haine de l’abondance et du confort !


                                  • Serge ULESKI Serge ULESKI 26 novembre 2017 09:26

                                    Petit rappel : le sujet de ce billet n’est pas de juger l’attitude de Brassens durant l’occupation... mais son œuvre et l’idée que s’en font son public, les gens du métier et les médias ; ce que l’on a cherché à nous vendre avec Brassens ; un Brassens aujourd’hui omniprésent ; son œuvre et deux chansons en particulier. Brassens adulé face à Ferré ignoré... ce n’est évidemment pas un accident ; la raison, on la trouve dans les chansons de Brassens et dans l’œuvre de Ferré.


                                    • Clocel Clocel 26 novembre 2017 09:46

                                      @Serge ULESKI

                                      C’est compliqué vous savez de dissocier un homme de son époque, aussi compliqué qu’il est simple de juger des comportements a posteriori...


                                    • Clocel Clocel 26 novembre 2017 09:41

                                      Pauvre Brassens...

                                      Que n’a-t-il participé à la tonte de pauvres gamines, ces hauts faits en auraient sans doute un héro indiscutable au regard d’une certaine... époque et d’une certaine histoire.

                                      Pauvres français, dépouillés de tout, ils se laissent même arracher ce que des Villon et autres Rabelais avaient mis de bon en eux...


                                      • Serge ULESKI Serge ULESKI 26 novembre 2017 10:27
                                        @Clocel

                                        Brassens n’est pas à plaindre ; il est repris partout.... je dirais bien plutôt : pauvre Ferré....

                                      • tobor tobor 26 novembre 2017 17:26

                                        @Serge ULESKI
                                        Oui, pauvre Ferré qui sent des pieds...
                                        http://www.paroles-musique.com/paroles-Leo_Ferre-Le_Chien-lyrics,p11219


                                      • Clocel Clocel 26 novembre 2017 19:50

                                        @Serge ULESKI

                                        Désolé...

                                        Je n’ai jamais été sensible à Ferré, très peu à l’artiste et encore moins à l’homme...


                                      • kabouli 26 novembre 2017 12:54

                                        Il est difficile de laisser passer ( comme on disait en 1942) un article d’une telle indigence. Il y a eu de nombreux anarchistes ou des surréalistes qui ont refusé de se mêler aux guerres nationalistes qu’il y eu HITLER ne change rien du tout. Toutes les rasons sont bonnes pour aller tuer ses voisins et il y a toujours de bonnes raisons pour être nationalistes. La crosse en l’air est le moins que puisse faire un révolté qui n’a pas lu Marx avec les lunettes des socialistes amateur de boucherie impérialistes. Ce qu’il y de aussi de scandaleux dans cet article c’est de comparer l’ignoble et fat FERRE même avec ses violons et ses orchestres à la mort moi le noeud avec Brassens et sa guitare et la contrebasse de son ami. Les chansons du monégasque pro-Mitterrand sont d’une indigence ampoulée et son anarchisme pépère.Le pacifisme de Brassens a été révolutionnaire à l’époque de la guerre d’Algérie et à celle d’Indochine. On aimerai entendre quelqu’un se semblable aujourd’hui sur la Syrie ou l’Irak et la Palestine. Mais un chanteur doit surtout plutôt que de jouer au guerrier faire des chansons et celles de Brassens sont ce qu’on fait de mieux comme poésie populaire. Brassens fut aussi un des seuls artistes a ne pas jouer aux artistes sont jeu de scène était d’une simplicité biblique il n’était pas sur scène pour jouer les guignols mais pour chanter et faire passer a ses spectateurs ses émotions sans trivialité de music hall.


                                        • Serge ULESKI Serge ULESKI 26 novembre 2017 14:34
                                          @kabouli

                                          « Il y a eu de nombreux anarchistes ou des surréalistes »...associer Brassens et ses textes avec la radicalité des surréalistes.... mouvement majeur littéraire... c’est un peu comme associer Eric Satie à Bach...

                                          Pour Ferré : De Baudelaire à René Char en passant par Hugo, Bruant, Carco, Queneau, il a traversé toutes les Ecoles d’écriture - même automatique  ! Du langage insaisissable de la rue aux modes langagières éphémères, du Franglais à l’Argot, à la fois virtuose et vertigineux, surdoué, il pouvait dans un même texte aux néologismes sans nombre, dans un même vers, dans une même phrase les réconcilier tous.

                                        • kabouli 26 novembre 2017 17:04

                                          On m’a raconté et vérifications faites que lors d’un des soirs des barricades de MAI 68, Léo Férré donnait un concert à la Mutuallité toute proche. Et alors que tous les jeunes confiants attendaient qu’ils les rejoignent sur ces barricades qui envahissaient le quartier, que croyez vous qu’il fit ?....Il s’en alla ....Laissant, lui le révolutionnaire de music-hall, la révolution en plan et la jeunesse déçue qui le lui fit savoir par la suite.


                                          • tobor tobor 26 novembre 2017 17:21

                                            Mon père (qui n’était pas du tout un anar) était un fan inconditionnel de Brassens, il l’entendait au tout premier degré. Donc, « les braves gens » et « les passants honnêtes » n’étaient pas compris avec ironie, tout au contraire. Du coup, il recevait un message réac qu’il plussoyait joyeusement !
                                            C’était également le cas avec Coluche devenu support pour un racisme décomplexé.
                                            .
                                            Brassens m’irrite et m’ennuie, sa musique est ultra-conventionnelle et s’il était anar, ce fût essentiellement celui des plateaux télé.


                                            • kabouli 26 novembre 2017 19:08

                                              C’est la marque des plus grands ( je ne pense pas que Coluche comique troupier de la Goche en fasse parte mais il est vrai aussi que les racistes qui écument les « restos du coeur » se réclament de cet antiraciste d’opportunité) que de plaire à tout le monde aussi soit-il éloigner du message proféré.
                                              Il en est ainsi de Jésus et de Marx pour ne citer que les plus célèbres dont peuvent se réclamer Torquemada ou Staline. BACH en musique est lui aussi u incontournable des musicologues. C’est certainement parce qu’ils ont créés ou plutot développés un vocabulaire dont chacun peut user pour se faire comprendre par n’importe qui d’autre. L’on peut dire que tous les musiciens qui ont suivis J.s BACH ne sont que des notes aux bas des page de son oeuvre. L’histoire n’a plus qu’a développer le vrai mis à jour par ces créateurs.
                                              A part ça Brassens est arrivé trot tard l’anarchie avait migré depuis Ravachol et Durutti vers les plateaux télé. Brassens n’avait plus qu’a en évoquer honorablement le souvenir et la défaite.
                                              Si Brassens vous ennuie j’aimerai savoir au nom de qui ?....


                                              • tobor tobor 26 novembre 2017 21:44

                                                @kabouli
                                                « Si Brassens vous ennuie j’aimerai savoir au nom de qui ?.... »
                                                .
                                                Brassens m’ennuie au nom de Brassens, quelle drôle de question !
                                                Il m’ennuie au nom de la musique et de la chanson du 20ème siècle et au nom de la guitare.
                                                Musicalement, remplacez sa voix par n’importe quel instrument et ça donne du flan, du obladi oblada.
                                                .
                                                Pour Coluche, vous allez chercher l’ironie un peu loin, elle était là à la source. Quand Coluche avec son nez rouge disait en gros beauf « gna gna gna encore des bougnoules » certain/es trouvaient en lui un porte-parole valeureux, puisque disant tout haut ce que tout raciste primaire pense tout bas.
                                                L’ironie, c’était Coluche qui la déployait, pour rire au second degré et parce que ça ratisse large.
                                                .
                                                Quand Brassens dit « mais les braves gens n’aiment pas que, l’on suive une autre route qu’eux », il flatte les prosélytes réactionnaires en faisant le clin d’œil à qui y voit la quenelle de l’anar progressiste. C’est un langage plutôt faut-cul et à double tranchant qui m’inspire la méfiance.


                                              • kabouli 27 novembre 2017 13:20

                                                @tobor C’est donc au nom bien vague de la chanson et de la guitare. Et bien moi si j’aime BRASSENS et que je l’écoute souvent et que le chante à mes enfants c’est au nom de Boris VIAN et bobby LAPOINTE et de la grande FREHEL Actuellement je ne vois pas des gens de cette pointure j’écoute aussi beaucoup d’autres mais ce n’est pas la même Chanson....


                                              • tobor tobor 3 décembre 2017 12:50

                                                @kabouli
                                                R.A.F


                                              • Frederick Potter Frederis Ettenein 27 novembre 2017 00:05

                                                Un pamphlet aussi dérisoire qu’imbécile et je vais m’en vous l’expliquer.

                                                 Brassens pour vous c’est Brassens. Autrement dit : une icône. Mais Brassens comme 40 millions de zigs de cette époque, n’était qu’un simple zig avec pour prénom Georges et la conviction bien enracinée que les adultes sont des imbéciles malheureux. Malheureux de ne plus être des enfants, de ne plus avoir l’innocence. Ni la grâce d’être délivrés de ces masses d’abstractions qu’on vous inculque de force tant que vous êtes assez vulnérable aux adultes. Ces masses d’abstraction sur la grandeur nationale nourrie à coups de massacres, le génie des Granzomes partis de rien pour arriver à pas grand chose.. et toutes ces choses qui sont bien trop pour un seul homme 

                                                Le vers « Auprès de mon arbre je vivais heureux. J’aurais jamais dû m’éloigner de mon arbre » c’est un enfant qui chante la rupture du lien avec sa nature, son paradis, son innocence au même titre que celle d’un insecte ou d’un écureuil qui se fichent pas mal de la postérité ou de la grandeur puisque eux n’ont que la perception sensorielles DENUEE de jugement . Heureux les simples d’esprits ! Vraiment heureux ! 

                                                Alors voila : votre grand Brassens n’était qu’un petit Georges qui pleurait, a pleuré longtemps d’être un déraciné au milieu de millions de déracinés et parce qu’il le chantait d’une façon aussi insolente que mélodieuse, il procura un fort sentiment de consolation à tous ceux qui l’écoutaient et se sentaient aussi orphelins que lui. Nous le sommes tous mais seuls mais pas tous le savent, et aujourd’hui de moins en moins et ça n’a pas l’air de s’arranger

                                                Qu’il n’ait pas vu un seul uniforme honni de toute la guerre, j’en suis bien heureux pour lui. Que vous, cela vous désole ou que vous affectiez de l’être pour quelque basse raison politicienne, c’est ça que je trouve désolant. Bonsoir. 


                                                • kalachnikov kalachnikov 27 novembre 2017 16:55

                                                  @ Frederis Ettenein

                                                  C’est que, nous, les écorchés, on les sent les vis.

                                                  Bien reçu tout le message.


                                                • kalachnikov kalachnikov 27 novembre 2017 16:19

                                                  @ Uleski

                                                  Vous oubliez de signaler que Ferré, nonobstant son génie supérieur, n’avait jamais relevé que Brassens était une sorte d’usurpateur pâlichon et sans interêt.

                                                  http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/1969-brel-ferre-brassens-la-59694


                                                  • Serge ULESKI Serge ULESKI 28 novembre 2017 13:31

                                                    @kalachnikov


                                                    Ce n’était pas nécessaire ; et je n’ai jamais écrit que Brassens n’était pas digne de respect. Remarquez, aujourd’hui, même Claude François est considéré, alors.... ! Y a de la place pour tout le monde... d’autant plus que n’est pas le sujet de mon billet...

                                                  • Balamou Balamou 28 novembre 2017 15:39

                                                    @Serge ULESKI
                                                    Article qui hésite entre le ridicule et le répugnant....
                                                    mais qui a su convoquer 8 ou 9 comparses pour l’applaudir


                                                  • kalachnikov kalachnikov 28 novembre 2017 21:10

                                                    @ Serge ULESKI

                                                    Ca doit être pour ça que vous ne cessez de le dénigrer. Quoiqu’il en soit, le fait est que Ferré avait beaucoup d’estime pour l’homme Brassens et pour l’artiste Brassens. Et qu’il avait du mépris pour tout ce qui est établi, assis, voué à rancir irrémédiablement. Ce que Ferré cherchait, par delà l’apparence, les catégories, etc, c’était la tripe.

                                                    Ce texte - inédit - est de Ferré et todo esta casi aqui.


                                                  • Serge ULESKI Serge ULESKI 30 novembre 2017 18:20
                                                    @Balamou

                                                    Pas d’arguments..... commentaire de groupie....

                                                  • Budymike 13 mars 2018 03:26

                                                    Point de vue très intéressant, avec un angle que je n’avais pas soupçonné et qui parait assez juste.
                                                    Par contre je suis moins convaincu sur leo Ferré le monégasque réfugié en Suisse.
                                                    mais les deux peuvent néanmoins s’écouter alors qu’on ne les entend plus sur les ondes radio.

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